Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

CHAPITRE QUINZE ~Nori~

✿ ✿ ❀¸¸¸.•*'¯'❀ ✿ ✿❀ԑ̮̑ঙ¸¸¸.•*'¯'❀💓

✿ ✿ ❀¸¸¸.•*'¯'❀ ✿ ✿❀ԑ̮̑ঙ¸¸¸.•*'¯'❀💓

Je me penchais vers lui pour l'embrasser de nouveau, et il grimaca furieusement, éclatant notre petite bulle.

— Attends doucement là ! Je suis toujours en toi et c'est très sensible ! Et je...

— Tu débandes alors ça fait bobo ?

— Pas vraiment, tu vas redémarrer là !

— Oooh... ~

— On n'a pas le temps du tout !

Je le savais fort bien, mais je me retrouvais dans une situation délicate...

— Il va pourtant falloir que je me nettoie, on n'a pas mis de préservatif !

— Alors oui, mais c'était chaud, je n'avais rien prévu "ça" du tout ! Et comme tu es déjà enceinte, qu'on n'a pas d'autres partenaires...

Il tentait de se justifier, comme s'il venait de faire une grosse bêtise alors que dans ce cas, j'aurais été tout aussi fautive que lui. De plus, même si j'y avais pensé, j'en étais venue à la même conclusion ! Mais dans tous les cas, je ne parlais pas de ça, mais bel et bien de ce qui arriverait assez vite dès que je me lèverais...

— Non je parlais vraiment littéralement, il faut vraiment que je me nettoie... La gravité Eiji, penses-y !

— Je te propose de commencer la visite par la salle de bain ? rit-il, comprenant enfin mon souci. J'ai hâte de te montrer ce que je nous ai dégoté !

Toujours à l'affût de nos amis qui devaient nous rejoindre, nous nous levons enfin. Eijiro me tire rapidement vers la salle de bain quand j'ai pu enfin retirer mes chaussures. Je voyais bien qu'il me guidait sans rien avoir allumé, excité à l'idée de tout me montrer dans des conditions plus normales ensuite. Et alors que je terminais de me sécher le bas du corps, toute propre, je replaçais ma robe, empruntant un très sexy caleçon de mon amoureux, ma culotte ayant clairement besoin de plus qu'un coup d'eau... Lui s'était rapidement changé, revêtant une tenue plus légère maintenant qu'il n'était plus en héros mode !

Je ris mentalement à l'idée d'expliquer à ma mère l'apparition de ce sous-vêtement, clairement masculin, me rendant compte que j'avais de plus en plus la hargne de l'affronter ! Mais pour l'instant je me concentrais sur cette récréation des plus agréable que je pouvais m'offrir en compagnie de mon homme !

Il restait trois semaines de cours ! Une de révision, une seconde pour les examens, et la dernière pour la finalisation, rangement des locaux ou dernière activité de club. Semaine d'ailleurs que je sécherais plus que certainement ! Je n'avais aucune envie de prolonger mon temps dans ce lycée, d'autant plus que j'emménageais officiellement avec lui d'ici deux semaines. Il viendrait me récupérer le samedi matin, qu'importe la situation avec ma mère...

Tout ceci arriverait bien vite, même si cela me semblait affreusement lointain... Mais en attendant, il me tardait, moi aussi, de découvrir mon futur lieu de vie, pour nous trois...

— Une baignoire ! Je n'y crois pas ! C'est énorme Eiji !

Nous savions que nous vivrions principalement sur son salaire et donc je pensais que nous nous contenterions d'un appartement petit avec deux chambres. Les salles de bain de ces appartements ne contenaient rarement de baignoire, se contentant d'une douche européenne basique. Mais j'adorais les salles de bain typiquement japonaises qui me donnaient réellement l'impression de sortir propre après m'être lavé !

Et j'aimais prendre des bains...

— Je suis sure que tu vas adorer le reste ! Ce n'est pas immense, mais pour nous, ce sera largement suffisant !

