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Chapitre 10 : Мой сладкий

Tw : Certaines scènes à caractère sexuel ou violentes peuvent heurter la sensibilité de certains. Je demande donc à ceux qui sont sensibles à différents type de violence de prendre en considération.
(Scarification, Torture, meurtre, violence, viol)

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Mia Regina

















Arès Kyle Vitale.

Elle est encore vivante ? me hurla Ivan.

Le visage de Cinaphée était pâle, sa peau blanche, plus blanche qu'elle ne devrait l'être.

Roule plus vite, crachais-je hargneusement en guise de réponse.

Est-ce qu'elle est encore en vie !? répéta-t-il en appuyant davantage sur l'accélérateur.

Cinaphée avait les yeux fermés. Cette femme m'agaçait, elle me tapait sur les nerfs, mais bon sang, qu'elle avait des yeux magnifiques !

J'aurais tant voulu qu'elle les rouvre pour pouvoir  les contempler encore une fois.

Je voudrais revoir le vert sapin et le bleu océan qui formaient ses iris.

PUTAIN SALE CLOCHARD, TU VAS ME RÉPONDRE, OUI!? EST-CE QU'ELLE EST EN VIE !? hurla Ivan de plus en plus en colère.

Elle... Elle est froide, Ivan, articulais-je en ravalant difficilement ma salive.

Sa peau était blanche, bien plus que d'habitude. Parsemé de taches rouges. Ce n'était pas son apparence habituelle. Sa peau est plus foncé, de plus elle était froide, bien plus qu'elle ne devrait l'être.

Quoi !? Pardon !? Quoi !? Je n'ai pas compris, Arès ! cracha Ivan.

J'aimerais qu'il ferme sa gueule.
J'aimerais juste qu'il ferme sa gueule.
Elle ne devait pas mourir. Elle ne mourra pas.

Si elle meurt, c'est lui qui me tuera.

On devait la protéger, et je l'ai laissée seule, seulement 5 minutes.

La voiture s'arrêta devant un hôpital et, comme si le temps avait suivi notre humeur, un éclair déchira le ciel lorsque je mis un pied dehors, suivi d'un grondement tonitruant. Des gouttes commencèrent à tomber, mouillant sa peau pâle. Elle aimait la pluie, et elle ne pouvait pas l'admirer actuellement, car ses putains d'yeux étaient fermées.

Je sortis entièrement de la voiture, portant toujours Cinaphée de la même manière dont je l'avais sortie de cette satanée cave. Je ne savais pas ce qu'ils lui avaient fait, je n'avais aucune idée du nombre de coups que ces enfoirés avaient pu lui porter.

Ils nous avaient menés en bateau ! Ils sont plus doués que je ne le pensais.

Je m'étais absenté, car l'un de mes gars m'avait dit que nous avions un problème avec la transaction de nos marchandises, et en réalité, il s'était avéré que lorsque j'étais arrivé, le gars en question était mort d'une balle dans la tête et que son téléphone et ma marchandise avait disparu.

Pendant que j'étais là-bas, tandis qu'Ivan rentrait et que tous les autres vaquaient à leurs occupations, elles, ma petite sœur, ma petite princesse, et cette gamine agaçante, vivaient un cauchemar dans cette cave.

Je n'étais pas là quand elles se sont fait enlever, je n'ai pas su les protéger.

J'ai échoué.

Ivan et moi, nous précipitons dans l'hôpital, déterminé, en hurlant pour que quelqu'un vienne nous aider. Cinaphée avait besoin de soins immédiats ; elle avait une arcade qui saignait, des vilains cocards sous les yeux, et sa joue droite saignait également.

Je n'osais pas imaginer le reste de son corps.

Il va me tuer, me piétiner.

Il va me pendre par les pieds et m'égorger comme un porc, comme il le fait à toutes ses victimes.

UN PUTAIN DE MÉDECIN VA VENIR NOUS AIDER OU VOUS ALLEZ CONTINUER À NOUS REGARDER DANS LE BLANC DES YEUX, BANDE DE MERDE ? hurlais-je, les nerfs à vif.

S'ils ne bougeaient pas leurs culs dans les 30 secondes qui suivraient, j'allais brûler cet hôpital ainsi que tous les employés.

Pouvons-nous vous aider ? demanda un médecin.

Bande d'incompétents.

