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Chapitre 2 : La Russie

Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina
















Je suis partie me reconstruire en Russie.
En Russie, il fait froid, même si le soleil tape à longueur de journée.

J'ai froid à l'âme, froid au cœur, froid au corps. Froid de partout, de la tête aux pieds.

Je ne parle pas la langue de ce pays, je ne connais qu'une seule personne. Je suis partie en Russie, c'était le meilleur endroit pour réécrire mon histoire, un grand pays où je peux me fondre incognito.

Je suis en école de commerce et je prends des cours particuliers pour apprendre la langue rapidement et pouvoir suivre les cours sans difficultés. J'ai énormément progressé en quelques mois.

Tu t'améliores de jour en jour, c'est incroyable, dit Ivan.

Ivan est mon ami, mon meilleur ami, le seul qui me soutienne dans ma décision, une décision égoïste, prise sur un coup de tête sans prévenir personne.

Même ma meilleure amie en France ne sait pas où je me trouve, elle sait juste que je suis partie du jour au lendemain. Ivan est aussi mon colocataire. Il a la vingtaine, comme moi.

C'est un bel homme, attentif, gentil, adorable et confiant. Il est le seul à m'avoir adressé la parole à la fac. Il a de beaux yeux verts et de beaux cheveux blonds qui bouclent quand il y a de l'humidité dans l'air.

Tu apprends vraiment vite, je n'ai jamais vu quelqu'un apprendre aussi vite, continua Ivan en souriant.

Merci ! On a fini ? demandais-je.

Oh ! Oui, bien sûr. Que penses-tu de la rouquine dans la classe ? Amy, ou quelque chose comme ça, demanda Ivan.

La rouquine ? Tu parles d'Avalone, pas d'Amy, répondis-je en riant.

Est-ce ma faute si cette femme est magnifiquement bonn-belleee, belle ? dit Ivan en rigolant.

Cet homme est irrécupérable. Il va la ramener à la maison, la soulever dans tous les sens du terme et ne jamais la rappeler, monsieur ne veut rien de sérieux.

Il sort toutes les nuits, sans exception. Il ne me parle jamais de ses sorties nocturnes. Généralement, il me raconte tout sauf ses nuits où il s'absente de la maison. Je m'inquiète pour lui. Et s'il avait des ennuis ? Je pourrais peut-être l'aider.

Tu comptes inviter Avalone ce soir ? demandais-je.

Quoi ? Ce soir ? Non, je suis déjà pris pour ce soir. Ne m'attends pas, d'accord ? répondit-il.

Tu fais quoi le soir ? demandais-je.

Rien qui ne t'intéresserait. Une sortie entre mecs, on boit, on attrape des nanas, on les ramène dans nos lits. Rien de bien intéressant, m'expliqua Ivan tout en mangeant des chips.

Je l'observe en train de manger ses chips. Une soirée entre mecs où ils picolent et attrapent des nanas ? Il fait que ça de ses soirées ? Menteur.

Je pourrais venir à une de tes soirées un jour ? demandais-je, curieuse d'entendre sa réponse.

Le visage d'Ivan changea à ma question. Je suis certes une personne casanière, mais je sais comment marchent les soirées.
Pourquoi Ivan se décompose-t-il face à ma demande ?

Quoi ? dis-je en le regardant intensément.

Tu veux venir à une de mes soirées entre hommes ? D'accord, mais pas ce soir, princesse, finit-il.

Je me contenterai de cette réponse étant donné qu'il a déjà pris la porte. Vient-il de me fuir ? Il a agi bizarrement, comme si ça le dérangeait que je vienne...

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Deux semaines. Deux putain de semaines. Et je ne suis toujours pas allée en soirée avec Ivan. J'ai même l'impression qu'il me fuit ces derniers jours.

Je ne le vois pratiquement pas, et le peu de fois où je l'ai aperçu, il avait des plaies sur le visage. Chaque soir, il a une arcade ouverte, des coupures sur le nez, les joues. Et il a les mains en sang à chaque fois.

