Courte nuit
Amélia
Réconforter dans les bras de Clyde, tout deux allongés dans le lit, dans la chambre qui était auparavant celle d'Hugo, maintenant devenu la nôtre, nous jouons à ni oui, ni non. Un jeu, certes enfantin, mais qui pouvait s'avérer être drôle. D'autant plus que monsieur ne connaissait pas le concept. Ce qui est assez étonnant, même pour un vampire.
Il soupire, exaspérer de perdre pour la dixième fois, et alors qu'il jouait avec l'une de mes mèches rousses en l'enroulant entre ses doigts, il s'arrête après sa défaite.
"-C'est vraiment le pire jeu du monde, que dis-je, de l'univers entier." Dit-il les lèvres pincées ce qui fait agrandir mon sourire.
"-Ce jeu est génial. Tu es juste nul et mauvais perdant. C'est tout." Répliquais-je en lui donnant une pichenette sur le torse avant de reprendre: "On joue une dernière fois et si tu gagnes, je t'offre un baiser !"
"-Un baiser ? Vous voulez m'embrasser Amélia ?" Dit-il en glissant sa main sur ma joue, son pouce caressant le coin de ma lèvre inférieure.
"-Seulement si tu gagnes Clyde. J'espère que tu pourras au moins gagnée cette manche." Dis-je d'humeur joueuse.
"-Madame, savez-vous que même si je perds, je vous volerais un baiser ?" Chuchote t'il en s'approchant doucement de mon visage.
"-Oui, je sais que.."
"-Tu as perdu Flacăra mea." Dit-il en me coupant la parole, avant que ses lèvres se déposent délicatement sur les miennes, me donnant ainsi un baiser doux et chaleureux. Lorsqu'il s'écarte, je m'empresse de répliquer pour qu'il ne lise pas la surprise sur mon visage:
"-C'est de la triche ! Tu as triché Clyde ! Le jeu n'avait pas commencé."
"-C'était pourtant toi qui as dit tout à l'heure, je cite: le jeu commence dès que son nom a été cité." Me répondit-il avec un regard plus que satisfait. Outrée, j'ouvre et je referme la bouche, ne savant plus quoi dire puis:
"-Ce n'est pas juste." Chuchotais-je en le voyant se rapprocher une nouvelle fois.
Il me répond par un nouveau baiser. Toujours aussi tendre, me donnant l'impression d'être sur un nuage.
Il devait être pas loin de trois heures et malgré la fatigue, je refusais de m'endormir. Je voulais profiter de chaque seconde, chaque minute à ses côtés, quitte à ressembler à un zombie dans quelques heures.
Il s'éloigne à nouveau, de quelques centimètres cette fois-ci et plonge son regard dans le mien, me donnant des frissons et me procurant des chaleurs dans le bas-ventre. Je passe alors ma main droite sur sa nuque pour le tirer de nouveau sur moi. Nos lèvres s'entrechoc, m'électrisant. Elles dansent maladroitement ensemble et pourtant la mélodie est mielleuse.
Clyde se redresse et me chevauche, plaquant ainsi son torse à ma poitrine. Me compressant légèrement. Alors que nos lèvres s'entrouvrent pour nous laisser jouer avec nos langues, je me laisse guider par mes instincts: l'une de mes mains descend doucement jusqu'à son entrejambe, là où je sens son érection. Il s'arrête soudainement et lâche mes lèvres.
"-Je ne peux pas faire ça, Amélia. Pas maintenant. Désolé." Dit-il avec un regard triste alors que je laisse mon bras retombé sur le matelas dans l'incompréhension totale. Il reprend alors: "Je ne veux pas prendre ta virginité alors que je pars bientôt et que je pourrais ne pas revenir. C'est peut-être égoïste, mais je refuse de te faire l'amour ce soir. Ça sonnerait comme un adieu." Fini t'il en me caressant la joue.
Il n'avait pas tort. Même notre baiser, et ceux peu importe à quel point j'ai pu aimer, avait un arrière-goût d'au revoir.
"-Je te promets que dès que je serais revenu, je me donnerai entièrement à toi et je te ferais découvrir tout ce que tu voudras. Tu passeras l'une de tes plus belles nuits ma biche." Ses lèvres viennent toucher les miennes une fois de plus, tendrement, avec amour.
"-Pourquoi ma biche?" Dis-je en souriant.
"-Parce que je suis le lion et toi la biche. Tu es censée être ma proie, Flacăra mea." Il dépose un baiser sur mon front puis s'allonge à mes côtés, passant ses bras autour de mon corps pour me ramenée jusqu'à lui. Je jette un léger coup d'œil au radio réveille, déposée sur la table de nuit, qui m'indique l'heure: cinq heures quarante-deux.
La nuit a été si courte. J'aurais aimé qu'elle dure plus longtemps. Que les cieux, me laisse plus de temps à ses côtés.
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