Il m'attendait à la porte, adossé au grand lavabo de la pièce adjacente de ma fameuse baignoire. Il allumait enfin la pièce, me laissant surprise juste de la taille, non pas de la beauté. La pièce était grande, bien que séparée en deux parties distinctes. D'un côté la suite de la partie "salle de bain", avec les armoires et lavabos et miroirs. De l'autre, la buanderie avec une machine à laver et un sèche-linge, bien qu'encore emballé...

— Ouais, on va le faire ce week-end avec Zuzu et Kat's ! Promis, ce sera prêt !

— Arrête, je suis vachement surprise qu'on ait ça... Je pensais qu'on s'occuperait du linge à la laverie en attendant de pouvoir se permettre !

— Ce sont mes parents qui nous l'offrent, avec un lave-vaisselle et un réfrigérateur : !

— Tu plaisantes ?

— Non ! Rina aussi a participé. Elle a dit qu'elle ferait tout pour sa filleule...

Je lui lançai un regard surpris et il rit.

— Je lui ai jamais dit qu'elle serait marraine, elle s'est autoproclamé !

— Elle a sans doute raison, je n'ai pas de frère et sœur, et à part Mina et Ochako, je n'ai pas d'amie fille !

Il y avait si peu de personnes qui gravitaient autour de moi finalement... Peu, mais de qualité ! Eijiro m'attrapa soudainement contre lui, m'embrassant à m'en faire perdre haleine, comme s'il avait parfaitement conscience de mes sombres pensées ! Et le monde ne pouvait plus que disparaitre, ses lèvres effaçant les regrets amers pour doucement dessiner quelque chose de bien plus sucré.

Mais à cet instant, des coups à la porte se firent entendre. On ne pouvait pas hésiter sur l'identité du visiteur tant la porte semblait devoir tenir face à l'ardeur des coups !

— C'est ouvert ! Cria Red Riot, me faisant rougir d'un coup.

— Attends, c'était ouvert tout le long ?

— Bah ouais...

— Olalala...

— Mais ça va, personne n'aurait pu ouvrir, j'étais assis devant !

Je le frappais à l'épaule avant d'entendre Katsuki grogner, apparemment peu content de devoir tâtonner pour trouver l'interrupteur. C'est grâce à lui que je pus enfin voir le long couloir que j'avais traversé à l'aveuglette pour arriver jusqu'ici !

— Je lui fais visiter ! On arrive ! précisa mon amoureux.

— C'est pas fini ? J'y crois pas, vous avez baisé ?

Je rougis violemment, contente de me trouver si loin finalement. Au moins, il ne pouvait pas deviner mon allure de tomate farcie ! Mais même de loin, il ne pouvait que ricaner de me voir à moitié planqué de honte derrière mon bouclier aux cheveux roux.

Mais Katsuki n'ajouta rien pour le moment, laissant la visite se faire alors qu'il se permettait de s'installer un peu plus loin. De mon côté je découvrais, surprise, qu'il y avait deux pièces, présentant l'une comme un bureau et l'autre comme la chambre de notre fils. Nous n'avions toujours aucune certitude quant à son sexe, mais tout comme sa sœur, mon amoureux avait des préférences ! Je me demandais évidemment où serait notre chambre à nous, mais je me taisais, le laissant fanfaronner complètement, fier de son succès. Je ne pouvais nier qu'il y avait de quoi, j'étais déjà clairement impressionnée par l'endroit que nous appellerions sous peu "chez nous" !

Donc de l'entrée où nous nous étions laissé aller, il y avait des toilettes que je n'avais pas eu le temps de voir, et ensuite sur la droite, il y avait une porte coulissante qui menait à la partie privée de la famille. C'était donc ledit long couloir qui menait directement aux lavabos/dressing juste en face, avec deux pièces de chaque côté pour les deux chambres, l'endroit que je découvrais donc. Ensuite il me fit enfin découvrir la grande pièce de vie ; avec le salon et la salle à manger. Le héros explosif était d'ailleurs installé dans le canapé une place, jouant négligemment sur son téléphone, tandis que Myano attendait au milieu de la pièce, ne sachant quoi faire.

— Assied-toi voyons !

Étonnamment avenant envers mon ami, mon amant l'invita a s'installer avec un sourire jovial que je lui connaissais très bien, mais qu'il réservait qu'a ses proches...

