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Chapitre 27 : L'inconnu.

Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina



























Le plus fidèle soldats de Arès nous envoie des personnes pour venir nous chercher. Un mince espoir se glisse dans ma poitrine, comme une lueur vacillante au milieu de cette obscurité oppressante. Nous sommes épuisés, brisés, mais le simple fait de savoir que de l'aide arrive nous donne la force de tenir encore un peu.

Les minutes s'écoulent avec une lenteur cruelle. Arès s'agite, incapable de rester en place. Je vois l'inquiétude dans son regard, une ombre qui ne disparaît pas malgré ses tentatives de garder le contrôle.

Lev est assis à côté de moi, silencieux, son visage creusé par la fatigue et la peur. Noor serre sa main dans la sienne, ses doigts tremblants d'anxiété. Elio se tient debout son regard perdu dans l'horizon.

Enfin, des bruits de pas se font entendre au loin. Des voix, des ordres donnés à voix basse. Arès se redresse, son corps tendu, prêt à agir au moindre signe de danger. Je me lève à mon tour, le cœur battant, essayant de me préparer à ce qui pourrait arriver.

La forêt, semble étrangement menaçante dans la pénombre du soir. Les arbres, si familiers, se dressent comme des ombres inquiétantes. L'air est lourd, chargé de l'humidité et des murmures des feuilles qui bruissent doucement. Je n'arrive pas à calmer les battements frénétiques de mon cœur.

Quand Sergei émerge de l'obscurité, entouré de plusieurs hommes armés, un mince soulagement tente de percer ma méfiance. Mais il y a quelque chose dans la façon dont il nous regarde, une froideur dans ses yeux que je ne parviens pas à ignorer.

— On vous sort d'ici, dit-il sans émotion, sa voix tranchant à travers le silence de la forêt.

Arès avance d'un pas, mais je le sens tendu à mes côtés, comme un fauve prêt à bondir. Je jette un coup d'œil à nos compagnons.

Noor est toujours blottie près de Lev, son visage crispé par la peur. Lev, malgré sa fatigue évidente, essaie de rester alerte. Elio et Ivan semblent sur leurs gardes, échangeant des regards méfiants.

— Où nous emmènes-tu ? demanda Arès d'une voix qui ne laisse aucun doute sur sa suspicion.

Sergei se tourne vers lui, un sourire froid tordant ses lèvres.

— Une personne a envie de te revoir, répliqua-t-il, mais il n'y a aucune chaleur dans ses mots.

Quelque chose se brise en moi à cet instant. L'intuition qui m'avait mise mal à l'aise plus tôt prend forme, se matérialisant en une réalité terrifiante. Ce n'est pas un sauvetage. C'est un piège.

Avant que je ne puisse réagir, Sergei et ses hommes lèvent leurs armes, pointant directement sur nous. Le monde semble se ralentir autour de moi alors que la panique s'empare de mon esprit. Je veux crier, avertir les autres, mais tout se passe trop vite.

— Maintenant ! hurla Sergei.

Le chaos éclate une nouvelle fois.

Arès se jette sur Sergei, mais il est rapidement maîtrisé par plusieurs hommes qui l'encerclent. Les autres tentent de se défendre, mais nous sommes trop affaiblis, trop désorientés. Des coups sont échangés, des cris se mêlent au bruit des armes, et je sens quelqu'un me tirer en arrière, m'arrachant à la vue de mes amis.

— Cinaphée ! cria Arès, sa voix déchirant la nuit.

Je lutte, je me débats de toutes mes forces, mais les bras qui me maintiennent sont implacables. La forêt se transforme en un tourbillon de confusion, les arbres devenant flous tandis que je suis traînée à travers la végétation.

Je ne sais plus où sont les autres, je ne vois plus rien d'autre que les silhouettes sombres de nos assaillants.

La terreur s'installe en moi, glaciale et implacable. Nous avons été trahis, et maintenant, nous sommes à leur merci, seuls au milieu de cette forêt, sans savoir ce qui nous attend. L'angoisse monte en moi alors que je réalise que nous ne sortirons peut-être jamais de cet enfer.

Mes jambes faiblissent, mais je refuse de tomber. Je dois rester debout, me battre, trouver un moyen de nous sortir de là. Je regarde autour de moi, cherchant un signe, une faille dans cette embuscade, mais tout ce que je vois, ce sont les visages impassibles des hommes de Sergei, leurs yeux froids et indifférents. Leur cruauté est palpable, et je sens la panique s'emparer de moi.