Ce soir, il était encore en soirée "entre hommes", pendant que je regardais une série sur Disney. La porte s'ouvrit dans un vacarme monstre, me faisant sursauter. En tournant la tête, je vis Ivan se tenant à la poignée pour rester debout, avec deux hommes derrière lui.

L'un avait l'air dépité, l'autre ressemblait à un vétéran terrifiant, avec le visage froid et fermé. Je les observe tour à tour, incrédule, tenant ma télécommande comme si elle allait me protéger.

Ivan tousse et se tient les côtes, il a terriblement, mal, ça se voit. Il grimace de douleur. Un des deux jeunes hommes tient une trousse de secours, sûrement pour le soigner.

Ivan, tu ne nous avais pas dit qu'il y avait une si jolie créature qui vivait sous ton toit, ricana l'homme à la trousse de secours.

Je crus m'étouffer avec ma salive un instant. "Si jolie créature", quoi ? Je ne suis pas un morceau de viande.

Ivan ? balbutiais-je.

Princesse ? Merde, tu es réveillée ? Elle ne devait pas me voir comme ça... Elle devait dormir. Arès, bouge, ramène-la à sa chambre. DÉLICATEMENT ! hurla-t-il.

Le vétéran se mit à marcher vers moi, m'attrapa le bras pour me tirer vers une pièce différente. Mais si Ivan pense s'en tirer comme ça, il peut toujours rêver. Ça fait deux semaines qu'il ne me calcule pas et je ne compte pas rester silencieuse !

Deux semaines, Ivan ! criais-je à plein poumon pour que mon abruti de meilleur ami m'entende. Lâchez-moi, espèce de gorille rempli de testostérone ! finis-je par dire à l'homme qui me tenait toujours par le bras.

L'homme me lâcha sans ménagement, je finis par tomber à la renverse dans un boucan monstre. Une fois que mon cul heurta le sol, je fis une grimace de douleur. Ivan, m'observant depuis la porte, se précipita vers moi, inquiet que je me sois fait mal, il boitait, mais fit abstraction de la douleur. Lorsqu'il fut à genoux, près de moi, je chuchotais ces mots.

Mon meilleur ami me manque. J'aimerais le retrouver.

— Je croyais que tu étais le mien, bougonna l'homme sur le palier.

Il a des oreilles bioniques, lui ? J'ai chuchoté et il est sur le palier.

Cinaphée... Je suis vraiment désolé, chuchota Ivan. Lev, arrête de faire le gamin et viens nous aider au lieu de bouder sur le palier, abruti.

Tout de suite, mon besti HIHIHI, ricana Lev.

Lev, c'est un prénom peu commun, ou alors un diminutif ? J'aime bien, c'est joli. Ce fameux Lev finit par rentrer pour nous aider. Du moins, surtout aider Ivan. Il le relève tout en le taquinant, ce qui semble agacer mon ami.

Pendant qu'il le soigne, il se met à me raconter sa vie, ce qui semble ennuyer Ivan et fait grogner l'homme derrière nous, dans le salon. De ce que j'ai retenu, il a 24 ans, a arrêté les cours parce qu'il trouvait ça ennuyeux, connaît Ivan depuis qu'il est petit et il est Polonais.

L'autre gorille derrière n'a dit aucun mot, il se contente d'écouter, de souffler, et de pousser des grognements comme un ours lorsque Lev dit des bêtises.

Lev, ferme ta gueule. Moins tu parles, mieux c'est pour mon crâne, grogne le gorille. Finis de soigner cet abruti pour qu'on puisse se casser de ce taudis hideux, Elio nous attend, on a d'autres choses à faire. Et toi, tu es un idiot de première, tu voulais quoi ? Te faire tuer ? finit-il par dire.

Je hoquetais de stupeur à la fin de sa phrase. Comment ça, "taudis hideux" ? Il est génial notre "taudis".

Rassure ta petite amie, abruti, cracha Arès avant de s'aventurer dans les autres pièces.

