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Minho finissait son assiette, les rayons du soleil se reflétaient sur sa peau et ses cheveux roux. Ses parents l'informèrent qu'ils organiseraient un barbecue le lendemain. Ces barbecues-là étaient toujours les pires pour lui, c'était presque s'il devait les subir. Monsieur et madame Lee invitaient leurs "amis" avec qui ils débattaient de sujets fâcheux, et où ils finissaient toujours par se disputer les uns avec les autres à cause de propos mal exprimés ou tout simplement controversés. Les parents de Minho étaient des personnalités publiques et très médiatisées en France ; ils travaillaient tous deux dans le journalisme, sa mère étant l'une des présentatrices du journal national d'une des chaînes les plus regardées et son père reporter lors d'accidents ou d'événements importants sur la même chaîne. Ainsi, ils étaient forcés de côtoyer certaines célébrités et notamment en Italie, concept que le jeune Lee avait du mal à comprendre. Minho avait d'ailleurs beaucoup été exposé dans les médias depuis son jeune âge et devait donc faire attention lors de ses sorties publiques, et ne pas trop se faire remarquer.
"Je suis obligé d'être là ?
- On est en vacances en famille, dit son père sur un ton sec. On ne te demande pas la lune non plus.
- D'accord, d'accord, soupira le roux en se relevant."
Après avoir fini de dîner, il lava sa vaisselle et salua ses parents avant de retrouver sa chambre. Il traîna quelque temps sur son téléphone puis partit en direction de la salle de bain pour se doucher. Une fois propre et rafraîchi, la fatigue lui tomba vite dessus. Le trajet France-Italie en voiture, c'en était épuisant tant c'était long. Il abandonna sa serviette sur le sol et mit un simple bermuda qui ne lui tiendrait pas trop chaud, la chaleur se faisait bien ressentir l'été en Italie, et même s'il se trouvait en bord de mer, son village, La Spezia, se situait dans une région chaude du pays.
Il se laissa tomber lourdement dans son lit, ne prenant même pas la peine d'éteindre sa lampe de chevet. Il était sur le point de s'endormir quand il entendit quelque chose cogner sur sa fenêtre. Plusieurs fois. Il se releva en soupirant, il était vraiment fatigué et ce n'était pas le moment pour les gamins du quartier de venir l'embêter. Il se tourna vers son réveil, il était vingt-trois heures. Il se dirigea vers la fenêtre en jurant, voyant les petits cailloux défiler les uns après les autres devant ses yeux. En tout cas, les gosses visaient bien. Il voulut voir sans ouvrir la fenêtre mais ne put apercevoir l'auteur de ces lancers. Il l'ouvrit donc, et ne vit pas arriver le caillou sur son front.
"Aïe, putain... couina-t-il en pressant sa main sur son front comme si la douleur allait miraculeusement disparaître.
- Oh merde, je suis désolé ! C'était vraiment pas mon intention, souffla Jisung alors qu'il se pliait de rire.
- Qu'est-ce que tu veux, le nouveau ?
- Descend.
- Quoi ?"
Jisung ne dit rien, Minho le chercha du regard pour connaître le fond de ses pensées mais abandonna. Il enfila le premier t-shirt qui lui tomba sous la main et ses tongs bleu marine puis descendit le plus silencieusement possible. Il ouvrit la porte d'entrée lentement, celle-ci avait la fâcheuse habitude de grincer bruyamment. Il trouva Jisung assis sur les escaliers menant à sa porte d'entrée.
"Bah alors t'étais à poil princesse ? se moqua Jisung.
- Non j'étais torse nu, mais surtout sur le point de m'endormir. Tu veux quoi ?
- Suis moi, j'ai repéré un endroit et y'a moyen que tu kiffes."
Jisung prit la main de Minho et le guida dans la pénombre au travers des rues vides d'Italie. Ils traversèrent le petit village calmement, ils marchaient lentement et laissant le son de leurs chaussures claquer sur le pavé. Jisung longea le port et continua quelques minutes en direction des falaises. Ils arrivèrent sur un emplacement que Minho n'avait jamais vu, malgré ses sept ans de vacances dans le coin. Une jolie crique à l'abri des touristes et des regards indiscrets se trouvait là, depuis tout ce temps, et Minho n'était même pas au courant de l'existence de cet endroit. Des rochers humides brisaient la tranquillité de l'eau en scintillant par-ci ou par-là près de la côte. Le sable fin et blanc donnait envie de s'y allonger, juste pour ressentir la douce chaleur émise par celui-ci caractéristique d'un sortie à la plage. La mer projetait les reflets de la lune sur le visage de Jisung, le faisant briller. Jisung enleva son haut puis son bas, se retrouvant en caleçon devant Minho qui l'interrogea du regard.