Je tente de me dégager, de fuir, mais les mains qui me retiennent se resserrent encore plus. Je me débats, mais c'est comme si je me heurtais à un mur. Je ne suis qu'une poupée de chiffon entre leurs mains, impuissante et terrifiée. Les hurlements d'Arès résonnent dans mes oreilles, et je sens sa colère, sa peur, qui se mêlent à la mienne.

— Lâchez-la ! rugit-il, sa voix rauque de rage et de désespoir.

Mais sa protestation reste vaine. Sergei se retourne vers lui, un sourire narquois aux lèvres. Il avance lentement vers Arès, et dans ses yeux brille une lueur de satisfaction malsaine.

— Arès, tu es tellement aveugle, demanda Sergei, sa voix mielleuse se frayant un chemin dans l'obscurité.

Arès tenta de se libérer, mais les hommes le maintiennent fermement, le forçant à se mettre à genoux. Je sens la panique monter en flèche en moi. Ils ne vont pas s'arrêter là. Ils ont quelque chose en tête, quelque chose de pire que tout ce que nous avons déjà enduré.

— Sergei, murmurais-je, ma voix tremblante, implorante. Vous n'êtes pas obligé de faire ça...

Il me jette un regard amusé, comme si mes paroles étaient celles d'un enfant naïf.

— Oh, mais c'est exactement ce que je dois faire, Cinaphée. Je suis ici pour exécuter des ordres.

Il fait un signe à l'un de ses hommes, et celui-ci sort une seringue de sa poche, la remplissant avec un liquide transparent. Le monde bascule autour de moi alors que je réalise ce qui va se passer.

Ils vont nous droguer, nous rendre inconscients, et après ça... Je n'ose même pas imaginer.

Je me débats de nouveau, désespérée, mais une main ferme me plaque au sol. Je crie, je hurle, mais c'est comme si ma voix était étouffée par la terreur. Arès se débat aussi, ses cris emplis de rage résonnant dans l'air froid de la nuit.

Mais tout est déjà joué. La seringue se rapproche dangereusement de moi, et je sens mes forces m'abandonner, submergée par l'impuissance. Mes derniers instants de lucidité sont envahis par la peur, par l'image de mes amis, enchaînés, torturés, et maintenant trahis par ceux en qui nous pensions pouvoir avoir confiance.

Le froid de l'aiguille perce ma peau, et la douleur s'estompe rapidement pour laisser place à un engourdissement total. Mes paupières deviennent lourdes, mes pensées se brouillent, et la dernière chose que j'entends avant de sombrer dans l'inconscience est la voix d'Arès, appelant mon nom dans un souffle désespéré.

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Quand je reprends conscience, tout est flou. Ma tête tourne, et mes membres sont lourds, comme si un poids invisible les maintenait au sol. Je tente de bouger, mais une vague de vertige me submerge, me forçant à rester allongée.

Peu à peu, la réalité revient, brutale. La morsure du froid, l'odeur âcre de la terre humide... Mes yeux papillonnent, cherchant à s'ajuster à l'obscurité qui m'entoure. Je sens la texture rugueuse de la corde qui enserre mes poignets, les marques laissées par les liens trop serrés. Une peur sourde me serre la gorge alors que les souvenirs reviennent en cascade.

Sergei. La seringue. Arès.

Je lève la tête, ignorant le voile de douleur qui s'abat sur moi, et je vois à peine la silhouette d'Arès, affalé sur le sol non loin de moi. Il semble inconscient, ou pire... Mon cœur se serre à cette pensée. Je tente de me redresser, mes muscles protestant à chaque mouvement, mais la sensation d'engourdissement persiste.

L'angoisse m'envahit à nouveau, glaciale et implacable.

Où sommes-nous ? Que nous veulent-ils ?

Les images de ce que nous avons déjà enduré se superposent à mes pensées, et je sens les larmes monter, brûlantes, incontrôlables. Mais je me bats pour ne pas céder, pour ne pas me laisser submerger par la panique.

— Arès, murmurais-je, ma voix faible et rauque.

Il ne répond pas. Je me traîne, centimètre par centimètre, vers lui, mes forces me quittant peu à peu. Chaque mouvement est un effort monumental, mais je ne peux pas abandonner. Pas maintenant.

