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Chapitre 31 : Étrange atmosphére.

Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina

















Quelques jours se sont écoulés depuis que l'obscurité a failli m'engloutir. Depuis que la voix de l'inconnu a résonné dans mon esprit, plantant des graines de doute et de peur que je n'arrive toujours pas à déraciner. Chaque minute est une lutte pour ne pas sombrer. Chaque respiration me coûte un effort que je ne suis pas sûre de pouvoir maintenir encore longtemps.

Mais aujourd'hui, tout cela doit être mis de côté. Arès a convoqué tout le monde pour une mission, et je n'ai pas le choix. Je dois être présente. Nous devons tous l'être : Elio, Noor, Lev, Ivan, Jonavan et moi. Peu importe l'état dans lequel nous nous trouvons. Il n'y a pas de place pour la faiblesse. L'organisation, elle, continue de tourner malgré nous.

Lorsque j'entre dans la pièce où nous sommes censés nous retrouver, l'atmosphère est tendue, lourde. Arès est déjà là, son regard dur et déterminé fixé sur la carte étalée devant lui. Il ne lève pas les yeux lorsque je m'approche, mais je sais qu'il sent ma présence. Ses épaules se tendent légèrement, comme s'il pressentait le chaos qui bouillonne en moi.

Les autres arrivent peu à peu, silencieux, fermés dans leur propre monde de douleur et de cicatrices. Elio marche avec précaution, ses poignets encore bandés, mais il garde la tête haute, refusant de montrer la moindre faiblesse. Noor est à ses côtés, son visage impassible, mais ses yeux trahissent une lueur d'inquiétude qu'elle ne parvient pas à dissimuler. Lev, quant à lui, a un regard vide, comme s'il était encore coincé dans l'enfer dont nous l'avons sorti. Ivan, en revanche, semble aussi impénétrable qu'un roc, mais je sais que même lui a été affecté par ce que nous avons traversé.

Jonavan, fidèle à lui-même, se tient en retrait, ses yeux passant rapidement d'un visage à l'autre, analysant, évaluant.

Il est le seul à ne pas paraître ébranlé par les récents événements, mais je sais que ce n'est qu'une façade.

Où sa peut-être aussi du fait qu'il n'était pas présent dans cette maison délabrée dans ces pièces plongées dans l'obscurité.

Chacun de nous porte ses propres cicatrices, qu'elles soient visibles ou non.

— Bien, cette mission devrait se dérouler normalement. Sans aucune encombre.

Son regard se pose sur moi, un bref instant, avant de passer aux autres. Mais ce simple regard suffit à me faire vaciller intérieurement. Comment peut-il encore avoir confiance en moi après tout ce qui s'est passé ? Après ce que j'ai appris ?

— Cette mission est cruciale, poursuit-il. Elle déterminera notre avenir. Nous devons être soudés, efficaces, et surtout, prêts à tout. Si l'un de vous a des doutes, des hésitations, c'est le moment de parler.

Un silence lourd tombe dans la pièce. Personne ne bouge, personne ne parle. Chacun de nous sait que reculer n'est pas une option. Nous avons tous trop perdu, trop souffert pour faire marche arrière maintenant.

Je sens les yeux d'Arès se poser à nouveau sur moi, et cette fois, je relève la tête pour croiser son regard. Il y a une intensité dans ses yeux qui me déstabilise, mais aussi une sorte de reconnaissance, comme s'il savait que malgré tout, je suis toujours là, prête à me battre.

Je hoche la tête en silence, essayant de chasser les ombres qui dansent à la périphérie de mon esprit. Je ne suis pas prête, je ne le serai probablement jamais. Mais pour l'instant, tout ce que je peux faire, c'est avancer, un pas après l'autre, et espérer que cela suffira.

Les autres commencent à se disperser, chacun retournant à ses préparatifs. Je reste là, un moment, fixant la carte sans vraiment la voir, tentant de faire le vide dans ma tête.

Arès se tient toujours près de moi, silencieux, et je sais qu'il attend que je dise quelque chose, que je montre un signe de faiblesse, peut-être.

— Cinaphée, murmura-t-il finalement, brisant le silence entre nous. Je sais que c'est difficile, mais je compte sur toi.

