Chapitre 14 : Précision et patience
Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)
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Mia Regina
Je passe toute la journée a m'entraîner au tir avec Ivan. Sa patience et son expertise sont évidentes ; il me montre les techniques et les astuces qui font la différence entre un tir réussi et un tir raté.
Chaque coup tiré, chaque correction apportée, renforce un peu plus ma confiance.
— La précision est essentielle. Concentre-toi sur ta respiration, laisse-la guider ton tir, me dit Ivan en ajustant ma posture.
Je respire profondément, suivant ses conseils, et je presse lentement la détente. Le coup part, et cette fois, je touche la cible en plein centre. Un sourire satisfait éclaire le visage d'Ivan.
— Excellent. Tu vois, c'est une question de patience et de concentration. Avec encore de l'entraînement, tu pourras tirer et viser cette cible les yeux fermés, railla-t-il en pointant la cible du doigt.
Les heures passent et la fatigue commence à se faire sentir, mais je m'efforce de rester concentrée. L'envie de m'améliorer dépasse la douleur et l'épuisement. Ivan continue de m'encourager, corrigeant mes erreurs avec une fermeté bienveillante.
— Rappelle-toi, dans une situation réelle, tu n'auras pas le luxe du temps. Tu dois apprendre à être rapide et précise, me rappella-t-il d'une voix posée.
Nous travaillons ensuite sur des exercices de tir en mouvement. Au début, mes tirs sont dispersés, mais peu à peu, je commence à m'adapter. Les conseils d'Ivan résonnent dans ma tête, et je m'efforce d'appliquer chaque correction.
— C'est mieux, princesse. Continue comme ça et tu deviendras meilleure au tir qu'Arès, dit-il après un exercice particulièrement difficile.
La journée touche à sa fin et je suis épuisée, mais une nouvelle détermination brûle en moi. Arès nous rejoint alors que nous rangeons le matériel. Il observe un moment en silence avant de s'adresser à moi.
— Comment s'est passée la journée ? demanda Arès, d'un ton ferme.
— Intense mais très instructive. Ivan est un bon professeur, répondis-je en essuyant la sueur de mon front.
Arès hoche la tête, son regard évaluateur posé sur moi.
— Bien. Demain, on intensifie l'entraînement. Tu devras être prête pour des situations encore plus exigeantes, lâcha-t-il, aussi froidement que son regard.
Je me contente de hocher la tête, ne comprenant pas son comportement. Arès se détourne de nous pour se diriger vers l'intérieur de la villa.
— Il n'a pas apprécié quand son père nous a dit de t'avoir recrutée, dit Ivan calmement.
Je ne lui réponds pas et me contente de retourner vers ma chambre. Mes muscles protestent à chaque pas, mais l'épuisement est teinté de satisfaction.
Je prends une bonne douche pour détendre mon corps. Vers 21h, tout le monde mange dans le grand salon, dans la bonne humeur. Peu après, je retourne dans ma chambre et m'installe dans mon lit, la fatigue ne tarde pas à me rattraper.
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Le lendemain matin, je me lève à l'aube une nouvelle fois, prête pour une nouvelle journée d'entraînement. La cour est déjà animée quand j'arrive. Ivan et Lev m'attendent entourés de plusieurs hommes, et nous reprenons immédiatement là où nous nous étions arrêtés.
— Concentration, précision et surtout rapidité, m'informa Ivan fermement.
Aujourd'hui, nous travaillons sur la coordination et les tirs sous pression. Ivan et Lev créent des scénarios où je dois réagir rapidement, identifier les cibles et tirer avec précision.
C'est difficile et exigeant, mais je m'accroche, déterminée à m'améliorer pour devenir plus forte et plus expérimentée que le reste de leur organisation !
— La clé, c'est de rester calme même sous pression, et pour cet exercice, ta respiration et ta concentration sont tes meilleures alliées, me rappella Ivan.
