Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 3

— Colonel, tous ces résultats sont invraisemblables...
— Recommencez.
— On ne peut pas, il ne nous laisse plus approcher...
— Alors sédatez-le !
— Monsieur, il a déjà reçu de quoi assommer un éléphant et ça ne lui fait rien !

Le Colonel James serra les mâchoires. Il observa alors, en contre-bas, dans une grande salle capitonnée, l'homme suspendu au mur par les poignets. Torse-nu, il était couvert de blessures sèches et semblait pendouiller après ses chaînes.

— Quand a-t-il mangé pour la dernière fois ? demanda le Colonel.
— Il y a deux jours. Le Capitaine Hakoma nous a conseillé de ne pas le nourrir trop souvent pour qu'il ne récupère pas ses forces trop vite...

Le Colonel James grimaça puis quitta la pièce. Son téléphone sonna au même moment et il s'arrêta dans le couloir. Les deux scientifiques qui étudiaient Derek tendirent l'oreille.

— Comment ça, des agents fédéraux ? entendirent-ils. Qui... Le Pentagone ? Mais pourquoi ? Non, je... Bien Monsieur... Je les attends alors.

Il raccrocha et s'en alla. Les deux scientifiques se regardèrent puis la femme retira ses gants et les jeta sur la paillasse.

— On n'a pas fini, se plaignit son collègue.
— Moi si, j'abandonne. Je ne suis pas venue travailler ici pour qu'on torture un homme !
— Ce n'est pas un homme, c'est un animal !
— Un animal ? Tu vois ces marqueurs ADN ? C'est humain ça ! répliqua la femme.
— C'est un animal, un monstre, Anise ! Et il a tué trois soldats avant qu'ils arrivent à le capturer ! rétorqua l'autre scientifique.
— Il s'est juste défendu ! Tu aurais fait pareil !

L'homme se détourna soudain et la femme s'approcha de la baie vitrée, les bras croisés. On leur avait amené cet homme deux mois en arrière, assommé par un tir de fusil électrique en plus d'un solide sédatif, en leur demandant de faire toutes les analyses possibles sur lui, peu importe s'ils en arrivaient à le tuer.

— Il est à bout, Thomas...
— Arrête, lâche-moi avec ce type, on nous demande juste de faire notre job, rien d'autre. Va prendre l'air, ça te changera les idées.

Anise serra les mâchoires et quitta le laboratoire en faisant claquer la porte. Elle marcha à grands pas le long du couloir blanc et poussa une lourde porte de sécurité pour se retrouver sur le parking. Ou plus précisément, sur le toit du bâtiment, parking pour hélicoptères.
Elle inspira alors l'air brûlant du désert du Nevada puis s'assit sur un plot en béton et se frotta le visage. Les hurlements de Derek résonnaient encore dans sa tête quand, à l'aide scalpels, ils lui avaient prélevé de la peau à vif, de la chair, du sang...

— Je n'ai pas signé pour ça... souffla-t-elle. Je suis une scientifique, par un tortionnaire, je n'ai pas signé pour ça...

Elle regarda sa montre et ferma les yeux. Encore trois heures et elle pourrait rentrer chez elle. Elle démissionnerait ensuite pour retourner à la capitale... Quand bien même elle n'était ici que depuis quelques mois, à l'époque extrêmement fière d'avoir été mutée sur la base de Nellis. Désormais, elle regrettait...

.

Dans son bureau, le Colonel James était tendu. Son supérieur n'avait pas été capable de lui dire la raison de la venue de deux agents fédéraux sur la base de Nellis. Ce genre de visite n'était pas rare, mais il n'aimait pas ne pas savoir, surtout quand ils venaient de Fresno, en Californie, alors qu'il n'y avait rien là-bas.

— À la réflexion... La Californie, ça me dit quelque chose.

Le Colonel entreprit de fouiller dans les dossiers sur son bureau et dénicha celui de Derek.

— Derek Hale, vingt-six ans, orphelin... lut-il. Famille décimée dans l'incendie de la maison familiale... Beacon Hills.

James fronça les sourcils et tapota rapidement son clavier avant de relever le menton.

— Ils viennent pour lui, dit-il. Ces foutus agents fédéraux viennent pour le loup ! J'aurais dû m'en douter !