Je serre les poings, sentant la colère et la peur se mélanger en moi. Il compte sur moi. Mais moi, sur qui puis-je compter ?

Je prends une profonde inspiration, relâchant un peu de cette tension qui me consume.

— Je serai là, répondis-je d'une voix plus ferme que je ne le pensais.

Il me fixe encore un instant, puis acquiesce lentement avant de se détourner, me laissant seule avec mes pensées. Je sais que je ne peux pas fuir ce qui nous attend, mais une part de moi tremble à l'idée de ce qui pourrait se passer.

Je me retourne finalement, décidée à me préparer, à me concentrer sur ce que je peux contrôler. Parce que dans ce monde de chaos et de douleur, c'est tout ce que nous avons vraiment : notre détermination à ne pas céder, à ne pas se laisser briser.

Et cette détermination, c'est tout ce qui me reste.

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Nous nous trouvions devant une villa majestueuse, baignée par les lumières tamisées qui filtraient à travers les grandes fenêtres. La nuit était déjà tombée, et un vent léger s'était levé, caressant ma peau nue avec une froideur qui ne faisait qu'accentuer le malaise grandissant en moi. Mon ventre était noué, un sentiment de tension qui ne me quittait pas depuis que nous avions quitté notre chez nous.

Cette mission, je ne la sentais pas.

Quelque chose dans l'air semblait presque tangible, comme une ombre invisible planant au-dessus de nous. Arès, toujours calme et imperturbable, avançait avec assurance, son costume noir épousant parfaitement sa silhouette, tandis que les autres suivaient de près, leurs regards alerte et leurs gestes précis. Chacun savait ce qu'il avait à faire, chacun était prêt à jouer son rôle.

Mais moi, je sentais une angoisse sourde qui me rongeait de l'intérieur. Sous ma robe rouge de satin, j'avais pris soin de dissimuler une dague attachée à ma cuisse, son poids léger me rappelant que j'étais armée, même si le cadre luxueux et mondain de cette soirée pouvait laisser penser le contraire. Le satin glissait contre ma peau à chaque pas, mais c'était le métal froid de la dague qui me rassurait, un maigre réconfort face à ce qui m'attendait à l'intérieur.

La mission était simple en apparence : infiltrer cette soirée caritative, recueillir des informations précieuses, et repartir sans éveiller les soupçons. C'était censé être une mission de routine, quelque chose que nous avions déjà fait des dizaines de fois. Mais ce soir, une sensation d'incertitude me collait à la peau, comme si chaque fibre de mon être hurlait de faire demi-tour.

Nous franchissons les grandes portes en bois massif, le bruit de nos pas étouffé par l'épaisse moquette qui recouvrait le sol du hall d'entrée. La chaleur de la villa contrastait avec le froid extérieur, et une odeur douce, presque trop sucrée, flottait dans l'air, mélange de parfum et de fleurs fraîches. Des rires résonnaient déjà depuis le salon principal, où les invités s'amassaient, des coupes de champagne à la main, souriant et échangeant des politesses feintes.

Je jetai un coup d'œil à Arès, cherchant un signe d'assurance, quelque chose qui pourrait apaiser cette tempête intérieure. Mais son visage restait impassible, concentré sur l'objectif. Les autres semblaient également détendus, comme si l'idée même du danger ne les effleurait pas.

Nous nous glissons parmi les convives, nos mouvements synchronisés, presque naturels dans ce cadre opulent. Je sentais la dague à chaque pas, me souvenant qu'au moindre signe de menace, elle serait mon seul allié.

— On se disperse, murmura Arès à voix basse, ses lèvres à peine remuées. Gardez l'oreille ouverte, et surtout, soyez discrets.

Je hochai la tête et me séparai du groupe, m'avançant dans la foule, un sourire poli plaqué sur mon visage. Je feignais l'aisance, mais intérieurement, je passais en revue tous les scénarios possibles, anticipant chaque mouvement, chaque réaction.

Mon regard balaya la pièce, repérant les caméras de sécurité, les issues possibles, les gardes en civil disséminés parmi les invités.

