5; Clifford
C'est avec beaucoup de difficultés que j'ouvris mes paupières.
Je battis doucement des cils, pris une minute pour m'adapter à la lumière, avant de finalement me redresser sur mes coudes. Un paquet d'haricot surgelé tomba au même moment de mon nez sur mon torse et la réalité me frappa.
On.. Elle m'a frappée.
Cette espèce de...
De 'sauvage' m'a foutu un putain de coup-de-poing!
"Tu es réveillé!" S'exclama joyeusement Calum en se pinçant la lèvre pour ne pas éclater de rire.
"Qu'est-ce qui s'est passé?" Demandai-je d'une voix endormie, en me redressant en tailleur contre l'en-tête du lit.
"Et bien..." Il racla légèrement sa gorge. "Tel l'homme viril que tu es..." Je roulai des yeux à son ton sarcastique. "À la vue d'un peu de sang dégoulinant de ton nez tu.." Il siffle, déviant son regard sur le côté. "Tu t'es évanoui." Je poussai amèrement un petit rire.
"Sérieusement ?"
Calum acquiesça en hochant positivement la tête et mon visage se décompose progressivement.
C'est pas possible...
Je soupirai, rejète mon visage en arrière, mais tous que je gagnai pour cette imprudence était un violent coup au crâne.
"Putain!" Gémis-je de douleur en passant mes doigts dans mes cheveux.
"T'aurais vu ta tête!" S'exclama Calum et petit 'bip' m'indiqua qu'il venait de filmer la scène.
"Arrête ça, imbécile!" Grognai-je vraiment pas d'humeur à plaisanter.
Je pris quelques instants pour contempler mes alentours, remarquant que nous étions uniquement que tous les deux seuls dans ma chambre. Je fronçai les sourcils, passant délicatement mes doigts contre mon nez, pour gagner un nouveau gémissement de ma part suite à la douleur.
Cette fille avait vraiment une bonne droite....
"Où est-ce qu'ils sont tous passés?" Demandai-je bêtement, regardant Calum prendre place sur un bureau.
"Dehors, en train de jouer à la Wii." Dit-il en haussant ces épaules, nonchalantes.
QUOI ?
Ils préféraient TOUS jouer à la Wii plutôt que de connaître mon état de santé ?
Non, mais j'hallucine...
"Je la déteste." Grognai-je entre mes dents en fixant la moquette.
"Dommage pour toi, moi? Je l'aime bien." Déclara Calum dans un sourire au coin. "Elle a une bonne droite." Ricana-t-il et je roulai des yeux. "De tes trente-et-une assistantes, Delilah est ma préférée." Affirma-t-il sur un ton rêveur cette fois-ci, souriant de toutes ces dents.
"Jenetempechepasdallerlabaiser."
J'avais pris soin de parler rapidement et dans une toute petite voix, mais...
Calum n'était pas dupe et avait bien sûr tout entendu.
"Je peux?" Questionna-t-il bêtement tout excité.
"NON!" M'exclamai-je spontanément horrifié dans une grimace. "C'est MON assistante!" Ajoutai-je dramatiquement, le faisant rouler des yeux.
"Je ne vois vraiment pas où est le rapport." Il fit la moue. "Elle pourra me voir pendant ces heures de pau..."
"Non, merci." Pouffai-je, amèrement en secouant la tête. "La voir pendant son service me suffit largement, je n'ai pas encore envie de la voir pendant ces heures de pause."
"Rho, mais ta qu'à fermer les yeux!" Pleurnicha-t-il en jetant ces bras en l'air.
Je soufflai bruyamment pour lui faire comprendre mon agacement et il se tut.
Une minute, puis deux, passèrent jusqu'à ce que Calum finisse par briser le silence.
"Après ce qu'elle vient de te faire tu vas la virer?" Sa voix se brisa un peu, déjà nostalgique de perdre son nouveau divertissement.
"Nope." Affirmai-je, le prenant complètement par surprise.
"C'est vrai?" J'acquiesçai, un sourire narquois se dessina instantanément au coin de mes lèvres et son visage se décomposa. "Tu vas faire de sa vie un enfer, n'est-ce pas?" Mon sourire s'agrandit, tellement, que je pourrais en avoir mal aux pommettes.
"Tellement que ça sera la première et dernière fois, qu'elle osera poser sa main sur moi."
Je n'allais tout de même pas lui dire qu'elle avait déjà fait auparavant...
J'avais tout de même une fierté masculine, merde !
**
- à l'écoute - 5 seconds of summer - Wherever you are.
Jordan a finalement trouvé un accord avec le manager de Ricky Martin, nous avons donc pu réaliser notre show ce soir comme prévu.
Le trajet fut calme, paisible.
Aucun des garçons n'ont osés remettre sur le tapis 'l'événement' du coup-de-poing.
Nous avons juste dit à Jordan que je me suis cogné contre l'un des placard de la cuisine et cet imbécile nous a crus.