JE NE SUIS PAS SA PETITE AMIE ! hurlais-je pour qu'il m'entende. Il est tendu, votre pote-là, je ne l'aime pas, confiais-je à Lev.

Je m'en doutais. Avant que tu ne m'engueules pour tout ce bazar et pour ce qu'il a dit, je tiens à m'excuser de ne pas avoir été présent durant ces deux dernières semaines. Pour me faire pardonner, on va faire une soirée demain soir. Je t'invite. Il y aura Lev, ici présent, et Arès, que tu n'aimes pas. Il y aura aussi Elio, il est très gentil, spécial, mais gentil, dit Ivan.

Deux semaines, Ivan. Deux semaines que je suis dans une peur bleue que tu m'aies dégagée de ta vie comme tous les autres. Espèce de stronzo (espèce d'idiot), lui fis-je.

Oui, je sais... Et j'en suis désolé... Vraiment, princesse, crois-moi. Pour me faire pardonner, je suis d'accord pour te laisser venir à une de nos soirées entre mecs, dit-il.

OK, d'accord. Merci, Lev, de l'avoir soigné. Maintenant, que quelqu'un t'a soigneusement arrangé ta face de rat, je peux aller me coucher, dis-je avant de lui faire un bisou sur la joue.

C'est dans un soupir que je leur tourne le dos pour me diriger vers ma chambre, les laissant seuls dans le salon. Cette soirée n'a ni queue ni tête.

Passez une bonne nuit, les garçons. Ivan, fais-moi dégager l'autre gorille de notre maison. J'ai peur qu'il ne casse quoi que ce soit, dis-je à mon ami avant de disparaître complètement de la pièce. Je ne le sens pas, ce gorille, chuchotais-je pour moi-même.

— Le gorille ne t'aime pas non plus, gamine, dit une voix calme et froide dans mon dos. C'est réciproque.

Des frissons me parcourent des pieds à la tête. Il se tenait vraiment dans le noir ? Mais c'est un psychopathe, voire pire. C'est peut-être un fou du voyeurisme ? Mon questionnement prit fin lorsque je sentis son souffle dans ma nuque, ce qui me procura pour la seconde fois de la soirée des frissons désagréables.

Passe une excellente nuit, gamine, chuchote-t-il dans le creux de mon oreille avant de rigoler et de tourner les talons pour rejoindre les garçons.

Une fois sûre qu'il est bien avec les autres, je me précipite dans ma chambre et m'y enferme. Cet homme est trop mystérieux et terrifiant. Un gorille psychopathe.

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De ma chambre, j'entends leurs conversations, tout du moins des bribes. Pour mieux entendre, j'entrouvre la porte de ma chambre. Cet homme, Arès, n'est pas un homme de cœur, de ce que j'ai pu entendre jusque-là. Certes, il est très bel homme, avec un certain charme.

Oui, il sort du lot, ça se voit et ça s'entend également : il est tellement mal poli !

Arès ?

Qu'est-ce que tu me veux, Ivan ? hurla l'autre gorille.

Oh, mais c'est qu'il est ronchon notre copain-là. Si tu pouvais fermer ta gueule, parce que Cinaphée dort. J'aimerais qu'un sale enculé comme toi ne la réveille pas, dit Ivan calmement.

Petite merde, je m'en branle de ta petite copine comme je m'en branle de la réveiller, dit Arès. Donc maintenant, fils de pute, tu vas me dire pourquoi j'entends le son de ta voix ? répliqua Arès de sa voix grave et menaçante.

Il est charmant, cet homme, dites donc. Je n'aime pas son aura : elle est dérangeante, dangereuse, menaçante, agaçante. Ce gorille n'est pas commode. Je n'aime pas le fait qu'il hausse le ton.

J'aimerais qu'il arrête de hurler comme une dinde qui va à l'abattoir.

Lev, je t'ai ordonné de ranger tes merdes. Donc bouge ton gros cul de Polonais mal baisé, qu'on se casse. Elio nous attend, bouffon, finit-il par dire.