Lorsque je parviens enfin à son côté, je pose ma main sur son bras, espérant sentir un quelconque signe de vie. Je retiens mon souffle, mes doigts tremblant contre sa peau froide. Mais, à ma grande horreur, il ne bouge pas, ne réagit pas.

Non, non, non...

Mon esprit se met à hurler alors que je secoue faiblement son épaule, le suppliant intérieurement de me répondre. Je ne peux pas le perdre, pas maintenant, pas comme ça.

Ça ne doit pas se passer comme ça.

— Arès, je t'en prie... réveille-toi...

Les mots sortent en un souffle brisé, ma voix trahissant la terreur qui me ronge de l'intérieur. Et puis, lentement, je sens un frémissement sous ma main. Un souffle, faible mais présent, effleure ma joue.

— Putain...

Sa voix est à peine un murmure, mais c'est assez pour me faire chavirer. Un mélange de soulagement et de désespoir me submerge alors que ses yeux s'ouvrent lentement, croisant les miens dans l'obscurité.

— Ne continue pas ton insulte... soufflais-je rassuré de l'entendre.

Il sourit faiblement, un rictus qui peine à s'étirer sur ses lèvres tremblantes. Je sens la tension qui l'habite, ce mélange de douleur et de détermination qui semble le tenir debout malgré tout. C'est étrange, presque surréaliste, de le voir si vulnérable, lui qui d'habitude ne montre jamais la moindre faille.

— Je ne pourrais jamais t'insulter, Мой сладкий, pas quand tu me sauves les fesses, murmura-t-il en fermant les yeux un instant, comme s'il luttait contre la fatigue.

Je m'accroche à ses mots, à cette lueur d'humour qui persiste malgré la situation. C'est notre manière de ne pas sombrer, de rester ancrés dans ce qui nous reste d'humanité.

Pourtant, l'angoisse me tenaille toujours. Ici, dans cette pièce sombre, avec seulement les ténèbres pour compagne, il est facile de perdre pied, de laisser la peur prendre le dessus.

— Tu ne devrais pas parler, répliquais-je doucement, serrant un peu plus sa main. Tu devrais garder tes forces.

Il hoche la tête, mais je vois bien qu'il a du mal à se contenir. Arès n'a jamais été du genre à rester en retrait, même quand la situation exige le contraire.

Je sens son regard me scruter, et malgré l'obscurité, je sais qu'il cherche à évaluer l'étendue de mes blessures, à s'assurer que je ne suis pas aussi mal en point qu'il l'est.

Mise a part la mutilation que j'ai subis...

— Et les autres ? parvient-il à articuler après un moment, sa voix rauque.

Je me mords la lèvre, les souvenirs de ce qu'on a traversé ensemble défilant dans mon esprit. Les visages de Lev, d'Ivan, d'Elio, et de Noor se superposent à la réalité de cette pièce obscure.

Leur sort me hante, mais je sais qu'Arès a besoin de réponses, même si elles sont aussi incertaines que nos chances de survie.

— On va les retrouver, promis-je, ma voix se brisant légèrement sous le poids de cette promesse. On va sortir d'ici, tous ensemble.

Je ne sais pas si je dis cela pour lui ou pour moi, mais cela importe peu. Ce qui compte, c'est de continuer à avancer, à croire que nous pouvons encore inverser le cours des choses.

— Мой сладкий... murmura-t-il à nouveau, d'un ton plus grave, ses yeux maintenant ancrés dans les miens.

Je n'arrive pas à répondre. À cet instant, les mots semblent dérisoires, incapables de capturer l'intensité des émotions qui tourbillonnent en moi. La peur, la colère, la douleur, mais aussi une étrange forme de gratitude. Nous sommes encore là, malgré tout, encore ensemble.

Je m'approche un peu plus de lui, déterminée à ne pas laisser la terreur qui m'envahit me paralyser.

Je serre un peu plus la main d'Arès, m'accrochant à cette petite source de réconfort. Mais le répit est de courte durée. Des bruits de pas résonnent dans le couloir, lourds et menaçants. Je sens la tension qui monte en moi, une anticipation glaciale qui me noue l'estomac.

La porte s'ouvre brusquement, claquant contre le mur dans un fracas assourdissant. Je relève la tête, mon cœur battant à tout rompre. Sergei entre le premier, sa silhouette massive remplissant presque tout l'encadrement de la porte.

Derrière lui, Vladimir et l'homme qu'Arès avait tabassé plus tôt. Ce dernier est méconnaissable, le visage gonflé et couvert d'ecchymoses, mais il y a dans son regard une lueur de haine qui me glace le sang.

