Chapitre 41 : Jolie poupée.
Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)
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Mia Regina.
Cinaphée Héra Tarantino.
Alexandre rit, un rire bas et rauque qui résonna contre ma peau. Son souffle chaud effleura ma joue, mais je restai immobile, les muscles tendus sous mon masque de séduction. Il approcha son visage du mien, réduisant à néant l'espace entre nous, ses lèvres si proches des miennes que je pouvais presque sentir leur contact.
— Je pense que j'aimerais le découvrir par moi-même, murmura-t-il, sa voix aussi douce qu'un murmure dans la nuit. Mais... le risque, Cinaphée, c'est qu'en jouant à ce jeu, vous pourriez vous brûler.
Je glissai mes doigts sur son torse, traçant un chemin invisible sur le tissu de son costume. Ses yeux me scrutaient, guettant la moindre réaction. J'inclinai la tête, un sourire amusé étirant mes lèvres.
— Peut-être que je suis déjà en flammes, Alexandre, chuchotai-je. Mais j'ai appris à danser dans l'incendie.
Je vis son regard se durcir un instant, avant qu'il ne relâche un souffle semblable à un rire amusé.
— Très bien, dit-il enfin, prenant ma main dans la sienne. Alors dansons, mademoiselle. Dansons jusqu'à ce que les masques tombent.
Il m'entraîna vers un coin plus sombre de la pièce, à l'écart de la foule et des regards indiscrets. Je pouvais sentir les battements de mon cœur s'accélérer dans ma poitrine, chaque pas nous rapprochant de l'ombre, de ce moment de vérité où je devrais faire mon choix.
Je jetai un coup d'œil discret en arrière et croisai le regard de Mathias, toujours aussi intense, comme une ombre pesante qui refusait de se dissiper. Vladimir était près de lui, son sourire cruel figé sur son visage, et Ambroise, l'homme à la cicatrice, semblait impassible, son regard fixé sur Alexandre et moi.
C'est maintenant ou jamais, Cinaphée.
Je me concentrai de nouveau sur Alexandre, mon sourire toujours en place, mais mon esprit calculant chaque mouvement, chaque mot qui suivrait. Il fallait que je l'isole davantage, l'entraîne encore plus loin des autres, là où aucun témoin ne pourrait voir ce qui allait se passer.
— Parlez-moi de Mathias, murmurai-je doucement, presque comme une caresse. De quoi a-t-il peur ?
Je sentis son corps se tendre légèrement, et je savais que j'avais touché un nouveau un point sensible. Alexandre hésita, ses yeux glissant sur les miens comme s'il cherchait à lire quelque chose de caché dans mon regard.
— Mathias... n'a peur de rien, répondit-il finalement, son ton plus bas, plus sérieux. Mais vous... vous devriez peut-être vous en méfier.
Je haussai un sourcil, feignant l'innocence.
— Et pourquoi donc ?
Alexandre se pencha encore plus près, ses lèvres frôlant presque les miennes.
— Parce qu'il voit à travers les masques... et il pourrait décider de les arracher.
Je déglutis doucement, sentant le danger grandir autour de moi. Mathias.
Si ils pensent qu'on joue au même jeu ils se trompent, je ne deviendrais pas la machine dont il a envi que je sois.
— Heureusement, murmurai-je, mes doigts glissant jusqu'à sa nuque, que vous, Alexandre, ne semblez pas encore décidé à me démasquer.
Pardonne moi amore mio.
Il sourit, mais ce sourire n'atteignit pas ses yeux. J'avais une dernière chance de l'éloigner. Et je savais que je ne pouvais pas échouer.
Dans une pulsion pour le séduire davantage, je me rapprochai encore, laissant mes lèvres effleurer les siennes, juste une caresse, un frôlement, assez pour lui donner un avant-goût de ce qui pourrait venir ensuite.
Je le sentis frissonner sous mon contact, son souffle se suspendre un instant, et je sus que je l'avais. J'attrapai son visage entre mes mains, plongeant mes yeux dans les siens, puis je me penchai pour l'embrasser, doucement d'abord, puis avec une intensité croissante.
Il répondit avec empressement, ses mains glissant dans mon dos pour me rapprocher encore plus. Son corps contre le mien, je sentis cette satisfaction froide m'envahir. Parfait.
