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Chapitre 11






DOMINIK






— Tu devrais déjà être rentré en Russie.

Mon bras droit pousse un soupir exaspéré à mes côtés.

— Patron, il dit brièvement, mais je peux deviner son avertissement dans sa voix. Tu avais rendez-vous avec les Dynasties il y a une semaine.

— Qu'ils viennent me le dire en face s'ils ne sont pas contents, j'affiche un sourire malsain en regardant le spectacle devant moi. Et je sais que tu les tiens informés.

— Oui. Mais tu... il s'interrompt et reformule vite fait : Nous avons déjà tout ce qu'il nous faut comme infos sur les Albanais.

Je ne réponds pas, mais mes doigts cherchent le plateau d'instruments à côté de moi. Ils se referment sur le premier outil que je trouve alors que je garde les yeux fixés sur l'homme qui gémit sur le sol devant moi.

Avec une douceur feinte, je soulève la pince et effleure la pointe tranchante.

Viktor, qui saigne encore de ses blessures, réussit à lever la tête assez pour croiser mon regard. Je suis ravi quand son visage se décolore encore plus. La terreur me nourrit. Cela me rend encore plus impatient de déchirer la chair de ma proie. Et Viktor n'a vu que le début de ma fureur.

À côté de moi, Maksim se rapproche, mais ses mots sont presque timides quand il chuchote :

— C'est à cause de la fille ?

Mes doigts se crispent autour de l'arme, jusqu'à ce que mes ongles s'enfoncent dans mes paumes. Je pose mon regard sur la flaque de sang qui grossit de minute en minute, mais j'entends certains de mes hommes se reculer discrètement dans un coin. C'est pour eux une leçon d'apprentissage.

Ne jurez pas fidélité lorsque vous n'êtes pas fidèle.

C'est la leçon que Viktor doit apprendre.

Mais même si sa trahison attise ma soif de sang, les mots de Maksim me font penser à une blonde en particulier. Ses yeux verts perçants. Son sourire enjôleur.

Pour me changer les idées, je lâche les pinces et opte pour quelque chose de plus simple pour Viktor : le scalpel.

Je le fais tourner devant mes yeux, jouant avec le manche, mais mon corps est tendu par la prudence.

Maksim parle à voix basse.

— Si tu t'approches encore d'elle, tes ennemis s'en serviront contre toi. Tu le sais.

L'idée que quelqu'un d'autre la touche me fait grincer des dents. Des scénarios de torture se forment déjà dans mon esprit lorsqu'une autre voix se fait entendre.

— Elle pourrait mourir.

Je tourne la tête vers la droite.

Contre le mur de béton se tiennent quatre hommes, des Russes que j'ai amenés avec moi. Celui qui est tout à gauche grimace et je serre le scalpel, mon regard menaçant.

Il baisse la tête en signe de respect et précise :

— De la part de nos ennemis. Ils pourraient... lui faire du mal.

J'y avais pensé quand je l'avais retrouvée dans mon bar. Après un moment de joie et de fierté de l'avoir retrouvée malgré ses efforts, j'avais demandé à des hommes de la surveiller. Au cas où.

Tu te fais des illusions ! Laisse-moi tranquille ! Je ne veux rien avoir à faire avec toi et ta vie.

Je hoche la tête d'un signe négatif et murmure à voix basse, un sourire moqueur se dessinant sur mes lèvres. Les réactions de moye Solnyshko sont pour le moins imprévisibles. J'ai du mal à retenir mon fou rire quand elle hurle.

— Il faut s'en débarrasser avant qu'elle ne soit reconnue, propose une autre voix en russe.

Un silence pesant s'abat sur la pièce, brisé uniquement par les halètements saccadés de Viktor.

Je reporte mon regard calmement sur la rangée d'hommes et fixe le deuxième d'un air impassible : Piotr.

Les autres s'empressent de s'écarter de lui.

Il voit ma main ferme sur le scalpel, avale sa salive et chuchote avec angoisse :

— Ils pourraient s'en servir pour vous nuire. Il faut la supprimer...

Je n'attends qu'il termine et lance le scalpel.

