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Chapitre 32 : Flammes et Cendres.

Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina


















Des coups de feu éclatèrent, déchirant le silence lourd de la villa. Le bruit fut si soudain, si violent, qu'il me fit sursauter, le sang se glaçant dans mes veines. Les cris suivirent presque immédiatement, des hurlements de douleur, de terreur, et je savais que ce qui se passait de l'autre côté de ces murs n'était rien de moins qu'un carnage.

Noor et Lev se figèrent, leurs visages blêmes, et je vis dans leurs yeux le même mélange de peur et de confusion qui me paralysait. L'adrénaline se déversa en moi comme un torrent brûlant, me forçant à bouger, à réagir.

— Arès ! Ivan ! criai-je, ma voix résonnant dans la pièce vide.

Je courus vers la porte par laquelle nous étions entrés, mais elle était fermée. Je tirai sur la poignée avec désespoir, la secouant violemment, mais elle ne bougea pas. Un sentiment de panique monta en moi, étouffant, écrasant. Je frappai contre la porte, encore et encore, mes poings résonnant contre le bois massif, comme si la force de mon désespoir pouvait la faire céder.

— Ouvrez ! hurlais-je, sentant mes larmes monter malgré moi.

La peur, pure et brutale, s'enroula autour de mon cœur comme un serpent. Je ne pouvais pas les laisser seuls là-bas, au milieu de cette violence, de ce chaos. Je pensais à Arès, à ses yeux d'acier, à sa force, à tout ce qu'il représentait pour moi. L'idée qu'il puisse être blessé, qu'il puisse souffrir, était insupportable. J'aurais tout donné pour pouvoir le rejoindre, pour être à ses côtés.

"Respire, inspire... Мой сладкий." souffla la voix rauque de Arès dans l'oreillette, entendre sa voix m'apaise pendant un instant.

"On est pas à l'intérieur princesse... Vous êtes où ?" Résonna la voix de mon meilleur ami me rassurant davantage.

"Je le savais que sa finirais mal !" Râla Elio.

Les coups de feu continuaient, plus proches maintenant, et chaque détonation résonnait en moi comme un coup de poignard. Je me sentais piégée, comme un animal en cage, incapable de protéger ceux que j'aimais.

Les larmes que j'avais réussi à retenir jusque-là commencèrent à couler, chaudes et brûlantes sur mes joues.

"Arès..." murmurai-je, presque inaudible, une prière désespérée, un cri silencieux dans le chaos.

Je devais le voir, je devais m'assurer qu'il allait bien. Mais la porte restait désespérément fermée, et chaque seconde qui passait me semblait une éternité. La tristesse, la colère, la peur se mélangeaient en un tourbillon dévastateur dans mon esprit.

Je posai ma main contre la porte, espérant, priant qu'elle s'ouvre enfin, que ce cauchemar prenne fin. Mais elle resta immobile, froide sous mes doigts tremblants. Mon souffle était court, haché, et je pouvais sentir la panique s'immiscer dans chaque fibre de mon être.

En me retournant, mes yeux balayèrent la pièce, capturant chaque visage, chaque émotion. Noor, habituellement si forte, avait le visage pâle et les lèvres tremblantes.

Ses yeux, habituellement pétillants de malice, étaient maintenant écarquillés, remplis d'une peur qu'elle n'arrivait plus à dissimuler.

Lev, à ses côtés, semblait paralysé, son regard fixant un point invisible sur le sol, ses mains serrées en poings si forts que ses jointures en étaient blanches.

Je pouvais voir dans son regard une lutte intérieure, une bataille entre le besoin de se battre et l'horreur de la situation. Sa mâchoire était crispée, et je savais qu'il se retenait de crier, de laisser exploser la rage et la frustration qui bouillonnaient en lui.

La pièce elle-même semblait se refermer sur nous, l'air devenu lourd et étouffant, rempli de cette tension qui ne faisait que grandir à chaque seconde. Le silence, à peine interrompu par les échos lointains des coups de feu, était presque plus insupportable que le bruit assourdissant de la violence qui se déroulait à l'extérieur.

Je sentais cette même peur me saisir, une terreur viscérale qui m'empoignait, me poussant à bouger, à faire quelque chose, n'importe quoi, pour échapper à cette prison d'angoisse.

Mais je restais figée, incapable de bouger, enchaînée par cette sensation de détresse qui me déchirait de l'intérieur.

Les larmes que j'avais tant lutté pour contenir refirent surface, brouillant ma vision. Une tristesse profonde me submergea, une douleur sourde qui n'avait pas de source unique, mais qui provenait de la situation dans son ensemble.