Chaque exercice a sa difficulté propre et j'échoue souvent, mais j'apprends de mes erreurs. Je m'améliore un peu plus chaque jour. Malgré que ce ne soit que le deuxième jour, Ivan et Lev ne me font pas de cadeau.
Pas de pause tant que je n'ai pas atteint la perfection, c'était ce que je leur avais demandé. Je regrette un peu, mais je ne reviendrai pas sur ma parole.
Les deux hommes m'encouragent, et leur soutien me donne la force de continuer. L'après-midi est consacrée à des exercices de tir en déplacement, et je commence à voir des améliorations significatives.
En fin de journée, Arès vient évaluer mes progrès. Comme hier, il observe en silence les notes que Lev a prises lors de mon entraînement, puis hoche la tête d'approbation.
— Bien, bien. Continue de t'entraîner avec cette même intensité, annonça Arès d'une voix dure.
Je suis épuisée, mais une nouvelle détermination brûle en moi. Lev et Ivan me félicitent pour mes progrès. Je sens une réelle connexion entre eux. Cette formation m'a rapprochée d'eux, malgré son intensité.
Cela ne nous empêche pas d'avoir des moments de fou rire. Ils m'ont également appris que chacun apporte sa force pour compenser les faiblesses des autres.
Ivan s'occupe des armes à feu, Lev des armes blanches, et Arès des combats à mains nues. De ce que j'ai compris, Noor fait quelques missions ici et là pour les aider, Jonavan est leur hacker attitré...
Mais Elio, dans cette histoire, que fait-il...?
En retournant à ma chambre, je refais exactement la même routine qu'hier. Je suis fière car, en à peine deux jours, j'ai appris à manier une arme à feu. La douleur du deuil du décès de ma mère est toujours présente, mais elle est maintenant accompagnée d'une nouvelle force, d'une nouvelle détermination.
Je suis armée de nouvelles compétences et d'une volonté inébranlable. Et ce n'est pas terminé.
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Le lendemain matin, je me réveille avec les premiers rayons du soleil. Après un rapide passage à la salle de bain pour me préparer, je me dirige vers la cours d'entraînement. Aujourd'hui, Lev m'a promis une session différente pour diversifier mon apprentissage.
J'essaie de cacher mon appréhension en arrivant dans la cour, où Lev m'attend avec deux lames tranchantes dans les mains. Il me les tend, et je sens leur poids, leur équilibre parfait dans ma paume. Manipuler des couteaux est bien différent des armes à feu, et je sais que la précision et la maîtrise seront cruciales.
— Tout d'abord, il faut que tu connaisses les différents types de lames que tu pourras rencontrer, commença-t-il. Les couteaux sont des armes de proximité ; ils exigent de la précision, de la rapidité, et une compréhension profonde de l'anatomie humaine. Nous allons commencer par les bases, progressivement, par étapes, termina-t-il d'un ton grave et assuré comme un professeur.
— J'ai compris, rigolais-je face à son sérieux.
— Très bien. Commençons par les différentes lames : des couteaux basiques de cuisine, des poignards, des couteaux-poignards, des couteaux pliants, des couteaux de combat, des couteaux automatiques, des couteaux suisses comme les couteaux papillons, et différentes dagues, énuméra-t-il posément.
Il me décrit toutes les catégories de lames possibles et imaginables avec une telle facilité que cela me fascine. Après son cours, il me montre comment les tenir correctement, la façon dont les doigts doivent se positionner pour une prise ferme mais flexible.
Ensuite, il passe aux mouvements de base : les coups de taille, les coups d'estoc et les parades. Ses mouvements sont rapides et fluides ; je m'efforce de les imiter, d'assimiler chaque détail.
Mais chaque mouvement que je fais semble lourd et maladroit, comme un éléphant essayant de danser.
— La clé, c'est la fluidité. Tes mouvements doivent être comme une danse, sans hésitation, expliqua-t-il en me corrigeant.