Je souris cruellement en voyant la lame lui entailler la gorge. Il crache du sang et tombe par terre, les yeux exorbités, essayant de retenir l'hémorragie. Tous les regards sont fixés sur moi, attendant mes ordres. Personne ne lui porte secours.

Je jette un regard au scalpel, puis je m'approche de Piotr, qui se tient toujours la gorge avec des doigts tremblants. Il cesse de résister quand je me penche vers lui.

J'ai ouvert sa veine sans émotion et je sens ma lèvre se tordre quand il comprend que je ne viens pas pour le secourir.

D'un geste habile, je saisis l'instrument et l'arrache de sa chair tendre. Le sang jaillit alors que je me redresse, tenant le scalpel maculé.

En regardant mes vêtements, je me rends compte que le sang de Piotr les a tachés. Je lâche un juron en russe en tournant la tête vers mes autres hommes. Je les fixe d'un regard dur, tenant le scalpel ensanglanté entre mes doigts.

— Elle ne sera plus jamais mentionnée.

Maksim semble agacé, mais il a la sagesse de se taire.

Satisfait, je retourne au chariot d'instruments et j'y jette l'arme souillée. Je ne veux pas que Viktor souffre d'une septicémie.

Après avoir examiné mes doigts gantés tachés en passant sur tous les instruments, je choisis finalement un stylo. Je l'inspecte attentivement avant de le pointer vers ma victime.

— Tu sais, tout peut causer de la souffrance. Il suffit d'y mettre assez de force, je déclare en regardant Viktor dans les yeux.

Je fronce les sourcils en décapuchonnant le stylo.

Viktor hurle et se débat.

— Repens-toi de tes péchés, Viktor, lui dis-je d'une voix sévère avant de planter le stylo au milieu de son bas-ventre.

Peut-être que cela leur servira de leçon pour ne plus trahir la Bratva.


☼   ☼   ☼


Plutôt que de ressentir du soulagement après l'interrogatoire réussi, mes mains tremblent sans cesse, comme si elles voulaient encore frapper. Je ne suis pas satisfait. Malgré ma soif de sang non étanchée, je me détourne du corps inerte de Viktor et je jette mes gants usés. Son corps gît sur le sol dans une position presque contre nature. Mon visage se crispe de dégoût avant que je ne me tourne vers Maksim.

— Occupe-toi du nettoyage.

Je n'attends pas sa réponse avant de gravir les escaliers à grandes enjambées, le souffle court. Mes mains se crispent en poings fermés jusqu'à ce que j'arrive au dernier étage, mais je m'arrête devant la porte. Si je sors, je risque de croiser un employé de mon restaurant et je préfère rester discret.

Mes yeux étincellent de colère alors que je scrute les environs. J'ai besoin de me calmer.

Derrière moi, j'entends des pas monter les escaliers et, par réflexe, ma main se porte vers mon dos. Je dégaine mon revolver de la ceinture de mon pantalon, juste au moment où je me retourne. Je relâche mon étreinte quand je vois Maksim s'approcher de moi.

— Patron, me dit-il d'une voix calme.

Je peux sentir qu'il fait attention à ne pas m'énerver. Après avoir versé du sang, je suis plus susceptible de réagir violemment à la moindre provocation.

Il attend d'être à ma hauteur avant de soupirer bruyamment.

— Le cartel est sur le point de nous tomber dessus, chuchote-t-il prudemment. Ils avaient déjà Viktor comme taupe dans nos entrepôts. On ignore ce qu'il leur a révélé d'autre.

Je comprends ce qu'il sous-entend. En haussant les épaules, je montre les dents.

— Pas maintenant.

— Il faut qu'on se prépare, insiste-t-il, les yeux écarquillés d'inquiétude. Si on les laisse faire, ils vont se la jouer gros.

— Et je les tuerai tous.

Maksim se tait et ne fait aucun commentaire quand je me dirige vers la sortie de secours, remettant mon arme à ma ceinture. Avant même d'avoir rentré ma chemise, je suis déjà sur le trottoir, errant sans but.

