QUATRIEME : Ses sentiments
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Artiste : K
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Assis sur le fauteuil à côté de la baie vitrée, Izuku regardait en silence son ami d'enfance ruminer en fixant l'écran de la télé. Il était absolument certain qu'il ne la regardait pas, sinon il se serait sans aucun doute rendu compte qu'il avait changé la langue il y a bien vingt minutes de cela. Même en tenant compte de ce trou de cinq ans, il restait intimement persuadé qu'il n'avait pas appris le français ! Alors il hésitait...
Devait-il réellement intervenir ? Non pas qu'il ne se sentait pas concerné, il aimait ses deux amis et les voir comme ça lui bouffait les entrailles. Mais était-il légitime ? Après tout que risquait-il ? Faire pire ? Dans ces conditions, le pire était la séparation. Mais il pensait intimement que si ça en arrivait là, c'est que cela devait arriver et qu'il n'aurait qu'accéléré le processus ! Cependant il ne le voulait pas. Merde alors ces deux-là étaient faits pour être ensemble !
- Katchan ?
- Quoi ?
Il était énervé et ça se sentait. Il avait toujours été brutal. C'était loin d'être nouveau ! Cependant depuis son retour il était évident qu'il avait bénéficié d'un traitement de faveur spécial grand blessé. Il espérait juste ne pas cramer son Joker...
- Eijiro ne va pas bien... laissa-t-il entendre doucement
- Je sais...
- Il est jaloux, Katchan !
- Quoi ? Jaloux de quoi ? Il ne peut pas...
- Non, attends ! Ne sois pas comme ça. Il donne tout ce qu'il peut ! Mais je crois que tu lui manques et qu'il souffre de votre éloignement. Je crois même qu'il a peur...
- Peur de quoi ?
- Mais de te perdre ! Il ne m'en a pas parlé, mais quand il parle de toi, il a toujours l'air heureux. Pourtant quand vous êtes ensemble, on dirait deux inconnus. Il faut que tu t'occupes un peu de lui aussi Katchan ! Je vais bien ! Je vais même bien grâce à vous deux. Je peux supporter de rester seul dans une pièce, vous savoir pas loin me suffit tout à fait ! Il faut que vous preniez soin de vous ou tu vas perdre quelque chose qui t'est précieux Katchan, et je ne veux pas être à l'origine de ce désastre !
- Tu n'es pas...
- Ce qui est vrai c'est que mes besoins sont difficiles à vivre et que vous faites ce que vous pouvez. Je suis heureux de vous avoir. Mais Eijiro a besoin que tu le rassures. Maintenant Katchan, pas la semaine prochaine ! Plus les jours passent, plus quelque chose se casse ! Je n'en peux plus de vous voir comme ça !
Dynamight poussa un large soupir exaspéré. C'était la deuxième personne aujourd'hui qui lui suggérait de se bouger et lui-même le savait depuis un moment. Il hésitait bien à aller le réveiller, mais vu la petite cuite qu'il s'était pris, mieux valait sans doute le laisser dormir. Mais qu'importe la suite, il l'affronterait... SI il fallait coller ce mec au mur pour qu'ils puissent discuter alors bordel il le ferait !
La matinée passa alors avec une lenteur presque exagérée, atténuant au fil des heures la patience quasi inexistante du héros explosif. Et si midi lui offrit une occupation suffisante, il reprit sa longue et éreintante attente l'après-midi... Vers seize heures il hésita sérieusement à aller le réveilla, songeant malicieusement au sceau d'eau froide qu'il pourrait lui balancer au visage, mais Izuku fit une drôle de moue quand il se leva. Aussi il se rassit en grognant, il aurait pris un simple verre ! À présent il ne faisait même plus semblant de regarder la télé, il fixait juste l'heure. Et enfin alors, 16h36 arriva et la porte de la chambre s'ouvrait...
Oh putain enfin !