Pardonne moi Amore mio, je suis obligé d'en arriver jusqu'à là.
— Suivez-moi, murmura-t-il contre mes lèvres, ses doigts se resserrant autour de ma taille.
Il me guida à travers la foule, ses pas rapides et sûrs, nous dirigeant vers un escalier discret à l'arrière de la salle. Je le suivais sans hésiter, jouant le rôle de la femme hypnotisée par son charme, alors que je sentais le regard de Mathias peser lourdement dans mon dos.
Ne te retourne pas, Cinaphée. Pas encore.
Nous montons les marches rapidement, le bruit de la fête s'estompant derrière nous. Arrivés à l'étage, il ouvrit la porte d'une chambre, me faisant entrer la première. La pièce était plongée dans une semi-obscurité, faiblement éclairée par une lampe de chevet. Je jetai un coup d'œil autour de moi, mémorisant rapidement chaque détail.
Il referma la porte derrière nous, et je sentis son regard glisser sur moi, comme s'il jaugeait chacune de mes réactions, cherchant une faille dans mon jeu.
— Alors... murmura-t-il, s'approchant de moi avec un sourire carnassier. Nous y voilà, seuls, enfin.
Je souris doucement, d'un sourire que je savais calculé pour lui donner l'illusion du désir, du besoin. Mes doigts se glissèrent dans ses cheveux, et je l'attirai vers moi pour un autre baiser, plus profond, plus désespéré. Je sentis sa respiration s'accélérer contre ma bouche, son cœur battre plus fort.
Puis, en un mouvement rapide et précis, je fis glisser ma main dans ma manche, là où j'avais dissimulé la fine lame que Massimo m'avait remise plus tôt.
« Un cadeau pour ton premier contrat, Tesoro, avait-il dit en ricanant. »
Sans lui laisser le temps de comprendre, je plantai la lame dans son ventre, avec une froideur que je ne me savais pas capable d'avoir. Je sentis son corps se raidir contre le mien, son regard se troubler de surprise et de douleur.
Il émit un son étranglé, ses mains agrippant mes bras comme s'il cherchait à s'y accrocher, à comprendre. Je maintins la pression sur la lame, la tournant légèrement pour assurer la blessure. Il tomba à genoux devant moi, le souffle court, sa main ensanglantée cherchant à retenir le flot qui s'échappait de son ventre.
— Pourquoi... balbutia-t-il, ses yeux se brouillant de larmes.
Je ne répondis pas. Pourquoi lui donnerais-je une réponse qu'il ne méritait pas ?
Mon regard se fixa sur son visage, cette expression de douleur et d'incompréhension déformant ses traits. Je tirai sur le couteau, sentant la résistance de sa chair avant qu'il ne s'en dégage, et je l'essuyai calmement avec un mouchoir blanc que j'avais récupérée un peu plutôt.
Le rouge s'y étala, formant une tache écarlate qui semblait presque vibrer sous la lumière tamisée.
Alexandre s'effondra à genoux, les mains pressées contre son ventre, tentant vainement de retenir le sang qui s'en échappait à flots. Un soupir tremblant s'échappa de ses lèvres, une question muette sur la mienne.
Je me penchai légèrement, glissant ma main dans son veston pour y trouver les documents qu'il avait mentionnés, ceux qui pourraient m'apporter les informations que je cherchais.
Il tenta de me repousser faiblement, sa main ensanglantée cherchant mon bras, mais je fus plus rapide. Je trouvai les papiers, un épais dossier de feuillets marqués de noms et d'adresses, et je les glissai dans mon sac d'un geste rapide. Ses doigts glissèrent sur mon poignet, froids, tremblants. Je le regardai une dernière fois dans les yeux.
— Pourquoi... répéta-t-il, sa voix n'étant plus qu'un murmure.
Je soupirai, me relevant lentement, en glissant ma main vers mon arme, prête à mettre fin à son agonie.
— Parce que tu es une menace, murmurai-je, comme une sentence. Et je n'ai pas de place pour la pitié.
Je tirai sans hésiter. La détonation fut étouffée par le silencieux, un son sourd qui se perdit dans les murs de la chambre. Sa tête bascula en arrière, son corps s'affaissa lentement sur le sol, la vie le quittant dans un dernier sursaut. Le silence retomba, pesant, oppressant, comme un voile de mort.