Sergei s'avance vers nous, un sourire carnassier étirant ses lèvres.

— Eh bien, regardez ce que nous avons là, dit-il d'une voix traînante, empreinte d'un mépris non dissimulé.

Je me tends, mes doigts se crispant sur la main d'Arès. Il ne répond pas, mais je peux sentir son corps se raidir à mes côtés, ses muscles tendus comme des cordes prêtes à rompre.

Vladimir s'approche à son tour, un air de dégoût sur le visage. Il s'arrête à quelques pas de nous, croisant les bras sur sa poitrine.

— On dirait que tu n'as pas encore eu assez, Arès, ricana-t-il, son ton chargé d'un venin que je n'avais encore jamais entendu.

Je ne comprend pas...

Je ne comprends pas...

Putain.

Vladimir et Sergei ont alors menti ils ne veulent pas mon bien...

L'homme amoché reste en retrait, son regard fixé sur Arès avec une intensité qui me donne envie de reculer. Je sens que sa soif de vengeance n'a pas été étanchée, et l'idée de ce qu'ils pourraient encore nous faire m'emplit d'une terreur sourde.

Je suis pétrifiée. Mon corps refuse de bouger, comme si la terreur qui m'envahit avait figé mes muscles. Les mots de Vladimir se bousculent dans mon esprit, menaçants et glaçants.

Je ne peux pas détacher mon regard de lui, de cet homme qui semble savourer chaque seconde de notre souffrance.

Vladimir fait un pas en avant, sa silhouette imposante dominant la pièce. Il me fixe, un sourire cruel étirant ses lèvres, et je sens mon cœur se serrer d'angoisse.

— Tu te demandes pourquoi tout ça, Cinaphée ? murmura-t-il, sa voix suintant de venin. Pourquoi toi, pourquoi lui ?

Je serre les poings, essayant de retenir la panique qui monte en moi. Je ne veux pas entendre ce qu'il a à dire, mais en même temps, je sais que je n'ai pas le choix.

— Arès t'a-t-il déjà parlé de son passé ? De ce qu'il a fait pour en arriver là où il est aujourd'hui ?

Je jette un coup d'œil à Arès. Son visage est fermé, impénétrable, mais je peux voir la lueur de douleur qui brille dans ses yeux. Il sait où Vladimir veut en venir, et cela me terrifie encore plus.

Vladimir se met à rire, un son amer et dénué de toute chaleur.

— Tu vois, Cinaphée, ton cher Arès est loin d'être un héros. C'est un monstre, un véritable démon. Combien de vies a-t-il brisées, combien de familles a-t-il détruites juste pour asseoir son pouvoir ?

Je secoue la tête, refusant de croire ses mots. Mais il continue, implacable.

— Des femmes, des enfants... Personne n'était à l'abri de sa soif de pouvoir. Il les a tous éliminés, sans une once de pitié.

— Non... murmurais-je, mes lèvres tremblant. Ce n'est pas possible...

Vladimir s'approche encore, jusqu'à ce que je puisse sentir son souffle sur ma peau.

— Oh, mais c'est très possible, ma chère. Et tu sais ce qui est encore plus ironique ? C'est que toi, tu n'es qu'un pion dans tout ça. Juste une pièce du puzzle qu'il utilise pour atteindre ses objectifs.

Je sens les larmes monter, mais je refuse de les laisser couler. Je ne peux pas lui donner cette satisfaction. Mais chaque mot qu'il prononce érode un peu plus mes défenses.

Je ferme les yeux, essayant de repousser les images horribles que Vladimir a évoquées. Mais ses mots continuent de résonner dans mon esprit, tels des échos venimeux qui ne cessent de s'amplifier.

Comment pourrais-je croire que l'homme que j'aime, que je respecte, puisse être capable de tels actes ? Mais pourquoi reste-t-il silencieux ? Pourquoi ne nie-t-il pas, pourquoi ne me regarde-t-il pas pour me rassurer ?

Mais putain pourquoi Arès ?

Vladimir s'avance encore, ses yeux froids rivés sur moi, et je sens la terreur m'envahir, me clouer sur place.

— Tu veux savoir pourquoi je fais tout ça ? Pourquoi je suis prêt à tout pour le détruire ? demanda-t-il, sa voix prenant une teinte presque mélancolique.