Il eut la grande gentillesse de le laisser tranquille lors de son passage aux toilettes, mais dès que la pointe de ses cheveux osa pénétrer dans le salon, ce fut le moment...
- Eijiro !
Mais Red Riot pouvait apparemment lui aussi se montrer borné ! Aussi il lui fit un vague signe de la main et entra directement dans la salle de bain. Izuku regardait la porte qui venait à peine de claquer puis osa jeter un coup d'oeil vers son ami d'enfance, les lèvres pincées. Apparemment, ces quelques secondes avaient suffi pour provoquer des tics nerveux, laissant la moitié du visage du blond trembler sous la rage.
Oh là... Il espérait qu'il n'avait pas pris la peine de s'enfermer parce qu'il était prêt à la dégonder cette putain de porte !
Il se leva alors, presque calmement.
Trop calmement...
Il traversa donc lentement le salon, ignorant les coups d'oeil attentif d'Izuku et il tenta donc d'ouvrir la porte... heureusement ouverte. L'appartement entier souffla d'apaisement, ce jour-là il ne tremblerait pas...
Il referma derrière lui et leurs regards se croisèrent alors. Bien qu'il fut surpris une demi-seconde, les rubis de Red Riot se voilèrent de colère. Il était là, le tee-shirt qu'il venait de retirer dans les mains, la bouche pâteuse du reste d'alcool qu'il digérait encore. Il s'assit sur le bord de la baignoire, profitant pour pouvoir se camoufler avec le rideau de douche. Il n'était pas certain de pouvoir s'invectiver contre lui sans finir en larmes. Et bordel, il ne pouvait même pas s'empêcher d'avoir peur.
- Tu vas arrêter de te planquer putain ! Il faut qu'on parle toi et moi !
- Ah là encore on va faire comme tu veux, c'est ça ?
- Ne commence pas Eiji. En ce moment, ça été difficile de...
- Ah nan ! Surtout, ne commence pas à te cacher derrière Izuku... Putain franchement non !
- Bon, alors dis-moi ce qu'il se passe ! Enfin je veux dire, dis-moi... toi ! Rah juste parle-moi, Eijiro. On ne va pas s'en sortir sinon !
- Tu veux me faire croire que tu n'as rien remarqué ?! On n'est même pas colocataire là ! Je suis plus proche d'Izu que de toi... Je suis là pour te servir à manger et t'être utile pour Izu. Le reste...
Le plus grand marqua une pause, semblant reprendre sa respiration en même temps que le fil qu'il savait un peu trop virulent de ses idées.
- Donc, dis-moi Bakugo quand j'aurais fait assez pour toi que je puisse me barrer ! Parce que là j'en peux plus !
Bon on repassera pour la douceur...
- Alors là j'y crois pas ! Comment tu peux croire que...
- Comment ? Ah, mais c'est très simple, faudrait sans doute voir que tu m'as à peine calculé ces derniers MOIS ! Je parle en MOIS Katsuki ! Alors oui, tu m'excuses si effectivement je suis mort de trouille ! Tu ne me vois plus, me touches plus... À ce niveau-là, on n'est même pas ami ! Je suis parfaitement conscient de ce qu'Izuku traverse et je veux être là pour lui ! Il n'y a pas moyen que je le laisse tomber. Mais putain... Je suis là... Katsuki, je suis juste à bout. Alors s'il faut en finir, qu'on en finisse parce que je ne vais pas y arriver !
Il restait plutôt fier de lui, il ne s'était pas trop énervé et ne pleurait pas. Ce n'était pas franchement la plus virile des déclarations, MAIS il ne s'en était pas trop mal tiré. Il était toujours assis, appréhendant la réaction de l'homme en face de lui. Il voyait ses pieds ainsi que ses jambes, remarquant alors qu'il portait le jogging noir qu'il lui avait lui-même offert il y a quelque temps, à une autre époque.