Je fixai son corps immobile pendant une seconde, deux secondes... Peut-être plus. Puis je rangeai mon arme, prenant une profonde inspiration pour calmer le battement frénétique de mon cœur.
Ne tremble pas, Cinaphée, tu ne peux pas te permettre de trembler maintenant.
Je viens de tuer un homme...
Je me retournai, un dernier regard pour être sûre qu'il n'y avait pas d'autre preuve de ce qui s'était passé. Tout était en ordre.
D'un pas calme, maîtrisé, je quittai la chambre, sentant le poids des regards invisibles de ceux qui attendaient en bas.
Je descendis les escaliers, un sourire calme et distant sur les lèvres. La mission venait de se terminer... mais la partie, elle, ne faisait que commencer.
À peine mes talons avaient-ils touché le dernier escalier que je sentis la présence familière de Massimo à mes côtés. Il s'approcha sans un mot, ses yeux sondant mon visage avec une intensité calculée. Il n'était pas dupe. Il savait que quelque chose avait changé dans mon regard, dans ma manière de me tenir.
— C'est fait, murmura-t-il finalement.
Je hochai la tête, gardant mon expression neutre. Mais mon cœur battait encore trop fort dans ma poitrine, et je sentais ce mélange brûlant d'adrénaline et de dégoût me monter à la gorge.
— Mais ce n'est pas fini, ajoutai-je à voix basse. Ils sont toujours là, les quatre hommes... Mathias, Vladimir, Sergeï, Ambroise. Ils m'observent. Ils n'ont jamais cessé de m'observer.
Massimo fronça les sourcils, sa mâchoire se contractant légèrement. Il n'aimait pas cette idée, pas plus que moi.
— Ces enfoirés ne lâchent jamais prise, dit-il entre ses dents serrées. Mais on doit faire vite. Arès est dehors avec Ivan et Salvator. On a besoin de trouver un moyen de les attirer sans mettre tout le monde en danger.
Je lançai un regard rapide à la foule autour de nous, tous ces visages inconnus, ces regards indifférents, absorbés par leurs propres jeux et conspirations. Personne ne prêtait attention à nous, mais je savais qu'il suffisait d'un instant, d'un mouvement, pour que tout bascule.
— On peut les isoler, soufflai-je. Les séparer et frapper là où ça fera le plus mal.
Massimo hocha la tête, réfléchissant rapidement.
— Mathias est le plus instable, dit-il. Si on l'agite assez, il pourrait forcer les autres à bouger. Il a toujours été le plus prompt à prendre des risques.
Je serrai les poings, essayant de contenir le tremblement qui menaçait de trahir mes nerfs. Mathias, cet inconnu qui n'en était plus vraiment un. Celui dont le regard me transperçait à chaque instant, comme une ombre qui ne disparaissait jamais.
— Et s'il n'était pas seul ce soir ? proposai-je, plus pour tester l'idée que par conviction. Peut-être que nous pouvons exploiter cette... obsession qu'il semble avoir pour moi.
Massimo arqua un sourcil, un sourire narquois apparaissant sur son visage.
— Alors, c'est vrai, Tesoro... Tu arrives à tous les rendre fous, pas seulement Arès, apparemment.
Je lui lançai un regard noir, mais il rit doucement, avant de reprendre plus sérieusement.
— Ok, écoute. On fait comme ça. Je m'occupe d'alerter Arès et les autres. Toi, garde Mathias occupé. Fais-le sortir de cette putain de salle, si tu peux. J'ai une idée, mais il va falloir que tu gagnes du temps.
J'acquiesçai, sentant la tension dans mes muscles se relâcher légèrement. Gagner du temps, c'était peut-être tout ce qu'il nous fallait.
— Et Cinaphée, murmura-t-il avant de s'éloigner, sois prudente. Ces types ne jouent pas selon les règles.
Je le regardai partir, mes pensées tourbillonnant. Je repris ma marche vers le bar, mon esprit en ébullition, essayant de tracer mentalement un plan qui nous sortirait de ce bourbier. La lumière tamisée de la salle, les rires étouffés et les conversations murmurées formaient un brouillard autour de moi, mais je gardai mes yeux fixés sur ma cible.