Je pense que je vais devoir faire quelques recherches sur cet individu malpoli qui se trouve dans mon salon. Alessia pourrait potentiellement m'aider, mais il faudrait d'abord qu'elle me sermonne comme une enfant ayant fait une grosse connerie. Après tout, ce serait compréhensible, vu que j'ai fui le pays comme une voleuse.

Il faudrait alors que je lui explique le pourquoi du comment de cette décision, et cela pourrait prendre des heures, voire des jours, avant qu'elle comprenne et ne m'en veuille plus. Et venant d'une Portugaise, cela pourrait être long !

Sachant qu'elle a un caractère assez explosif, c'est une bombe à retardement. Si je l'appelle, elle risque d'exploser, et je risque d'en prendre plein la gueule.

— Putain de merde, Lev, fils de pute, faut qu'on se casse maintenant, gueula Arès d'un ton menaçant.

Lev, allez-y, cassez-vous avant qu'il ne foute le feu à la maison, dit Ivan calmement.

Ok. Alors, mon frère, il faut que tu surveilles ta plaie à l'arcade, prononça Lev comme un infirmier. Si ça s'infecte, tu m'appelles et on contactera M. Belinski, dit Lev.

Ne t'inquiète pas, Lev. Tu as vu ma belle gueule ? Je ne vais pas laisser ces plaies s'infecter, dit Ivan.

J'ai pu apercevoir Arès lui donner une claque derrière la tête à cause de son narcissisme. J'ai cru aussi entrevoir un sourire, mais je n'en suis pas sûre. C'était peut-être juste un spasme du coin de sa lèvre.

Aïe, enfoiré, dit Ivan en se tenant l'arrière de la tête. Bon, allez, cassez-vous avant que cet abruti ne brûle ma maison, finit-il.

Dès qu'il a fini sa phrase, j'entends la porte claquer et un moteur démarrer en trombe. J'ouvre la porte de ma chambre.

Effectivement, il n'y a plus personne dans le salon, sauf Ivan essayant désespérément de ne pas boiter. Au lieu de se faire soigner par un infirmier en herbe, il aurait dû aller à l'hôpital. Je l'observe galérer. Ça lui fait les pieds.

Princesse ? demanda-t-il.

Mhm ? Tu sais, tu dois encore m'expliquer pourquoi tu es dans cet état, demandais-je.

Orhf, non mais je me suis juste battu avec des vieux alcoolos devant la boîte de nuit où nous allons d'habitude avec les gars. Ce n'est rien, vraiment, raconta-t-il.

Je lui tape l'arrière de la tête pour sa connerie.

Aïe, euh ! C'est devenu une habitude de me frapper l'arrière du crâne ? demanda Ivan tout en boudant.

Je lui tire la langue comme une enfant. Je ne crois pas en son excuse. C'est aussi pour ça que je lui ai tapé l'arrière du crâne. Qui pourrait croire réellement qu'il s'est juste battu avec des vieux alcooliques ?

Vous allez dans quelle boîte de nuit ? Peut-être que je la connais, dis-je.

Tu ne sors jamais, si ce n'est que pour aller à la fac ou à la bibliothèque, rigola-t-il.

Tu sais dans quelle ville on vit ? On habite à SAMARA. Elle passe tout le temps aux infos. Certaines sont peu recommandables, d'autres regroupent des putains de bourges, et les dernières ne sont que des petites boîtes de nuit, dis-je.

OK, OK. Nous allons à la boîte de nuit qui s'appelle La Luna Rossa, répond-il. Allez, vas-y, juge-moi, finit-il.

La Luna Rossa, répétais-je à voix basse.

La Luna Rossa... J'aime beaucoup le nom de cette boîte. C'est un nom italien, en plus d'être beau. La signification est elle aussi magnifique. Cela signifie la lune rouge, un phénomène céleste riche en symboles ésotériques.

Elle est le signe du renouveau et de la transformation personnelle. Que ce soit sur le plan affectif ou spirituel, la lune rouge est propice à la croissance individuelle.

Peut-être que je t'y emmènerai pour notre fameuse soirée, par exemple après tes examens, pour ne pas que ça chamboule tout ton programme, me dit Ivan d'un ton assuré.