Mais quelque chose clochait. L'atmosphère, bien que festive en apparence, semblait lourde, presque étouffante. Les sourires étaient trop crispés, les conversations trop forcées.

Il y avait une tension sous-jacente, imperceptible pour ceux qui ne savaient pas où regarder, mais évidente pour quelqu'un comme moi, habituée à lire entre les lignes.

— Qu'elle douceur de vous revoir, dit une voix mielleuse.

Je reconnus immédiatement Alexandre, l'ami de la famille Sky. Un sourire poli se dessina sur mes lèvres alors que je me tournais vers lui, mais un nœud se forma dans mon estomac. Sa présence ici n'était pas une coïncidence, et je sentais que la situation allait rapidement dégénérer.

— Alexandre, répondis-je avec un sourire mesuré. C'est toujours un plaisir de vous revoir.

Il s'approcha un peu plus, son regard perçant se posant sur moi d'une manière qui me mit mal à l'aise. Il était charmant en surface, mais je pouvais percevoir la malice qui se cachait derrière ses yeux. Je savais que notre conversation n'était pas aussi innocente qu'elle le semblait.

— Quelle chance de te croiser ici, ajouta-t-il, en levant son verre comme pour trinquer à notre rencontre.

Je pris une gorgée de mon champagne, mais mon esprit était ailleurs.

L'alcool c'est vraiment degueulasse mais garde la tête Cinaphée.

Mes sens étaient en alerte maximale, et je sentais la présence de ma dague contre ma cuisse, camouflée par ma robe de satin rouge. C'était un maigre réconfort dans cette ambiance tendue, mais c'était tout ce que j'avais.

Ce qu'Alexandre ne savait pas, c'est qu'Arès pouvait tout entendre. Grâce à l'oreillette discrète que je portais, il était au courant de chaque mot échangé entre Alexandre et moi. Je pouvais presque sentir la tension de sa part, quelque part dans cette villa. Il n'aimait pas que cet homme soit si proche de moi.

Une pointe de jalousie perçait parfois dans sa voix, même s'il tentait de la masquer.

— Tu es ravissante ce soir, Pandore, ajouta Alexandre en me détaillant du regard.

Putain c'est vrai qu'il ne me connaît pas réellement.

— Merci, dis-je, essayant de rester impassible. Vous savez comment flatter une femme.

Je savais que je devais rester concentrée, mais son regard insistant et la façon dont il parlait me donnaient envie de fuir. Le pressentiment que cette soirée allait mal tourner ne me quittait pas.

"Reste sur tes gardes, je suis tout près", murmura la voix d'Arès dans mon oreille, me rappelant que je n'étais pas seule.

Je l'imaginais dans un coin sombre de la villa, surveillant la scène avec attention. Ses yeux de faucon scrutant chaque mouvement d'Alexandre, prêt à intervenir au moindre signe de danger. Cette pensée me rassura un peu, même si je savais qu'il ne pourrait pas tout contrôler.

— Alors, comment se passe ta soirée ? demanda Alexandre, sa voix douce me ramenant à la réalité.

— Assez bien, dis-je en jetant un coup d'œil discret autour de moi. J'admets ne pas me sentir totalement à mes aises.

Il eut un sourire qui n'atteignit pas ses yeux. Il savait quelque chose, c'était évident, mais il ne laisserait rien transparaître. Je sentais qu'il jouait avec moi, testant mes réactions, cherchant à me déstabiliser.

— Ah, ce doit être l'atmosphère particulière de ces événements, répondit-il nonchalamment. On ne sait jamais vraiment à quoi s'attendre.

Je hochai la tête, feignant l'insouciance, mais mon esprit était déjà en mode survie. Je devais rester vigilante, prête à agir au moindre signe de danger. J'espérais seulement que nous pourrions sortir de cette situation avant que tout ne s'effondre.

Arès restait silencieux, mais je pouvais sentir sa présence, comme un fauve prêt à bondir. La jalousie qu'il ressentait face à cette interaction le rendait encore plus protecteur, plus déterminé à ne pas me laisser seule avec cet homme.