Perdu dans mes pensées, je m'imagine différents stratagèmes pour me venger du cartel. Il y a cinq ans, je suis venu en ville à leur demande pour des négociations. Mon père, alors chef de notre organisation, était encore en vie à l'époque et je lui ai obéi. Ils sont pleins d'arrogance, persuadés qu'on a besoin d'eux. Et quand ils ont commencé à nous menacer, j'ai sorti mon arme.

Putain de duraki. (idiots)

D'une manière ou d'une autre, ils ont appris mon retour et comptent utiliser mes hommes contre moi ? Je les tuerai un par un et laisserai leurs cadavres exposés à leurs familles.

Cette idée me fait sourire d'un air cruel, mais je sens aussi mon cœur battre à tout rompre, animé par l'envie de les étrangler de mes propres mains.

Tandis que je réfléchis à de nouvelles façons de démasquer les traîtres, mes pas s'arrêtent net quand je faillis heurter une porte.

Le regard sombre, la mâchoire serrée, j'envisage de défoncer ce foutu battant. Mais alors que je vais saisir mon arme et tirer sur la poignée, ma main s'immobilise quand j'aperçois un panneau accroché dessus.

Le Cosmo.

Reculant la tête et inspirant profondément, je relâche les bras et observe la porte. Je sens mes dents se serrer fort en me rappelant la source de ma colère, mais je saisis quand même la poignée.

Dès que je franchis le seuil avec précaution, un flot de paroles ininterrompues m'assaille. Je me faufile vers le coin du bar et me fonds dans l'ombre, me demandant pourquoi je suis si discret.

La réponse à ma question s'impose d'elle-même quand je tourne la tête vers le bar.

Camilla se tient derrière le comptoir, et je me plaque contre le mur, observant chacun de ses sourires et de ses gestes envers les clients. Elle rit de quelque chose qu'un groupe de femmes lui raconte. Mes yeux suivent le contour de sa bouche, et comment elle s'élargit encore plus quand la fille à l'extrémité parle. Je m'attarde sur la façon dont ses yeux se plissent à cause de son sourire et sur la façon dont son nez se fronce avant qu'elle ne réponde avec vivacité.

Ses cheveux blonds sont d'une luminosité éclatante. C'est la première chose qui me frappe quand je la vois. Je me souviens avoir pensé immédiatement à leur douceur. À son innocence. Et plus je la regarde, plus je m'émerveille de la résilience des êtres humains.

Elle a grandi dans les conditions les plus difficiles, mais garde une nature optimiste.

Moye Solnyshko. Mon petit soleil.

La tension qui monte en moi ces derniers jours semble se dissiper en la regardant. Et même si mes pensées sont toujours remplies de vengeance et de violence, tout cela semble perdre de son importance.

Pendant quelques minutes, je croise les bras et je me concentre sur elle. Plus je la contemple, plus je sens ma mâchoire se détendre.

À un moment donné, elle discute avec sa collègue quand la porte d'entrée s'ouvre. Je ne détache mon regard d'elle que quelques instants plus tard, quand je sens quelqu'un se glisser à côté de moi.

— Dominik, chuchote Maksim d'un ton rude, et je me redresse tout en gardant les yeux rivés sur le bar.

Il est conscient que seul le ton de la légèreté peut passer avec moi quand nous ne sommes que tous les deux.

Comme je reste silencieux, il lâche un soupir de résignation et s'adosse au mur. Mon regard se porte vers lui et je le surprends à observer dans sa direction.

Il tourne la tête vers moi.

— Elle t'a demandé de la laisser tranquille.

Je serre les dents avant de reporter mon attention sur Camilla.

— Je ne comprends pas comment elle peut espérer ça de moi, je réplique avec amertume.

Mais plus je la regarde, plus je me sens détendu.

— Qu'elle me haïsse tant qu'elle le veut, je peux me montrer égoïste avec elle.

Maksim soupire, mais ne fait aucun autre commentaire.

Je hoche la tête en sa direction et garde mon visage impassible quand je déclare calmement :

— En mon absence, c'est toi qui t'occupes d'elle.

Il marmonne quelque chose d'incompréhensible.

— Bien.

Il pose son regard sur elle.

— Mais elle travaille toujours au bar.

Je ne peux retenir un sourire.

— Oui, je sais.