"On va se baigner, dit simplement Jisung en haussant les épaules.
- T'es taré ! Je rentre pas là-dedans moi, l'eau doit être froide comme jamais.
- Allez viens, fais pas ta chochotte, rit-il en courant dans l'eau jusqu'à ce que celle-ci lui caresse les hanches."
Minho fit une grimace tout en se déshabillant, se retrouvant en caleçon lui aussi. Il entra difficilement dans l'eau jusqu'aux cuisses et eut à peine le temps de se rendre compte que Jisung avait disparu qu'il se fit tirer dans l'eau par deux mains qui s'étaient accrochées à ses chevilles. Quand il remonta à la surface, il entendit le blond se moquer du cri peu viril qu'il avait sorti.
"Elle est glaciale, grelota-t-il.
- La tentation était énorme en même temps, fit-il en plaquant ses cheveux vers l'arrière.
- La tentation de te noyer aussi."
Sur ces belles paroles, Minho sauta sur Jisung, faisant couler sa proie. Jisung remonta rapidement à la surface et accrocha une de ses jambes à celles de Minho, qui parut surpris de couler un peu trop facilement après cela. Une bataille acharnée s'ensuit ensuite, et malheureusement pour lui, Minho fut vaincu. Jisung avait rejoint les mains du roux dans son dos et le tenait fermement par les poignets, toujours les jambes entremêlées pour réduire au maximum sa mobilité alors que sa main tenait avec force sa tête sous l'eau. Minho faisait plus de bulles à rire qu'à essayer de se défendre. Le blond réduit légèrement la pression de sa main qui forçait la tête de son voisin à rester sous l'eau pour lui permettre de respirer. Quand celui-ci se redressa, Jisung approcha sa bouche de son oreille et lui chuchota "t'as perdu". Minho voulut se retourner vers lui mais il se fit une nouvelle fois couler.
Après quelques chamailleries dans l'eau, les deux garçons se plaignirent d'avoir soif. Jisung proposa à Minho de se désaltérer et de se doucher chez lui, ce qu'il accepta immédiatement, ne voulant pas avoir à faire à ses parents à cette-heure-là. Ils se mirent en route après avoir enfilé leurs shorts et leurs chaussures, et prirent la direction de leur rue, longeant le port et arpentant les petites rues italiennes sous le clair de lune. Leur chaussures faisaient toujours autant de bruit sur le sol, la lumière des halogènes se reflétait sur les quelques gouttes d'eau restantes sur leur torse.
"Sinon, t'as des passe-temps ? demanda Minho.
- J'aime bien tout filmer. Ça fait des souvenirs pour plus tard. Je sais pas si t'as vu tout à l'heure mais dans l'entrée il y avait une petite caméra, elle sert à ça.
- J'aime le concept, c'est vraiment cool et tu pourras te souvenir de ta jeunesse plus tard.
- On dirait t'es un p'tit vieux, rit le blond. Et toi, un passe-temps ?
- Moi j'aime bien peindre, depuis que je suis tout petit. Je préfère l'aquarelle, mais j'aime bien tout type de peinture, honnêtement.
- Sérieux ? Il faut que tu me montres ça AB-SO-LU-MENT."
Jisung sortit les clés de la poche de son short et ouvrit sa porte. Depuis le début d'après-midi, peu de choses avaient changé. Un canapé trônait au beau milieu du salon et ça sentait la cigarette. C'étaient les seules différences. Minho repéra la caméra dont Jisung lui avait parlé, et effectivement, celui-ci filmait tout puisqu'il se retrouva filmé par la caméra.
"Ici Albert reporter...
- Oh non pas lui, au secours.
- Joue le jeu bolosse, sermonna Jisung. Ici Albert reporter...
- L'assistant d'Albert voudrait se doucher.
- Que monsieur me suive, fit ironiquement le blond, fermant le clapet de la petite caméra, et coupant la vidéo par la même occasion."
Ils montèrent un petit escalier qui les conduisit à l'étage où on pouvait voir trois portes.
"C'est celle du milieu. Il y a des serviettes dans le placard, si besoin tu sais où me trouver.
- Pas vraiment mais on va faire genre que si, ironisa Minho en fermant la porte."
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cc les loulous j'ai rien à dire de particulier, peut-être vous demander si vous aimez bien ?
je reviens vite :3
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