Et sans faire de chichi, il reprit sa visite, comme si nos amis n'étaient pas là. C'était impoli à souhait selon moi, mais j'étais bien trop curieuse pour m'en offusquer ou rectifier le tir ! Je n'avais que peu de temps, alors j'allais en profiter un peu...

Le salon était vraiment grand, enfin en tout cas plus que je ne m'y attendais ! Il y avait aussi un petit espace tatami, en semi-hauteur et bien protégé, comme une espèce de mezzanine qui permettait de voir tout l'espace de la pièce.

— Je pensais qu'ici on pourrait l'installer pour qu'il ait son coin pour jouer et qu'on puisse le surveiller !

— Tu sais que c'est peut-être une fille n'est-ce pas ?

— Mon flair ne me trompe jamais !

— Ton flair est à chier abrutis !

— Soit sympa Kat's !

— C'est pas demain la veille...

Eijiro leva les yeux au ciel, ne cherchant même pas à comprendre, et moi je cernais un peu mieux leur relation. Elle pouvait sans doute être étrange, mais en réalité à bien y voir, ils étaient vraiment proches...

Glissant sa main dans la mienne, mon héros me tira vers la cuisine, petite, mais fonctionnel, et me montra alors la porte du fond, de suite après le tout petit garde-manger.

— Notre chambre à nous !

Et là, un petit dressing faisait office de petit couloir, pour finalement donner sur la porte de la dernière chambre. Légèrement plus grande que les deux autres, c'était ni plus ni moins la chambre parentale ! C'était incroyablement "adulte" de pouvoir s'attribuer cet endroit. C'était presque officiel, nous devenions de vraies "grandes personnes". Bien qu'au centre de la pièce trônait fièrement... le lit simple de mon amoureux !

J'éclatais de rire, très vite suivi par le sien, et il me tira à nouveau contre lui.

— Je me disais qu'on s'occuperait de choisir le lit ensemble ! En attendant, tu devras te coller à moi !

— Et tout ça entre dans notre budget ?

Il était vrai que je m'étais laissée porter par le courant, ne sachant pas du tout combien il gagnait en tant que Héros, mais clairement, je ne m'attendais pas à tout cela...

— J'ai signé dans la plus grande agence du pays, et j'étais aux premières lignes durant la guerre. De plus, je n'ai jamais touché à mes frais d'arrestation en plus d'un an. J'avoue qu'au début j'en ai profité, mais après... j'étais assez occupé ! Et j'ai un bonus loyer dans mon contrat pour pallier l'exigence de zone ! Ce bâtiment est sécurisé ; y a un agent 24 h sur 24 à l'accueil et personne ne peut y entrer sans autorisation ! Il y a quand même un système de verrouillage et d'évacuation et une porte blindée qui donnerait du fil à retordre à Katsuki. C'est pas une blague, il a tenu à tester...

J'écoutais sa tirade, totalement surprise, sans savoir quoi en dire ni en penser...

— J'ai tout calculé, bon avec l'aide de Kat's et Zuzu, on a de quoi vivre comme il faut pendant que tu fais tes études. L'agence à une garderie qui accepte les enfants des employés à partir de trois mois. On a compté les frais de déplacement pour toi, les frais d'hôpitaux et médicaux qui ne sont pas encore remboursés, car... bah on n'est pas marié ! Bref, oui, ici on peut se le permettre !

— Tu es incroyable !

Il sembla surpris, ne s'attendant pas du tout à ce que je lui fasse part de mon ressenti de façon si brute. Mais je n'avais pas réellement pu réfléchir à quoi lui dire, les mots étaient simplement sortis tel que je les ressentais dans mon crâne. Tout le chemin que nous avions traversé ensemble me frappa de plein fouet juste en cet instant. Je nous revoyais il y a si peu de temps, des ados parfaitement normaux ! Et à peine quelques mois plus tard, nous étions en phase de devenir des parents... Eijiro était comme moi, un gosse ! C'était encore si frais, pourtant à voir comment il s'était défoncé pour nous offrir le meilleur, le chemin vers la vie de grand me sembla presque trop facile grâce à lui ! Alors il les méritaient amplement, aussi je lui répétais une fois de plus en l'embrassant follement, ivre d'euphorie.

