Venant au monde, la joie l'accompagne.

Dans sa petite ferme de campagne,

Cette petite fille est toute heureuse,

Et naturellement affectueuse.

Sa famille est pauvre et désespérée,

Mais ça n'affecte pas sa gaieté.

Admirant les papillons qui s'envolent,

Les soucis des grands demeurent frivoles.

Elle grandit, travaille aux champs, souvent.

Ses journées passent ainsi maintenant.

Mais, heureuse de sa condition,

Elle admire encore les papillons.

Elle ignore ce qu'il y a derrière

Les miradors et la grande frontière.

Mais qu'est-ce qu'elle en a à faire au fond,

Elle, si gaie, avec ses papillons.

Et sa vie défila paisiblement,

Dans son esprit joyeux et ignorant.

Jusqu'au jour où les papillons moururent,

En apprenant soudain la dictature.