Il était aveugle ou il ne voyait vraiment pas que je tenais une femme qui était en train de se vider de tout souffle de vie ?

T'es un abruti ou quoi ? Ramène un brancard, fils de pute ! cracha Ivan avec nervosité envers le médecin.

J'avais rarement vu Ivan énervé, lui qui était toujours souriant, toujours prêt à faire chier le monde avec ses manies de merde. Connard.

Le médecin en face de nous remarqua enfin Cinaphée dans mes bras et se précipita pour aller chercher un brancard, en appelant d'autres médecins.

Il n'était pas trop tôt, j'étais à deux doigts de lui coller une balle.

Ils prirent Cinaphée en charge, nous demandant d'attendre dans la salle d'attente.

J'avais merdé, et si elle mourait, nous serions deux à aller dans une tombe.

L'abruti qui la prenait en charge nous dit qu'un chirurgien viendrait nous donner des nouvelles toutes les heures.

Elle va vivre, hein ? demanda Ivan faiblement.

Il faisait les cent pas en face de moi, répétant en boucle cette phrase. On aurait dit un lion en cage, et ce lion, je voulais qu'il sorte.

Je pris le bras de mon meilleur pote qui était en train de se torturer l'esprit pour le traîner à l'extérieur de l'hôpital, dans un coin où les regards des curieux ne nous verraient pas.

Elle va vivre, mon frère, elle va vivre, dis-je d'une voix claire.

Je pris sa tête entre mes mains, le forçant à me regarder droit dans les yeux.

Dans son regard, on pouvait y déceler de la rage mêlée à de la fatigue. Je crus même percevoir de la culpabilité...

Frappe-moi, lançais-je à mon ami.

Il ne se fait pas prier, m'assenant une droite à la fin de ma phrase. S'il faut qu'il me frappe jusqu'à ce que mort s'ensuive, je le laisserai faire.

Je ne réplique pas, je laisse ses poings s'abattre sur moi. J'ai du sang qui coule sur ma peau, son mon nez, ma lèvre inférieur, et de mon arcade. Ivan continue de me frapper encore et encore, déchargeant toute sa colère sur moi, cognant mon ventre de plus en plus fort, me faisant tordre de douleur.

Il n'y va pas de main morte. Mon sang se mêle à la pluie, laissant des taches brunâtres sur le sol en bitume derrière l'hôpital. Frappe autant que tu veux, je peux encaisser.

Ivan me pousse violemment contre le mur, des larmes s'étaient formées dans son regard. Il venait de vider toute sa haine sur mon corps, je l'ai mérité. Il allait craquer, il fallait qu'il craque.

La pluie fouettait notre peau, laissant des marques sur son passage. Elle était violente, aussi violente que nos émotions. Elle était aussi poignante que la violence qui émanait de celui que je considérais comme un frère.

Ivan, pleure, hurle, insulte-moi, frappe-moi encore si tu le souhaites. Il n'y a personne pour t'en empêcher, personne pour te juger, même pas moi, chuchotais-je.

Mes paroles ont été le signal qu'il attendait pour se laisser aller. Mon ami d'enfance s'effondra devant moi en hurlant à la mort, il ne se retenait plus et libérait toute sa douleur, toute sa peur.

Je serai dans le même état que lui plus tard.

J'entends ton cri, mon frère, et si je pouvais faire un miracle, je le ferais. Si je pouvais retrouver ces fils de pute qui les ont enlevées et maltraitées pendant ces deux jours, je le ferais.

Je le ferais sans hésiter. Et je le ferais, ils payeront.

Ivan pleure, et hurle de peine.

Aucun de mes proches ne se cache pour pleurer devant moi, ils savent qu'ils ne doivent pas se cacher quand ils vont mal.

Je veux être présent lors de leurs défaites comme pendant leurs victoires.

Alors, pleure, Ivan, je te soutiendrai même si cette femme m'agace. Je m'approche de lui, je l'aide à se relever, je l'aide à se redresser sur ses pieds.

Iv... Iv... Chut... murmurais-je en le prenant dans mes bras, ma main derrière son crâne et l'autre autour de ses épaules, l'obligeant à une accolade.

Il déposa son front contre mon épaule, se permettant de pleurait encore. Ça me déchire le cœur de le voir comme ça.