— Je suis content que ça te plaise...

— Il n'y avait aucun moyen que ça ne me plaise pas... Je suis impressionnée Eiji !

— Vous n'avez pas bientôt fini bordel ? hurla Katsuki

— Mais quel rabat-joie !

On se lançait un dernier sourire avant de revenir vers la pièce à vivre, Eijiro s'arrêtant dans la cuisine, ramenant de quoi servir une boisson à tout le monde. Katsuki semblait exaspéré, les doigts pianotant de plus en plus fort qui semblait miraculeusement intact. Myano regardait d'un air absent par la grande baie vitrée qui donnait sur la ville, ne se rendant sans doute pas compte qu'il chantonnait en murmurant.

— C'est pas trop tôt !

Le partenaire de mon amant rangea son portable dans sa poche, attrapant le verre d'eau que lui tendait son meilleur ami sans un merci. Eijiro ne s'en offusqua pas, c'était sans doute habituel, et demanda alors à Myano ce qu'il souhaitait.

— Merci à tous les deux pour tout à l'heure ! Merci beaucoup Bakugo-kun !

Leur intervention nous avait réellement tiré d'un très mauvais pas, c'était certain...

— Aucun de vous n'est blessé ?

- Tch ! Comme-ci de petits merdeux pourraient faire quoique ce soit...

Myano rit, mal à l'aise de la remarque de Dynamight, se touchant le bras en écharpe que je n'avais même pas remarqué jusque là !

— Oh ! Pardon Myano-kun, tu... oh non je suis complètement désolée ! Tu...

— Ah, mais non non ! Enfin tout s'est passé si vite, je ne l'ai même pas sentie en réalité ! Vraiment, ne t'en fais pas avec ça...

— Oui... J'ai encore du mal à comprendre ce qu'il s'est passé !

Une fois de plus, mes songes m'ont rattrapé et je ne pouvais que les laisser m'envahir, tentant de trier tout ce fouillis. Et cette fois, Eijiro ne m'interrompit pas, me ramenant juste vers lui alors que je commençais à raconter tout ce dont je me souvenais, à commencer de ce gars alcoolisé qui nous avait retenus avant que je ne sorte.

— Nori chan est sorti par la porte arrière, je parlais encore avec l'élève du lycée Takigase ! Il semblait juste un peu éméché, mais il ne cherchait pas à vouloir aller plus loin. Il a fini par passer son chemin. De là, j'ai vu qu'il n'y avait plus personne avec moi, mais je ne pensais pas que... Bref, du coup j'ai voulu rejoindre Nori chan à l'extérieur, et là ! Enfin voilà, c'était très flou, je me souviens surtout de Sarada qui est parti sans rien faire...

— Ah ! C'est le gamin qui est venu nous chercher nan ? Demanda Red Riot en regardant vers son collègue.

Katsuki hocha la tête en confirmation, et je ne pus relever juste la façon si différente dont ils percevaient les civils à présent. Ils appelaient Sarada le « gamin » alors qu'ils avaient tous le même âge... Mais je ne relevais pas ce détail, interrogeant du regard mon amoureux pour qu'il m'explique ce qu'il en était.

— Bah on n'est pas arrivé par hasard, c'est un gamin qui nous a prévenus qu'il y avait une agression en cours. Je ne savais même pas que c'était toi...

Ainsi donc le lycéen n'avait pas pris la fuite, mais était parti chercher de l'aide... Quelque part, la situation s'était rapidement réglée parce que les héros étaient présents et prévenus. Donc oui, on pouvait bien se dire qu'il avait sauvé la situation, et je me disais que je devrais certainement le remercier !

— Il va se passer quoi pour... Tenruki et les autres ? demandai-je d'une voix blanche

Après tout la semaine suivante, nous passions les derniers examens du lycée ! Et même si nous avions tous la tête à nos études, je n'avais aucune envie de me retrouver face à lui...

À côté de moi, Eijiro lança un regard vers son ami, puis embrassa le haut de mon crâne, tentant de se montrer apaisant.