Chaque visage dans cette pièce reflétait cette même lutte intérieure. Noor, avec son courage habituel, semblait à deux doigts de céder à la panique. Lev, si stoïque, se battait contre ses propres démons, essayant de rester ancré dans le présent malgré l'horreur qui nous entourait.

"Y a une bombe dans la villa." Prononça la voix de mon petit frère. Ses mots étaient un coup de poing à l'estomac, me coupant le souffle.

Comme si cela ne suffisait pas.

"Il faut que vous sortiez !" Hurla Elio, sa voix remplie de rage et de désespoir. "Noor, sort de cette putain de villa !"

La colère et la peur se mêlaient dans sa voix, créant une tempête d'émotions qui reflétait parfaitement la mienne. Mes yeux se fixèrent sur la porte, mais elle restait obstinément fermée, comme un mur entre nous et la vie.

Des hommes rentrèrent dans la pièce pour nous tenir bloqué dans cette pièce.

Sont-ils inconscients du danger imminent ?

Leur visage impassible alors que la panique montait en moi.

Comment pouvaient-ils rester là, si calmes, alors que la mort approchait ?

Leurs mains nous agrippaient fermement, ignorant mes tentatives pour me libérer, comme s'ils ne réalisaient pas qu'ils allaient eux aussi périr.

Le temps semblait ralentir alors que je me débattais, chaque seconde étirée par la peur qui me paralysait presque. Mes pensées étaient un tourbillon chaotique, une cacophonie de terreur et de colère. Il fallait que je sorte, que je les sorte d'ici. Mais comment ? Comment faire quand tout semblait conspirer contre nous ?

Je posai un regard désespéré sur Noor et Lev. Leurs visages étaient figés dans une expression d'horreur mêlée d'incrédulité, comme s'ils ne pouvaient pas croire que la fin approchait si brutalement.

Noor, habituellement si forte et résiliente, avait les yeux écarquillés, ses lèvres murmurant des prières ou des promesses silencieuses, je ne savais pas. Lev, lui, semblait pétrifié, comme s'il avait déjà accepté l'inévitable.

Mon cœur battait à tout rompre, une douleur sourde s'y ajoutant alors que je réalisais que je ne pouvais pas les sauver tous. La décision fut prise en une fraction de seconde, un éclair de lucidité dans la tempête.

— Je suis désolé... murmurai-je, plus pour moi-même que pour eux. Avant que je ne puisse changer d'avis, je me libérai de l'étreinte de l'un des hommes d'un coup sec et me dirigeai vers la fenêtre. La panique donnait à mes gestes une rapidité presque surnaturelle. Je ne pouvais pas les sauver tous, mais je pouvais m'échapper. Je devais.

D'un geste désespéré, je brisai la fenêtre, sentant les éclats de verre m'érafler la peau, mais la douleur était distante, un murmure comparé au rugissement de l'adrénaline dans mes veines.

Sans réfléchir, je me jetai dans le vide, laissant derrière moi la chaleur oppressante de la villa et l'étreinte glaciale de la peur.

La chute fut brève, mais l'impact brutal. Je heurtai le sol avec une force qui m'arracha un cri de douleur. La douleur irradia dans tout mon corps, mais je savais qu'elle n'était rien comparée à ce qui allait se passer dans la villa. Mes mains agrippèrent l'herbe humide alors que je tentais de me relever, mes jambes tremblantes sous le choc.

L'explosion arriva une fraction de seconde plus tard, une onde de choc qui me fit rouler sur le sol, la chaleur brûlante de la déflagration me poursuivant. La villa éclata en un brasier dévorant, des morceaux de bois et de verre projetés dans toutes les directions.

Un rugissement assourdissant emplit l'air, comme si la terre elle-même hurlait de douleur. Les flammes léchaient le ciel, leur intensité faisant fuir les ombres et transformant la nuit en jour.

Je me redressai sur mes coudes, le souffle court, mes oreilles bourdonnant sous l'effet de l'explosion. Mes yeux se fixèrent sur la villa, ou ce qu'il en restait.

Là où se tenait autrefois une maison majestueuse, il ne restait plus qu'un amas de flammes et de débris. Les murs s'étaient effondrés, engloutissant tout ce qui se trouvait à l'intérieur.

Mon cœur se serra, un nœud de terreur et de désespoir prenant place dans ma poitrine. J'avais échappé de justesse, mais qu'en était-il des autres ?

Noor, Lev... étaient-ils encore à l'intérieur ?

