"Je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de drôle là-dedans!" Soupirai-je à la vue d'une Stroumpflette morte de rire.

"Et bien..." Rire. "C'est.." Rire. "Simple.." Rire.

Elle maintenait fermement son ventre entre ces doigts, laissant littéralement son fou rire exploser au grand jour. Mes prunelles se dirigeaient aussitôt vers Luke, qui me gratifiait d'un simple haussement d'épaule d'incompréhension, face au comportement de ma maudite assistante. J'entrepris de passer mes doigts contre ma nuque, entrouvrant légèrement mes lèvres pour la 'réprimandait' mais Delilah me battit à mon propre jeu.

"Toi!" Dit-elle simplement, en me pointant du doigt.

"Moi?" Répétai-je en imitant son action.

"Oui." Confirma-t-elle en essuyant une larme qui perlait le coin de son oeil. "Tu devrais vraiment penser à faire carrière en clown, tu sais?"

Je passais désespérément mes doigts à mon visage, inspirai un grand coup, avant de relâcher toute la frustration que je ressentais envers cette fi.... Folle. Je finis par redresser mon visage après quelques secondes, m'apprêtant à employer mon fidèle ton dur et sévère.

"Deli...."

"C'est non." Me coupa-t-elle en me gratifiant d'un sourire hypocrite.

"Excuse-moi?" Elle roula des yeux. "Hé!" Ma voix monta beaucoup plus que j'avais prévu. "Je te préviens que c'est MOI le patron et que j-je...."

"C'est toujours non!"

Elle me tourna le dos, s'apprêtant à ouvrir son ordinateur portable pour reprendre ces activités, mais j'eus le réflexe de la stopper et de la saisir par l'avant-bras, pour l'obliger à me faire de nouveau face. Comme mon assistante n'avait pas encore fait une faute professionnelle, il était impossible pour moi de la virer de mon plein gré.

Il était donc impératif pour moi qu'elle prenne la porte toute seule.

Et le seul moyen de pression sur des gens comme 'ça' c'était....

L'argent.

"Si tu n'y vas pas, tu paieras tes frais d'hôtel TOUTE SEULE." Je la regardai droit dans les yeux et priai intérieurement qu'elle gobe mon mensonge. "Et je suppose que tu ne souhaites pas agrandir ton plafond de découvert encore plus qu'il ne l'est déjà, n'est-ce pas?" Ajoutai-je en faisant référence à la fois, où je l'ai appelé en plein milieu de la nuit pour qu'elle vienne me cherchait au 'Cricket club.'

"J-je.." Elle ravala sa salive, me jetant un regard empli de dégoût en tirant violemment sur son bras pour que je la libère. "Je vais le faire."

Et une fois encore, Michael Clifford triompha.

**

"Et tu comptes la laisser dehors comme ça pour combien de temps encore?" S'enquit Meredith en balançant ces jambes dans le vide.

"Jusqu'à ce qu'elle chope la crève." Rétorquai-je au tac-au-tac.

Assis confortablement dans mon lit, ma guitare à la main, je ne daignai même pas porter un seul regard sur la belle blonde qui se trouvait à mon dos. Mes yeux étaient rivés à mes cordes, que je réangeai à ma sauce, testant chaque tonalité en glissant mon médiator sur chaque corde, pour obtenir le son qui me convient.

"Je m'ennuie!" Se plaignis la belle d'une voix de bébé.

"Personne ne t'a demandé d'accepter." Elle souffle bruyamment pour montrer son agacement.

"Personne ne m'a dit que j'allais être enfermé dans une chambre, à attendre que l'assistante de Michael Clifford attrape la crève!" Je pouvais déjà l'imaginer me tirer puérilement la langue comme une enfant. "Je pensais qu'on allait faire quelque chose de plus amusant que 'd'attendre' ...." Ajouta-t-elle dans une toute petite voix.

Les femmes.

Je roulai des yeux, l'ignorant complètement.

Meredith devait très certainement avoir ces règles menstruelles.

"Fallait te renseigner, tout simplement." Répondis-je finalement.

Je glissai d'un trait cette fois mon médiator sur toutes les cordes de ma guitare acoustique, appliquant les premières notes de mélodie qui me traversèrent l'esprit à cet instant. Le gagnant de toute ma playlist mentale fut Green Day avec 'Wake me up when september ends'.

'Summer has come and past, the innocent can never last. Wake me up when september ends...'

Je ne pus m'empêcher de fredonner le refrain de cette magnifique chanson, auquel je n'aurais jamais auparavant pu penser que Green Day sortirait un jour. Il faut avouer que lorsqu'on compare la balade à leur précédente chanson, c'était inimaginable.

C'était, d'ailleurs, ce que les garçons et moi avaient essayé de créer avec 'Beside you.'

Trouvant aussitôt 'suspect' que Meredith ne râlait plus, je stoppai soudainement tout activité, me tournant à demi pour lui faire face. La belle blonde fixait avec de grands yeux curieux la vitre de la chambre, comme s'il s'agissait d'un spectacle en plein air.

"Meredith?" L'interpellai-je en fronçant les sourcils.

"..."

Silence.

Je soufflai désespérément et me levai du lit pour me diriger à ces côtés.

Je secouai la tête quand elle ignora ma présence, dirigeant à mon tour mon regard à la fenêtre. En face de notre bâtiment, se trouvait un patio d'un appartement. Stroumpflette était assise sur l'une des cinq marches des escaliers, légèrement recourbé en boule, morte de froid. Et à ces côtés ? J'aperçus Luke lui recouvrir les épaules avec sa veste en cuir et lui tendre un gobelet à café.

Je ne pus m'empêcher de rouler intérieurement des yeux.

Luke était clairement en train de culpabiliser.

Le traître !

"Dis-moi, Michael?" Commence Meredith en raclant sa gorge. "Pourquoi tu ne m'as jamais porté ce genre d'attention?" Murmura-t-elle doucement, crispant progressivement ces doigts sur les rideaux.

"Parce que.." Je ne quittai pas Delilah des yeux, l'observant boire quelques gorgées de sa boisson chaude pour se réchauffer, avant de poser sa tête contre l'épaule de Luke. "Tu n'en vaux pas la peine."

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Plutôt direct le Clifford, hein ? VENDREDI QUI ARRIVE VACAAAAAAAAAAANCE *.*

Ps : Qui était en mode 'opération viol Clifford' sur le passage de Green Day ? *lève la main* MOOOOOOOOOOOOOOOOI ! *sors très loin*