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Chapitre 42 : Cocon chaotique.

Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina.




















L'hésitation de Mathias, aussi brève fût-elle, m'offrit l'ouverture dont j'avais désespérément besoin. Je sentis son emprise sur ma taille se relâcher une fraction de seconde, et je tentai de me dérober. Mais avant que je ne puisse bouger, il resserra son étreinte d'une poigne de fer, son arme toujours pressée contre mon dos.

Son souffle chaud brûla ma nuque tandis qu'il murmura d'une voix glaciale :

— Tu n'iras nulle part, jolie poupée. Pas encore.

Sa main se referma sur ma taille avec une force presque brutale, m'épinglant contre lui. Le canon froid de son arme appuyé contre mon dos m'envoya un frisson glacial le long de l'échine.

Ses mots étaient comme une promesse sinistre. La salle s'était vidée de ses invités, laissant un champ de bataille silencieux rempli de prédateurs. Je pouvais sentir la tension dans l'air, épaisse et suffocante. Tout autour de nous, les hommes d'Arès et ceux de Mathias se jaugeaient, des regards meurtriers dans leurs yeux. Chaque respiration semblait lourde, prête à se transformer en une explosion de violence à tout instant.

Et puis, tout bascula.

Une détonation éclata, suivie d'une autre. Les balles commencèrent à fuser dans tous les sens. Mathias me poussa violemment au sol, m'écrasant contre le marbre froid avec son corps. Mon souffle se coupa sous l'impact. Je sentis la douleur traverser ma colonne vertébrale, mais je n'avais pas le luxe de m'attarder dessus. La panique et l'adrénaline prenaient le dessus.

Il se pencha près de mon oreille, son souffle chaud contrastant avec l'acier glacé de sa voix.

— Reste basse, murmura-t-il, sa main maintenant une pression sur ma nuque.
Si quelqu'un d'autre te touche, je les tue. Seul moi décide de ta fin.

Son corps se redressa aussitôt, prêt à replonger dans le chaos. Je levai les yeux pour voir qu'Elio, Ivan et Salvatore se rapprochaient, armes pointées vers Sergei, Vladimir, Ambroise, et Mathias.

Arès était en retrait, son visage une toile d'émotions contradictoires.
Colère, peur... et quelque chose d'autre, quelque chose de plus sombre.

Je pouvais y lire la mort, une promesse profonde que si quelque chose m'arrivait il mettrait les personnes qui m'ont blessé à feu et à sang.

Je tentai de me relever, mais Mathias me repoussa d'une main ferme, son regard ne quittant pas celui d'Arès.

— Je t'ai dit de rester en bas, souffla-t-il, son ton de plus en plus dur.

Mon esprit bouillonnait. Je ne pouvais pas rester là, passive, à attendre que tout s'écroule autour de moi. J'avais besoin d'une ouverture, d'une distraction... quelque chose qui me permettrait de me libérer de son emprise. Mais tout mouvement risquait de provoquer une pluie de balles plus intenses.

Elio fit un mouvement brusque sur la droite, et les coups de feu se succédèrent, résonnant comme des coups de tonnerre dans la salle.

Mathias me tira encore plus violemment à terre, ses mains me forçant à rester immobile.

— Si tu bouges encore, j'en tue un, murmura-t-il entre ses dents serrées, sa voix désormais plus proche d'un grondement.

Les regards se croisaient, et chaque camp attendait le moment pour frapper.
Le temps semblait s'étirer, comme une corde sur le point de se rompre.

Je savais que le moindre geste de trop, la moindre provocation, pouvait entraîner la mort de l'un d'eux.

Arès fit un pas en avant, son arme toujours levée, et sa voix traversa le vacarme.

— Mathias... Lâche-la. Tu sais comment cela va finir si tu ne le fais pas.

Je vis les yeux de Mathias se plisser, un sourire étrange se dessinant sur ses lèvres. Il savait qu'il avait encore l'avantage. Mais jusqu'à quand ?

Malgré la pression de l'arme contre mon dos et la panique environnante, une détermination féroce s'éveilla en moi. Je me débattis de toutes mes forces, utilisant chaque once de ma volonté pour échapper à son emprise. Les coups de feu et les cris étaient devenus un brouillard de bruit autour de nous, mais ma concentration était centrée sur une seule chose : me libérer.