L'idée me glaça le sang. J'essayai de me relever, mais mes jambes flageolantes me trahirent, m'obligeant à rester agenouillée, impuissante, à regarder le cauchemar se dérouler devant moi.

C'est alors que j'entendis le hurlement d'Elio. Un cri de détresse pure, de douleur brute, qui me déchira l'âme. Il avait vu. Il savait. Sa sœur était encore là-dedans. L'image de Noor, piégée parmi les flammes, me transperça comme une lame. Elio, fou de chagrin, tenta de se précipiter vers la villa en feu, mais il fut rapidement stoppé par Arès et Ivan.

— Noor ! Non, Nooor !! hurlait-il, sa voix déchirée par la douleur, ses yeux fous de terreur.

Arès et Ivan devaient le retenir à deux, s'agrippant à lui de toutes leurs forces pour l'empêcher de se jeter dans le brasier. Elio se débattait avec une force presque surhumaine, ses cris se transformant en sanglots déchirants alors que la réalité de la perte l'engloutissait.

Arès, le visage figé dans une expression de douleur contenue, luttait pour maintenir Elio en arrière, ses bras serrant son corps agité. Ivan murmurait des mots pressés, sa voix rauque d'émotion, essayant désespérément de calmer leur ami, de le ramener à la raison, mais Elio était inconsolable. Sa sœur était là, quelque part dans cet enfer incandescent, et il ne pouvait rien faire pour la sauver.

Cette nuit là, non seulement ils venaient de perdre une femme de leurs familles mais un de leurs frères d'armes et de cœur. Cette nuit là nous rentrions tous en deuils.

Le sol était trempé de larmes invisibles, de la souffrance silencieuse d'un monde qui continuait de tourner malgré tout. Et moi, agenouillée dans l'herbe, je me sentais piégée dans une scène cauchemardesque, mon corps incapable de bouger, mon esprit incapable de comprendre pleinement l'horreur qui venait de se produire.

La chaleur des flammes me parvenait même à cette distance, leur lumière vacillante illuminant la scène tragique qui se déroulait. Une sensation de vide, de perte irrémédiable, me submergea. Je n'arrivais pas à détacher mes yeux de la villa en flammes, le cœur serré, la gorge nouée par l'émotion.

J'avais mal, une douleur qui n'était pas seulement physique mais émotionnelle, une déchirure de mon être. Les hurlements d'Elio résonnaient encore dans l'aire, mêlés au crépitement des flammes et au sifflement du vent qui semblait porter les échos de nos peurs.

Leurs visages déformés par le chagrin étaient gravés dans ma mémoire, des souvenirs brûlants qui ne s'effaceraient jamais. Cette nuit là, nous avions tous perdu, rien ni personne ne pourrait jamais nous le rendre.

Je sentais chaque mouvement de mon corps comme une épreuve insurmontable, chaque respiration une lutte contre la douleur qui irradiait de mes membres. Je me traînai lentement sur l'herbe froide, mes mains tremblantes s'accrochant à la terre, cherchant désespérément un peu de stabilité dans ce chaos. Mes yeux restaient fixés sur les silhouettes d'Arès, Ivan, et Elio, tous trois figés devant le brasier infernal qui dévorait ce qu'il restait de la villa.

Les hurlements déchirants d'Elio remplissaient l'air, une symphonie de désespoir et de rage qui me lacérait l'âme. Il continuait de crier, sa voix brisée par la douleur insoutenable de la perte.

Noor et Lev n'étaient plus. Une partie de lui venait de disparaître dans ces flammes, et la réalité de leur mort semblait impossible à accepter.

Arès et Ivan, bien que ravagés par leur propre chagrin, tenaient Elio avec force, leur douleur palpable dans chaque ligne de leur visage.

Les yeux d'Arès, habituellement si durs et inébranlables, étaient emplis d'un chagrin qu'il essayait de contenir, ses mâchoires serrées comme pour retenir les larmes qui menaçaient de couler.

Ivan, lui, gardait la tête basse, ses épaules secouées par une tristesse silencieuse, sa prise sur Elio trahissant la force du lien qui les unissait.

Chaque pas que je faisais vers eux semblait m'entraîner plus profondément dans l'abîme de cette nuit sans fin. La chaleur des flammes me léchait le visage, me rappelant l'horreur de ce que nous venions de perdre. Je devais les rejoindre, leur montrer que j'étais toujours là.

Lorsque j'atteignis enfin le groupe, je vis le soulagement mêlé de douleur dans les yeux d'Arès et d'Ivan. Arès m'accueillit d'un regard intense, ses lèvres se pressant en une ligne dure, comme s'il luttait pour garder le contrôle.