Alexandre ne se gênait pas pour me fixer de ses yeux perçants, son sourire en coin trahissant une intention que je ne pouvais ignorer. Sa voix, douce et mielleuse, me caressait l'oreille, mais chaque mot qu'il prononçait me mettait un peu plus mal à l'aise.

— Tu sais, Pandore, murmura-t-il en se penchant un peu plus près de moi, sa main frôlant presque la mienne. Il est rare de croiser une femme aussi intrigante que toi. Une beauté mystérieuse, et un esprit... aiguisé, ajouta-t-il en appuyant ses mots, comme s'il savourait chaque syllabe.

Je fis de mon mieux pour sourire poliment, mais intérieurement, tout mon corps était en alerte. Le contact de ma dague contre ma cuisse était le seul lien tangible qui me rappelait que j'avais encore un certain contrôle sur cette situation.

Pourtant, la proximité d'Alexandre, ses intentions sous-jacentes, me faisaient frémir. Je savais qu'il jouait à un jeu dangereux, et il savait que je le savais.

— Vous exagérez, répondis-je avec un rire léger, essayant de maintenir une façade de décontraction. Cette soirée est pleine de personnes bien plus intéressantes que moi.

Mais il ne se laissa pas duper. Son regard devint plus intense, presque affamé, comme s'il voulait percer à jour mes pensées les plus profondes.

— Je doute fort qu'il y ait quelqu'un ici qui pourrait me captiver autant que toi, Pandore. Il y a quelque chose en toi... une force, une lumière, qui attire irrémédiablement l'attention.

Il est bien trop formelle. À qu'elle moment somme nous passer au tutoiement ?

Ses paroles me firent frissonner, mais pas de la manière qu'il aurait souhaitée. Il y avait une froideur sous son charme, une insistance qui me donnait envie de reculer. J'étais parfaitement consciente que ces mots n'étaient pas seulement de la flatterie, mais une tentative calculée pour me déstabiliser.

Arès, toujours silencieux à l'autre bout de l'oreillette, devait fulminer. Je pouvais presque sentir la tension qui irradiait de lui, même à distance. Sa possessivité, son désir de me protéger de cet homme qui n'était qu'à quelques centimètres de moi, était palpable. Il détestait cette situation, cette proximité non désirée entre Alexandre et moi.

"N'oublie pas pourquoi tu es là", résonna soudainement la voix d'Arès dans mon oreille, basse et grondante. "Ne te laisse pas distraire."

Je me raidis légèrement, réalisant qu'il surveillait chaque mouvement, chaque mot. Sa jalousie devenait un poids supplémentaire sur mes épaules, mais c'était aussi un rappel du danger constant qui nous entourait. Je ne pouvais pas me permettre de baisser ma garde, même un instant.

— Tu as l'air soucieuse, observa Alexandre, se penchant encore un peu plus près. Quelque chose te tracasse ? Tu peux tout me dire, tu sais.

Je secouai la tête, tentant de me libérer de l'étau invisible qu'il resserrait autour de moi.

— Non, rien du tout, répondis-je en prenant une autre gorgée de champagne, espérant qu'il ne remarque pas le léger tremblement de ma main. Je suppose que c'est juste l'ambiance de la soirée. Il y a... quelque chose dans l'air.

Il me fixa un instant, et je vis son sourire s'élargir, presque comme s'il savourait ma nervosité.

— L'ambiance, oui. Ces soirées peuvent être... imprévisibles. Mais je suis sûr que tu sauras te montrer à la hauteur, n'est-ce pas ?

Chaque fibre de mon être me criait de fuir, de m'éloigner de cette situation avant qu'elle ne dégénère. Le pressentiment que quelque chose allait mal tourner ne me quittait pas. Alexandre se délectait de ce petit jeu, mais je savais que cela cachait un dessein bien plus sombre.

Arès, toujours à l'écoute, restait étrangement silencieux, mais je savais qu'il préparait déjà sa prochaine action. Il n'allait pas laisser Alexandre continuer son petit manège indéfiniment. Mais jusque-là, je devais garder mon calme, ne rien laisser transparaître de la panique qui menaçait de m'envahir.