À quelques mètres, je vis l'un des hommes qui avait participé à ma torture. Son visage, bien que plus détendu, gardait les marques du sadisme que j'avais lu en lui cette nuit-là. Il sirotait son verre, le regard distant, mais ses yeux revinrent sur moi dès que je fus assez proche. Un frisson de dégoût me parcourut, mais je l'étouffai.
Il fallait que je joue mon rôle, jusqu'au bout.
Je pris une grande inspiration, ajustai mon sourire, un mélange de séduction et de mystère, et m'approchai encore. Nos regards se croisèrent, et je sentis son intérêt se réveiller, ce même intérêt qui l'avait poussé à vouloir me briser.
— Bonsoir, dis-je doucement, ma voix légèrement basse, presque un murmure. Vous êtes seul ce soir ?
Il arqua un sourcil, surpris de mon audace, mais un sourire en coin étira ses lèvres. Ses yeux me détaillaient, cherchant peut-être à comprendre ce que je faisais là, devant lui, après tout ce qu'il m'avait fait subir.
— Pour l'instant, répondit-il avec une lenteur calculée. Mais il semblerait que ce ne soit plus le cas.
Je m'assis sur le tabouret à côté de lui, prenant soin de ne pas trop m'approcher. Mon cœur battait à tout rompre, mais je gardais mon regard rivé au sien, jouant l'indifférence, la femme fatale.
— Vous avez un nom ? demandai-je, feignant l'ignorance.
Il rit doucement, un rire sans joie, ses doigts tapotant le rebord de son verre.
— Oh, j'en ai plusieurs, murmura-t-il. Mais pourquoi ne pas m'appeler comme vous le faisiez cette nuit-là... Scarface, non ?
Un frisson glacial parcourut ma colonne vertébrale. Pourquoi je fais sa putain.
Il savait. Il savait que je savais. Comment pourrais-je oublier cette nuit.
— C'est un surnom flatteur, non ? continuai-je, tentant de reprendre le contrôle de la situation. Après tout, une cicatrice raconte toujours une histoire.
Il sourit de plus belle, mais son sourire n'atteignait pas ses yeux. Je sentais quelque chose de plus sombre, de plus menaçant, se former sous la surface de cette façade détendue.
— En effet, murmura-t-il en se penchant légèrement vers moi. Et vous... quelle histoire voulez-vous entendre ce soir, Cinaphée ?
Mon cœur rata un battement. Il venait de prononcer mon nom, et je sus à cet instant que j'avais sous-estimé leur jeu. Je ne m'étais pas attendue à ce qu'il me reconnaisse aussi facilement, à ce qu'il joue si ouvertement avec moi.
— Oh, celle que vous êtes prêt à raconter, répliquai-je en souriant. Je suis toute ouïe.
Mais à cet instant, je sentis une présence derrière moi, une main qui se posa sur ma taille avec une familiarité glaciale. Une voix grave et rauque résonna à mon oreille.
— Ne te donne pas la peine, ma jolie poupée. C'est toi qui vas nous raconter une histoire, ce soir.
Je me tournai lentement, mon cœur battant à tout rompre, pour voir Mathias, l'inconnu, debout derrière moi, ses yeux perçants rivés aux miens.
Je venais de tomber dans leur piège, et je ne savais pas encore comment en sortir.
L'air semblait se faire plus dense autour de moi, chaque respiration devenant un défi. Mathias, avec son regard froid et son sourire dédaigneux, se tenait là, une menace incarnée. Le contraste entre la festivité de la soirée et la terreur que je ressentais était saisissant.
Sa main sur ma taille me força à me lever, sans douceur, me tirant de ma chaise haute avec une violence contenue. Je sentis le métal froid de son arme presser contre mon dos, chaque mouvement me rappelant que la moindre erreur, le moindre faux pas, pourrait être le dernier.
Mathias leva son arme et tira en l'air, le bruit assourdissant du coup de feu résonnant dans toute la salle comme un glas funèbre. Un cri général éclata parmi les invités, leurs visages se déformant sous l'effet de la panique. Des verres se brisèrent, des chaises furent renversées, et tout le monde se précipita vers la sortie comme une vague de terreur.
Pardon Massimo, je pense avoir fait rater le plan que tu avais en tête.
Je sentais mon cœur battre à tout rompre, chaque pulsation me rappelant que je vivais encore... pour l'instant. Mathias resserra sa prise sur ma taille, son souffle chaud effleurant mon oreille.
