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5 - Capture

Une agitation sans retenue avait pris possession des lieux. Toute l'Elite au complet se dirigeait vers les quartiers centraux de la station. Eden ouvrait la marche, le regard dur et l'air froid.

Le petit groupe atteignit l'Atrium au bout de quelques minutes. Les haut-parleurs diffusaient le message d'alerte sans interruption :

- Ceci n'est pas un entraînement, veuillez regagner les abris souterrains. Les femmes et les enfants d'abord, les hommes en état de défendre les murs sont demandés aux avant-postes. N'oubliez-pas : protégeons le futur. Ceci n'est pas un entraînement...

- Ce message commence sérieusement à me courir sur le système, pesta Keeva.

En jetant un regard aux alentours, Morgan pu se rendre compte de l'agitation fourmillante de la station. Depuis dix ans qu'elle était ici, elle n'avait jamais vécu ou assisté à une scène pareille. Partout dans l'immense espace s'étalant sur plusieurs étages, on pouvait entendre des cris, des pleurs, le bruit des pas affolés sur le sol en composite. Le message d'alerte étant diffusé dans tout le dépôt, il assourdissait la jeune femme, l'empêchant par la même occasion de réfléchir posément. Elle jeta un regard anxieux au reste du groupe et entendit Eden crier :

- Il faut qu'on sécurise la station, et l'Atrium en premier !

Priam secoua légèrement la tête et le reprit, haussant le ton pour tenter de couvrir le bruit assourdissant de l'alarme :

- Non, il faut sécuriser les abords de la station, pour protéger notre borthylium.

Morgan réprima une injure ; à sa droite, Victor se crispa lui aussi.

- Merde, Priam, on va pas laisser ces gens crever ici comme des rats, lâcha finalement la jeune femme, sur le point d'exploser.

Le regard froid et noir de son supérieur la frappa de plein fouet mais cela lui importait peu. Le vision de ces gens affolés, sans personne pour les aider la mettait tout simplement hors d'elle. A quoi servaient-ils, sinon protéger les habitants ?

- Morgan a raison, reprit Eden.

Dieu merci, il savait prendre des décisions rapidement, ce qui faisait de lui un chef extrêmement apprécié.

- On va se séparer. Priam, Aiko et Morgan, vous allez vérifier les tours de garde tandis que Cian, Keeva, Victor et moi, on s'occupe de l'intérieur. Clair ?

Les têtes hochèrent toutes ensembles ; les ordres étaient distribués et ils avaient du pain sur la planche.

Le groupe se sépara rapidement, chaque membre prenant la direction qui lui était assignée. Morgan vit donc ses amis disparaître parmi la foule et un frisson d'angoisse lui parcourut l'échine : elle restait seule avec Priam ; Aiko venait tout juste de s'enfoncer dans la cohue, aux côtés de James.

- Collins, magne-toi, on n'a pas toute la nuit je te rappelle, siffla son coéquipier en lui agrippant le bras.

Elle se dégagea rapidement et s'engagea à sa suite dans le long couloir menant aux extérieurs.

Sur le chemin, ils se trouvaient être les seuls à marcher dans ce sens, bravant la masse mouvante que formait les habitants. Arrivés dans les couloirs plus éloignés, le bruit de l'alarme s'intensifia et Morgan du couvrir ses oreilles avec ses paumes.

- Il faut régler ça au plus vite ! cria Priam en lui enserrant le poignet et en lui mettant des bouchons anti-bruit dans les oreilles.

Le silence que cela lui procura paru tout à fait assourdissant. Ainsi équipés, ils prirent la direction du poste de contrôle, situé un peu plus loin.

Ils l'atteignirent non sans peine, et ce fut Priam qui y entra en premier. Son poing s'abattit violemment sur la paroi vitrée lorsqu'il constata l'ampleur des dégâts : les corps des Soldats chargés de surveillance gisaient sur le large tableau de bord. Les mains un peu tremblantes, Morgan voulu s'avancer pour débarrasser les cadavres mais son supérieur l'arrêta d'un vaste geste du bras.

- Avance sans moi, je te rattraperai en chemin, lui dit-il sur un ton presque rassurant.

Un peu étonnée, Morgan finit par sortir son arme de son étui et s'avança dans le couloir, seule. Priam se devait de trouver comment éteindre cette foutue alarme ou elle allait devenir folle. Le son lui vrillait les tympans, malgré ses boules anti-bruit. Malgré cela, elle continua de progresser au milieu du chaos des couloirs. La jeune femme percuta deux ou trois habitants, courant vers l'Atrium, puis, les lieux se vidèrent et elle ne croisa plus personne. Son rythme cardiaque s'accélérait à mesure que ses pieds martelaient le sol en composite. Et si elle tombait face à un ennemi ? Un Bahyanite ? La soldate secoua la tête pour éviter d'y penser. La vision de la cicatrice d'Eden revenait sans cesse dans son esprit : et si elle finissait défigurée elle aussi ? Un silence assourdissant se fit entendre. Morgan se figea, et, les sens en alerte, ôta ses bouchons d'oreille et se colla au mur. Son arme au bout de son bras, elle tendait ses muscles pour être préparée à toute attaque ennemie.

Seulement des pas au début, qui se rapprochaient à mesure qu'elle écoutait. Était-ce son imagination, ou quelqu'un arrivait vraiment du bout du couloir ? Merde, elle n'arrivait plus à se concentrer. La soldate ferma les yeux quelques instants et tenta de saisir le moindre bruit suspect. Elle resta de longues secondes ainsi, dans le silence le plus complet. Tout semblait se détacher autour d'elle. Et soudain, elle l'entendit clairement : quelqu'un approchait. Alors, ses muscles tendus et étirés au maximum, elle bondit hors de sa cachette, et, sans même oser un autre coup d'œil, pointa le canon de son arme vers le couloir mal éclairé. En face, quelqu'un sortit de sa tanière également ; seulement, Morgan avait l'avantage de connaître le terrain. Ses yeux eurent le temps d'apercevoir une silhouette, sans pouvoir en déterminer la nature. Tentant de calmer son rythme cardiaque tout à fait affolant, elle prit la suite du fuyard, espérant le rattraper dans l'infinité de galeries. Le son de ses pieds martelant le sol était le seul bruit qui lui parvenait ; le silence se trouvait être assourdissant comme la mort.

Malgré sa connaissance du terrain, Morgan commençait à perdre de la distance par rapport à son fugitif. Erreur qui pouvait lui coûter très cher ; à elle comme à tous les autres habitants de la station. Puisant dans ses réserves, elle accéléra la cadence et arma son canon. Son doigt pressa la détente et la balle sortit du barillet à une vitesse astronomique. Il y eut un impact, un bruit sourd, comme si quelqu'un tombait ; les oreilles de Morgan sifflaient. Elle perdit l'équilibre, faillit tomber mais se rattrapa au mur à sa droite. Prenant appui sur ses jambes qui menaçaient de la lâcher, elle reprit sa course et, profitant du fait que l'intrus était à terre, se jeta sur lui. Elle s'appuya de tout son poids, force était de reconnaître cependant que son adversaire la surpassait en agilité. On la jeta au sol mais elle attrapa le membre qui traînait. Un pied. Luttant de plus belle contre son ennemi, elle dégaina son poignard et lui planta dans la cuisse. Son adversaire grogna de douleur et Morgan reconnut qu'il était plutôt résistant. Ne se décourageant pas pour autant, elle tenta d'arracher la peau qui se présentait à elle mais un coup de poing bien placé la cloua au sol. Le souffle coupé, elle s'effondra.


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