Du coin de l'oeil il vit alors s'approcher de lui. Il se crispa d'un coup, à plus forte raison quand il sentit ses doigts redresser son visage vers le sien, braquant rubis contre rubis.
-Putain ! Ferme-la ! Mais merde...
Katsuki soupira largement, laissant passer un grognement colérique malgré lui. Il savait qu'il avait lui-même instauré toute cette situation, il connaissait chaque trait de sa putain de responsabilité quant aux désarrois d'Eiji. Mais il devait avouer que voir ses sentiments être remis en question de la sorte l'irritait particulièrement ! Depuis le début, son petit-ami aurait dû venir lui en parler, cela aurait certainement évité bien des soucis... Il n'en dit rien cependant, doutant fortement que ce fût le bon moment pour exploser... C'était à son tour de prendre sur lui apparemment !
- Ça ne va pas de dire des merdes pareilles ?
La vie était brutal et il l'avait toujours vécu comme ca. Alors évidement, il ne pouvait sans doute que lui répondre avec tout autant de force et de sauvagerie. Alors il gardait le visage d'Eijiro vers lui, l'assommant presque en posant son front contre le sien. Les yeux dans les yeux, Katsuki ne pouvait que le narguer de contredire chacun des mots qu'il était sur le point de prononcer.
- T'es un gros con ! Tu oses venir me lâcher des trucs comme ça alors que je suis fou de toi ! J'ai merdé ! OK, ça, je vais te le laisser ! J'ai pas réussi à assurer et je t'ai laissé tomber. Mais putain de bordel de merde, jamais je te permets de venir me dire que t'es rien à mes yeux. Je ne laisserai personne venir me dire ce que je dois ressentir, pas même toi ! Et si je dois me battre pour que tu voies ce qui se passe là-dedans, alors je le ferais. Je t'aime putain !
Ce n'est que lorsque son corps surréagit face au manque d'oxygène qu'il comprit qu'il en avait arrêté de respirer. Katsuki ne lui disait que très rarement qu'il l'aimait. Il avait une tout autre manière de le lui dire ! C'était un homme d'action... Il pouvait même, s'il exagérait un tout petit peu, compter ses "je t'aime" sur les doigts d'une seule main.
- Mais la prochaine fois vient m'en parler bordel ! Ça ne va pas, de laisser les choses comme ça ! Eijiro, si tu as des trucs à dire, fais-le ! N'attends pas de mettre ce qu'on a en péril pour...
- Mais putain, j'avais peur ! J'AI peur ! Je crève de trouille à l'idée de perdre tout ça ! C'est pour ça que je ferme ma gueule !
- Ce n'est pas la bonne façon de faire pour nous protéger ! Tu vois bien que ça ne va pas là !
- Non, ça ne va pas... Je..
La main qui maintenait toujours le menton du roux vers lui se fit plus tendre, caressant doucement la joue du Héros-bouclier, saluant la peau durcie et parfois brulée de sa main à celle pas encore rasée l'une contre l'autre.
- Moi aussi j'ai eu la trouille Eiji... Tout ce que toi et moi on est, c'est important pour moi. J'y tiens bien plus qu'à ma vie ! Je suis désolé de t'avoir mis de côté, je sais que j'ai été con sur ce coup-là. Deku n'est pas une excuse et je peux pas le laisser tomber, mais c'est pareil pour toi ! Tu m'es bien plus important que tout le reste...
Katsuki se tut ses prunelles conjurant l'autre de sa sincérité, leurs souffles se mélangeant. Ses cheveux rouges chatouillant ses épaules, il fixait son petit-ami d'un air ému et perdu. Il y avait une chose que les années lui avaient apprise, Katsuki ne disait jamais ce qu'il ne pensait pas réellement. Il n'oubliait pas que le Grand Dynamight ne se montrait si intime avec personne d'autres, pas même Izuku. Il était le seul.