Ce soir, nous avons décidé d'interpréter une de nos vieux titres 'Wherever you are' rendant nos plus vieilles fans nostalgiques et les nouvelles totalement hystérique. Comme d'habitude, Calum et Luke chantèrent leur propre solo, tandis que moi ? Je n'ai eu droit qu'au refrain, qu'était chanté en choeur par nous quatre.
Moi aussi, je voulais chanter.
C'était notre dernière chanson avant la rencontre avec nos fans après le concert...
Personnellement, le coeur n'y était pas.
"You... Wherever you are. Every night I almost call you, just to say it always will be you. Wherever you are." Terminons tous en choeur, gagnant une avalanche d'hurlement. "MERCI PHILLY!" On hurle toujours aussi de manière synchro.
On s'alligna côte-à-côte horizontalement devant la scène en se serrant la main, puis on inclina en même temps nos torses en avant pour saluer notre public. On se redressa, levant bien en hauteur nos mains, attendant que les projecteurs s'éteignent pour disparaître dans nos loges.
On.. Enfin, les garçons furent accueillis par une Delilah émoustillée.
"Vous avez été géniale!" S'écria-t-elle en tapant joyeusement ces mains. "C'est la première fois que j'assiste à un de vos concerts en live et c'est..."
"C'est bon, on a compris." La coupai-je, sèchement en roulant des yeux. "Peux-tu aller me chercher de quoi m'hydrater, maintenant?" Son visage s'était décomposé et ces lèvres légèrement entrouvertes en 'o'. "Et arrête de faire ta groupie." Ajoutai-je, irrité. J'observai ces petits doigts se serraient délicatement en poing.
Oh non, pas encore... !
C'est dans un raclement de gorge exagéré que je décidai de m'éloigner d'elle le plus loin possible, comme si elle était atteinte d'une grave maladie - pas que j'ai peur d'elle, hein, mais un coup-de-poing de sa part m'a largement suffit - et dirigeai mon regard autre part.
Je fus le seul à regagner la loge, les autres étant tous partis à la rencontre de nos fans.
Delilah me rejoignit quelques minutes plus tard, marchant silencieusement droit jusqu'à moi, avant de s'arrêter et de me tendre ma bouteille d'eau fraîche. Lorsque je levai ma main pour la saisir, elle relâcha volontairement l'objet, qui tomba à mes pieds, gagnant de ma part un grognement d'agacement.
"C'est quoi ton pro..."
"Les fans t'attendent dehors, elles aimeraient un autographe." Me coupa-t-elle, sèchement en me gratifiant faussement d'un sourire.
Je soufflai bruyamment et ramassai ma bouteille d'eau à mes pieds.
Une grimace se forme sur mon minois à ces dires, je passai brièvement mes doigts dans mes cheveux, puis désignai du bout de mon menton à mon assistante de porter son regard sur ma coiffeuse.
"Dirige-toi vers ma coiffeuse et ouvre le premier tiroir." Lui expliquai-je pendant qu'elle appliquait minutieusement mes indications. "Normalement, tu trouveras une pile de polycopiés avec ma signature." Je l'observai empoigner une pile de papier. "Oui, parfait! C'est celle-là." Je fronçai le bout de mon nez, alors qu'elle se tourna pour me faire face. "Maintenant, va rejoindre les autres et distribue-les aux fans qui souhaitent avoir mon autographe." Ces mains laissent brutalement tomber les feuilles au sol.
"C-C'est une blague?" Ces paupières sont grandes entrouvertes, choquée.
"Est-ce que j'ai l'air de blaguer?" La questionnai-je bêtement en levant les yeux au ciel.
Son regard était empli de dégoût, de déception.
J'avais complètement oublié qu'elle était nouvelle et ne connaissait pas ma façon de procéder.
Depuis que Jordan a 'acheté' mon silence avec ces maudites assistantes, le coeur de rencontrer les fans n'y étaient plus. Pour les plus demandeuses, j'avais choisi de signer un seul et unique autographe dont j'ai photocopié plusieurs piles en couleur, que mes assistantes leur distribuaient au fil des concerts.
Ce système me permettait de rester en paix et d'avoir plus de temps libre.
"Et bien? Qu'attends-tu?" La pressai-je en tapant des mains.
Elle ne bougea pas.
Elle ne m'adressa pas un mot, laissant son regard transpercer, foudroyer le mien, un peu comme si je venais de commettre un meurtre sous ces yeux.
Non, mais c'est quoi son problème ?
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Ne soyez pas déçue...
Ce chapitre n'est pas drôle, oui je le sais :/
Je voulais vous rappeler la raison (hormis l'humour) de la création de cette histoire soit Michael n'est pas permis de chanter, il broie du noir et se venge sur toutes ces assistantes....
Ps : Oui, Michael est un véritable connard envers ces fans, mais c'est pour ça qu'on l'aime, hein? Hein? #sors
N'oubliez pas de voter & commenter, des bisous ♥
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