Ivan, lui, posa une main rassurante sur mon épaule, un geste silencieux de réconfort dans ce moment d'horreur. Mais Elio, lui, ne voyait que la perte. Son regard se posa sur moi, et je sentis sa colère, sa tristesse, comme un coup de poing au ventre.

— Pourquoi... pourquoi eux ?! hurla-t-il, sa voix brisée par le chagrin. Pourquoi pas toi ?

Sa question, bien qu'irrationnelle, me transperça. Je n'avais pas de réponse. Comment expliquer l'inexplicable ? Comment justifier l'injustice cruelle de la mort ? Elio était enragé, dévasté, et il cherchait quelqu'un à blâmer, quelque chose à quoi se raccrocher pour ne pas sombrer dans l'abîme de son désespoir.

— Ils ne méritaient pas ça, continua-t-il, ses poings se serrant, son corps secoué de sanglots incontrôlables. Noor... Lev... Ils étaient tout ce qu'il me restait...

Les mots d'Elio étaient des poignards qui s'enfonçaient dans nos cœurs, réveillant la culpabilité et l'impuissance que nous ressentions tous. La perte de Noor et de Lev était une plaie béante, un vide que rien ne pourrait jamais combler. Nous étions tous brisés, chacun d'entre nous portant le poids de cette tragédie sur nos épaules.

Arès tenta de parler, de trouver les mots pour apaiser la douleur d'Elio, mais il était évident que rien ne pourrait atténuer l'horreur de ce moment. Il serra les dents, essayant de maintenir sa propre douleur sous contrôle, de rester fort pour nous tous, mais même lui, le plus endurci d'entre nous, ne pouvait cacher la détresse dans son regard.

La chaleur suffocante des flammes me brûlait la peau, mais c'était la froideur du regard d'Elio qui me glaçait le sang. Son visage, déformé par la douleur et la colère, se tournait vers moi, ses yeux remplis d'une haine que je n'avais jamais vue chez lui. Cette haine n'était pas vraiment dirigée contre moi, je le savais. C'était une haine née du chagrin insoutenable, une colère désespérée face à l'injustice de la vie.

— C'est toi qui aurais dû crever, cracha-t-il, ses mots tranchants comme des lames. Pas ma sœur, pas Lev. Pourquoi est-ce que c'est toujours les meilleurs qui partent en premier ?!

Il s'avança vers moi, me bousculant avec une force brutale qui me fit vaciller. Chaque insulte, chaque mot qu'il prononçait me transperçait, mais je ne dis rien, je ne réagis pas.

Je restai là, les bras le long du corps, à encaisser ses coups de douleur, ses accusations empoisonnées. Parce que, au fond de moi, une partie de moi pensait qu'il avait raison.

Pourquoi eux et pas moi ? Je ne pouvais pas répondre à cette question, je ne pouvais que la laisser m'engloutir.

— Tu n'as même pas essayé de les sauver ! cria-t-il, sa voix brisée par des sanglots qui secouaient tout son corps. Tu n'as rien fait, rien du tout ! Et maintenant, ils sont morts, et toi tu es encore là, comme si de rien n'était !

Je restai immobile, silencieuse, laissant ses mots me traverser comme des lames. La culpabilité me rongeait de l'intérieur, m'empêchant de trouver les mots pour me défendre, pour expliquer ce que je ressentais.

J'étais pétrifiée, engourdie par la douleur et la tristesse. Mes jambes étaient faibles, mes mains tremblaient, mais je restais debout, face à lui, à encaisser sa colère.

Arès et Ivan, eux, ne restèrent pas aussi passifs. Voyant qu'Elio déversait sa rage sur moi, ils s'interposèrent, leurs voix fermes et résolues, essayant de calmer la tempête.

— Arrête, Elio ! s'écria Ivan, posant une main ferme sur l'épaule d'Elio pour l'éloigner de moi. Ce n'est pas de sa faute ! Personne n'aurait pu prévoir ce qui allait se passer.

Mais Elio n'était pas en état d'écouter. Sa douleur était trop grande, trop vive. Il se dégagea de l'emprise d'Ivan, se tournant de nouveau vers moi, ses yeux lançant des éclairs de haine.

— Pourquoi elle, hein ? Pourquoi elle est encore là alors que ma sœur... pourquoi Noor est morte et elle, elle est là ?! hurla-t-il, les poings serrés, tremblants de rage.