Tu avais dit demain soir. Alors, je viendrai demain soir, lui dis-je en souriant.

Je lui fais un bisou sur la joue avant de retourner dans ma chambre pour enfin me coucher. Il faut que j'appelle ma meilleure amie. Je ne peux pas le faire maintenant. Ce n'est pas possible.

Elle va m'en vouloir, elle va me détester. Elle va carrément vouloir venir pour me tuer ! Mais il faudra bien que je lui reparle, je ne pourrai pas faire la morte encore longtemps.

C'est angoissant, mais demain, il faudra que je lui parle. Oui, demain, je lui enverrai un message.

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"Então tu finalmente me chama ? Tu a idiota que tu es, que deixou o país sem dizer nada a ninguém como a porra do selvagem que tu es. Finalmente se digna a me ligar e me dar notícias ?" hurla ma sauvage de meilleure amie. (Donc toi là, tu m'appelles enfin ? Toi, l'idiote que tu es, qui a quitté le pays comme la putain de sauvage que tu es, daigne enfin m'appeler et me donner des nouvelles ?)

Elle n'a pas tort, je suis une idiote et une sauvage. GRR. Je me sens bête de lui avoir fait subir ça. Je me sens bête parce qu'en repensant aux années passées, c'est elle qui m'a soutenue dans tous mes moments les plus compliqués.

C'est ma meilleure amie, c'est mon âme-sœur, ma sœur. C'est elle qui m'a épaulée, qui a séché mes larmes lorsqu'elle-même ne savait pas ce qui allait se passer.

Je me sens bête de l'avoir abandonnée, elle aussi a passé des moments durs. Je suis son âme-sœur en retour et moi, qu'est-ce que je fais ? Je pars à l'autre bout de la terre. Je me sens honteuse maintenant, j'aurais dû lui parler, j'aurais dû lui expliquer bien avant.

"Allô ? Tu es encore là ?" demanda Alessia.

"Oui, excuse-moi. Oui, tu as le droit de me détester."

"Encore heureux que j'aie le droit, manquerait plus que ça qu'on me l'interdise," s'indigna-t-elle. Dis-moi tout, "raconte-moi absolument tout. Raconte moi tout de A à Z, ne saute aucun détail de cette année. Je veux absolument tous les détails" exiga-t-elle.

Je pris une énorme bouffée d'oxygène avant de commencer à lui expliquer tous les détails de cette année. Je lui ai dit de bien s'installer, car cette année a été une vraie série télévisée avec tellement de rebondissements.

Je lui ai expliqué pourquoi je suis partie, quand je suis partie, ce qui s'est passé ensuite. Je lui ai parlé de mon école de commerce, je lui ai également parlé d'Ivan, mon colocataire, le seul qui a bien voulu me supporter.

À la fin, je lui ai parlé de ce qu'il s'est passé hier soir avec Arès, Lev et Ivan. Je pense entendre des sanglots mêlés à des gloussements, c'est totalement typique d'elle lorsqu'elle a un surplus d'émotion.

" Ça va ?" demandais-je sans trop être inquiète de sa réponse.

"Connasse" prononça-t-elle en reniflant et en gloussant.

Elle va bien, je suppose qu'elle le vit plutôt bien. Du moins, je l'espère.

"Tu es partie en Russie sans moi. Tu as littéralement fui le pays sans rien dire à personne, même à tes parents. Tu m'appelles seulement un an après" sanglota-t-elle au téléphone.

"Je sais. Je suis la pire. Tu sais à quel point je ne suis pas douée dans le relationnel" dis-je à voix basse.

"Je sais, mais putain, en Russie ? Tu t'es barrée en Russie, Sissi, tu t'es cassée à plus de 6 217 km. C'est 14 heures et 25 minutes qui nous séparent" hurla-t-elle. "Rentre s'il te plaît, tu me manques... Et tu manques à tes parents" couina-t-elle.