Juste lui et lui.
En cet instant, il ne pouvait pas remettre en question ses mots. En réalité il se sentait bien mieux là, la pierre roulant au fond de ses entrailles semblait même s'être volatilisée. Après tout, lui aussi le ressentait comme cela ce besoin impérieux de protéger Izuku. C'était devenu "à ce point-là" pour lui aussi... Mais cela ne pouvait être si... simple ! Alors, il fixait en silence cet homme terriblement sexy qui le scrutait, tentant de cacher sa putain d'envie de l'embrasser...
- J'ai grave envie de te prendre contre le mur là... Murmura le blond de sa voix graveleuse.
Dynamight accentua sa phrase d'un coup d'oeil joueur, clairement scabreux.
- Katsuki, tu me manques...
Il sentit les doigts calleux du héro trop fier se promener sur sa mâchoire, les découvrant une nouvelle fois. L'ambiance vira drastiquement, enivrant la salle de bain du sourire indécent qui prenait place sur les lèvres du héros explosif. Et le plus grand se mordit furieusement la lèvre, en vérité lui aussi en mourrait d'envie...
- Laisse-moi te montrer à quel point tu es important pour moi Eiji...
- Je t'aime si fort... abandonna-t-il finalement, comme pour justifier toute cette merde
Chatouillant son oreille du bout de son doigt, Dynamight s'éprit une nouvelle fois de ses prunelles carmin, effleurant son nez avec le sien. Il passa une nouvelle fois son pouce sur sa joue dans une caresse tendre, tentant d'effacer la frustration des dernières semaines. À présent qu'il s'en était rendu compte, il se sentait terriblement frustré ! Mais voir ces lèvres juste là, soumises à sa volonté, attisait un torrent qui semblait crépiter sous sa peau sans qu'il n'en soit conscient. Il la voulait tellement, cette bouche souvent facétieuse qui se moquait bien de se montrer indécente ! Il la voulait, car elle était à lui, même si cela faisait longtemps qu'il ne l'avait plus goûtée.
Beaucoup. Trop. Longtemps.
Quand enfin Katsuki céda à ses impulsions, s'imposant sur elle de la plus délicieuse des façons, les contours du "peut-être" s'estompèrent, laissant place au "Putain maintenant".
Eijiro fit bien un geste pour se relever, mais son amant se rapprocha indéniablement de lui, le contraignant à rester assis sur le bord de la baignoire, le surplombant de son ombre imposante quand bien même il était plus petit que Red Riot. Rien ne pouvait se mesurer à l'aura écrasante de Dynamight ! C'était bien pire en cet instant où il voulait presque impérieusement exprimer tout ce qu'il ressentait sans avoir à dire les mots.
Et cela, le roux le comprit très facilement. Il resta donc assis, se laissant transporter par les gestes de l'homme qu'il aimait. Et Katsuki savait. Ils étaient ensemble depuis un moment, s'étant perdus dans les bras l'un de l'autre depuis des années. Son corps n'avait plus de secret pour lui, pourtant à chacun de leurs moments de tendresse, il semblait encore en découvrir...
Il savait que s'il lui mordillait la lèvre comme cela, son Alter s'activerait ! Abimant certes les siennes, mais au fond, il adorait ça.
Il savait aussi que le faire frissonner en parcourant ses côtes du bout de ses doigts l'excitait bien plus que le chatouiller.
Il savait bien mieux que quiconque que s'il s'amusait avec ses nerfs, jouant avec l'élastique de son caleçon, il lui ferait perdre patience...
Et oubliant toute forme d'endurance, le Héros aux cheveux teints rompit le baiser, ne se retenant plus de déshabiller Katsuki en le dévorant du regard. Tendu, presque à vif, rien qu'en le regardant. Vraiment bordel, cet homme était trop ! Mais, de toute façon, ils étaient tous les deux dans le même état...
