Clyde

Je ne pouvais plus. Son regard, son odeur faisait bouillir mon sang et j'étais à un point de non-retour : mes canines étaient de sortie. Je devais m'éloigner et plus je reculais, plus elle s'avançait vers moi. J'aurais pu fuir, comme les nombreuses fois où je l'ai fait, mais je n'avais aucune envie de la laisser sans avoir pu assouvir ma soif d'elle.

Ses mains viennent s'enfoncer dans les miennes. Son regard était noirci par un désir que je n'avais, encore jusqu'à maintenant, jamais remarquer. Diable, elle va me faire perdre la tête avec ses yeux qui me suppliait sans cesse. Je ne pourrais pas me retenir longtemps si elle reste ainsi. Elle se mord soudainement la lèvre inférieure, me faisant perdre ma raison.

Et puis merde.

Je lâche ses mains pour encercler son visage et je viens heurter ses lèvres avec les miennes avec une vitesse fulgurante. Je déplace l'une de mes mains pour saisir son cou, ce baiser est rude, écrasant et chaud, et tout un tas d'autre mot que mon cerveau ne peut même pas traiter en ce moment. Je serre un peu plus ma prise tout en explorant sa bouche avec ma langue et des faibles gémissement de plaisir s'en échapper me montrant que c'est cela dont elle avait aussi envie. Ce n'est pas suffisant. J'ai besoin d'elle, de son corps collée au mien. D'encore plus près. Mes mains viennent d'elle-même se placer sur ses hanches la collant encore plus, lui faisant, sûrement aussi sentir mon érection qui est à son comble. Doucement, mon instinct me guide jusqu'à sa nuque dénudée, ma langue vient s'y frotter, mes canines sorties caresse doucement son épiderme me suppliant de les enfoncer lorsqu'elle penche sa tête en arrière me donnant une vue merveilleuse. Je peux ainsi apercevoir son cœur palpiter sous sa peau.

Une de ses mains vient se déposer sur mon torse me donnant ainsi un coup de jus, assez fort pour que je revienne à la raison avant de déraper. Je la pousse, peut-être un peu plus violemment, que ce que j'aurais voulu au vu de son regard hébété. Ses lèvres sont rougies et sa respiration est saccadée.

"-Je suis désolée. Je ne peux pas.." Dis-je en me grattant l'arrière de la tête en essayant de reprendre mes esprits, tout aussi déboussolée qu'elle.

"-Je ne te plais pas?" Dit-elle dans un murmure qui serait inaudible pour un humain.

"-Bien sûr que si. C'est juste que notre façon à nous de faire et.." Je me racle la gorge avant de continuer: "Très différente de la vôtre. Encore plus intime. Ce n'est pas quelque chose que l'on fait juste comme ça."

Elle relève la tête, le regard vitreux, sûrement à cause de cette tension qui est montée et qui est aussitôt redescendu. Cela n'empêche que son odeur continue à me rendre fou. Elle entrouvre la bouche puis la referme aussi tôt, baisse la tête et joue avec ses doigts.

"-Je n'ai jamais rien fait." Déclare t'elle.

Mon sang ne fait qu'un tour. Diable. Suis-je un idiot? J'ai la possibilité d'être son unique première fois et voilà que je la laisse me filer entre les doigts. Personne d'autre ne l'avait touchée. Rien que de l'imaginer faire cela avec qui que ce soit me rendait dingue.

"-Sfinte rahat" Dis-je dans ma langue natale pour ne pas qu'elle aille à m'entendre dire des mots grossiers, tout en m'approchant doucement d'elle. Je place mes mains dans les siennes comme elle l'avait fait plutôt et l'oblige à me regarder, avant de continuer: "Aimerai tu que je t'explique comme nous le faisons?"

Son hochement de tête, fragile et peureux à la fois, me donne envie de me jeter sur elle dans l'immédiat, mais je devais prendre sûr moi et, si toutefois elle acceptais, être le plus doux possible pour qu'elle ne puisse rien regretter.