Dans une terre, loin, très loin,

La guerre pille sans besoins.

Et le sol, maculé de sang,

Croule sous les âmes d'antan.

Dans ce combat, tombent les corps

Dans ce champs, tournent les corbeaux.

Leur beau plumage de ténèbres

Recouvre cet oiseau funèbre.

Il survole ces territoires

Dénués de vie ou d'espoir.

Et il voit en bas, tous les corps

Qui tombent, encore et encore.

Les fusillades continuent

En arrachant des inconnus

A la vie, qu'ils quittent meurtris

Sous les balles de nos fusils.

Car les corps tomberont toujours,

Car ils s'écroulent chaque jour,

Car le cœur de l'homme succombe

Aux guerres qui mènent aux tombes.

Je ne peux pas combattre seul

Les arrivés de ces linceuls

Qui viennent recouvrir nos frères

Et les sortir de la misère.

Pourrons-nous vivre un jour de paix ?

Nous ne pouvons que espérer.

Car le monde est construit ainsi :

Sur un amas de corps sans vie.

Nos chers morts ont déterminés

Anciennement notre passé.

Car ils l'ont construit et bâtis

Nous pouvons leur dire "merci".

Que serait notre chère terre

S'il n'y avait pas eu de guerre.

Elle aurait un meilleur visage

Sans la trace de ces durs âges.

Malgré ces profondes blessures

Infligée à notre nature,

Les conflits durent sur nos terres

Dans des massacres éphémères.