- Eijiro ~
- Merde putain !
Katsuki ne put retenir son sourire de se faire clairement sauvage, admirant les yeux rubis envieux qui le réclamaient incontestablement. Il passa alors son bras au-dessus de ses reins, le forçant à se lever pour retirer le dernier rempart cachant son intimité. Il ne perdit pas de temps à s'évaluer, le tout était de ne pas perdre de vue son objectif principal. Alors il attrapa la jambe droite d'Eijiro, collant à présent leurs bassins l'un contre l'autre.
Le plus grand se sentit bien dans un équilibre précaire, mais l'explosif le poussa doucement contre le mur carrelé, se permettant maintenant de tenir décemment sans trop d'appui. Il put alors ramener une main entre eux, réunissant leurs membres l'un contre l'autre, les masturbant d'un geste fiévreux les faisant soupirer d'aise tous les deux. Mais il ne laissa pas le temps à son petit-ami de se subvenir de ce simple geste, condamnant de son autre main, cet orifice encore un peu trop étroit pour lui, le taquinant d'abord avant d'y soumettre un doigt.
- AAA... mais putain ! laissait-il échapper, les yeux rivés sur les carmins voraces qui se délectaient de chacune de ses réactions.
Ça aussi il le savait ! Murmurer son prénom sur sa nuque, laissant son souffle chaud étendre sur la peau de l'autre une marée de frisson faisait sauter bien des barrières.
Il savait aussi qu'Eijiro était sensible aux contraires... Le dos écrasé sur le carrelage glacé de la salle de bain alors que son torse tatoué semblait bruler contre le sien.
Il était sensible au paradoxe ! Transporté par le va-et-vient sur son sexe alors que son intimité se trouvait malmenée par un deuxième doigt bien trop curieux.
Il adorait ça et le faisait bien comprendre, ne retenant plus aucun des sons obscènes qui s'évertuaient à fendre ses lèvres, les yeux toujours plantés dans les siens, le défiant presque.
Il ne s'était jamais retenu après tout, ça aussi il en avait connaissance...
Alors il accentua ses gestes sur leurs verges, grognant de satisfaction de sentir la chaleur de l'autre, se sentant presque pulser sous ses doigts. Et c'est là qu'il le vit fermer les yeux...
- Allez, vient pour moi bébé !
Souriant de son air narquois, il imposa un troisième doigt, faisant totalement perdre pied de l'autre. Dans un râle qui se dévala en échos sur les murs de la salle de bain, Eijiro rejeta la tête en arrière, se cognant presque durement sur le mur derrière lui. Mais la jouissance qui s'empara de lui, lui faisait totalement oublier la douleur de son crâne à présent abimé. S'arc-boutant à son maximum, empalant un peu plus ses doigts audacieux en lui, tandis que sa queue crachait le liquide blanchâtre sur son ventre et celui de Katsuki.
Le monde reprenait à peine place dans sa tête quand Eijiro ouvrit de nouveau les yeux, le souffle toujours saccadé. Mais, quand bien même, il venait à peine de jouir, l'éclat de luxure pure qu'il percevait dans les prunelles rubis qui s'obsédaient de lui ne pouvait que le rendre de nouveau pressé et ardent. Et surtout bien trop
"Vide"
- Katsuki ! Gronda-t-il
Red Riot était à bout. Cet homme-là lui réclamait la soumission alors qu'il le fasse sien sans attendre ! Il tenta de se redresser légèrement, faisant grincer ses abdos pour capturer ses lèvres dans un baiser enflammé, tentant de le convaincre. Mais Katsuki était joueur... Il le libéra au contraire, ses doigts s'amusant juste de lui écarter doucement les fesses, suivant le rythme du bassin d'Eijiro qui ondulait sur lui.
- Putain de merde Katsuki ! Vas-y bordel !
Du bout du doigt, il effleura son antre, le sentant pulser sous son toucher, l'invitant clairement une seconde fois, brûlant clairement d'impatience.