Je rigole en l'entendant pleurnicher au bout du fil, mais je ne peux pas rentrer. C'est impossible pour moi de faire machine arrière, je me suis enfin relevée. Si je fais demi-tour maintenant, je risque de m'effondrer et de ne plus jamais me relever.

"Je ne peux pas. Ma sœur, si je rentre, si je rentre, ça sera terminé pour moi. Je me suis reconstruite ici, ma vie est ici maintenant. Rentrer en France, ça serait rouvrir une porte du passé qui devrait réellement rester fermée. Et je n'aimerais pas que cette porte se rouvre" expliquais-je calmement.

Je l'entends geindre, j'allais lui en dire plus lorsque du salon, j'entends des voix graves et extrêmement familières. Le plus silencieusement possible, j'entrouvre légèrement la porte de ma chambre pour pouvoir observer qui se trouve dans mon salon.

C'est avec effroi que je constate que ce sont les mêmes personnes qu'hier. J'ai des invités dans mon salon et je ne suis pas habillée, je suis en pyjama, le grinch.

Bien que je savais qu'on allait en soirée, je ne pensais pas qu'ils viendraient tous les deux à l'appartement nous chercher.

"C'est qui ?" demanda Alessia d'une voix aiguë.

"C'est le fameux gorille et son pote dont je t'ai parlé" chuchotais-je. "J'aimerais en savoir plus sur lui si ça ne te dérange pas de chercher des informations et de me les envoyer..." demandais-je innocemment.

"Oui, je vais voir ce que je trouve de mon côté. Attends-toi à me voir devant chez toi dans les jours qui suivent, dès que je peux, je prends un vol et je viens te botter le cul d'être partie !" cria-t-elle.

"Je n'en doute pas, ça ne m'étonnerait même pas. Bon, il faut que j'y aille, on parle par message. D'accord ?" dis-je.

"Vas-y ma sœur, à plus tard" dit-elle en retour avant de couper l'appel.

Maintenant, le seul problème que j'ai, c'est d'aller dire bonjour aux individus dans mon salon et également de me préparer pour ce soir, car eux sont bien apprêtés et moi, je suis en pyjama, le grinch, car je viens de me réveiller.

J'ouvre la porte de ma chambre et me dirige vers les garçons.

Bonjour, dis-je en souriant.

Mon entrée dans la pièce les a coupés dans leurs conversations, ils ont tous les trois tourné leurs regards vers moi. Le gorille, lui, m'a dévisagée. Je peux voir de l'hilarité dans son regard, puis un petit rictus sur son visage.

Ça l'amuse de me voir me ridiculiser devant eux. Quelle honte d'être sortie de ma chambre pour être polie. Le rouge me monte aux joues, je suis ridicule et morte de honte. Je me sens honteusement ridicule.

Je fais demi-tour pour cacher ma gêne et me préparer. Il est 14 heures, pour 20 heures, je dois être prête. Avant de fermer la porte, j'ai entendu Arès dire :

C'est ce que je disais hier. Une gamine, se moqua-t-il. Et tu veux l'emmener en soirée, c'est ridicule, elle fout la honte. Elle devrait rester ici, regarder des dessins animés dans son pyjama, le grinch. Cette putain de morveuse, finit-il.

Tu ne la connais pas, Arès, c'est loin d'être une gamine, me défendit Ivan.

Personnellement, je reconnais que je la trouve plutôt pas mal, rétorqua Lev avant de se prendre une claque par Ivan et un coup de genou d'Arès.

Je pouffe de rire en observant cette scène de ma chambre. J'aime bien Lev, il pourrait faire humoriste.

En revanche, Arès... C'est une autre histoire.

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Bonjour bonsoir mes petits lunes.

Alors oui je sais, je n'avais pas fait de NDA au départ sous ce chapitre. Je viens de passer 7 jours a corriger les 18 chapitres que j'ai écris.

En même temps que je l'ai reposte je l'ai relis pour corriger des incohérences ou encore pour rajouter des détails.

Bon, voilà ce chapitre corrigé,
Je passe au suivant. 👹

Loove mes petites lunes.

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