Je suis étonné de voir à quel point elle a accepté facilement. Je pensais qu'il lui faudrait plus de persuasion pour reprendre le poste, surtout qu'elle sait que le bâtiment m'appartient. Mais en même temps, je connais Camilla. Elle est trop passionnée par son travail pour se permettre de se reposer.

Maksim me dévisage.

— J'ai raison de supposer que tu as quelque chose à voir avec sa décision ?

— Elle a quitté son emploi car elle avait peur de me croiser, répondis-je avec un sourire. Je lui ai fait comprendre que ses tentatives d'évasion étaient inutiles.

Puis, j'observe Camilla attentivement.

— Je veux qu'elle quitte cet appartement.

Il émet un bruit de dédain.

— Tu as réussi à la faire revenir au bar, mais je ne crois pas que tu arriveras à la faire partir de son appartement. Pas de son plein gré, en tout cas.

Je hoche la tête d'un air impassible, sans quitter l'horizon des yeux.

— Qui a dit qu'elle devait être consentante ?

— Je sais que tu n'es pas très doué avec les femmes, mais moi, qui ai une certaine expérience... il fait une pause pour me fixer, un sourire narquois aux lèvres. Crois-moi, les femmes n'apprécient guère qu'on leur impose des ordres.

Sans changer d'expression, je croise les jambes.

— Et pourtant, ça me laisse indifférent.

Un rire sec échappe à Maksim, et mes muscles se tendent involontairement, mes mâchoires se serrant. Le regard toujours fixé sur lui, je lui lance d'un ton sec et provocateur :

— Alors, qu'est-ce que tu proposes, Maksim ?

Mon second perçoit mon changement d'humeur et se raidit, prêt à intervenir. C'est tant mieux, car j'ai soudainement une envie folle de l'étrangler jusqu'à ce qu'il cesse de respirer.

— Il serait préférable qu'elle soit de ton côté, dit-il d'une voix réticente. Si tu veux qu'elle te redonne une chance.

— Je me moque de ce qu'elle pense, je rétorque, mais je me tortille sur ma chaise, imaginant déjà son regard méprisant.

Je fixe Maksim droit dans les yeux, m'assurant qu'il voit ma colère monter avant de lui lancer sèchement :

— Tu n'as pas un cadavre à faire disparaître, par hasard ?

Il me lance un regard agacé.

— C'est déjà fait.

Un soupir amer s'échappe de mes lèvres tandis que je reporte mon attention sur le bar.

Mon sang bouillonne à nouveau, et j'essaie de me calmer. Mais lorsque mes yeux croisent ceux de Camilla, je prends une profonde inspiration et la découvre déjà fixée sur moi. Ses prunelles émeraude s'écarquillent, et un léger sourire étirant mes lèvres, j'observe les siennes entrouvertes de surprise. Sa beauté est saisissante. Mes mains se crispent, l'irrésistible envie de la toucher me tenaillant. Je repousse ces désirs naissants, serrant les dents en la voyant jeter un coup d'œil furtif à sa collègue, comme si elle avait aperçu un fantôme. D'ordinaire, j'apprécie la peur que j'inspire aux gens. Cela me rappelle ma nature et la facilité avec laquelle je pourrais les éliminer s'ils me provoquaient. Jamais je n'aurais imaginé que Camilla me lancerait un regard pareil, et cela me transperce à chaque fois. C'est la seule personne que je n'ai jamais blessée, mon unique exception. Pourtant, elle me fixe comme si je lui avais fait du mal. Un souffle saccadé s'échappe de mes poumons avant que je ne me plaque contre le mur.

— Je m'en vais, dis-je d'un ton glacial, le visage dur, lançant un dernier regard à Camilla. Si le cartel attaque, tu sais quoi faire.

Maksim acquiesce, me dévisageant avec hésitation.

— Où vas-tu ?

— Dehors.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre et me dirige vers la sortie. Une fois dehors, je serre les poings. Ma poitrine se gonfle de rage et de frustration tandis que je contemple l'autre côté de la rue, hanté par le regard de Camilla.

Sans un regard en arrière, je me retourne et quitte le bar, abandonnant le seul endroit où j'ai envie de rester.

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