Il regarda sa montre, puis la pendule et jura. Il y avait une heure d'avion entre Fresno et Las Vegas, les deux agents devaient certainement déjà être près de l'arrivée, puis vingt minutes d'hélicoptère jusqu'à la base Nellis. Il n'avait absolument pas le temps de faire disparaître le prisonnier et les documents et prétendre qu'il ne savait rien sur la raison de la venue des deux fédéraux...

— Et merde, tiens ! Pour une fois qu'on avait capturé un de ces monstres !

Il croisa les bras et s'enfonça dans son siège comme un enfant qui bouderait. Soudain, il se leva et quitta son bureau. Il avait bien l'intention de profiter du temps qui restait avant l'arrivée des deux fédéraux pour en savoir le plus possible sur cet animal. Même s'il devait le tuer pour ça.

.

— Le tuer ? Hors de question !
— Vous ne voulez pas le faire ? Vous êtes relevée de vos fonctions dans ce cas.
— Parfait.

Anise tourna les talons et quitta le laboratoire où elle venait à peine de revenir. Thomas l'appela, mais elle demeura sourde.

— Vous allez obéir ou pas, vous ? demanda alors le Colonel.

Le scientifique le regarda un moment puis grimaça.

— Non, Monsieur.

Il y eut un blanc et le Colonel James se redressa.

— Votre carrière est terminée, vous le savez ?
— Ça m'est complètement égal, Anise a raison, on n'a pas signé pour torturer un homme gratuitement.
— Vous êtes payés... rappela le militaire. Et plutôt bien d'ailleurs.

Thomas lui jeta un regard noir et le Colonel allait répliquer quand son téléphone sonna. Aussitôt suivi par un appel au micro.

— Eh merde... Bon, faites tout disparaître, dit-il en quittant la pièce. Et arrangez-le.

Le scientifique ne répondit rien et le Colonel quitta le laboratoire. Il croisa Anise dans le couloir, mais ne lui jeta même pas un regard et se rendit tout au bout du couloir pour accéder à l'héliport. L'hélicoptère qui amenait les deux agents fédéraux venait de franchir les frontières de la base de Nellis et allait se poser d'un instant à l'autre.
Mais alors que le militaire s'attendait à ne voir que les agents Léna Kennan et Stiles Stilinski sortir de l'appareil, il fronça les sourcils quand une troisième personne en sauta, le repérant immédiatement.

— Eh merde... souffla-t-il.

Une pique de peur lui épingla l'estomac, mais il tâcha de faire comme si de rien n'était et tendit la main.

— Bienvenue sur la base militaire de Nellis ! dit-il. Que puis-je faire pour deux agents fédéraux ?
— Vous détenez illégalement une personne que nous recherchons pour assassinat dans l'état de l'Ontario, dit Léna en tendant le dossier qu'elle avait dans la main.

L'hélicoptère coupa alors son rotor et les quatre personnes se redressèrent et s'observèrent un instant.

— On m'avait dit deux personnes, dit alors James en regardant Scott.
— On ne m'interdit pas de faire ce que je veux, répondit celui-ci. Où est mon Bêta ?

James haussa les sourcils et pâlit.

— Votre...

Scott serra les mâchoires et ses yeux rougirent.

Où est mon Bêta ! gronda-t-il en avançant.
— Par ici.

Scott releva les yeux et observa la petite femme en blouse blanche qui se tenait près d'une porte ouverte.

— Docteur Lambert, vous êtes relevée de vos fonctions ! aboya le Colonel.
— Vous l'avez déjà dit, Monsieur, répondit la jeune femme. Venez Alpha, dit-elle ensuite. Je vais vous conduire à Derek Hale.

Délaissant totalement le Colonel qui était sur le point de défaillir, Scott le repoussa et suivit Anise dans le bâtiment.

— Comment savez-vous qui je suis ? demanda-t-il.
— Les yeux rouges...

Anise baissa le nez puis indiqua à Scott d'entrer dans un grand laboratoire. Les dix personnes qui s'y trouvaient bondirent de leurs tabourets pour se retrancher plus loin, surpris par l'intrus.

— Il est là... dit alors Anise.

Scott s'approcha de la baie et serra les poings. Il se mit alors à respirer si fort que le silence se fit totalement dans la pièce avant qu'il ne se transforme et fasse face aux laborantins. Ceux-ci déguerpirent encore plus loin.