Je lançai un dernier regard à Alexandre, décidée à ne pas laisser son charme vénéneux me détourner de notre objectif. Mais au fond de moi, l'angoisse ne faisait que grandir. La soirée était loin d'être terminée, et je sentais que nous allions devoir affronter bien plus que ce que nous avions prévu.

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Je m'éloignai finalement d'Alexandre, laissant derrière moi son sourire persistant et ses insinuations déstabilisantes. Mon cœur battait encore à un rythme effréné, mais je devais me recentrer. La mission. Tout cela n'était qu'un jeu, une mascarade, et je devais me rappeler pourquoi j'étais là.

Les couloirs étaient faiblement éclairés, l'obscurité créant des ombres mouvantes qui semblaient danser autour de moi. Le murmure des conversations et le tintement des verres s'atténuèrent à mesure que je m'éloignais de la salle principale. Je resserrai un peu plus la prise sur ma dague, dissimulée sous ma robe de satin rouge, comme une promesse silencieuse que je n'étais pas sans défense.

Je trouvai enfin Noor et Lev dans une alcôve discrète, loin des regards indiscrets. Ils jouaient parfaitement leur rôle de jeunes mariés, leurs rires et leurs regards complices ajoutant une touche de crédibilité à leur couverture.

Du moins si pour eux c'était réellement un rôle et non juste un moyens pour eux de ne pas ce cacher au yeux de tous.

Mais je pouvais voir l'ombre d'une tension dans leurs yeux, un miroir de celle qui m'étreignait.

— Cinaphée, murmura Noor en me voyant approcher. Tu vas bien ?

Je fis un signe affirmatif de la tête, même si la vérité était plus complexe. Je me forçai à sourire, ne voulant pas alourdir l'atmosphère déjà chargée de la soirée.

— Je viens de me débarrasser d'Alexandre, répondis-je, ma voix à peine audible. Il devient de plus en plus insistant. Je ne le sens pas, cette soirée est sur le point de mal tourner, je le sens.

Lev acquiesça, son regard passant furtivement autour de nous pour s'assurer que personne n'était à portée de voix.

— Je l'ai remarqué aussi, ajouta-t-il en chuchotant. Certains invités semblent nerveux, comme s'ils s'attendaient à ce que quelque chose éclate à tout moment.

Noor se rapprocha, baissant encore plus la voix.

— On doit rester sur nos gardes. On ne sait pas ce qu'ils préparent, mais on doit être prêts à tout.

Je sentais le poids de leurs mots s'alourdir dans ma poitrine. Ce sentiment oppressant que quelque chose de terrible allait se produire me collait à la peau, impossible à ignorer.

— Arès nous surveille toujours ? demanda Lev, ses yeux cherchant les miens pour y trouver une assurance.

— Oui, répondis-je en touchant l'oreillette dissimulée dans mes cheveux. Mais il est sur les nerfs, je peux le sentir. S'il le pouvait, il serait déjà intervenu. Je pense qu'il attend juste... l'étincelle.

Noor jeta un coup d'œil nerveux autour de nous, ses mains tremblant légèrement.

La voix d'Elio résonna dans mon oreillette, tranchant le silence avec une brusquerie qui me fit sursauter.

"Bande de clochards, vous êtes où ?" demanda-t-il, agacé. "Je ne vous vois plus dans la zone, il ne faut pas que vous vous éloigniez."

Je jetai un coup d'œil autour de moi, je me rendis compte que nous avions en effet légèrement dévié de la zone que nous avions prévue.

"On est toujours dans la villa," chuchotai-je en réponse, essayant de calmer l'anxiété qui montait en moi. "On s'est juste déplacés un peu. Rien d'inquiétant, on est toujours sous contrôle."

Un silence tendu s'installa avant qu'Elio ne réponde, plus calmement cette fois.

"Faites gaffe, ok ? Je garde un œil sur vous depuis ma position, mais si vous sortez de la zone, ça devient compliqué pour moi de vous couvrir."

Je pouvais sentir l'inquiétude derrière ses mots, malgré son ton dur. C'était son rôle de nous protéger à distance, et l'idée de ne plus nous avoir dans son viseur devait le rendre nerveux.

"Reçu," murmurai-je avant de reprendre ma marche discrète à travers la villa, gardant mes sens en alerte.