Iv... Iv... Calme-toi, on va rentrer, on va attendre ce chirurgien de merde qui viendra nous donner des nouvelles et nous dira qu'elle est en salle de réveil et que tout s'est bien passé. D'accord ? affirmais-je aussi calmement que possible.

Il hocha la tête, séchant ses larmes d'un revers de main, me fixant de son regard rougi par les larmes. Un sourire en coin apparut sur son visage, c'était le sourire qu'il faisait avant de taquiner une personne qu'il aimait ou non.

Sors ta connerie. Dupek.

Tu feras attention, tu as un peu de sang sur la joue, signala-t-il, je pousse Ivan à avancer pour nous rendre à l'entrée de l'hôpital, un sourire aux lèvres.

J'avais apaisé le lion et maintenant, il était un peu plus calme.

Et Anita ? demanda-t-il une fois arrivé dans la salle d'attente.

Par tous les dieux, merci, ma petite princesse va bien.

Elio m'a dit par message qu'elle était très fatigué, mais que grâce au « génie » de Cinaphée d'avoir pu lui donner ses cachets pendant ces deux jours, cela lui a sans doute sauvé la vie, répondis-je d'une voix tremblante.

Je lui suis redevable. Elle a protégé ma sœur au péril de sa vie, et cela, est courageux de sa part.

Anita n'a aucune blessure, elle n'a pas perdu de poids et n'est pas déshydratée, finis-je par dire.

Elle ne méritait pas de vivre ça... Elle est si jeune... répliqua-t-il en ne quittant pas des yeux la porte par où Cinaphée avait été emmenée.

Qui ça ? Ma sœur ou ta petite protégée ? demandais-je en plissant les yeux vers lui, un petit rictus taquin dessiné mon visage.

Les deux... chuchota-t-il.

Les deux n'auraient jamais dû se retrouver seules. Je n'aurais pas dû les laisser seules.

Ivan se leva de son siège où il s'était assis, un médecin s'approcha de nous, le visage beaucoup trop sérieux pour déchiffrer quelque chose de négatif ou de positif.

Vous êtes des membres de la famille de Cinaphée Tarantino ? demanda le médecin en se postant devant nous.

C'est son mari, dit Ivan en me pointant du doigt, me prenant de court.

Son qu.. Aïe... commençais-je, Ivan me coupa en me donnant un coup de coude pour me faire taire.

Mille excuses, Monsieur...? interrogea le médecin en m'observant.

Vitale, grognais-je en dévisageant Ivan.

Monsieur Vitale, votre femme est toujours au bloc opératoire. Elle a eu une hémorragie, mais nous avons pu réparer tout ce qui était endommagé, commença-t-il. Elle est perfusée, elle était réellement déshydratée et affaiblie, termina-t-il.

Ses mots étaient pesants, il ne pouvait pas simplement dire qu'elle allait bien.

Et pourquoi Ivan avait-il dit que j'étais son mari et non lui ? Il me rendait fou.

Madame Vitale va s'en sortir. Ils ont terminé l'intervention, ils l'amèneront en salle de réveil et vous pourrez la voir, finit-il par dire, permettant à Ivan de respirer à nouveau.

Et ses blessures au visage et sur le reste du corps ? demandais-je.

Ce n'est que superficiel, elle ne gardera aucune cicatrice, dit le médecin avant de nous tourner le dos et de repartir d'où il venait.

Ivan souffle de soulagement.

Par tous les dieux, merci, murmure-t-il entre ses dents en levant la tête vers le ciel.

Elle va vivre, je te l'ai dit, dis-je avec un petit sourire.

Et il ne me tuera pas.

Pourquoi lui as-tu dit que j'étais son mari ? demandais-je en me retournant vers lui.

Moi, marié avec cette gamine ? Je rigole rien que d'y penser.

Bah quoi ? Ce trou du cul ne nous aurait pas laissé la voir ni donné de nouvelles si aucun de nous deux n'était lié à elle, commence-t-il. Il n'a même pas calculé ta gueule en sang alors qu'ils sont censés être médecins, termine-t-il.

Pas faux, j'ai la gueule ensanglantée, mais personne n'est venu me demander si j'avais besoin d'aide. Il n'y a qu'un seul regard posé sur moi. Celui d'un homme, d'un très jeune homme aux yeux vert sapin, comme les siens. Le regard insistant de cet individu me fait plisser les yeux.