— Ne bouge pas, murmura-t-il d'une voix rauque. Ce serait dommage de devoir te blesser avant que la partie ne commence vraiment.
Son ton était glacial, dépourvu de toute émotion, et pourtant, je pouvais sentir cette excitation perverse sous-jacente. Il jouait avec moi, avec mes nerfs, avec ma peur. Je savais qu'il jouissait de cette situation, du contrôle absolu qu'il exerçait en cet instant.
À travers la fumée qui commençait à s'élever des chandelles renversées, j'aperçus soudain un mouvement rapide dans l'ombre. Massimo, Arès, Ivan et Salvatore venaient d'entrer en trombe dans la salle, leurs armes braquées, leurs visages durs et déterminés. Ils se positionnèrent stratégiquement, formant une ligne qui entourait les hommes de Mathias qui semblaient tout aussi préparés à en découdre.
— Lâche-la, Mathias, rugit Arès, ses yeux rivés sur moi, son arme fermement dirigée vers eux. Ou je te jure que tu ne sortiras pas vivant de cette pièce.
Je sentis le rire de Mathias vibrer dans ma colonne vertébrale, sa main glissant un peu plus bas, presque possessive.
— Tu penses pouvoir me menacer, Arès ? répliqua-t-il avec un amusement cruel. Ce serait amusant de voir combien de tes hommes tomberaient avant que tu ne réalises à quel point tu es dépassé.
La tension était palpable, l'air chargé d'électricité. Massimo se déplaça légèrement, cherchant une meilleure ligne de tir. Je pouvais voir dans ses yeux une lueur d'inquiétude, mais aussi de rage. Il ne voulait pas risquer de tirer et de me blesser, mais il savait aussi que chaque seconde comptait.
Je pris une grande inspiration, tentant de garder mon calme malgré la situation. Je savais que je devais gagner du temps, qu'il fallait que je trouve un moyen de m'échapper de l'emprise de Mathias.
— Mathias, murmurai-je d'une voix douce mais ferme, tout près de son oreille. Pourquoi cette mise en scène ? Si tu voulais vraiment m'abattre, tu l'aurais déjà fait, n'est-ce pas ?
Il se raidit légèrement, surpris par ma question. Il n'avait probablement pas imaginé que je puisse encore tenter de discuter, de manipuler, alors que la tension était à son comble. Mais je voyais dans ses yeux une lueur d'hésitation, un calcul rapide qui tournait dans son esprit.
— Parce que, répondit-il enfin, presque dans un souffle, j'aime quand les choses deviennent... intéressantes.
Je sentis le souffle de Mathias se resserrer contre ma nuque, son arme toujours plaquée contre mon dos. Son sourire était un masque de contrôle parfait, mais ses yeux trahissaient une impatience dangereuse. Je devais jouer le tout pour le tout.
— Intéressantes ? répétai-je, feignant l'amusement malgré la terreur qui montait en moi. Alors pourquoi ne pas rendre cette soirée vraiment mémorable, Mathias ? Nous pourrions... trouver un autre terrain de jeu, plus privé... plus propice à...
Il rit, un son rauque et méprisant qui me fit frissonner.
— Ne t'embête pas à essayer de me manipuler, ma jolie poupée, murmura-t-il. Je suis peut-être un joueur, mais je ne suis pas idiot. Je sais ce que tu essaies de faire, et je t'assure... ça ne fonctionnera pas.
Merda...
Je sentis mon cœur battre de plus en plus vite. Son bras se resserrait autour de moi, comme s'il pouvait sentir ma tentative de le déstabiliser et y prenait un plaisir malsain. La situation échappait à tout contrôle.
Je jetai un coup d'œil autour de moi, cherchant un visage familier, un soutien, quelque chose qui pourrait changer la donne. Et puis, je le vis. Elio, glissant silencieusement derrière Arès et Ivan, son arme déjà dégainée. Son regard croisa le mien, une question muette dans ses yeux.
Un frisson me parcourut, un mélange de soulagement et de terreur. Elio. Son visage, que je n'avais pas vu depuis des mois, portait l'ombre des batailles passées. Il était là, je savais qu'il était venu pour eux.