Mathias avait ses bras autour de moi, mais je parvins à glisser une épaule hors de sa prise. L'adrénaline m'aida à repousser sa main, et dans un élan désespéré, je réussis à me dégager. Je me lançai en avant, me faufilant hors de sa portée et me dirigeant vers le pilier le plus proche. Je me jetai derrière, le cœur battant la chamade, essayant de regagner un peu de calme.

La salle était désormais déserte. Les invités s'étaient tous enfuis, laissant le champ libre à la confrontation violente qui se déroulait entre nos groupes. La seule lumière qui perçait était celle des lampes vacillantes, projetant des ombres dansantes sur les murs. L'atmosphère était saturée de tension et de danger.

Je n'eus pas le temps de respirer que Massimo surgit près de moi, ses yeux scrutant mon visage avec une inquiétude inhabituelle. Malgré son apparence hautaine habituelle, il était clair qu'il se souciait sincèrement de moi. Il se plaça devant moi, me protégeant du danger imminent.

— Tesoro, est-ce que tu es blessée ? demanda-t-il d'une voix rauque, ses doigts effleurant doucement ma peau pour vérifier l'absence de blessures. Il avait un air sévère, mais ses gestes étaient précautionneux, presque tendres.

Je secouai la tête, essayant de calmer ma respiration. La peur et la fatigue m'accablaient, mais je tentais de rester concentrée. Mon regard se dirigea vers Mathias, qui avait l'air de chercher une nouvelle opportunité de nous attaquer. Son sourire était devenu une grimace tordue, trahissant une frustration palpable.

Massimo, toujours en position de défense, jeta un coup d'œil rapide autour de nous, puis se tourna à nouveau vers moi.

— Reste ici et ne bouge pas, ordonna-t-il, ses yeux rencontrant les miens avec une intensité qui me fit comprendre à quel point il était sérieux.

Je hochai la tête, sachant que je n'avais pas d'autre choix que de me fier à lui. Les secondes semblaient s'éterniser alors que nous attendions la suite des événements. Les bruits de la lutte entre Arès et Mathias, ainsi que les autres membres de la sécurité, étaient de plus en plus rapprochés, et je savais que le dénouement approchait.

Je restai derrière le pilier, mon cœur battant la chamade alors que Massimo se tenait près de moi, prêt à réagir. L'atmosphère était chargée de tension et de danger, chaque bruit et chaque mouvement ajoutant à l'angoisse croissante. Mais la situation se détériora rapidement lorsque je vis Ambroise se faufiler derrière un pilier pour attaquer Massimo et moi.

Ambroise jaillit soudainement, et Massimo réagit instantanément, se mettant en position de défense. Les coups échangés étaient rapides et violents. Massimo, malgré ses mouvements précis et puissants, parvint à prendre le dessus, maîtrisant Ambroise avec une efficacité presque brutale. Je suivais chaque mouvement avec une intensité fébrile, mon regard passant d'un affrontement à l'autre, cherchant désespérément Arès.

Je vis Arès se battre contre Mathias, son visage marqué par une concentration déterminée. Mais alors que je scrutais la scène, je remarquai avec horreur que Mathias avait désarmé Arès. Arès se retrouva adossé à un pilier, sa respiration haletante, tandis que Mathias approchait avec une expression sinistre. L'arme de Mathias était pointée directement sur Arès.

Le temps sembla ralentir alors que Mathias leva son arme, prêt à tirer. Mon cœur s'emballa, une peur viscérale me saisissant. Sans réfléchir, je me précipitai vers eux, mon esprit tournant à une vitesse frénétique. Avant que je puisse pleinement comprendre ce que je faisais, je me jetai devant Arès, me plaçant entre lui et Mathias.

Je préfère me sacrifier pour que lui puisse vivre.

Un coup de feu résonna dans la pièce, et une douleur fulgurante explosa dans mon abdomen. Je tombai au sol, le souffle coupé par la douleur lancinante. Le sang s'écoulait de ma bouche, mes forces m'abandonnant lentement. Mon regard se fixa sur Arès, qui hurlait de douleur et de désespoir en me voyant ainsi. Son cri déchirant fit trembler la pièce, interrompant momentanément la lutte autour de nous.

