Le début d'une romance
Amélia
Perdue, de nouveau, dans mes pensées, je réfléchis à ce qu'aurait pu être ma vie sans cette rencontre fortuite avec Joséphine. Je venais de sortir de ma première journée de cours dans un lycée qui était loin de me plaire. Elle se trouvait là, devant notre grand portail, émerveillée, la bouche grande ouverte, comme si elle n'avait jamais vu un lycée de sa vie. Ce que je sais maintenant, c'est que c'était le cas. C'était la première fois qu'elle enfreigner la règle de son père.
Elle m'a attrapé le bras et m'a demandé si je pouvais lui faire visiter, m'a raconté un mensonge: elle venait d'emménager ici et son père envisageait de l'inscrire dans mon école. Bien sûr, je l'ai cru alors je me suis transformée en guide. Elle n'a jamais été inscrite après ça. Nous avions, presque immédiatement, eu la connexion que nous avons aujourd'hui. Depuis ce jour, elle a rendu ma vie formidable avec ces blagues, qui je dois le dire, sont toutes plus drôle les unes que les autres, sa joie et seulement par sa présence à mes côtés. Cette fille a pleuré avec moi pendant des heures lorsque je me suis confiée à elle. N'étant pas douée pour réconforter les autres, elle restait silencieuse, à mes côtés, la tête pausée sur mes épaules jusqu'à ce que j'aille mieux.
Je ne dirais pas qu'être ici, loin de tout, est monotone, je pense juste que c'est grâce à sa présence que je me sens bien.
Cette base était en fait une petite maison, similaire à la mienne. Lorsque Clyde m'a ramenée ici, j'étais surprise. C'est un chalet, devenu, sûrement noir avec le temps, avec un petit couloir faisant office de l'entré, qui nous emmène dans un salon minimaliste, avec une cuisine ouverte contenant un gros îlot et des petits escaliers qui menait aux deux chambres et à une salle de bain. Le tout très peu décoré. Alors, je me suis donné une mission: celle de faire cet endroit un vrai petit nid douillet.
"-Tu dors?" Me demande Joséphine en se retournant, vieux téléphone en main ouvert sur une conversation.
"-Non, qu'est-ce qu'il y a?"
Elle se mord la lèvre inférieure avant d'ajouter:
"-Je sais que ce n'est pas vraiment bien de ma part, mais.. Tu sais que j'aime bien, plus que bien Hugo." Je hoche de la tête l'invitant à continuer : "Je ne sais pas vraiment comment on en est venu là, mais.. On est venu à la conclusion qu'on aimerait bien dormir ensemble." Fini t-elle en agitant son téléphone pour m'indiquer que c'est avec lui qu'elle parlait.
Ne m'attendant pas à ce que cela se fasse aussi vite, j'éclate de rire. Décidément, je savais que cela allait finir par arrivée, mais pas maintenant. Encore moins ce soir. Je prends une grande inspiration avant de me redresser:
"-J'espère que tu as pris des capotes" Dis-je avant que Jos ne me plaque sa main sur ma bouche. Son visage rougis instantanément.
"-Dios mi os. J'espère qu'il n'as rien entendu." Et pour faire écho à ses dires, quelqu'un rigole derrière la porte. Ils avaient tout prévu ces coquins ! Puis celle-ci s'ouvre sur un Hugo pas le moindre du monde gêné. Joséphine s'empresse de se cacher sous la couverture alors que moi, je m'échappe d'elle et alors que je franchis la porte:
"-J'ai prévenu Clyde, il est dans la chambre. Va le voir." Dit-il avec un petit sourire désolée. Sûrement pour m'avoir virée de mon propre lit.
Mon cœur fait quelque bon dans ma poitrine lorsque j'arrive devant sa chambre ouverte. Contrairement au nôtre, son lit est immense. Clyde est assis sur le rebord de fenêtre, torse-nu, avec pour seul habit un pantalon qui lui arrive tout juste à la fin de la courbe de ses hanches. Je crois me sentir rougir comme une pivoine, comme Joséphine il y a quelques minutes. Je détourne le regard lorsque le sien se pose sur moi.
En quelques secondes, il se retrouve en face de moi. Un sourire satisfait sur son visage, soudainement, on entend des éclats de rires provenant de ce qui était ma chambre avant que je ne me fasse jetée comme une mal propre. Noter l'ironie. Cela me fait plaisir de laisser ma place pour une potentielle romance.
"-Je vais te laisser mon lit. Je vais dormir sur le canapé." Dit-il, sûrement en voyant ma rougeur sur le visage.
J'attrape son poignet lorsqu'il dépasse ma hauteur. Mon regard divague un peu partout et fini par se poser sur le parquet en bois. Je prends tout mon courage en main:
"-C'est ma première nuit ici, ton lit est super grand et il y a des gens qui veulent notre peau je.."
"-Je vais dormir avec toi alors." Dit-il en m'interrompant, voyant ma gêne décuplée. Je le remercie mentalement de ne pas m'avoir forcée à le dire et le laisse me diriger jusqu'à son king size. Je me sens soudainement nu malgré mon short et mon t-shirt trois fois trop grand. Il s'assoit sur le lit, à mes côtés, tout en bordant de part et d'autre la couverture.
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