Je serre les poings, essayant de trouver un semblant de force en moi, mais je sens la peur me ronger de l'intérieur. Je ne réponds pas, incapable de formuler une seule phrase cohérente.

— C'était il y a des années, poursuit-il, sa voix désormais grave et empreinte de douleur. Arès et moi, nous étions plus que des associés, plus que des amis. Nous étions comme des frères. Mais tout a changé quand il a décidé de franchir cette ligne, celle qu'on ne devrait jamais franchir.

Son regard se durcit alors qu'il continue, et je peux voir la rage et la haine déformer ses traits. Chaque mot qu'il prononce semble l'arracher de sa poitrine, comme si revivre ces souvenirs était une torture pour lui.

— Il a anéanti tout ce qui comptait pour moi. Il a tué ma femme, murmura Vladimir, sa voix emplie d'une colère froide.

Mon souffle se coupe. Mon cœur rate un battement. J'entends ces mots, mais ils semblent irréels, comme s'ils n'étaient pas destinés à moi, comme s'ils venaient d'un autre monde.

— Elle s'appelait Elena, continua-t-il, son regard se perdant dans le vide, comme s'il revoyait des souvenirs que je ne pouvais qu'imaginer. C'était la femme la plus douce, la plus aimante que j'aie jamais rencontrée. Elle ne voulait rien avoir à faire avec nos affaires, elle voulait juste vivre sa vie tranquillement, loin de tout ça.

Il prend une profonde inspiration, sa main tremblant légèrement avant de se refermer en un poing.

— Mais Arès n'a pas toléré cela. Pour lui, elle représentait une menace, simplement parce qu'elle était ma femme. Et il l'a éliminée. Froidement, méthodiquement. Il ne lui a laissé aucune chance.

Je sens ma gorge se serrer, mes yeux s'embuer de larmes. Je veux parler, je veux crier que ce n'est pas possible, que c'est un mensonge.

Mais je suis incapable d'émettre le moindre son, prisonnière de la tempête d'émotions qui me submerge.

— Je l'ai retrouvée... souffla-t-il, sa voix brisée par la douleur. Le corps de ma femme, abandonné comme un déchet, sans même un regard en arrière. Arès a pris tout ce que j'avais, il m'a laissé avec cette douleur insupportable, ce vide que rien ne pourra jamais combler.

Je baisse les yeux, essayant de refouler les larmes qui menacent de couler. Le poids de ses paroles m'écrase, me prive de mon souffle. La personne qui se tient à mes côtés, que je respectais pour sa force, serait-il capable d'un acte aussi monstrueux ?

Vladimir s'avance encore, son regard maintenant fixé sur moi avec une intensité qui me fait frémir.

— Tu sais ce que ça fait, Cinaphée ? murmura-t-il, ses mots chargés de désespoir. De perdre tout ce que tu as, tout ce que tu es, à cause de l'avidité et de la cruauté de quelqu'un d'autre ? De vivre chaque jour avec cette haine brûlante, cette soif de vengeance qui te consume, qui te dévore jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de toi ?

Je ferme les yeux, les larmes coulant maintenant librement sur mes joues. Je ne veux pas croire tout cela, mais comment pourrais-je l'ignorer ?

Les émotions tourbillonnent en moi, la peur, la colère, la tristesse, et surtout, ce sentiment de trahison qui me déchire de l'intérieur.

— Arès a fait de ma vie un enfer, et il ne mérite rien d'autre que de payer pour ce qu'il a fait. Je ne veux pas seulement le tuer, je veux le détruire, lui faire ressentir ne serait-ce qu'une fraction de la douleur qu'il m'a infligée.

Je lève les yeux vers Arès, cherchant désespérément une explication, une justification, quelque chose qui pourrait me rassurer, me dire que tout cela n'est qu'un terrible malentendu.

Mais tout ce que je vois, c'est son visage impassible, ses yeux sombres et insondables, comme s'il portait sur ses épaules le poids de ces accusations.

Pourquoi tu ne dis rien ? criai-je intérieurement, espérant que mon regard suffise à exprimer mon désarroi. Pourquoi tu ne me dis pas que tout cela est faux ?

Mais le silence d'Arès est assourdissant, une condamnation muette qui me glace jusqu'aux os.

Vladimir se tourne alors vers moi, son regard perçant à travers mes défenses.

— Maintenant, tu sais pourquoi, Cinaphée. Pourquoi je fais tout ça. Ce n'est pas seulement pour moi, c'est pour elle. Pour Elena. Pour toutes les vies qu'il a brisées sans même cligner des yeux.