Nous passons les premières heures à pratiquer les mouvements de base. Lev est patient, corrigeant ma posture et ajustant mon angle d'attaque.
Chaque fois que je me trompe, il me montre à nouveau le mouvement, jusqu'à ce que je le maîtrise à peu près.
— N'oublie pas, Cinaphée. Chaque coup doit être précis et décisif. Dans un combat réel, l'hésitation peut te coûter cher, prononça-t-il d'une voix calme.
Après une pause déjeuner, nous reprenons avec des exercices plus complexes. Lev m'apprend à lancer des couteaux, un exercice qui demande une coordination parfaite entre les yeux et les mains, avec la respiration jouant un rôle essentiel comme pour les armes à feu. La première fois que j'essaie, le couteau manque la cible de loin, mais Lev m'encourage à continuer.
— La pratique prend du temps. Ne te décourage pas, rigola-t-il face à ma mine déconfite.
Je l'écoute et je continue à lancer, encore et encore, ajustant ma prise, ma force et mon angle de lancer. Peu à peu, mes lancers deviennent plus précis, commençant à toucher la cible de manière régulière.
Lev hoche la tête, satisfait de mes progrès. Pour ma part, ce n'est pas assez ; je veux être parfaite.
— Bien, maintenant passons aux combinaisons. Il est crucial de savoir combiner les attaques et les parades, dit-il en sortant un autre couteau.
Il me montre comment enchaîner les mouvements, comment passer d'un coup d'estoc à une parade puis à un lancer en une fluidité continue. Les combinaisons sont complexes, et je m'efforce de mémoriser chaque séquence.
— Rappelle-toi, la vitesse est importante, mais la précision l'est encore plus. Un coup précis est toujours plus efficace qu'un coup rapide mais imprécis, m'expliqua Lev.
Les heures passent et mes mouvements deviennent plus sûrs. Lev me pousse à répéter les combinaisons jusqu'à ce qu'elles deviennent presque instinctives.
— Très bien, Cinaphée, dit-il en applaudissant en voyant la fatigue me gagner. Tu as fait du bon travail aujourd'hui. Continue de t'entraîner comme ça, et tu deviendras experte dans le maniement des couteaux, termina-t-il, un sourire naissant sur le visage.
Je hoche la tête, essoufflée, mais satisfaite. En retournant à ma chambre, mes muscles souffrent à chaque pas, mais l'épuisement est mêlé à de la fierté. Je sais que je suis sur la bonne voie.
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Le lendemain matin, Lev me rejoint à nouveau pour une autre session intensive. J'étais venue un peu plus tôt pour continuer l'entraînement d'hier.
Cette fois, il introduit des exercices de défense contre des attaques au couteau. Il m'apprend comment utiliser l'élan de l'attaque pour prendre le dessus.
— La défense est tout aussi importante que l'attaque. Sans elle, tu ne pourrais pas te protéger convenablement. Tu dois être capable de te protéger tout en préparant ta contre-attaque, expliqua-t-il en me montrant une technique de désarmement.
Nous passons des heures a pratiquer ces techniques. Lev joue le rôle de l'assaillant et moi celui de la défense. Chaque mouvement doit être précis, chaque prise doit être ferme mais contrôlée.
Les exercices sont intenses et exigeants, mais je m'efforce de rester concentrée. À la fin de la journée, je suis épuisée, mais des progrès apparaissent. Lev me félicite pour mon énergie et mes efforts.
— Bientôt, plus personne ne pourra t'emmerder, pas même Arès, assura Lev, satisfait de cette séance.
— Merci, Lev, dis-je en reprenant mon souffle. Ton enseignement fait toute la différence.
Il hoche la tête, son regard empreint de respect.
— Tu as une volonté de fer, Cinaphée. Tu es fascinante, c'est ce qui fait la différence. Arès est énervé ; il n'apprécie vraiment pas le fait que tu veuilles rentrer dans l'organisation alors que nous tentons tous de te protéger d'un grave danger. Tu es plus courageuse que certains de ses hommes, est sa c'est flippant, railla-t-il.