- Eiji...
Dans l'incendie qui brulait dans ses yeux, il comprit ses intentions. S'appuyant de ses épaules sur le mur, il laissa alors Dynamight enrouler ses jambes autour de lui en s'agrippant à ses fesses qu'il écartait presque trop durement, son membre glissant d'emblée entre ses fesses sans pour autant le pénétrer. Mais il n'était pas question pour Eijiro d'attendre plus longtemps. Impatient, ses lèvres bouffant les siennes, ondoyant contre lui dans une ultime invitation. Et enfin il sentit son gland contre lui, se desserrant pour l'englober totalement.
Bordel, enfin.
Alors le rouge sourit, heureux de cette proximité retrouvée, se laissant totalement empaler de toute sa longueur.
- Oh merde oui... Katsuki...
Il s'aperçut qu'il le fixait en silence, lui souriant amoureusement. C'était intense et plein de contraste, surtout quand il le sentait au plus profond de lui, ses hanches claquant durement contre son cul. Il était totalement à sa merci, dessinant juste ses lèvres des siennes, deux grognements qui lui échappaient. Il laissait le blond manoeuvré ses coups de bassin sous lui alors qu'il sentait ses ongles lui marquer la peau des fesses. Et autant leurs jeux évoluaient sans cesse, autant cela finissait toujours de la même manière; les deux épris dans un tourbillon de sensation, happé par l'autre. Katsuki tranchant encore et encore de sa présence alors qu'Eijiro lui répondait délicieusement, l'avalant toujours plus loin semblait-il.
C'était trop. Juste trop.
Le manque de sexe aurait certainement raison de lui s'il ne ralentissait pas... Sous ses yeux, Eijiro haletant était un trop qui le ferait clairement succomber beaucoup trop vite. Alors il se retira, tentant de retrouver quelque peu ses esprits bien que le grognement clairement colérique de son petit-ami aurait suffi à le faire craquer. Mais il n'en fit rien, l'aidant juste à redescendre, lui intimant de lui montrer ses fesses.
Et bien qu'en total désaccord avec cette coupure, le rouge se retourna, pressant ses fesses contre sa queue, tournant légèrement son visage essoufflé vers lui, ses iris le réclamant encore. Katsuki grogna, passant doucement sa main sur son derrière dans une caresse presque langoureuse, rentrant à nouveau son sexe en lui. Juste savoureusement.
Doucement, le laissant de nouveau vocalisé son plaisir.
La voix totalement floutée de délice, entrecoupé par sa respiration hachée, psalmodiant son prénom à chaque fois qu'il rentrait en lui, plus fort que la précédente fois. Puis tout s'effaça... Il finit simplement par se laisser engloutir une fois de plus, jouissant pour la deuxième fois alors que les coups de reins, toujours plus puissants, continuaient de sévir bien trop forts pour sa raison.
Et, du coin de l'œil, il le vit. Cet homme-là se montrait toujours plus abrupt, qu'importe les circonstances. Mais Eijiro aussi savait tout de lui. Et la plus belle chose a ses yeux était sans nul doute l'air de total abandon qu'il laissait transparaitre quand ils faisaient l'amour...
Comme en cet instant, où il voyait chaque trait de son visage totalement détendu, comme frappé par une bouffée d'air frais alors qu'il jouissait si fort. Il relâcha sa main gauche, le collant sur le mur sentant sa paume crépiter dangereusement, alors que lui aussi se laissait venir, éjaculant à son tour, sa queue enfonçait jusqu'à la garde.
Dans le bureau, le troisième locataire se terrait. Voilà un très long moment que ses deux amis s'étaient enfermés dans la salle de bain et Izuku venait d'apprendre quelque chose d'important au sujet de l'appartement.
Les murs étaient drastiquement fins.