Je reste figée, incapable de bouger, de penser. Chaque mot, chaque révélation m'a laissée vidée, brisée. Comment pourrais-je me relever de cela ?

Comment pourrais-je continuer à croire en Arès après avoir entendu tout ça ?

— J'espère que tu comprendras maintenant, conclut Vladimir, une lueur de satisfaction cruelle dans les yeux.

Il tourne les talons, sortant de la pièce en laissant derrière lui un silence oppressant, rempli de non-dits et de peurs inavouées. Je reste là, seule avec mes pensées, mes émotions en chaos, essayant de comprendre ce que je viens d'apprendre.

Mais rien ne semble plus avoir de sens.

Inconnu.

— Tu penses qu'elle y a cru ? demanda Vladimir, son ton révélant une pointe d'impatience.

Je fis une pause, sentant la satisfaction m'envahir malgré l'amertume qui teintait mes mots.

— J'en suis persuadé, crachais-je amèrement. Ne doute pas d'elle.

Vladimir souffla bruyamment, agacé, avant de me répondre.

— Ouais, mais si elle est comme son frère, on n'en a pas fini avec elle.

Un sourire se dessina sur mes lèvres, un sourire qui n'avait rien de joyeux. C'était justement ce que j'espérais. Qu'elle soit comme lui. Que cette ressemblance ne se limite pas au physique, mais qu'elle aille jusqu'à son cœur, à son âme.

Que cette haine qu'elle ressentirait, cette hargne qui la consumerait, devienne son moteur. Sa force. Son intelligence. Et bien plus encore.

— C'est exactement ce que je veux, murmurai-je, mon regard se perdant dans les ombres. Si elle est comme lui, elle nous mènera là où on veut aller. Elle nous donnera ce qu'on désire... et bien plus encore.

Vladimir me lança un regard perplexe, comme s'il essayait de comprendre mes intentions, mais il ne dit rien. Il n'avait pas besoin de savoir pourquoi je voulais cela, pourquoi c'était si important pour moi qu'elle suive ce chemin.

Ce n'était pas son rôle de comprendre. Son rôle était de m'aider à manipuler cette fille, à la guider vers la voie que je lui traçais. Une voie qui la conduirait inévitablement à faire ce que je ne pouvais pas faire seul.

— Tu crois vraiment qu'elle est capable de ça ? demanda-t-il finalement, sa voix marquée par une légère hésitation.

Je posai mon regard sur lui, un sourire glacial aux lèvres.

— Elle est bien plus capable que tu ne le penses, répondis-je. Et quand elle aura enfin ouvert les yeux sur la réalité... sur ce que son cher Arès est vraiment, elle n'aura d'autre choix que de se battre. De faire exactement ce que nous voulons.

Vladimir hocha la tête, l'air de plus en plus convaincu par mes paroles.

— Très bien, dit-il en se redressant. Mais assure-toi qu'elle ne flanche pas en cours de route.

— Ne t'inquiète pas, répondis-je, mon sourire s'élargissant. Elle ne flanchera pas. Pas tant que je serai là pour m'assurer qu'elle reste sur la bonne voie.

Il acquiesça une dernière fois avant de tourner les talons, me laissant seul avec mes pensées. Le plan était en marche. Tout était en place. Et maintenant, il ne me restait plus qu'à attendre, à observer comment les événements allaient se dérouler.

Cinaphée... Était la clé. Et bientôt, elle comprendrait pourquoi tout cela devait se passer ainsi. Pourquoi elle devait suivre cette voie, et pourquoi elle n'avait pas d'autre choix.

Mon sourire s'élargit alors que je m'enfonçais un peu plus dans l'ombre, prêt à attendre le moment où tout s'effondrerait autour d'elle, la forçant à devenir ce que je savais qu'elle pouvait être. Ce que je savais qu'elle devait être.

Et alors a ce moment, seulement a ce moment, elle serait à moi.

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Bonjour, bonsoir mes petites lunes.

Comment allez vous aujourd'hui ? Avez vous passé une bonne journée ?

Je vous ai posté se chapitre en cadeaux pour votre reprise boulot ou rentrer de cours. Votre rentrée c'est elle bien passer ? En tout cas je l'espère pour vous. Je sais a quel point une rentrée peut-être stressant, alors je vous donne cet instant de répit. En espérant que le chapitre vous est plus.

Loove mes lunes.

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