— Que lui avez-vous fait ?? hurla-t-il d'une voix rauque et grave.

Anise se protégea de son bras et Scott la saisit soudain par le poignet. Elle couina et les portes du laboratoire s'ouvrir.

— Scott, arrête ! dit aussitôt Stiles. Lâche-là. Tu entends, lâche-là, elle n'y est pour rien...
— Va voir, gronda le loup, toutes dents dehors. Va voir ce qu'ils ont fait à Derek !

Il indiqua la vitre et Stiles déglutit avant de s'approcher. Il serra les mâchoires et regarda le Colonel.

— Détachez-le ! ordonna-t-il.
— C'est un sujet d'étude, j'ai reçu des ordres.

Stiles lui pointa aussitôt son pistolet au visage.

— Je n'en ai rien à foutre de vos ordres ! Détachez mon ami !

Il y eut des exclamations de surprise dans le laboratoire et Scott grogna.

— Messieurs, intervint alors Léna. On se calme, d'accord ? Stiles, range ton arme, Scott, rangez vos... hem, griffes.
— Mon Bêta a été dépecé vivant ! gronda Scott. Je devrais tous vous tuer pour la peine !
— Il est encore vivant, dit alors Anise.

Elle poussa un cri quand Scott la secoua en la plaquant contre un bureau.

— Mais à quel prix ! lui gronda-t-il au visage. Derek Hale est un Alpha Supérieur, vous n'aviez même pas à l'approcher !!

Il dégagea alors Anise qui heurta son collègue Thomas. Tous deux reculèrent ensuite et Stiles baissa son pistolet.

— Oh, oh... Bouchez-vous les oreilles ! s'exclama-t-il.

Levant son visage au plafond, Scott se mit alors à rugir et tous les humains plaquèrent leurs mains sur leurs oreilles. Les moins solides tombèrent à genoux, Stiles demeura debout et Léna s'accrocha à lui. Soudain, la vitre dans le dos de Scott se fissura et explosa dans un vacarme assourdissant. Toutes les alarmes du bâtiment se mirent à hurler et les portes s'ouvrirent sur des soldats armés.

— Bordel, mais c'est quoi ça ! s'exclama l'un d'eux. Abattez-le !
— Ne tirez pas ! hurla le Colonel en se relevant, sonné, du sang coulant de ses oreilles. Ne tirez pas, c'est un ordre !

Tous les fusils étaient pointés sur Scott qui observait les soldats, mauvais, de son regard de braise.

— Va le chercher, dit-il alors.

Stiles rangea son pistolet, hocha la tête, puis s'approcha de la grande baie brisée. En contre-bas, Derek n'avait pas bougé.

— Venez, dit alors Anise. Par ici...

Elle se releva en titubant et ils passèrent au travers des soldats pour descendre rapidement d'un étage. Là, la femme utilisa son badge pour entrer dans la pièce capitonnée et Stiles se jeta sur Derek.

— Derek ! Eh vieux, tu m'entends ? Descendez-le.

Anise actionna la commande qui retenait les entraves du loup et il s'affala lentement sur le dos.

— Derek... Derek, réponds-moi...

Stiles hésita, il avait le torse couvert de plaies séchées de différentes formes, tantôt des estafilades, tantôt des trous, et le jeune homme serra les mâchoires.

— Vous devriez avoir honte ! s'exclama-t-il, les larmes aux yeux. Vous avez torturé un homme ! Et ne me dites pas que c'était vos ordres ! Vous êtes humaine !

Anise rentra le menton. Elle n'en menait pas large. Elle leva les yeux vers la baie et découvrit Scott. Soudain, il enjamba le rebord et retomba lourdement devant elle.

— S'il meure, je vous tue, dit-il en se redressant.

Anise déglutit et recula.

— Vous entendez ? répéta alors Scott pour les autres massés à la baie. S'il meure, je vous tue tous ! Votre tête serra séparée de votre corps et vos restes iront nourrir les chacals dans le désert !

Il y eut des sanglots terrorisés dans le laboratoire et le Colonel blêmit.

— Allez-y, dit-il alors, visiblement à contrecœur.
— Mais, Monsieur, les ordres...
— Il n'y a plus d'ordres ! s'écria le Colonel James. Descendez dans cette putain de cellule et aidez l'Alpha à récupérer son loup !