Mon cœur battait à tout rompre. Je savais qu'il ne me restait que quelques secondes avant que tout n'explose. Le sourire narquois de Mathias se fit plus large, sa poigne se resserrant sur ma taille comme une chaîne de fer. Je ne pouvais plus supporter sa main contre ma peau, cette sensation d'être un jouet entre ses griffes. Chaque seconde qui passait, je sentais mon souffle devenir plus court, mes pensées s'accélérer.
— Comment va ta soeur Elio ? Demanda Mathias, un sourire cruel sur son visage. Oh... oui... c'est vrai, elle a explosée.
Je sentis mon cœur se contracter violemment à l'entente de ces mots. Elio. Sa sœur. Un voile rouge se posa devant mes yeux alors que je fixais Mathias, qui continuait à sourire, sa main toujours fermement ancrée contre ma taille. Ce monstre... Chaque mot qu'il prononçait était une lame affûtée destinée à blesser, à déstabiliser, et il savait exactement où frapper.
Elio, lui, ne bougea pas. Mais je voyais la fêlure se former dans son regard. Une ombre de douleur et de rage passa sur son visage, une tempête prête à éclater.
Ne pas réagir, ne pas lui donner ce plaisir.
Mathias cherchait à briser ce qui nous restait de raison, de contrôle. Et moi, je devais rester froide, calculatrice, même si mon propre corps tremblait de haine et de peur.
— Ferme-la, Mathias, crachai-je, ma voix plus basse, plus dure que je ne l'avais imaginé.
Je pouvais sentir son regard sur ma nuque, amusé par ma tentative de défense. Il aimait jouer avec le feu.
— Oh, Cinaphée... je pensais que tu appréciais les vérités dures, murmura-t-il avec une douceur venimeuse. Pourquoi ne pas partager cette douleur, hum ? Peut-être qu'Elio sera plus enclin à nous rejoindre dans cette danse mortelle, maintenant qu'il sait qu'il n'a plus rien à perdre.
Je sentais la colère monter en moi, bouillonner comme un venin prêt à éclater.
Chaque mot qu'il prononçait était une morsure, un coup dans l'âme.
Mais je ne pouvais pas me permettre de perdre le contrôle. Pas maintenant. Pas avec Elio juste en face de moi, son arme toujours pointée, et cette tension insupportable dans l'air.
Je devais reprendre le dessus. Manipuler les émotions de Mathias pour détourner son attention d'Elio, de cette blessure qu'il venait d'ouvrir.
— Et toi, Mathias, murmurais-je, mon visage tournais vers lui, mon regard s'ancra dans le sien, qu'est-ce que tu caches sous cette façade de serpent ? Quelle peur te pousse à jouer à ce jeu-là ?
Je pouvais sentir son souffle ralentir contre ma peau, son sourire s'éteindre légèrement. J'avais touché un point sensible.
Il haussa les épaules, faussement désinvolte, mais ses yeux restaient sombres, presque meurtriers.
— Oh, Cinaphée, soupira-t-il, tu penses vraiment pouvoir lire en moi ? Il n'y a rien que tu puisses trouver qui ne soit déjà pourri jusqu'à l'os.
Son arme contre mon dos se fit plus pressante, et je savais que j'avais éveillé quelque chose d'instable. Mais c'était ça, ou continuer à être sa poupée, sa proie.
— Alors montre-moi, murmurai-je, tournant ma tête vers lui un peu plus, le fixant avec défi. Montre-moi cette noirceur que tu prétends si bien cacher.
Elio fit un pas en avant, et je sus qu'il était prêt. Prêt à tout pour venger sa sœur, pour mettre fin à ce cauchemar. Le regard de Mathias croisa le sien et je sentis sa main hésiter, une fraction de seconde. Suffisamment pour que tout change.
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Bonjour, bonsoirs mes petite lunes.
Cinaphée elle a des couilles en acier galvanisé.
Pardon... Comment allez-vous aujourd'hui ?
C'est littéralement l'avant-dernier chapitre avant la fin du tome 1 de Mia Regina et franchement on en a fait du chemin....
Ducoup je vous disais.... Cinaphée... Elle a plus de couille que n'importe quel homme sur cette putain de planète désolé mais moi je me serais chiez dessus.
Bon allez bref.....
En espérant que ce chapitre vous est captivé, et en vous souhaitant une agréable journée ou une douce nuit.
Loove mes lunes.
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