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Cinaphée Héra Tarantino.

Une migraine insoutenable me tire de mon sommeil, je papillonne des paupières. Une lumière blanche et vive agresse la rétine de mes yeux. Oh non, je suis de retour dans cette chambre horrible qui pue la mort ?

Elle... Se réveille...? résonna la voix d'Ivan.

Sa voix est si lointaine, elle résonne comme dans un rêve. Je continue de papillonner des paupières, plissant les yeux à certains moments pour m'habituer à cette lumière blanche qui m'agresse plus qu'autre chose.

Ivan...? l'appelais-je, heureuse d'entendre sa voix.

Oui... Oui princesse... Je suis là... prononça-t-il précipitamment.

Je n'ai jamais été aussi heureuse de le voir et de l'entendre. Ivan prend ma main, me rassurant et me prouvant qu'il est bien là, qu'il est bien présent.

Où suis-je... ? On est à la maison... ? Anita... ? articulais-je faiblement en essayant de me relever.

Oh oh... Eh... Princesse, tu es à l'hôpital, on n'aurait pas eu le temps de te ramener à la maison pour te faire soigner, commença-t-il. Anita va bien, elle est avec Elio, Noor et Lev à la villa en sécurité. Et Arès était là, il y a 5 minutes, me rassura-t-il en se tournant vers la porte, cherchant Arès du regard.

Un médecin entre dans la pièce en souriant.

Madame Vitale, vous êtes enfin réveillée, déclara-t-il.

Vitale ? La manière dont le médecin m'a appelée me fait froncer les sourcils. Je cherche des réponses en fixant Ivan, qui lui, évite mon regard.

Combien de temps ai-je dormi ?

Me suis-je mariée avec Arès ?

Je ne comprends pas...

Ivan ? l'appelais-je, incompréhensive.

Votre mari est dans la salle d'attente, il m'a demandé de vous prévenir, monsieur qu'il arrive dans 5 minutes, commença-t-il avant de commencer à faire des tests avec sa petite lampe devant mes yeux et de faire bouger mes orteils.

Pourquoi le médecin est-il sûr qu'Arès est mon mari ? Et pourquoi Ivan me fuis du regard ?

Madame, nous sommes obligés de vous demander ce qu'il s'est passé pour vous retrouver dans cet état ? questionna le médecin.

Je suis maladroite, j'ai dû tomber dans les escaliers, demandais-je en regardant Ivan.

Est-ce que je devrais mettre ce pauvre médecin en danger en lui disant qu'un mafieux se trouve dans la pièce ?

Oui, ma femme a deux pieds gauches, gronda la voix d'Arès.

Ma femme ?

Mais quoi ?

Je suis tombée sur la tête ?

Ai-je raté des épisodes de ma propre vie ??

Ma femme. Rien qu'à l'entendre, je me sens rougir. Il s'approche de moi et s'assoit sur le fauteuil à côté de mon lit. Il prend ma main dans la sienne, sa peau est chaude et son contact est rassurant.

Comment vas-tu, mon amour ? demanda-t-il en caressant le dos de ma main avec son pouce, faisant ce fameux mouvement circulaire.

Ses mots me font rougir davantage. Son regard gris, posé sur moi, me déstabilise. Je ne sais pas quoi lui répondre. Ce surnom fait accélérer mon cœur, mon pouls et ma respiration.

Son regard me dérange, mais agréablement.

Ne me quitte jamais du regard, Arès Vitale.

Je remarque qu'il a un strap sur le nez et sur l'arcade sourcilière, et sa joue droite est rouge.

Eh bien, je vous conseille de faire plus attention la prochaine fois, madame. Tout est sous contrôle. Je vais vous laisser tranquille en famille, dit le médecin en rangeant son stylo dans sa poche et en quittant la pièce.

Arès lâche ma main une fois que le médecin est sorti, ses yeux quittent les miens pour se poser sur Ivan qui m'observe silencieusement. Il s'affale au fond du fauteuil, les jambes écartées, et ses yeux gris perçants toujours fixés sur son ami. Une fois que son regard m'a quitté, je ressens comme un grand vide.

Quoi ? demanda innocemment Ivan.

Ça t'a bien fait rire, connard ? cracha Arès.

Oui, rit Ivan.

Je les regarde tour à tour, dans l'incompréhension, attendant désespérément des réponses.