— Ils ont étés arrêtés pour tentative d'agression, et il va falloir du temps pour tirer tout ça au clair, mais pendant qu'ils sont sous inculpation, ils n'auront pas le droit de se présenter a un examen national. Donc ils devront tous attendre avant de pouvoir espérer passer les examens. Il est probable que s'ils ont des écoles pour la suite, tout cela tombe à l'eau !

Myano tirait une drôle de tête, mitigé entre un "tant mieux" et une tristesse de voir des personnes qu'il devait estimer gâcher ainsi leurs avenirs. Pour ma part je pensais simplement que c'était ce qu'ils méritaient ! Alors je décidais de me nicher dans le cou de mon homme, humant son parfum à plein poumon, avant de me redresser en souriant, bien décidé à profiter de l'heure restante autrement qu'en ressassant tout ce fouillis d'embrouilles.

— Bien ! Sinon, je n'ai pas fait les présentations officielles ! Donc Myano-kun, je te présente Bakugo, le meilleur ami d'Eijiro. Bakugo, voilà mon seul et unique ami !

Myano sembla être tiré de ses pensées, clignant des yeux avant de saluer chaleureusement le blond qui ne fit même pas l'effort de lever la main en réponse.

— Et donc, bienvenue dans notre futur chez nous ! C'est un plaisir de recevoir nos amis, même si Eijiro en a vraiment beaucoup d'autres...

Songeur, il fixe soudainement mon ami, comme s'il pouvait enfin obtenir des informations !

— Nori n'a vraiment pas d'autre ami ?

Je comprenais totalement le sens de ses inquiétudes, non pas qu'il ne me croyait pas, mais juste qu'il ne me pensait pas du tout si impopulaire. Je croyais même qu'il s'était fait quelques idées de harcèlement, sans doute bien renforcé par rapport avec ce qu'il s'était passé plus tôt ! Je poussais donc un soupir blasé, mais je décidai de garder le silence, que Myano puisse répondre honnêtement.

— Les autres élèves de la classe... C'est compliqué j'ai l'impression ! Ils se plaignent souvent de l'attitude nonchalante de Nori-chan ! Je crois que ce sont les filles qui ont commencé à se montrer... euh...

— Elles ne m'aiment pas ! Surtout Hanae. Et comme c'est la reine du bahut !

— Ça a commencé comment ? questionne Eijiro

— Mmmh... Difficile à dire, je n'ai pas remarqué de suite, mais je leur avais dit que je sortais avec quelqu'un. À ce moment-là, on restait toutes ensemble. Quand j'ai dit ça, personne n'a relevé, et je n'ai rien dit. Puis une fois j'étais avec Myano-kun, et Hanae a commencé à faire ses sous-entendus sur le fait d'inventer des histoires pour faire l'intéressante...

— Ah je suis désolé d'être fautif de ça ! Je ne savais pas !

— Ah, mais je t'arrête tout de suite ! Ce n'est pas de ta faute, c'est la sienne !

Je montrais mon petit-ami qui sursauta de surprise, cherchant ce qu'il avait bien pu faire tandis que Katsuki semblait s'ennuyer ferme.

— Mais je n'ai rien fait !

— Oh si ! J'ai juste dit que j'avais un petit ami, c'était la fin de tout ! Alors si j'avais dit que c'était le fameux Red Riot...

— Mais je...

— En plus tu me trompes avec Hanae alors...

— Raaah, mais je t'ai dit que je ne la connaissais pas ! Kats, tu te souviens toi de la meuf l'autre fois là où..

— Ne me souviens pas de la vieille de ce matin tête d'ortie, laisse-moi en dehors de vos conneries !

— Mais t'es pas cool là !

— Qui pourrait l'être avec un homme infâme ?

— Ah mais arrête ! Je n'ai pas revu cette gamine !

— Pourtant elle nous a encore dit tout à l'heure qu'elle te rejoignait pour une nuit de folie ce soir ! Elle nous a clairement dit qu'elle s'en donnerait à cœur joie pendant que nous, on dormirait bien sagement...

— C'est toi que j'ai rejoint et...