Le soldat serra les mâchoires puis repoussa son fusil dans son dos et disparut. Le haut-parleur annonça alors une demande médicale puis quatre militaires apparurent dans la pièce, mécontents, aussitôt suivis par des infirmiers. Un brancard entra peu après et les militaires déposèrent Derek dessus avec toute la délicatesse dont ils étaient capables.

— Tu restes avec lui, tu ne le lâches pas d'une seconde ! gronda Scott.
— Oui, Alpha.

Stiles tourna les talons et suivit l'équipe médicale, encadrée par les militaires. Dans la salle capitonnée couverte de morceaux de verre, demeurèrent seuls Scott, Anise et Léna. Inspirant, le jeune homme reprit son apparence initiale et regarda en haut.

— Je vous jure que s'il ne s'en sort pas...

Le Colonel serra les mâchoires et se détourna. D'un bond, Scott remonta dans le laboratoire et saisit l'homme par le col de son uniforme pour l'asseoir brutalement sur un tabouret. Surpris, le Colonel fit un tour sur lui-même et se retint au bureau.

— Vous pensiez aller où comme ça ? Vous croyez vraiment que vous allez vous en tirer aussi simplement ?
— Personne ne vous croira ! répliqua l'homme. C'est ma parole de Colonel de l'armée de l'air Américaine contre celle d'un gamin de la campagne !
— Un gamin de la campagne... ? répéta Scott.

Ses yeux rougirent et le Colonel recula. Quand Scott dégaina une main griffue, le canon d'un fusil se profila dans son champ de vision.

— On a compris, dit le militaire. Vous êtes le plus fort, on a compris, mais si vous le touchez, vous serez criblé de balles.

Scott serra les mâchoires. Il remua la tête et son cou craqua. Il saisit alors le canon du fusil et arracha l'arme des mains du militaire. Il la posa debout sur le sol près de lui et haussa un sourcil.

— Sortez, dit-il. Sortez tous d'ici, sauf les laborantins. Et vous, Colonel.
— C'est une prise d'otage ?
— Non, répondit Scott. Vous allez faire vos tests sur moi, puisque vous êtes si curieux, pauvres humains pathétiques. Vous n'aviez pas à toucher à notre Alpha Supérieur, il est l'unique membre de son espèce, si vous aviez besoin d'un loup Alpha pour satisfaire votre curiosité, il vous aurait suffi de mieux chercher !

Il avait aboyé les derniers mots et les laborantins se replièrent sur eux-mêmes, terrorisés. Anise et Léna reparurent alors et le Colonel fit signe à ses hommes de sortir. Les portes se refermèrent et Scott soupira en posant le fusil sur une paillasse. Il s'assit ensuite sur un tabouret et regarda Anise.

— Après vous, dit-il en montrant son bras.

Le silence était pesant dans la grande pièce blanche et la jeune femme regarda le Colonel qui opina. De toute manière, il n'avait pas vraiment le choix...

.

À l'infirmerie du bâtiment, pendant ce temps, Stiles surveillait l'opération de Derek. Admis d'urgence dans un bloc opératoire, les chirurgiens tâchaient de vérifier qu'il n'avait rien de grave en interne avant de refermer les multiples plaies sur son torse et dans son dos.

— Bon sang, mais il est passé sous un train, ou quoi ? demanda l'un des chirurgiens.
— Il a juste fait un tour dans l'un de vos labos de torture, répliqua Stiles en appuyant sur le bouton de la vitre devant lui.
— Pardon ? Torture ? s'étonna un autre chirurgien.
— Concentrez-vous sur votre job, Docteur, je répondrai à vos questions une fois que mon ami sera sorti d'affaire.

.

Rafistoler Derek prit plus de deux heures et quand enfin il fut amené en salle de réveil, Stiles le rejoignit.

— Il est très faible, dit un médecin en s'approchant du lit. S'il survit, il sera un miraculé.
— Il est déjà mort une fois, répondit Stiles sans réfléchir. Il sait ce qu'il doit faire pour revenir.
— Je vous demande pardon ?

Stiles soupira et fit signe au médecin de le suivre dans le couloir. Là, il décida de tout lui expliquer et le médecin eut besoin d'un siège. Comme Léna quelques heures avant lui, il eut beaucoup de mal à intégrer le fait que les loups-garous existaient pour de vrai, ainsi qu'une bonne partie des créatures folkloriques qu'on trouvait dans les livres d'histoires.