Madame Vitale ? Sérieusement ? demandais-je d'un ton ahuri en observant Ivan.

Alors oui... commença-t-il, mais je ne lui laisse pas le temps de finir que je réplique.

Non mais sérieusement, tu crois vraiment que je me marierais un jour avec ce babouin-là ? Enchaînais-je rapidement, outrée par cette affront de sa part.

Le bruit d'une personne qui s'étouffe retentit dans mes oreilles. Étouffe-toi, abruti. Je tourne la tête vers lui et son regard me dévisage déjà.

De gorille, on passe à babouin ? C'est révoltant, rigola Ivan dans son coin. En-tout- cas, moi, je me serais vexé ou je me serais battu à poil dans la rue, termina-t-il en riant, me faisant sourire à mon tour.

Le seul qui ne sourit pas, c'est Arès, qui nous dévisage l'un après l'autre d'un regard dédaigneux. Je mentirais si je disais que tout ça ne m'avait pas manqué lorsque nous étions dans la cave : l'humour d'Ivan et le caractère ronchon d'Arès.

Combien de temps cette gamine doit être ma femme ? prononça-t-il.

Une semaine, dit Ivan dans un souffle.

Arès serre les mâchoires. Je ne savais même pas que c'était possible de faire ressortir ses mâchoires comme ça en les serrant, il va se casser une dent. Il souffle longuement avant de reprendre la parole.

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Arès Kyle Vitale.

Sur ce fauteuil, je me contente d'observer cette gamine et Ivan parler de la pluie et du beau temps comme si rien ne s'était passé. Je suis soulagé de savoir qu'elle est encore en vie et qu'elle n'a rien subi de grave.

En regardant par la fenêtre, il pleuvait encore des trombes d'eau. Cinaphée observe aussi la pluie tout en parlant avec Ivan, rattrapant le temps perdu lorsqu'elle lui faisait la tête.

Tu devrais rentrer, Ivan. Anita te réclame, elle aimerait que tu lui prépares un plat autre que des pâtes, elle refuse catégoriquement de manger ce qu'Alva a préparé, assurais-je d'une voix calme en observant le paysage se plier sous la pluie.

Quoi ? Pourquoi elle refuse de manger ce qu'Alva a fait ? demanda-t-il désespéré par ce que je venais de lui dire.

Je n'eus pas le temps de lui répondre que Cinaphée prit la parole, nos yeux se posèrent sur elle simultanément, sa voix se brisant en prononçant ces mots.

Ils nous donnaient que des pâtes... Ils ne nous donnaient qu'une seule assiette remplie de pâtes, et rien d'autre.

Elle joue avec ses doigts, se retenant sûrement de pleurer. Le temps pleure pour elle, il se déchaîne à l'extérieur alors qu'elle, elle se retient de le faire.

Tu devrais rentrer, Ivan. Je veux que mon petit ange mange ce qu'il y a de meilleur, autre que des pâtes, termina-t-elle.

Elle est dans un lit d'hôpital, a subi des coups qui l'ont fait perdre connaissance, s'est affamée et déshydraté pour que ma princesse ait toutes ses chances de son côté, et malgré qu'elles soient toutes les deux en sécurité, elle continue de s'inquiéter pour ma petite sœur.

Ivan la regarde aussi tendrement qu'il lui est donné de le faire, il s'approche d'elle, embrasse tendrement son front, lui dit qu'il repassera demain, avant de nous laisser seuls dans la chambre.

Tu devrais rentrer aussi, ajouta-t-elle. Ta sœur a besoin de toi, elle a vécu quelque chose de traumatisant.

Je lève les yeux au ciel avant de la couper dans son début de monologue ennuyeux.

Premièrement, je suis ton mari pour la semaine. Deuxièmement, ma petite sœur m'a dit au téléphone : « Tu restes avec elle et tu la surveilles comme tu me surveilles quand je ne me sens pas bien », donc mon cul ne bougera pas de ce fauteuil. Je reste ici cette nuit et les suivantes jusqu'à ce que tu sortes de cet endroit.

Mes mots la touchent, je le vois bien. Je me lève pour fermer la porte de sa chambre. Je l'observe attentivement, elle se retient de pleurer, ses yeux sont rouges, on pourrait penser qu'elle a fumé un joint.