Il me lança un regard, un sourire carnassier des plus équivoque coincé sur les lèvres, ne laissant aucun doute sur nos occupations pendant que nous étions seuls. Je le frappais à l'épaule, rougissant légèrement, surpris qu'il dévoile un peu de notre intimité de la sorte.

— Mais ça va pas ?! Pervers !

— Vous n'avez pas intérêt à ce que je vous entende baiser comme des lapins bordel ! Tu m'étonnes qu'il y ait déjà un gosse en route...

— Tu as l'intention de venir écouter à la porte pour voir si on fait trop de bruit ou quoi.

Alors que Katsuki allait clairement me répondre, c'est mon homme qui frotta sa large main sur ma cuisse, souriant doucement.

— C'est vrai, je ne t'ai pas dit ! Je te présente l'un de nos futurs voisins !

— Tu rigoles ?! Vous allez vivre juste à coter avec Izuku ?

— Tu as quelque chose à dire la naine ?

— Mais tu plaisantes ! C'est une super nouvelle ! Félicitation ! Je suis trop contente ! J'adore Izuku, il est tellement gentil, j'ai trop hâte de faire des soirées pyjama avec lui ! Je lui montrerais mes livres sur l'évolution !

— Ah non, il est hors de question que tu viennes nous casser les couilles ! Et ne parle pas de ça à Deku, il n'arrêtera jamais !

— Rolalala, cet homme est un ange, comment fait-il pour te supporter ?

— Le héros Deku ? ... Vous êtes ensemble-ensemble ?! demanda Myano, soudainement intrigué

Ayant passablement oublié la présence de mon ami, je me tournais vers lui, tombant sur le regard serein de mon ami qui buvait son verre avant de nous sourire naturellement. Mal à l'aise, je me demandais soudainement ce qu'il penserait de la relation homosexuelle de mes deux amis, héros qui plus est. Je n'étais pas assez folle pour ignorer que c'était un sujet sensible qui pouvait attirer pas mal de remous quand on était sous le feu des projecteurs, surtout au Japon...

Mais autant j'adorais et étais sincèrement reconnaissante envers Myano, autant je ne pourrais accepter un comportement néfaste de sa part à ce sujet. J'espérais simplement qu'il n'en dirait rien grand-chose, ne voulant pas avoir provoqué de futurs ennuis a mes amis...

Et tout ce raisonnement sembla se faire aussi dans la tête de mon confident qui cligna des yeux, tirant une drôle de tête avant de s'excuser platement.

— Ah non, j'étais simplement surpris ! Je veux dire, tous les ans, nous regardons les tournois, et Dynamight et Deku donnent l'air en constant conflit, je ne pensais pas qu'ils puissent entretenir une autre relation ! se justifia-t-il

— Et alors, ça fait quoi si c'est le cas ?

Très méfiant, Katsuki semblait aiguiser ses dents tellement il les serrait, prêt à bondir au moindre mot de trop. Il fixait sa proie, qui pourtant haussait les épaules, semblant trés serein malgré l'ambiance à couper au couteau...

— Absolument rien, je suis gay, alors je ne vois pas quel genre de reproches je pourrais en faire.

Virant radicalement d'air, tout le monde fixa ce pauvre Myano abasourdi.

— Beh ?! T'es gay Myano-kun ? Tu ne me l'as jamais dit !

— Je n'ai pas réussi, j'ai parfois hésité à t'en parler, mais à chaque fois tu me parlais de ta relation, donc je me disais que ce n'était pas le moment... Désolé Nori chan !

À côté de moi, Eijiro éclata de rire, totalement à l'aise avec mon seul ami, m'abandonnant un instant pour aller serrer la main du lycéen, s'excusant en avouant qu'il avait été jaloux de lui. Surpris, le lycéen resta un moment stupidement long la bouche grande ouverte.

— Je comprends mieux certaines réactions alors ! Mais... oh beh non, enfin Nori-chan est très mignonne, mais effectivement je n'ai jamais été attirée par elle. En réalité, j'ai aimé me rapprocher d'elle car elle m'a toujours fait rire !

— Tu n'as pas beaucoup de standards, elle n'est ni drôle ni belle ! provoqua Katsuki

— Pfeuh ! Venant d'un gay grognon justement, je m'en fiche !