Je me demandais brièvement ce que ressentait Elio en ce moment, posté quelque part à l'extérieur, les yeux rivés sur nous à travers le viseur de son fusil. Il avait cette froide détermination qui le rendait implacable en mission, mais je savais aussi qu'il était prêt à tout pour nous sortir de là si les choses tournaient mal.

Je me rapprochai de Noor et Lev, ne voulant pas les perdre de vue. Nous échangeâmes un bref regard, chacun conscient de la tension qui montait inexorablement.

— Mademoiselle ? m'interpella une voix grave et masculine.

On ne peut pas m'oublier le temps d'un putain d'instant ? Merda.

— Oui ? Répondis-je en me tournant vers la personne qui voulait me parler.

— Veuillez me suivre. demanda l'homme droit comme un i.

L'homme, se tenait devant moi, son regard fixe et impassible. Sa demande avait résonné comme un ordre, et je sentais l'inquiétude se resserrer autour de moi comme un étau.

— Veuillez me suivre, répéta-t-il avec une politesse froide qui ne laissait aucune place à la négociation.

Je me tournais discrètement vers Noor et Lev. Ils étaient déjà en train de se faire escorter par un autre homme, vêtu du même uniforme austère de majordome, vers une salle à l'écart. Mon estomac se noua davantage. Tout cela sentait le piège à plein nez, et la situation m'échappait de plus en plus.

J'avais beau sentir le poids rassurant de ma dague contre ma cuisse, cachée sous le tissu soyeux de ma robe rouge, je savais que je ne pouvais pas me permettre d'agir brusquement.

Arès, qui observait la situation depuis sa position, devait sûrement bouillir d'impatience de ne pouvoir intervenir. Le connaître, le savoir à l'affût mais contraint de rester en retrait, me mettait mal à l'aise. Il n'était pas du genre à rester les bras croisés, et cette impuissance devait le ronger.

Je fis un pas en avant, me forçant à garder mon calme. Chaque muscle de mon corps était tendu, prêt à réagir au moindre signe de danger. Le majordome, toujours aussi impassible, m'attendait, me faisant signe de le suivre avec une main tendue.

— Je vous en prie, mademoiselle, insista-t-il, une pointe d'impatience perçant son ton.

— Je vous suis, répondis-je, mes mots glissant comme de la soie tandis que j'essayais de masquer la nervosité qui m'envahissait.

Alors que je me laissais guider à travers les couloirs élégants de la villa, mon esprit était en ébullition. Je savais qu'Elio devait nous avoir à l'œil, prêt à intervenir au moindre signe de danger. Mais combien de temps mettrait-il pour réagir s'il y avait un problème ? Et Arès, combien de temps avant que sa frustration n'éclate ?

Nous traversons plusieurs pièces richement décorées, chacune plus opulente que la précédente, jusqu'à ce que nous atteignions une porte en bois massif. Le majordome s'arrêta devant elle et se tourna vers moi, un sourire glacé sur les lèvres.

— Après vous, dit-il en ouvrant la porte.

Je fis un pas en avant, franchissant le seuil avec précaution. La pièce était grande, éclairée par de lourds lustres qui diffusaient une lumière dorée, mais elle était aussi étrangement vide, presque trop silencieuse.

Je remarquai du coin de l'œil que Noor et Lev étaient déjà là, debout au centre de la pièce, leurs visages marqués par la même appréhension que je ressentais.

Un frisson glacé parcourut mon échine. Il y avait quelque chose de terriblement oppressant dans l'atmosphère, une tension palpable qui semblait écraser l'air autour de nous. Je pouvais sentir chaque battement de mon cœur, lourd et rapide, résonner dans ma poitrine comme un tambour de guerre.


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Bonjour, bonsoir mes petites lunes.

Comment allez-vous aujourd'hui ?

Ce chapitre c'est le cœur lourd que je vous l'ai écris... On se rapproche de la fin et sa me wouah...

Je vous promet je vous aimes...

En espérant que ce chapitre vous ai captivé, et en vous souhaitant une agréable journée, ou une douce nuit.

Loove mes lunes.

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