Décale-toi, prononçais-je en me déplaçant vers elle.

Elle me regarde de ses magnifique iris qui brillent à cause des larmes qui commencent à se former. Elle fait ce que je lui ai demandé sans poser de questions. C'était un petit lit une place, alors je l'enjambe et me mets derrière son dos pour la caler contre mon torse.

Je la sens se crisper à mon toucher.
Qu'est-ce qu'ils t'ont fait, Мой сладкий ? Je déplace ses cheveux sur le côté pour ne pas qu'ils la gênent.

Je ne compte pas te blesser, chuchotais-je. Je ne ferai rien contre toi qui ne pourrait te faire mal, terminais-je.

Je caresse ses cheveux comme j'ai l'habitude de le faire avec Anita lorsqu'elle se sent mal pendant les orages. D'ailleurs elle doit sûrement s'être blottie contre Elio ou Ivan, toute tremblotante.

Il n'y a que nous deux ici, pleure
Cinaphée. Personne n'est là pour te juger, murmurais-je contre son oreille.

Elle tremble, et ses tremblements s'intensifient encore, me faisant comprendre qu'elle m'écoutait. Elle se libère de toute la pression qui pesait sur ses épaules.

Qu'est-ce qu'il s'est passé là-bas ?
demandais-je hésitant.

C'était peut-être encore trop tôt pour lui demander, mais elle me coupa net dans mes pensées, montrant encore une fois qu'elle est plus forte que je ne le pense.

C'était affreux. Ils... Ils m'ont humiliée devant ses petits yeux innocents... Je lui ai demandé de les fermer et de se boucher les oreilles... suffoqua-t-elle.

Instinctivement, je lui caresse les bras de haut en bas, lui laissant tout le temps nécessaire pour reprendre sa respiration et continuer à m'expliquer.

Son visage est noyé par les larmes, et elle ferme les yeux si fort que j'ai peur qu'elle se fasse mal.

Ils m'ont traînée sur le sol... M'ont asséné des coups encore et encore... N'entendant pas mes supplications pour qu'ils s'arrêtent... continua-t-elle. Anita va vraiment bien ?? redemanda-t-elle en reniflant, me laissant perplexe de se changement de conversation.

Cette femme est un tue-l'amour quand elle pleure. Elle pleure comme une enfant. Et malgré tout, elle continue de se soucier de ma petite sœur.

Je l'écoute attentivement m'expliquer comment elle a pensé à mettre son téléphone dans son soutien-gorge pour me contacter par la suite, ce qui nous a permis de la localiser tant que son téléphone était encore en vie.

Elle m'explique aussi entre deux sanglots les moments où ils leur jetaient des bouteilles d'eau et où elle en mettait de côté pour Anita, comment elle laissait le plateau-repas à ma sœur et se contentait d'un petit bout de pain.

Cinaphée continue de pleurer, encore et encore, sans s'arrêter. Je la sens se bercer comme une enfant qui cherche à se calmer.

Ne cherche pas à te calmer, Мой сладкий. Continue de pleurer jusqu'à être épuisée. Ne te retiens pas, s'il te plaît, susurrais-je contre ses cheveux.

Elle se laisse tomber contre mon torse, ses larmes s'écrasent contre mon t-shirt. Je n'y prête aucune intention, je la laisse décharger la pression qu'elle ne devrait et n'aurait jamais du porter sur frêles épaules.

Je la sens frissonner, je remonte doucement la couverture sur elle.

Merci... chuchota-t-elle, la voix cassée par ses pleurs.

Repose-toi, Мой сладкий. Je reste là, assurais-je, sentant son corps se relâcher.

Je ne quitte pas ta chambre. Il ne t'arrivera rien en ma présence.

Je me fais la promesse que plus personne ne te touchera.

Je me ferai un plaisir d'enlever la vie à tous ceux qui oseront poser les mains sur ta peau.




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Bonjour bonsoir mes lunes.

Il pleut encore dans se chapitre, oui je sais... Il pleut tout le temps.🫢

Que penser vous de ce chapitre ?

De ce nouveau point de vu ? 🙂‍↕️

Est ce que Arès remonte un peu dans votre estime ? 🙇🏻‍♀️

Astreablue petite dédicace à ma première lectrice et a son idée d'appeler le protagoniste le "BABOUIN".

Loove mes petites lunes.

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