Au début, il était resté dans le salon, tentant alors de se distraire avec une émission de télé lambda sans trop y parvenir. Il restait inquiet pour eux, seulement il était tout aussi convaincu que la discussion était la meilleure chose à faire ! Alors il attendait, espérant les voir sortir de la de meilleure humeur. Puis c'était arrivé.
Il avait d'abord pensé qu'il s'agissait d'un bruitage étrange venant de la télé puis il avait bien dû se rendre à l'évidence. Cette voix-là, il la connaissait et elle appartenait à Eijiro. Et à en croire le timbre scabreux de sa voix, ils semblaient avoir trouvé un terrain d'entente...
Mal à l'aise, l'apprenti Héros resta un instant penaud, ne sachant quoi faire. Il n'avait strictement aucune envie d'empiéter sur la vie sexuelle de ses amis, lui qui squattait déjà leur lit. Alors il se demanda vaguement s'il ne devait pas aller se coucher, tenter de trouver le sommeil pour se soustraire a leurs ébats.
Mais quelque chose d'autre le gardait pourtant assis dans le canapé du salon, l'esprit embrouillé par milles et une question qui jusqu'ici ne l'importunait pas le moins du monde.
Lorsqu'à l'aube de sa majorité, il avait été kidnappé, la sexualité n'était pas vraiment le sujet le plus important dans sa vie. Ses classes à Yuei lui demandaient énormément d'effort et il tenait à se montrer à la hauteur du cadeau qu'était le One for All à ses yeux. Alors il s'était donné sans relâche, et ce pendant des années. Si à l'époque il s'était rapproché de Katchan, c'était suite à une succession de hasard ! Ils avaient pu reconstruire un semblant d'amitié, leur permettant de discuter plus ouvertement. Ils s'attiraient ! Il l'avait compris, car quand, par hasard, leurs doigts s'effleuraient, Izuku mourait d'envie de les nouer ensemble. Il l'avait aussi compris, car il avait eu plusieurs fois envie de l'embrasser, tout simplement.
Mais là ce n'était pas le cas... Il n'était amoureux ni de Katsuki ni d'Eijiro !
Alors pourquoi avait-il chaud ?
Il se trémoussa, se sentant de plus en plus à l'étroit dans son boxer, ayant une envie folle qui ne l'avait pas épris depuis son adolescence... Il ne pensait même pas être en mesure de bander à dire vrai... Mais les éclats lubriques qui lui parvenaient de la salle de bain lui faisaient indéniablement de l'effet ! Et si jusqu'ici il pensait surtout avoir eu un béguin pour Katchan, compte tenu de la personne particulière qu'il était à ses yeux. Pourtant là, c'était bel et bien Eijiro qu'il entendait...
C'était inconcevable cependant ! Jamais il ne pourrait faire "un truc pareil" ! C'était ses amis, les plus proches à bien des égards, et il n'avait strictement aucune envie de se laisser à ce genre de choses en pensant à eux ! Oh ça, non ! Il y penserait plus tard, avec d'autres... idées bien plus saines que celle-là !
Il se leva alors rapidement, ignorant la bosse qui se voyait a des lieux à la ronde si on l'écoutait et il s'enfuit dans la chambre, mais c'était pareil. Si on les entendait dans le salon, la chambre qui était juste à coter donnait même un effet encore plus intime, le lit semblant lui suggérer de se laisser aller. Il se précipita alors dans le bureau, pièce le plus éloignée de la salle de bain, et refermant la porte derrière lui, priant pour que cela suffise. Il alluma rapidement l'ordinateur, ignorant les dossiers sur ses propres recherches et lança rapidement n'importe quelle playlist sur YouTube. Il lui fallait du bruit, mais pas n'importe lequel...
Et alors petit à petit il se calma, retrouvant une dimension plus large dans ses sous-vêtements. Un simple accident de parcours se disait-il
Peut-être après tout ! Mais peut-être pas...
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