Mathias éclata d'un rire cruel, son regard brillant d'une satisfaction malsaine alors qu'il voyait la scène. Ses mots furent remplis de mépris.

— Ma jolie poupée, tu es encore plus idiote que je ne le pensais.

Il se détourna de nous, avec les autres, renversant des bougies en chemin pour déclencher un incendie. Les flammes commencèrent à lécher les murs et à se répandre rapidement dans la villa.

La chaleur des flammes me brûlait la peau, leur rugissement devenait un grondement dans mes oreilles. Chaque respiration était un combat, chaque mouvement une torture. Je pouvais à peine sentir mes membres, ma vision se brouillait, se teintait de rouge et de noir.

La douleur était vive, insupportable, comme si une lame chauffée à blanc transperçait mon ventre encore et encore. Mais au milieu de tout ce chaos, je ne pouvais détacher mon regard d'Arès.

Il luttait contre Ivan et Salvatore, qui l'agrippaient, le forçaient à s'éloigner de moi. Je voyais son visage déformé par l'angoisse, la rage, la tristesse. Ses yeux, habituellement si froids et impénétrables, étaient pleins de larmes, et c'était la première fois que je le voyais pleurer.

"Non... ne partez pas," voulus-je murmurer, mais aucun son ne sortit de ma gorge, seulement un souffle faible, presque inaudible. Mes lèvres tremblaient alors que je tentais de sourire pour lui, pour leur faire croire que tout irait bien, même si je savais que ce n'était qu'un mensonge.

Ivan et Salvatore parvinrent finalement à le tirer hors de la pièce, luttant contre ses tentatives désespérées de se libérer. Je sentis mes paupières s'alourdir alors que la fumée envahissait mes poumons.

Mon corps me trahissait, cédant peu à peu sous l'épuisement et la douleur. Je ne voulais pas fermer les yeux, pas encore, pas sans un dernier regard, sans une dernière pensée pour lui.

Les flammes gagnaient en intensité, encerclant l'endroit où je gisais. Le plafond commença à craquer, des débris brûlants tombaient tout autour de moi, mais je n'avais plus la force de bouger.

Mon souffle se fit plus court, chaque inspiration devenant une épreuve. Mon esprit se brouillait, flottait quelque part entre la réalité et l'ombre, entre la vie et la mort.

"Arès..." pensai-je encore, même si ma voix ne pouvait plus se faire entendre. Mes doigts se crispèrent faiblement sur le sol ensanglanté, comme si je pouvais encore m'accrocher à quelque chose, à une dernière lueur d'espoir.

La peur se mélangeait au regret, le froid de la mort étreignant mon corps tandis que le feu dévorait le reste de la pièce. Mon dernier espoir était pour lui. Que mes choix, mes erreurs, ne soient pas en vain.

Chaque seconde qui passait s'étirait comme une éternité de souffrance. La douleur, aiguë et brûlante, semblait émaner de chaque parcelle de mon corps, irradiant depuis la plaie ouverte dans mon abdomen.

C'était comme si le feu qui consumait la villa s'était infiltré en moi, brûlant de l'intérieur, me réduisant en cendres. J'aurais voulu crier, mais aucun son ne sortait de ma gorge en feu, seulement un souffle rauque et étranglé.

Une terreur sourde s'empara de moi en réalisant que je mourais ici, seule. Abandonnée. Ivan, Salvatore... ils étaient partis, m'avaient laissée derrière, comme si ma vie n'avait plus d'importance.

Leur silhouette s'effaçait dans la fumée, leurs pas résonnaient encore dans mon esprit, me laissant vide, glacée. Une vague de tristesse immense m'envahit, plus forte encore que la douleur physique.

Pourquoi m'avaient-ils abandonnée ? Pourquoi personne n'avait-il eu le courage de revenir ?

Le feu continuait de crépiter, de rugir, affamé, et je sentais la chaleur intense ronger ma peau. L'air se raréfiait, je suffoquais, incapable de reprendre une bouffée d'oxygène sans inhaler des cendres.

Mes yeux brûlaient, des larmes coulaient le long de mes joues, mais c'était plus que la douleur, plus que la fumée. C'était la trahison, l'effroi de savoir que je n'avais plus personne.

Puis j'aperçus Elio. Une silhouette floue dans le chaos, qui surgit soudainement dans l'encadrement de la porte. Mon cœur se serra, un faible espoir naquit.

— Elio... soufflais-je difficilement, ma voix étranglée par la douleur et la peur.

Je voulais lever la main, attirer son attention, mais mon bras retomba, lourd comme du plomb. Il se précipita, fuyant à son tour, ignorant mon corps étendu sur le sol. Mon cœur se brisa une fois de plus, un cri silencieux résonnant dans mon esprit.

Mon souffle devint plus court, plus haché. Chaque inspiration était une agonie, chaque battement de mon cœur une punition. Je voulais lutter, je voulais survivre, mais tout en moi criait à l'abandon.

Une vague de froid envahit mes membres, et je savais que la fin approchait. Mes pensées dérivaient vers Arès, une dernière fois, me raccrochant à cette image de lui, à ce que nous aurions pu avoir.

Mais c'était trop tard. Tout était trop tard.

Et alors, je laissai l'obscurité m'emporter, mon cœur battant encore une fois pour lui, même si la douleur ne disparaissait pas.

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Arès Kyle Vitale.

Mes yeux ne quittaient pas la villa en flammes, malgré la poigne ferme d'Ivan qui me retenait encore. Chaque fibre de mon être hurlait de retourner là-bas, de la retrouver, de la sauver... ou de mourir avec elle.

Mais la réalité me retenait, cruelle et implacable, me maintenant cloué au sol alors que la chaleur des flammes me fouettait le visage, mêlée à la morsure glaciale du vent nocturne.

La rage bouillonnait en moi, un torrent violent et incontrôlable. Mon corps tout entier tremblait, mes poings serrés au point que mes ongles s'enfonçaient dans ma chair, mais je ne ressentais rien d'autre que ce feu, ce même feu qui dévorait la villa et menaçait d'anéantir ce qu'il me restait d'humanité.

Chaque craquement du bois qui brûlait, chaque sifflement de l'air chauffé à blanc, était un coup de poignard de plus en plein cœur.

— Lâche-moi, Ivan ! rugis-je, ma voix se brisant sous le poids de la colère et de la peur.

Je tentai de me libérer de son étreinte, mais ses bras étaient comme des fers autour de moi.

— On ne peut pas... Arès, c'est trop tard... souffla-t-il, sa voix pleine de peine et de désespoir.

Traître tu la abandonné dans ce feu ardent. Je l'ai abandonné aussi... Et si elle pensait que je l'avais abandonné...

Mais je ne pouvais pas accepter ça. Je refusais de l'accepter. Mon esprit ne pouvait s'arrêter de penser à elle, à Cinaphée, étendue quelque part sous ces décombres, entourée de flammes.

Je sentais encore sa présence, son parfum, son souffle contre ma peau, comme si elle était encore là, tout près.

Comment pouvais-je l'abandonner ? Comment pouvais-je simplement regarder, impuissant, alors que la vie lui était arrachée ?

Salvatore, couvert de suie et de sang, cherchait frénétiquement du regard autour de nous.

— Où est Massimo ? murmura-t-il, comme s'il espérait qu'en le retrouvant, tout cela ferait sens.

Mais ses mots n'étaient que des échos lointains dans mon esprit confus, noyés par le rugissement des flammes et le battement furieux de mon cœur.

Je serrais les mâchoires si fort que je sentis mes dents grincer. La rage se mêlait à la tristesse, et les deux ensemble formaient une tempête insupportable en moi.

Une part de moi voulait se jeter dans cet enfer, sentir la chaleur brûlante sur ma peau, sentir le bois craquer sous mes pas et les flammes lécher mes vêtements... jusqu'à ce que je la trouve.

Jusqu'à ce que je puisse la prendre dans mes bras une dernière fois.

Mais mes jambes ne bougeaient pas. Ivan me retenait toujours fermement, comme s'il savait que, si je le pouvais, je plongerais dans ce brasier sans hésitation.

Mes yeux se remplissaient de larmes, non pas de douleur physique, mais d'une peine si profonde qu'elle me coupait le souffle. Je fixais les flammes, les regardais s'élever plus haut encore, dévorant tout sur leur passage.

Les fenêtres éclatèrent, projetant des éclats de verre et des morceaux de bois embrasés, comme des lances de feu jetées par un ennemi invisible.

Je voyais les souvenirs de Cinaphée se dissoudre dans la fumée noire, tout ce qu'elle était, tout ce que nous étions ensemble... disparaître.

J'avais l'impression d'étouffer sous le poids de cette réalité. Ma gorge brûlait de l'intérieur, et une douleur sourde envahissait ma poitrine.

— Non... non... murmurais-je, presque pour moi-même, comme une incantation, un refus désespéré d'accepter ce qui se déroulait devant moi. Je ne peux pas... Je dois y retourner...

Ivan raffermit sa prise.

— Arès... tu ne peux pas. Elle... elle n'aurait pas voulu que tu te sacrifies aussi.

Je me débattis contre lui, la fureur déchirant mes muscles, mes poings cherchant à frapper, à briser quelque chose, n'importe quoi. Ivan encaissait mes coups sans broncher, sans me lâcher, et cela n'alimentait que davantage ma rage.

Ses bras étaient comme des chaînes de fer autour de moi, et je pouvais voir dans ses yeux cette même douleur que je ressentais, mais cela ne faisait que m'enrager encore plus.

— Lâche-moi ! Tu n'es qu'un traître ! Tu l'as laissée derrière ! Tu as abandonné Cinaphée ! rugis-je, les mots se tordant de haine dans ma gorge.

Ivan serra la mâchoire, ses yeux se remplissant de larmes qu'il tentait de retenir. Son visage était un mélange de douleur et de détermination.

— Arès, tu ne comprends pas... Nous n'avions pas le choix !

— Pas le choix ? crachai-je, mon souffle se mêlant à la suie qui tourbillonnait autour de nous. Elle était là ! Elle avait besoin de nous ! Et toi, tu l'as lâchée comme un lâche !

Je sentais son emprise se resserrer, ses doigts s'enfoncer dans mes épaules pour me maintenir en place, comme s'il savait que la moindre ouverture me verrait courir à travers les flammes. J'avais envie de lui arracher ce regard compatissant de son visage. Comment pouvait-il être calme, alors que Cinaphée... Je ne pouvais même pas finir la pensée.

Salvatore, de son côté, continuait à chercher quelque chose du regard. Sa voix se fit plus insistante, plus dure.

— Où est Massimo ? demanda-t-il, cette fois avec une inquiétude qui perça enfin à travers la tension. Il n'était pas censé sortir après nous ? Personne ne l'a vu ?

Je tournai la tête vers lui, mes yeux brûlants de rage. Sa question fendit l'air comme une gifle, attirant mon attention au milieu du chaos. L'idée que Massimo soit aussi dans cette villa...

En tournant la tête, j'aperçus Elio, planté devant le brasier, immobile. Son visage était déformé par l'angoisse et la tristesse, mais il restait figé, hypnotisé par les flammes. Je sentais son regard perdu, fixé sur l'enfer qui se déchaînait devant lui, comme s'il revivait chaque instant de cet incendie.

L'image de Noor et Lev surgit dans mon esprit, inondant mes pensées d'un flot de souvenirs amers. Eux aussi avaient disparu dans les flammes. Eux aussi avaient été réduits à rien par un feu que personne n'avait vu venir. Une bombe... cette foutue bombe qui avait tout pris.

Cinaphée, Noor, Lev... tous pris par des flammes.

Le même cauchemar qui recommençait.

Comme si le destin s'amusait à me rappeler à quel point il pouvait être cruel.

Je fixai Elio, cherchant dans son expression une réponse, un réconfort, n'importe quoi. Mais il ne voyait rien d'autre que le brasier. C'était comme si, lui aussi, était enfermé dans sa propre prison de souffrance.

Je n'étais pas sûr qu'il m'entende, qu'il me voie même. Ses yeux étaient rivés sur la villa en feu, comme s'il attendait un miracle, une preuve que tout cela n'était qu'une illusion.

— Elio... murmurais-je, ma voix rauque, brisée par le chagrin.

Il ne répondit pas. Ses lèvres tremblaient légèrement, mais aucun mot ne sortait. Je savais ce qu'il ressentait, ce que ces flammes lui rappelaient.

Le même sentiment de vide, de perte, d'injustice qui me rongeait de l'intérieur. Mais le voir là, si près, si loin à la fois, réveillait en moi une autre forme de rage, celle qui ne peut pas se libérer parce qu'elle n'a pas de cible.

— Elio ! hurlais-je cette fois, ma voix déchirant l'air, pleine de colère et de désespoir.

Il sursauta, enfin tiré de sa transe. Il tourna lentement la tête vers moi, et je vis dans ses yeux un mélange d'effroi et de résignation. Comme s'il était déjà prêt à accepter ce qui nous arrivait, comme s'il savait que rien ne changerait, quoi qu'on fasse. Son silence me tuait. Et je sentais ce vide se creuser encore un peu plus dans ma poitrine.

— Massimo... murmura-t-il enfin, le regard de nouveau perdu dans les flammes. Tu crois qu'il est encore dedans ?

— Je n'en sais rien, Elio, dis-je, ma voix grondant de douleur. Je ne sais plus rien, bordel !

Mes mots résonnaient comme un écho de notre impuissance. Je voulais crier, tout casser, retourner là-dedans et tout arracher jusqu'à retrouver ce qui restait de ma vie. Mais mes jambes refusaient de bouger, clouées sur place par la peur de ce que je pourrais découvrir.

Ivan, qui jusque-là avait gardé sa prise sur moi, se figea un instant, ses sourcils se fronçant, réalisant enfin que quelque chose n'allait pas. La disparition de Massimo jetait un froid étrange sur cette scène de flammes et de désespoir. Il lâcha doucement sa prise, sa main glissant sur mon bras avec hésitation.

— Il était juste derrière moi... murmura-t-il, comme s'il essayait de se convaincre lui-même. Mais je ne l'ai pas vu sortir...

La colère en moi ne faisait qu'augmenter, la trahison semblait venir de toutes parts, et pourtant une étrange inquiétude commençait aussi à s'insinuer.

Où était Massimo ? Pourquoi n'était-il pas là ? Etait-il revenu en arrière ?

Je jetai un regard noir à Ivan, mon souffle saccadé par la rage et la douleur. Il ne méritait pas mon pardon, pas encore. Mais une autre pensée se fraya un chemin à travers ma fureur aveugle. Si Massimo était retourné dans cette villa pour Cinaphée...

— Tu ferais mieux d'espérer qu'il soit là-dedans pour elle, grognai-je entre mes dents serrées. Parce que s'il l'a laissée derrière comme toi, il regrettera de ne jamais avoir été brûlé vivant...

Ivan ne répondit pas. Son silence était lourd, chargé de tout ce que nous ne disions pas. Les flammes continuaient à lécher le ciel noir, le crépitement incessant semblant presque rire de notre impuissance.

Mais Massimo ne réapparut jamais.

Nous étions là, plantés devant ce brasier infernal, attendant un miracle qui ne viendrait pas. Chaque seconde s'étirait en une éternité de souffrance et de colère.

Mon cœur battait frénétiquement dans ma poitrine, chaque battement résonnant comme un coup de marteau sur une enclume. Je me sentais pris au piège entre la réalité cruelle de la situation et ce désir désespéré de faire quelque chose, n'importe quoi, pour la sauver.

Mais rien ne changeait. Le feu dévorait tout sur son passage, et les cris mouraient dans le silence des cendres.

Puis, dans le fracas assourdissant de la villa qui s'effondrait peu à peu, une autre silhouette émergea de l'obscurité. Mon père, Alexeï, suivi de plusieurs de ses hommes.

Je sentis ma rage redoubler. Sa présence ici, en ce moment précis, était une gifle à tout ce que je venais de perdre. Mes poings se serrèrent involontairement, mes ongles s'enfonçant dans mes paumes jusqu'à ce que je sente la douleur percer ma colère.

Alexeï s'avança calmement, comme si tout cela n'était qu'un simple contretemps, comme si tout cela ne signifiait rien. Son visage, impassible et froid, ne montrait aucune émotion, aucun signe de regret pour cette mission suicidaire qu'il nous avait imposée.

J'aurais voulu lui arracher ce masque d'indifférence, lui faire sentir ce que je ressentais, lui faire comprendre à quel point il venait de tout foutre en l'air.

— Qu'est-ce que tu fais ici ?! crachai-je, le mépris et la haine débordant de ma voix.

Il me regarda, impassible, les mains dans les poches de son manteau, comme si je n'étais qu'un gamin capricieux, comme si ma colère était sans importance.

— Je viens vous chercher mon fils, dit-il simplement, sa voix aussi glaciale que la nuit qui nous entourait. Il était temps de partir. Cette mission était de toute façon un coup d'épée dans l'eau.

Un coup d'épée dans l'eau. Ces mots, dits avec tant de désinvolture, firent éclater quelque chose en moi. Je m'approchai de lui, sentant Ivan tenter de m'arrêter, mais je me dégageai brutalement. J'étais à deux doigts de lui sauter à la gorge.

— C'était ta faute, tout ça ! Tu savais que c'était une mission suicide ! Et maintenant, Cinaphée est morte... Massimo a disparu... Tu nous as tous envoyés dans ce piège et pour quoi ? POUR QUOI, PUTAIN ?! hurlais-je, ma voix éraillée, brisée par la douleur et la rage.

Alexeï ne recula pas, ne baissa même pas les yeux. Au contraire, il planta son regard dans le mien, son visage se durcissant légèrement.

— C'est le prix de ce monde, Arès, répondit-il calmement. Si tu n'es pas prêt à le payer, alors tu n'as pas à ta place ici.

Son calme, sa froideur, sa manière de tout rationaliser, de tout réduire à des transactions, me rendait fou. J'avais envie de le frapper, de lui faire ressentir au moins une fraction de ce que je ressentais.

Mais je savais, dans le fond, que ce serait inutile. Tout était inutile. Parce que Cinaphée n'était plus là. Et parce que Massimo, ce foutu Massimo, avait disparu sans laisser de trace.

Ivan se rapprocha, posant une main sur mon épaule pour me calmer, mais je le repoussai violemment. Salvatore lui, se tourna vers Alexeï, son visage fermé, ses yeux cherchant quelque chose, quelqu'un.

— Et Massimo, bordel ?! Où est Massimo ?! cria-t-il à son tour, sa voix rauque et chargée de tension.

Alexeï soupira, comme s'il était fatigué de toute cette agitation.

— Nous ne l'avons pas vu, répondit-il. S'il est encore là-dedans, il n'en sortira probablement pas.

La froideur de ses mots, leur finalité, brisèrent le dernier fil de contrôle qui me retenait. Je me sentis envahi par une vague de désespoir, une rage impuissante qui me déchirait de l'intérieur. Mes yeux restaient fixés sur la villa en feu, sur les flammes qui engloutissaient tout ce que j'avais aimé.

La douleur me rongeait de l'intérieur, s'accrochant à mes entrailles comme un poison insidieux. Mes mains tremblaient, mes poings serrés au point que mes jointures en devenaient blanches.

Le regard froid et indifférent de mon père semblait se moquer de moi, de ma peine, de ma rage. C'était comme si la mort, le chaos, tout cela n'était qu'une transaction de plus, un échange acceptable dans ce monde pourri.

— Putain, mais où est passé l'homme qui a accueilli Cinaphée les bras ouverts ? Merde. Tu parles de Massimo comme si ce n'était qu'une perte habituelle d'un de tes soldats. On parle de ton fils, bordel ! hurlai-je à plein poumons, ma voix se brisant sous l'effort.

Mes mots résonnèrent dans l'air, lourds, chargés d'une colère et d'une douleur si intenses qu'elles semblaient presque palpables. Alexeï ne broncha pas, son visage restant figé dans cette même expression de calme calculateur, comme s'il n'était qu'un étranger, un spectateur détaché de ce drame qui se jouait sous ses yeux.

— Massimo savait dans quoi il s'engageait et avait été banni de la famille, répondit-il d'une voix égale, presque mécanique. Tout comme Cinaphée elle savait dans quoi elle se jetait.

Sa réponse me frappa comme un coup de poing au ventre.

Comment pouvait-il être aussi insensible ? Comment pouvait-il se tenir là, devant les cendres de ce qui avait été notre seul espoir, et simplement... continuer ?

Je sentis mes yeux brûler, non pas à cause de la fumée, mais à cause des larmes de rage qui menaçaient de déborder. Chaque mot qu'il prononçait m'enfonçait davantage dans une spirale de désespoir et de colère.

— Comment... comment peux-tu dire ça ? Ils étaient ta famille, bordel ! Ma famille... Ma... ma raison, sanglotai-je, la voix brisée par la douleur.