Nous rangeons le matériel, et je me dirige vers ma chambre, les muscles de tout mon corps hurlant pour chaque effort fourni. Le deuil de ma mère est toujours présent, mais il a maintenant une nouvelle dimension. Ce n'est plus seulement une douleur, mais une motivation, une raison de devenir plus forte.
Le lendemain matin, je me lève avant l'aube. La cours d'entraînement est silencieuse, car je suis arrivée avant l'heure, mais je sais que Lev et Ivan seront là bientôt.
Aujourd'hui, nous allons continuer à travailler sur les techniques de défense et d'attaque avec les couteaux, et je suis déterminée à m'améliorer encore. Lev arrive avec un sourire.
— Prête pour une nouvelle journée d'entraînement ? me demanda-t-il.
— Plus que jamais, répondis-je avec conviction.
Nous commençons par un échauffement rapide, puis nous reprenons les exercices de la veille. Lev me pousse à répéter les mouvements encore et encore, jusqu'à ce qu'ils deviennent presque automatiques. Ses corrections sont précises, et je m'efforce de les intégrer à chaque geste. Devenir un automate.
L'après-midi, Lev introduit des exercices de combat en situation réelle. Nous simulons des attaques et des défenses dans des scénarios variés, me mettant à l'épreuve dans des conditions de plus en plus difficiles.
Lev est implacable, mais toujours juste. Chaque fois que je fais une erreur, il me montre comment la corriger et me pousse à essayer encore.
— Tu apprends vite, Cina, dit-il en esquivant un coup et en me désarmant d'un mouvement fluide. Mais n'oublie pas, l'entraînement ne s'arrête jamais. Il y a toujours quelque chose à apprendre, toujours une technique à perfectionner.
Il venait de me déconcentrer pour m'apprendre une nouvelle leçon. Le soleil commence à se coucher lorsque nous terminons la session. Lev me regarde avec un sourire satisfait.
— Tu as fait du bon travail aujourd'hui. Reste concentrée et continue de t'entraîner avec cette intensité. Tu es sur la bonne voie. Demain, tu feras des combats à mains nues avec Arès, annonça-t-il délicatement.
Je lui donne simplement un hochement de tête, épuisée, mais déterminée. En retournant à ma chambre, je repense à tout ce que j'ai appris ces trois derniers jours. Chaque nouvelle compétence, chaque correction me rapproche de mon objectif de devenir parfaite dans chaque domaine. La souffrance de la perte de ma mère est devenue une partie de ma force. Elle me manque atrocement, mais je sais qu'elle serait fière de moi.
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Le lendemain matin, je me réveille avant l'aube, comme à mon habitude désormais. Aujourd'hui, c'est différent. Mon entraînement va se faire avec Arès, en combat à mains nues. Une nervosité sourde me saisit, mais je la repousse. Hors de question que je flanche devant lui. Je sais que je peux être à la hauteur.
En arrivant dans la cour, je vois Arès qui m'attend. Son visage est fermé, impassible. Il me jauge d'un regard perçant.
— Prête ? demanda-t-il d'une voix neutre.
— Oui, répondis-je, ma voix plus assurée que je ne le pensais.
Nous commençons par des échauffements, puis Arès m'explique les règles du combat. Il insiste sur l'importance de la technique et de la maîtrise de soi. Chaque mouvement doit être contrôlé, chaque coup précis, pouvant blesser grièvement ou être fatal.
— N'oublie pas, la force brute ne suffit pas. Serre-toi de ton cerveau, gamine. La stratégie et la précision sont tout aussi importantes, dit-il en me regardant droit dans les yeux.
Le combat commence, et dès les premiers échanges, je sens la différence. Arès est rapide et fort. Chaque coup qu'il porte est calculé, chaque mouvement une leçon que je dois retenir. Il ne me ménage pas, et chaque fois que je fais une erreur, il en profite pour me mettre à terre.
