Chapitre 4 : La 3e grande guerre ninja
La Troisième Grande Guerre Ninja. Evoquer ce sujet fait remonter énormément de souvenirs...
En y repensant, j'ai l'impression que c'est tellement loin, et tellement proche à la fois... Pour tout dire, je ne saurais exactement combien de temps elle a duré...
Le monde Shinobi n'avait rien à voir avec celui que nous connaissons maintenant. Il était beaucoup plus violent, cruel... sanguinaire...
*****
Des milliers. Ils étaient des milliers de ninjas à partir du village et à ne jamais revenir. Il y avait tellement de mort qu'il était impossible de tous les compter. Si bien que, après quelques temps, on envoya même des enfants sur le champ de bataille.
Kushina m'avait parlé de son pays. Je savais qu'elle n'était pas de Konoha, et lorsque j'étais plus jeune j'adorais qu'elle me raconte des briques de souvenirs qui lui restait. Ayant quitté son village très jeune, elle ne se souvenait pas de grand chose. Elle avait tout laissé derrière elle, devenant ainsi orpheline, et n'était jamais revenue.
Un jour comme les autres, où j'avais décidé d'aller manger chez Ichiraku, je surpris une conversation entre un shinobi qui était revenu du champ de bataille et une de ses connaissances. Il parlait du Pays des Tourbillons.
A cet instant, la seule chose à laquelle je fus capable de penser, était qu'il y avait peut-être encore une petite chance que Kushina ne soit pas seule, qu'il y ait encore quelqu'un qui attende qu'elle rentre à la maison.
Même si elle était forte et cachait bien son jeu, je savais que Kushina avait toujours souffert de la solitude. Alors en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, je décidai d'aller au Pays des Tourbillons.
Le soir même, alors que j'étais sensée me coucher, je préparai silencieusement un sac avec le strict nécessaire. Je laissai une note dans la cuisine, disant que j'étais partie en mission spéciale que le Hokage m'avait donné à moi seule, mais que je ne risquais rien puisque je serais loin des champs de bataille. De cette manière, j'avais une couverture et ma belle-sœur ne se ferait pas de mauvais sang.
Je sortis de l'appartement sans un bruit, et parcourais le village à pas de loup ; le couvre-feu était déjà donné depuis un bout de temps.
En chemin vers les portes, je me rendis compte que je n'avais aucun moyen de trouver le fameux Pays des Tourbillons, puisque je ne savais pas où il se trouvait. Je me dirigeai donc d'un pas ferme vers la bibliothèque pour trouver une carte complète du monde.
Plusieurs fois, je passai à deux doigts de me faire repérer, mais heureusement j'arrivai à me faufiler dans la bibliothèque, trouver une carte, et quitter le village sans que personne ne soit témoin de ma fuite.
Si quelqu'un m'avait vue, je serais passée pour une déserteuse. Seulement, j'allais revenir.
*****
Pendant plusieurs jours, je courrai sans m'arrêter. Je dû traverser plusieurs champs de bataille, et parfois me mêler au combat pour pouvoir passer.
Je découvrais ce qu'était l'horreur de la guerre. J'y avais déjà été confrontée, mais cela n'avait jamais été aussi funeste. Il y avait du sang et des cadavres partout, un décor bien sinistre en somme.
J'aurais facilement pu mourir plusieurs fois ici.
*****
Lorsque j'arrivai enfin à l'endroit indiqué sur la carte, je ne trouvai qu'une terre sans vie, où les combats avaient semé la désolation.
Il ne restait rien, plus rien.
Si ce n'est que des bâtiments en ruines, des paysages détruits, et des morts.
Ce pays pourrait désormais être rayé de la carte...
C'est impressionnant comme une guerre peut détruire si rapidement ce que des civilisations ont mis des siècles à bâtir.
Je m'apprêtais à m'en aller, lorsqu'une petite chose brillante à une centaine de mètres attira mon attention. Sur le sol, il y avait une bague en argent sertie d'une pierre taillée en la forme du symbole du clan Uzumaki. Je décidai de l'emporter avec moi, je la donnerais à Kushina.
*****
En m'en allant je fus encore contrainte de passer par un champ de bataille. Mais cette fois, par opposition à l'aller, il était inerte. Le paysage était désertique, le sol couvert de cadavres de toutes parts.
Alors que je zigzaguais en observant stupéfaite la vue qui s'offrait à moi, j'aperçu deux personnes au loin. Je plissai les yeux pour savoir si je devrais me battre, mais je reconnu Fugaku Uchiwa. S'il se rendait compte que je n'avais rien à faire là, j'aurais de gros problèmes...
Mais lorsque je remarquai son fils, toutes mes inquiétudes s'évaporèrent. Si un enfant d'un si jeune âge était présent, je ne voyais pas ce qu'il pouvait me reprocher.
J'avançai vers eux, silencieuse.
Je saluais le chef de la police d'un bref signe de tête qu'il me rendit accompagné de son regard glacial habituel.
Je baissai les yeux vers Itachi. Je le connaissais un peu, puisque j'avais déjà dû faire équipe avec lui lors qu'une épreuve pour les élèves de l'académie qui devaient être accompagnés d'un genin pour réaliser cette épreuve. C'était un petit garçon adorable mais quelques peu réservé, doué et très intelligent. Mais il n'avait rien à faire ici à un si jeune âge.
"- Je vais regarder s'il y a encore des survivants, puis nous rentrons. , annonça Fugaku.
- Bien."
Itachi... Son regard était affolé, désespéré. Il se retenait de pleurer à cause de la présence de son père. Mais je pouvais dire simplement en le regardant, qu'il était profondément marqué par ce qu'il venait de voir.
"- Itachi...?
- Mia-chan... Je... , ses yeux étaient brillants.
- Ecoute, dis-je en m'agenouillant en face de lui, je suis sincèrement désolée que tu ai du assister à ce carnage... A ton âge, tu n'avais rien à faire ici. Mais je te promets que bientôt, tout sera fini. Et alors, on fera tout ce qu'on peut pour que cela ne se reproduise jamais, d'accord ?
- O-oui... , dit-il d'une voix tremblante.
- Et tu sais, tu as le droit de pleurer. Pleurer ne fait pas de toi quelqu'un de faible, ça te rend juste humain."
Aussitôt ma phrase terminée, il fondit en larmes. Je le pris dans mes bras, ressentant de la compassion pour ce très jeune garçon qui était très probablement traumatisé pour toujours.
"- Si tu savais Mia-chan... C'était horrible...
- Je sais Itachi... je sais... Cela risque de prendre un peu de temps, mais tu peux me croire ; tout finira par s'arranger...
- Tu me le promets...?
- Je te le promets. Viens, ton père nous fait signe. Il doit sûrement nous attendre pour rentrer."
Je pris sa petite main dans la mienne, et nous partîmes ensembles vers le village.
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