Arès, plus silencieux mais tout aussi déterminé, s'approcha à son tour, son regard dur et protecteur posé sur moi. Il se plaça entre Elio et moi, comme un bouclier, son corps tendu par la tension.

— Ça suffit, Elio, dit-il d'une voix basse mais tranchante, son ton sans appel. Ça ne ramènera pas Noor ni Lev. On est tous en train de souffrir ici.

Elio se laissa finalement tomber à genoux, sa rage laissant place à un désespoir accablant. Il pleura, des larmes de douleur et de perte, et malgré tout, je ne pouvais m'empêcher de sentir cette même culpabilité me ronger de l'intérieur. J'aurais dû faire plus, j'aurais dû les sauver, j'aurais dû...

Je baissai les yeux, les larmes brouillant ma vision. La douleur de la perte, mêlée à la culpabilité, était insupportable. Mais au fond de moi, je savais que cette nuit ne marquait pas la fin de notre cauchemar. Ce n'était que le début.

Je restai là, immobile, les yeux rivés au sol, sentant le poids des regards sur moi. Chaque mot d'Elio résonnait encore dans mon esprit, se mêlant à la douleur lancinante de la perte. Mes mains tremblaient, incapables de trouver un semblant de stabilité. La culpabilité, telle une ombre vorace, s'insinuait en moi, me dévorant peu à peu.

J'aurais dû faire plus. Je n'aurais pas dû m'enfuir. Je n'aurais pas dû les laisser derrière. Ces pensées tournaient en boucle dans ma tête, étouffant tout le reste, me laissant seule face à l'horreur de ce que nous venions de vivre.

Je levai finalement les yeux, regardant Arès et Ivan, qui se tenaient près d'Elio, tentant de contenir leur propre douleur. Leurs visages étaient marqués par la fatigue, la tristesse et une résolution sombre que je connaissais trop bien.

Arès me jeta un regard, un mélange d'inquiétude et de colère contenue. Je savais qu'il ne me blâmait pas, mais je pouvais voir qu'il était à bout lui aussi. Ivan, de son côté, gardait ses émotions sous contrôle, ses yeux froids et durs comme de l'acier. Mais même lui, je le sentais, était ébranlé par ce qui venait de se passer.

Je pris une profonde inspiration, luttant pour ne pas céder à la panique qui menaçait de me submerger. Je devais rester forte, pour eux, pour Elio, pour moi-même. Ce cauchemar n'était pas terminé, et nous allions devoir continuer à avancer, malgré tout.

— On ne peut pas rester ici, murmurai-je d'une voix cassée, brisée par les larmes que je retenais encore.

Arès hocha la tête, son regard se détournant un instant de moi pour fixer les flammes qui léchaient toujours les ruines de la villa.

— On va partir, dit-il, sa voix rauque trahissant l'épuisement. Mais pas maintenant. Il faut qu'on retrouve les autres.

Les autres. Le mot fit écho en moi, creusant un vide encore plus profond. Il y avait d'autres membres de notre équipe, d'autres vies en jeu. Et si quelque chose leur était arrivé aussi ?

Je me redressai lentement, mes jambes vacillant sous moi, mais je refusai de tomber. J'avais déjà trop chuté ce soir. Il était temps de se relever, de continuer à avancer, peu importe la douleur, peu importe la perte.

Je jetai un dernier regard aux flammes, aux silhouettes floues de la villa en ruines, et je pris une décision. Je ne pouvais pas changer ce qui s'était passé, mais je pouvais faire en sorte que leur sacrifice ne soit pas vain.

— Allons-y, dis-je finalement, d'une voix qui me sembla étrangère, distante. On doit bouger.

Elio ne répondit pas, encore perdu dans son chagrin, mais Arès et Ivan échangèrent un regard entendu avant de m'emboîter le pas. Nous avions encore un long chemin à parcourir, un cauchemar à affronter. Mais cette fois, je ne serais pas une victime. Je serais prête.

_________________________

Bonjour, bonsoir mes petites lunes.

Dois-je réellement vous demander comment allez-vous après ce chapitre ?

Je n'ai qu'un mot à dire : PARDON !

S'il vous plaît pardonnez-moi... Non je ne pourrais pas les faires revenir, et oui j'ai fais mourir mon chouchou... Je suis désolé mais j'avais prévenues que vous alliez pleurer... Ce n'est pas comme si je ne vous l'aviez pas dit ?

Ne venez pas attraper ma veste....

Sur ce... en espérant que ce chapitre vous est captivé et en vous souhaitant une agréable journée, ou une douce nuit.

Loove mes lunes.

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