— Derek Hale est un Alpha Supérieur, soupira Stiles. Il... serait comme le Dieu des loups en quelque sorte.
— Vous m'avez dit que votre ami Scott le considérait comme... comment vous avez dit, déjà... Son...
— Son Bêta, oui, parce que Scott n'est pas un Alpha ordinaire, il n'a pas besoin de mordre pour se constituer une meute, les loups viennent d'eux-mêmes se greffer à lui.
— Comment c'est possible ? Je veux dire, je connais un peu les histoires de loups-garous et...
— Les livres d'histoires ne disent pas tout, Docteur, répondit Stiles avec un mince sourire tendu.

Il soupira ensuite et tourna la tête vers la baie qui donnait dans la chambre de Derek. Le médecin l'observa.

— Pourquoi j'ai le pressentiment que vous tenez plus à cet homme que vous ne le devriez ? demanda-t-il en se relevant.
— Nous avons un long passé commun, répondit Stiles. Nous nous sommes sauvé la vie mutuellement à plusieurs reprises... En apprenant que Derek était retenu prisonnier ici pour être découpé en lambeaux, je me suis littéralement effondré. Concernant Scott, ce n'est pas tant son amitié avec lui qui l'a poussé à venir, mais bel et bien le lien d'Alpha qu'ils partagent.

Il secoua la tête quand le médecin voulut poser une question. On l'appela alors au bout du couloir et Stiles retourna dans la chambre. Il tira un tabouret et s'assit près du lit en observant le loup pâle inconscient, le torse bandé des hanches jusqu'au cou.

— On est arrivés juste à temps, vieux... dit-il en posant une main sur la sienne. Maintenant, faut te battre, t'as pas intérêt à nous abandonner, ok ?

Il baissa les yeux en retirant sa main, la peau de Derek était froide et cela lui serra le cœur.

.

— Serrez le poing ? Voilà, parfait.
— Ça sera tout ? demanda Scott. Vous avez tout ce qu'il vous faut ?

Le ton était amer. À la grande surprise des laborantins, lorsqu'ils avaient prélevé des morceaux de peau à l'Alpha, les plaies s'étaient immédiatement refermées.

— Vous êtes bien plus résistant que l'autre, nota le Colonel.
— Je suis un Vrai Alpha.
— Allons bon, qu'est-ce que c'est encore ça ?
— Je n'ai pas gagné mon rang en tuant un autre Alpha. Je le suis devenu grâce à ma propre volonté de défendre ceux qui ne le peuvent pas.
— Votre... meute, demanda alors Anise. Il y a des humains dedans ?
— En effet, plusieurs, dont Stiles, l'agent du FBI que vous avez vu tout à l'heure.
— Oui, enfin j'ai surtout vu son arme sur mon nez, maugréa le Colonel.

Scott soupira. Autour de lui, tous les laborantins s'étaient remis au travail pour analyser les échantillons qu'Anise avait prélevés sur lui. Ils n'arrêtaient pas de lui jeter des coups d'œil furtifs, apeurés.

— Colonel, une fois que Derek sera réveillé, nous partirons et vous n'entendez plus jamais parler de nous, reprit alors le jeune homme. Sachez cependant que si j'apprend que vous avez repris vos expériences sur des créatures surnaturelles, je ne ferais qu'une bouchée de vous.
— Si ce n'est pas moi, ça sera un autre, de toute manière, répondit James en croisant les bras.
— Je n'en doute pas, mais si c'est vous...

Les yeux rouges luisirent un instant et le Colonel baissa le nez. Il souffla ensuite et quitta le labo sans un mot, mais il était terrorisé, cela se voyait à sa démarche.

— Il sera sans doute muté dès demain, dit alors Anise. Comme nous tous ici.

Scott la regarda. Elle tremblait. Il lui prit alors la main et elle se crispa aussitôt avant de se détendre.

— Je ne suis pas méchant, dit-il. Je protège simplement ma famille.
— Comme tout un chacun... j'imagine.

La jeune femme retira sa main de celle de Scott et s'éloigna vers une paillasse. Le jeune homme observa alors les alentours puis quitta le labo et tomba sur deux soldats armés. Il reconnut celui qu'il avait désarmé deux heures plus tôt et il leur demanda de le conduire à l'infirmerie.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro