Sur le sinueux chemin de la vie,

Elle s'en va, part dans le mauvais sens ;

Le poids de sa souffrance est incompris,

Il dépasse le physique et ses sens ;

N'étant plus ivre de vivre aujourd'hui,

Elle questionne sa vie, son sens...

Elle se noie dans ses sanglots, ses larmes

Et n'a contre ces pleurs-là aucune arme.

Elle pense à rejoindre l'autre rive,

Dans ses pensées, ses idées dépressives.

Que reste-t-il du fleuve tranquille

Qu'était sa vie, autrefois plein d'idylles ?

Son long fleuve tranquille est maintenant

Un grand, fort et tumultueux torrent ;

Elle s'approche de ses fortes chutes,

Sa fin ; elle y voit là son triste but...

L'inondation de pleurs dans son âme

Y a éteint finalement sa flamme.

Sa joie de vivre, ce feu éternel

Attend qu'elle l'allume et le rappelle ;

Il faudrait pour cela bien du courage

Pour reconstruire le puissant barrage

Qui filtrait autrefois l'extérieur

Pour ne pas qu'il entache son bonheur.

Mais désormais, la négativité

S'est répandue, infiltrée, propagée

Comme un poison qui n'est pas notre faute

Mais dont l'on détient pourtant l'antidote.

Une décision, la patience

Pour, peut-être, rallumer l'espérance.