Je reste cloîtré, à l'abri

Des échecs, des regrets aussi...

Oscillant entre libéré

Ou sécurisé pour toujours...

Jours qui passent avec lenteur

Loin de la peur et du bonheur...

Heures si lourdes et lassantes

Tourmentant ma plaie languissante...

Hante mes nuits si tu le veux

Mais demeure loin de mes yeux....

Euphorique, moi nostalgique,

Quel contraste, c'est mirifique...

Fiction juste imaginaire

Dans une routine ordinaire...

Nerveusement, le piège ferme

Les issues pour y mettre un terme...

Ermite de notre réel,

J'y reste pourtant bien fidèle...

Elle m'apparaît si sublime

Et guérit mes larges abîmes...

Immergé dans ce doux amour,

A ma raison, je reste sourd...