Quand certains de mon âge construisent des murs

S'ignorant eux-même et délaissant leur futur,

Il est triste de voir combien ils broient du noir

Éclairés par leurs écrans, ces sombres miroirs

Dans lequel ils ne voient pas leur triste reflet,

Caché derrière un être mirage parfait.

Ils avancent tête baissée dans le présent

Mais ne profitent pas du réel, de l'instant.

Ils voient notre monde à travers ce filtre-là ;

Moi les livres sont mes fenêtres ici-bas

Par lesquelles je m'extrais, triste de laisser

Toutes ces âmes se plaindre, errer et souffrir

Sans avoir la moindre envie d'un jour s'en sortir.

Je m'extirpe de ces profondeurs si funèbres,

En empilant les livres, je sors des ténèbres,

Et je vois dans la lumière, hors du brouillard

Mon avenir qui m'attend, un nouvel espoir

Que j'apprends à saisir, connaître et enfin suivre

Pour pouvoir être ivre de vivre grâce aux livres.