— Tu es trop distraite, crétine, et tu veux faire partie de l'organisation ? railla-t-il avec nervosité et colère dans les yeux.
Ses mots me blessent, ils heurtent mon cœur et résonnent dans mon esprit, mais je refuse de lui montrer ma douleur. Je me relève, essoufflée, et me prépare à continuer.
Arès ne me donne pas de répit. Il m'attaque de nouveau, ses mouvements plus agressifs, ses coups plus durs. Il semble moins intéressé par l'enseignement et plus par le fait de me faire comprendre que je ne suis pas à la hauteur.
— C'est ça qu'ils appellent de la détermination ? Tu penses vraiment que tu peux survivre dehors avec si peu de talent ? hurla-t-il en me projetant au sol une nouvelle fois.
Je serre les dents, la douleur et la frustration montant en moi. Je me relève encore une fois, refusant de céder. J'essaie de me concentrer sur ses mouvements, cherchant à anticiper ses attaques.
Mais Arès est implacable ; chaque fois que je fais un pas en avant, il me repousse avec encore plus de force.
— Tu n'es pas prête. Tu n'as aucune idée de ce que ça signifie d'être dans cette organisation, continua-t-il, sa voix chargée de mépris.
Son visage est marqué par la colère, ses coups deviennent de plus en plus difficiles à parer. Chaque fois qu'il me met à terre, il semble prendre un plaisir sadique à voir ma détermination vaciller.
— Putain, sale conne, montre-moi ce que tu vaux vraiment ! cria-t-il, me forçant à me relever une nouvelle fois.
Je puise dans mes dernières réserves de force. Mes muscles protestent, chaque fibre de mon être crie d'épuisement, mais je refuse de céder. Je bloque un coup, puis un autre, mais il est trop rapide. Arès en profite pour m'envoyer au sol avec une force brutale qui me fait grimacer de douleur.
Je reste allongée quelques secondes, la respiration haletante. La colère et la frustration montent en flèche. Je ne veux pas qu'il gagne, je ne veux pas qu'il ait raison.
— C'est tout ce que tu as, crétine ? Tu es pathétique, railla-t-il encore.
Inspire, expire, inspire. Reste calme, Cinaphée. Ses mots sont comme un fouet, réveillant quelque chose en moi. Je me relève lentement, le regard fixé dans le sien.
— Je ne suis peut-être pas prête maintenant, Arès, mais je le serai, et je te prouverai que tu as tort, dis-je d'une voix basse.
Arès me fixe, son expression passant de la colère à une surprise incrédule, puis il éclate d'un rire amer.
— On verra, commença-t-il. On verra si tu peux tenir parole, dit-il finalement.
Arès tourne les talons et quitte l'entraînement, me laissant seule avec ma douleur. Je reste un moment immobile, reprenant mon souffle et rassemblant mes pensées. Ses mots résonnent en moi, me poussant à prouver ma valeur.
Je passe le reste de la journée à m'entraîner seule, essayant de répéter les mouvements qu'Arès avait faits. Chaque coup, chaque esquive, je les répète inlassablement, mais c'est plus complexe sans professeur pour m'appuyer et me conseiller.
La douleur et la fatigue sont toujours présentes. Je ne veux plus être faible, je veux être une force, la personne qu'ils appelleront lorsqu'ils auront besoin d'aide.
Le soir venu, après une bonne douche, je rejoins les autres dans la salle commune. Leurs regards se tournent vers moi, certains curieux, d'autres inquiets. Je vais m'installer à côté de mon petit frère sur le grand canapé. Lev s'approche de moi, une lueur de respect dans les yeux.
— J'ai entendu parler de ton entraînement avec Arès. Ce n'était pas facile, mais tu as tenu bon. C'est tout ce qui compte.
— Merci, Lev, dis-je en souriant faiblement. Mais ce n'est pas assez. Je dois continuer de m'améliorer. Je ne peux pas me permettre de faiblir, terminais-je, saoulée de cette journée qui ne m'a pratiquement rien enseigné.
— Demain, nous continuerons avec les armes blanches. Nous devons affiner ta technique et renforcer ta confiance, me rassura-t-il.
Je passe la soirée à étudier des manuels de combat et à discuter avec Lev et Ivan sous les regards attentifs et oppressants d'Arès et de son père. Les conseils et le soutien de mes deux amis m'aident à ne pas perdre foi.
— Dites, vous ne voulez pas m'apprendre les combats à mains nues ? leur demandais-je faiblement.
Les deux garçons rigolent à ma demande.
— Ce n'est pas ce qu'on nous a demandé. Arès préfère le faire, rigola Ivan, suivi de Lev.
— Mais il ne m'apprend rien, répondis-je, énervée par cet abruti qui ne cesse de m'observer.
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Le lendemain matin, l'entraînement reprend de plus belle. Lev m'enseigne des techniques avancées avec les couteaux, me poussant à dépasser mes limites.
Chaque mouvement doit être parfait, chaque attaque et défense doit être exécutée avec précision.
Les jours passent. La journée, Lev et Ivan m'apprennent de nouvelles méthodes avec les armes à feu et les armes blanches. La nuit, je m'entraîne dans la salle de boxe, malgré la fatigue.
Peu à peu, je sens mes compétences s'améliorer. Je suis plus confiante en mes capacités.
Arès continue de me surveiller de loin, son regard critique jamais loin de mes efforts. Mais je ne le laisse plus me décourager. Toutes ses remarques acerbes ne font qu'alimenter ma détermination.
Je veux lui prouver qu'il a tort. Les semaines passent, et je deviens plus forte, plus rapide, plus rusée. Je deviens plus maligne que l'organisation. Mes mouvements sont beaucoup plus fluides, mes attaques sont plus précises.
Lev, Ivan et les autres commencent à reconnaître mes progrès, me traitant de plus en plus comme une égale. Sauf Arès.
Un soir, alors que je m'entraîne seule dans la cour, Arès s'approche de moi. Il me regarde en silence pendant un moment, puis finit par parler.
— Le chemin est encore long. Tu peux encore abandonner.
Je m'arrête, essoufflée, et le regarde droit dans les yeux. Sa présence est intimidante, mais je refuse de lui montrer la moindre hésitation.
— Abandonner n'est pas une option pour moi, Arès, dis-je fermement.
Il croise les bras, son expression toujours impassible.
— Pourquoi t'infliger ça, gamine ? Pourquoi vouloir te mêler à une vie de violence et de danger ? demanda-t-il.
Je prends une profonde inspiration, essayant de calmer les battements de mon cœur. Ses questions me font réfléchir, mais je connais déjà la réponse.
— Parce que je ne veux plus rester passive. Parce que mon petit frère fait partie de cet univers à présent, parce que je veux pouvoir me protéger quand vous n'êtes pas là, commençais-je. Parce que je ne veux plus être une victime. J'ai besoin de ça pour pouvoir avancer. En fait, c'était soit ça, soit je me laissais sombrer à cause du décès de ma mère. J'ai envie de trouver ma place dans ce monde, terminais-je, les yeux fixant ses iris grises.
Arès m'observe, un éclat indéfinissable dans son regard. Ses iris s'assombrissent. Ai-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? À quoi pense-t-il ? Qu'est-ce que je donnerais pour être dans sa tête !
— Très bien. Si tu es vraiment déterminée, alors je vais t'entraîner sérieusement. Plus de demi-mesures, dit-il. Mais continue de t'entraîner. Et souviens-toi, la force ne réside pas dans les muscles, mais aussi dans l'esprit, termina-t-il finalement.
Je hoche la tête, sentant un mélange de soulagement et d'appréhension. Il s'éloigne, me laissant seule avec mes pensées. Ses paroles résonnent en moi, renforçant ma résolution.
Je sais que le chemin sera long et semé d'embûches. Je suis prête à prouver ma valeur, à montrer à tous, y compris à Arès, que je suis une force à respecter.
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Le lendemain, Arès m'attend déjà dans la cours d'entraînement. Il me lance un regard dur, froid et imperturbable.
— Aujourd'hui, nous allons travailler sur l'endurance et la stratégie. Il ne suffit pas d'être forte, il faut aussi savoir penser et agir rapidement, annonça-t-il, sa voix tranchant l'air.
Les exercices qu'il me fait faire sont intenses et épuisants. Nous courons, nous escaladons, nous nous battons. Chaque mouvement est analysé, chaque erreur corrigée. Arès ne me ménage pas, mais il reste juste et précis dans ses enseignements.
— Concentre-toi, petite conne. La fatigue n'a pas sa place lors des entraînements, ni lorsque tu seras sur le terrain ! s'exclama-t-il alors que je trébuche sur un obstacle.
Les jours passent et les entraînements deviennent de plus en plus rigoureux. Arès m'enseigne non seulement les techniques de combat, mais aussi les stratégies de survie, les méthodes d'infiltration et les tactiques de groupe. Chaque leçon est une nouvelle épreuve avec sa complexité.
Un soir, après une journée particulièrement éprouvante, je me retrouve seule dans la cours d'entraînement, le crépuscule enveloppant les lieux d'une lumière douce et apaisante. Je m'assois sur le sol, mes muscles endoloris me faisant souffrir. À ma grande surprise, Arès me rejoint, s'asseyant à côté de moi sans un mot. Nous restons silencieux un moment, écoutant le bruit de la nuit qui commence à tomber.
— Tu as fait d'énormes progrès. Je vois en toi le courage dont il m'a parlé. Continue comme ça et tu seras une véritable guerrière. Rien ni personne ne pourra t'arrêter, me confia Arès, sa voix moins dure qu'à son habitude.
Je tourne la tête vers lui, cherchant ses yeux dans la pénombre.
— Merci, Arès. Je te l'avais dit, je te prouverai que tu avais tort, rigolais-je.
Il hoche la tête, son expression s'adoucissant.
— Nous avons tous nos propres batailles, nos propres démons, Cinaphée. L'important est de ne jamais les affronter seuls, informa Arès, sa voix douce et calme.
— Pourquoi as-tu été si dur avec moi ? Pourquoi cette colère ? demandais-je.
Il reste silencieux un moment, réfléchissant à ma question.
— Parce que je vois en toi ce que je voyais en moi, autrefois. Cette rage de prouver ta valeur, ce besoin de protéger ceux que tu aimes. Mais aussi cette vulnérabilité que tu essaies de cacher. Je ne voyais pas pourquoi tu voulais venir te briser dans ce monde qui n'aurait jamais dû être le tien, répondit-il doucement.
Ses mots me touchent plus profondément que je ne l'aurais imaginé. Pour la première fois, je comprends mieux sa dureté. C'était une forme de protection, un moyen pour lui de ne pas montrer ses faiblesses.
Il se lève et me tend la main pour m'aider à me relever.
— Allez, guerrière. Demain, l'entraînement sera encore plus éprouvant, dit-il.
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Bonjour, bonsoir mes petites lunes...
Et voilà un nouveau chapitre...
Les garçons entraînent Cinaphée durement et elle s'implique énormément dans ses entraînements.
Bien sûr notre gorille reste notre gorille favoris...
Dite moi qu'en pensez-vous de ce chapitre ?
Êtes vous prêts/es pour la suite ?
Pour les rapprochements qui vont suivre entre nos deux héros. 🤭
Moi en tout cas je savoure les chapitres et les passages plus que doux et pour certains plus que hilarant. 🙄❤️
Allez... C'est pas tout mais il faut que j'écrive le chapitre 19... 🕺
Loove mes lunes ! ❤️
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