— Je ne suis pas gay, chuis bis !

— Eiji... Je ne suis pas belle ?

— T'es la plus belle au monde, Bakubro n'a pas de bon gout en matière de femme !

Me redressant, je me tournais vers lui, entourant sa nuque de mes bras pour qu'il ne puisse voir que moi. Je minaudai donc, essayant presque de faire trembler ma lèvre inférieure en sachant que je devais avoir plus ridicule que mignonne. Mais heureusement mon amoureux joua le jeu, passant ses mains sur mes hanches.

— Quelle femme ? Plus plate que ça, tu meurs ! Même Deku a plus de pec' !

— Ah nan mais là, y a pas photo, ma Nori c'est la plus parfaite ! T'as des gouts de chiotte Bro...

— T'as dit quoi enfoiré ?

Piqué, le héros explosif se redressa, sa main palpitant de fines étincelles. De là Eijiro fit une grimace exagérée, s'enfonçant dans le canapé pour se cacher plus ou moins, derrière moi.

— Ah nan Bakubro, Femme enceinte ! Pas de violence devant une femme enceinte !

— Mais toi ! tu ne dois pas utiliser ta petite-amie et ton enfant comme bouclier ! m'offusquai-je faussement

La soirée s'est terminée sur cette note très douce, me remontant le moral en flèche ! J'en avais terriblement besoin, pouvoir l'entendre rire ou sentir son odeur, tout pour me motiver à traverser la semaine d'examen. J'avais l'impression d'avoir visité mon avenir, me montrant ce qui m'attendait sous peu, me murmurant presque de bien dire au revoir à ma vie d'adolescente...

Katsuki nous abandonna au moment de reprendre la route, laissant Eijiro mourir de rire tandis qu'il lui demandait avec ardeur de faire attention sur le chemin de retour. Même la porte sauvagement claquée au nez ne suffit pas à stopper son euphorie d'ailleurs ! Myano, lui, nous octroya un instant d'intimité, souriant paisiblement en disant qu'il préférait nous attendre en bas.

Parce que notre petite récréation était finie, et que même s'il me raccompagnait avec mon ami, on avait besoin de clôturer cette visite par une étreinte intime.

Un dernier encouragement.

Alors juste contre la porte d'entrée, au même endroit où nous nous étions laissé aller à notre moment de luxure, je me hissais sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Je posais un baiser léger sur le bout de son nez, lui me serrant fort contre lui alors qu'il ne pouvait me lâcher des yeux. Doucement, il murmurait des mots doux, chantant une dernière fois à quel point ils nous aimaient, bébé et moi...

Mais quand il tira quelque chose de sa poche, il souriait d'un air triomphant, tout heureux de me tendre un jeu de clés...

— Les clés de Madame...

J'avoue que je n'avais pas envisagé les avoir juste là, mais à présent qu'il les agitait comme un trésor, je les voyais comme un artefact magique qui me protégerait de tout ! Hypnotisé, je les attrapais doucement, faisant glisser les différentes clés entre mes doigts, riant aussi de trouver un petit personnage à son effigie...

— Un petit Red Riot ! Trop mignon !

— Tu trouves ? C'est le tout premier, c'est pour l'entrée en scène des rookies de l'agence ! C'est cool non ?

— Ça l'est ! Félicitation... C'est vraiment incroyable... Tu imagines plein de gamins, fans de toi, qui collection tes goodies ! Pourquoi tu ne me l'as pas dit avant ?

Il garda le silence, juste un peu, bien qu'il n'arrivait pas à contenir son immense sourire plein de fierté.

— Je voulais te le donner juste là... T'as les clés du garage, le badge d'entrée, les clés du toit et... celle de notre appart...

— « Notre » appart...

Je l'embrassais, sincèrement émue, gonflée à bloque pour cette fameuse semaine.

— Il reste cette semaine de révision, on passe nos examens, et samedi matin d'ici deux petites semaines, je viens te chercher... Deux semaines, ma belle, attendez-moi juste deux semaines !

Il passa sa main sur mon ventre, le regard confiant et plein de force !

Oui, il avait raison, deux semaines, et tout serait fini ! 

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro