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Olivia Nills

Il avançait avec peine, frigorifié et épuisé. À chaque nouveau pas ses tennis grises s'enfonçaient un peu plus dans la neige immaculée, gelant un peu plus ses pieds. Il rajusta son anorak et boita jusqu'au café le plus proche.
Il poussa lentement la porte de l'échoppe avant de s'effondrer sur le bois vernis du salon de café. À l'intérieur certain s'inquiétèrent de l'état du nouvel arrivant, l'aidant tant bien que mal à se remettre debout, tandis que d'autre préféraient observer la scène de loin, commentant les événements qui se déroulaient sous leur yeux:
« Lui c'est sûr qu'il est pas d'ici! Regarde-le avec son anorak et ses chaussures en toile. Il s'est crû en été! »
On allongea le visiteur sur une banquette proche du chauffage, l'habillant de tout ce qu'on avait pu trouver de chaud à lui mettre. On fit sécher ses baskets et ses chaussettes, et on lui apporta un bol de lait chaud.
Bientôt, un homme à la silhouette imposante  pénétra à son tour dans le salon de café. Sa démarche lente et souple, presque mesurée, contrastait étrangement avec sa carrure. Il s'approcha du jeune brun au coin du feu et s'agenouilla à sa hauteur. Il retira soigneusement ses gants de cuir noir et ouvrit sa sacoche sombre, d'où il sortit un stéthoscope, une petite lampe de poche, et divers petits appareils.
Après un examen méticuleux, le médecin se redressa et prononça d'une voix grave et profonde son verdict:
_ Un grog et il serra sur pied dès demain.
Les serveuses hochèrent la tête. L'une s'en alla préparer un grog tandis que la deuxième avoua au médecin qu'ils ne connaissaient pas le garçon allongé sur la banquette.
_ Comment ça? s'enquit le médecin
_ Et bien, il ne doit pas être d'ici. Il s'est effondré à terre en arrivant. On a bien essayé de le relever, mais il était comme congelé. Ses jambes se dérobaient sous lui. Et puis, il portait un simple manteau de pluie et des tennis.  On a fait ce qu'on pouvait pour le garder au chaud jusqu'à votre arrivée.

Le médecin hocha la tête et lui donna de nouvelles recommendations avant de s'en aller.
On remplaça bientôt le bol de lait refroidit par un bol de grog. Le jeune homme reprenait peu à peu de ses couleurs et ouvrit péniblement les yeux lorsqu'on lui tapota l'épaule. Il tourna la tête à gauche, puis à droite, observant les lieux. Les yeux du café entier semblaient être braqués sur lui, analysant chacun de ses gestes.
L'une des serveuses fit signe aux autres de retourner à leurs affaires. Elle s'installa en face du garçon et lui conseilla de boire son grog tant qu'il était chaud. Il souleva difficilement le bol blanc et trempa lentement ses lèvres dans le liquide amer. Il fit la grimace et repoussa le bol.
_ Je crois pas que tu sois en état de faire la fine bouche. avisa la rousse en face de lui

Il soupira et reprit le bol dans ses mains. Il avala rapidement le grog bien que le liquide lui brûlait la gorge et l'œsophage.
_ T'es pas d'ici toi, ça se voit. Tu viens d'où? reprit la serveuse
_ Ça dépend, c'est où ici?
Son interlocutrice secoua la tête, atterrée:
_ Tu veux dire que tu ne sais pas du tout où tu es?
Il haussa les épaules.
_ On est à Lee.
Il haussa les sourcils.
_ Dans le New Hampshire..., continua la rousse
Nouvel haussement de sourcils
_ Le 42e état des Etats-Unis..., avisa-t-elle une nouvelle fois
_ Ah oui. Et on est quel jour?
_ Vendredi.
_ Oui, mais le combien?
_ Euh... on est le... 23? Oui c'est ça. On est le 23, pourquoi?
_ D'accord.
Elle fronça les sourcils et continua:
_ D'ailleurs, tu n'a pas autre chose à faire que de te balader comme si on était en plein été? On est quand même fin janvier! Tu cherche à crever ou quoi?
_ Ah.... non, c'est juste que je ne comprends pas bien la météo américaine... Avec vos Fahrenheit...
La rousse soupira:
_ Bouge pas j'reviens.

Elle retourna à son travail, prenant les commandes des nouveaux arrivants et servant ceux qui étaient déjà installés. Elle retourna s'assoir aux côtés de l'étranger vingt minutes plus tard. Elle posa devant lui un calendrier, le feuilletant rapidement jusqu'à la première page:
_ Des européens comme toi on en a tout le temps par ici, surtout en hiver. Tiens regarde, dit-elle en lui tendant le calendrier
Il le prit et regarda la page qu'elle indiquait. Sur le papier était représenté un thermomètre avec d'une part les températures en Fahrenheit et d'autre part, leur équivalence en Celsius.
_ Regarde, aujourd'hui il fait 12 °F. Donc pour toi il fait.... -11 °C. C'est ça?
Il hocha la tête. Il referma le calendrier, regardant son année d'édition: 2004. Surpris, il jeta un nouveau coup d'œil à l'année imprimée sur le calendrier. Était-il réellement en 2004 ou est-ce que la serveuse avait conservé ce calendrier là pour expliquer les équivalences de températures aux européens un peu paumés?

Il soupira:
_ Le temps passe vite non? On est en janvier!
_ Et oui, quand je pense qu'on est déjà en 2004... Ça ne me rajeunit pas.
Le jeune brun sourit. Il l'avait fait, il avait réussit le pari fou d'atterrir ici, en 2004. Lorsqu'il avait quitté chez lui, en Hollande, on était le 03 avril 2018.

_ Bon qu'est-ce qui t'emmène par ici, l'européen? le rappela la serveuse rousse
_ Je viens voir... mes cousins. Mais je me suis perdu.
La serveuse sourit:
_ Ils sont de Lee?
_ Oui... je crois. Normalement?
Elle haussa les sourcils:
_ C'est quoi leur nom? Je vais te dire s'ils sont d'ici.
_ Euh... Nills.
Son interlocutrice secoua la tête, ce nom ne lui disait rien. Le garçon soupira.
_ Mon oncle est prof à la fac du New Hampshire. Je crois qu'il est dans l'informatique.
_ Ah attends, bouge pas. Je vais demander si Joey le connaît, il travaille là-bas aussi.

La quadragénaire se dirigea vers une table dans le fond de la salle. Elle transmit les informations à ce qui semblait être Joey et revient quelques instants plus tard avec lui.
L'homme trapu s'installa en face du brun:
_ Toutes mes condoléances, pour votre oncle. Karl était quelqu'un de bien. Sa femme aussi d'ailleurs. C'est triste hein.
Le brun hocha la tête.
_ Paraît qu'ils ont laissé trois gosses. À cet âge là, t'imagines? Plus de parents. Tout ça à cause d'un con qui ne savait pas conduire.

La serveuse le rappela à l'ordre.
_ Ah oui. Par contre tes cousins ils habitent pas la porte à côté. reprit Joey
_ Et tu ne peux pas y aller comme ça. conclut la serveuse.
_ Vous savez pas où je peux trouver un magasin de vêtements du coup?

La serveuse lui proposa de l'y accompagner un peu plus tard dans la journée, car pour l'instant sa pose était finie. Il acquiesça tandis que ses interlocuteurs quittaient la table.
Seul, il attrapa son anorak et sortit discrètement son livre poche. Il le relu attentivement  jusqu'à ce que la serveuse revienne vers lui, en fin d'après-midi. Il rangea prestement le bouquin tandis qu'elle lui apportait ses tennis et ses chaussettes. Il enfila rapidement le tissu chaud et laça ses baskets avant de vérifier discrètement qu'il avait bien de l'argent sur lui. Il compta 12 550 $.
La quadragénaire l'invita à la suivre sur le parking, où était garée sa Range Rover sombre.
Elle se gara quelques minutes plus tard devant la devanture d'une petite échoppe de proximité.
Le garçon s'extirpa rapidement du véhicule et courut à l'intérieur de la boutique, ne voulant pas sentir le froid. Il fut bientôt suivit de la serveuse qui affichait un sourire moqueur. Elle salua joyeusement la vendeuse et lui exposa brièvement les faits.

Une demie-heure plus tard, le garçon ressortait habillé en circonstance et avec
12 300$ en poche. La quadragénaire lui proposa alors de le conduire chez "ses cousins", ce qu'il accepta.
_ Au fait, je m'appelle Rae. se présenta la serveuse
_ Caleb.
Elle lui sourit.
Ils roulèrent silencieusement jusqu'à ce qu'elle lui annonce qu'ils étaient arrivés. Il la remercia brièvement pour son aide et s'éloigna lentement du véhicule.
Il dévala avec peine la pente enneigée jusqu'à la petite maison reculée. Il sonna distraitement à la porte, dévoilant bientôt une petite fille brune d'une douzaine d'années. Elle portait un sweat-shirt épais, bien trop grand pour sa silhouette fine et un bas de pyjamas gris. Ses cheveux sombres retombaient en cascade sur ses épaules.

_ Bonjour, hésita le jeune homme, je m'appelle Caleb et je viens d'un autre univers dans lequel tu es le personnage principal de mon livre préféré. Je sais exactement comment ça se termine et je sais comment t'éviter une fin malheureuse.

La brune de douze ans le dévisagea, incrédule avant de refermer la porte.
Il coinça rapidement le pied dans l'entre-bâillement de la porte:
_ Regarde, lui montra-t-il en sortant sa copie du livre, tout est écrit là-dedans. Tu t'appelles Olivia Nills. Tes parents viennent de mourir dans un accident de voiture et tu as deux frères de 9 et 5 ans: William et Arthur.

Elle secoua la tête, incrédule, et claqua la porte.

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voici un nouveau chapitre beaucoup plus long que les précédents. On rentre finalement dans le vif de l'histoire. qu'avez-vous pensez de ce chapitre?
n'hésitez pas à voter, commenter pour me faire part de vos avis ou remarques. je serais heureuse de vous répondre.

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