Il me toisa de haut, son regard impénétrable, et pour la première fois, je vis une lueur d'hésitation, peut-être même de doute, passer dans ses yeux.

Mais elle disparut aussi vite qu'elle était apparue, remplacée par cette dureté habituelle, cette froideur qui semblait être sa seule réponse au monde.

— Je ne peux pas me permettre de pleurer mes morts, Arès, dit-il, sa voix se faisant plus dure, plus tranchante. Parce que si je commence, je ne m'arrêterai jamais.

Ces mots... ils me glacèrent le sang. Je compris alors à quel point il était perdu, à quel point il s'était enfermé dans sa propre logique de guerre et de sacrifices.

J'avais envie de le frapper, de le secouer, de lui hurler à quel point il avait tort. Mais au fond, je savais que c'était inutile. Que ça ne changerait rien.

Un silence pesant tomba sur nous, seulement interrompu par le craquement des flammes qui consumaient encore la villa derrière nous. La nuit était froide, et pourtant je transpirais à grosses gouttes, chaque fibre de mon être tendue à l'extrême.

— On part, ordonna finalement Alexeï en tournant les talons, sans même un regard en arrière. Il y a eu assez de pertes pour aujourd'hui. Arès, tu devras t'en durcir plus que ça si un jour tu veux pouvoir prendre les rennes de cettes organisation.

Ivan et Salvatore échangèrent un regard avant de m'attraper fermement chacun par un bras, me forçant à bouger, à avancer. Je résistai quelques secondes, planté là comme un arbre enraciné dans ma douleur, mes yeux fixés sur l'incendie qui continuait de tout dévorer.

Mais ils tirèrent plus fort, et malgré ma réticence, je finis par les suivre, mon corps lourd, mes pas traînants. La rage bouillait encore en moi, se mêlant à un chagrin écrasant, à une impuissance dévorante.

Je voulais hurler, frapper, détruire quelque chose. Mais tout ce que je pouvais faire, c'était marcher, un pas après l'autre, loin de cette foutue villa, loin d'elle.

Le vent froid de la nuit me frappait en plein visage, mais il n'arrivait pas à éteindre le feu qui me brûlait de l'intérieur. Je sentais la présence de mes hommes autour de moi, leur silence lourd, leurs regards fuyants. Personne ne parlait. Personne n'osait rompre cette chape de plomb qui s'était abattue sur nous.

À chaque pas, je sentais la distance qui nous séparait de la villa grandir, et avec elle, l'étau autour de mon cœur se resserrer. Мой сладкий... J'imaginais encore son sourire, son rire, sa détermination à toute épreuve. J'imaginais sa chaleur, sa présence, sa force tranquille. Et maintenant... elle n'était plus qu'un souvenir, une ombre parmi les flammes.

— Massimo ne reviendra pas non plus, murmura Ivan à voix basse, comme s'il parlait à lui-même.

Sa voix trahissait un mélange de peur et de résignation.

Je sentis ma gorge se nouer, mes poings se serrer à nouveau. Et malgré tout, malgré la douleur et le chagrin, je ne pouvais m'empêcher de nourrir une dernière lueur d'espoir, aussi folle soit-elle. Peut-être qu'ils reviendraient. Peut-être qu'ils n'étaient pas vraiment perdus. Peut-être qu'un jour, nous les retrouverions.

Mais pour l'instant, tout ce que je pouvais faire, c'était continuer à marcher, le cœur lourd, sans jamais cesser de regarder en arrière, vers ce brasier qui emportait tout ce que j'avais aimé.




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Dolce est en train d'écrire.....

Bonjour, bonsoir mes petites lunes.

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C'est le dernier chapitre après c'est l'épilogue....

Comment allez vous aujourd'hui ?

Nous arrivons vers la fin de ce tome, je ne vous dis pas adieu car nous allons nous retrouver avec une nouvelle histoire en attendant le tome 2, des protagonistes qui n'attendent qu'une seule chose vous faire rire. Comme vous faire pleurer....

Bon... Oui... Le chapitre... bon.. voilà quoi... Je vous avais prévenu....

Allez.....

En espérant que ce chapitre vous est captivé, et en vous souhaitant une agréable journée ou une douce nuit.

Loove mes lunes.

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