Bouleversant
Amélia
Son histoire m'avait bouleversé. Il m'avait touchée en plein cœur et je saignais abondamment. Je ne voulais pas pleurer face à lui, parce que je n'avais aucun droit de le faire. Je me devais d'être forte, Clyde avait besoin de réconfort, pas moi, et ceux même s'il ne le montrait pas.
Après ça, mon cerveau était devenu de la bouillie et je n'étais même plus capable de prononcer un mot, alors nous nous sommes juste pris dans les bras de l'un et de l'autre, silencieusement.
Et moi voilà, sous la douche, les larmes coulant le long de mes joues. J'avais senti mes os se brisait, mon âme se déchirer, ma peau me brûlait. Tout mon corps entier m'était douloureux et je n'étais même pas certain que cette douleur m'appartenait. En revanche, j'étais sûr d'une chose; la peur qui me tordait l'estomac ne venait pas de lui, mais bien de moi. J'étais terrifiée à l'idée que l'un de nous puisse y laisser sa vie.
Joséphine avait raison; si même les parents de Clyde n'ont pas réussi à s'en sortir, comment nous, nous pourrions ? N'y avait-il aucune solution pour y échapper ? Je refusais de fuir toute ma vie et de rester enfermer.
Je rejoins mes amis dans le salon après m'être séché et habiller. Clyde m'avait dit qu'il se chargerait de leur annoncer la nouvelle et ceux même si deux d'entre eux le savaient déjà.
Arrivée à la dernière marche, je peux apercevoir mon amie, fixant un point avec le regard vitreux. Elle s'inquiétait pour moi et n'avait jamais cessé. Hugo, même si nous n'étions pas très proches, avait l'air tout aussi pensif, ses doigts caressant le dos de la main de Jos.
"-Et si tu la transformais ?" Dis Joséphine d'une voix fatiguée. Elle relève la tête vers Clyde, les yeux remplis de larme. "Elle ne serait plus humaine. Ils n'auront plus rien contre elle et toi, tu seras soulagé de ne plus à sentir son odeur."
Mon cœur loupe un battement en l'entendant.
"-Vivant, jamais je ne laisserais une chose pareille se produire Joséphine." Crache Clyde.
"-Elle n'a pas tort. Elle ne risquerait plus rien. Elle pourra enfin sortir comme elle rêve depuis des mois et vous n'aurez pas à finir comme.." Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, qu'il était plaqué contre le mur du salon. Julien, qui jusqu'à présent était resté en retraite, dans le canapé, se lève, mais Joséphine le devance :
"-C'était peut-être tes parents Clyde, mais ils faisaient aussi partie de sa famille. Et si ton père n'avait pas été égoïste, ils seraient encore en vie."
La lèvre tremblante, j'observe la scène de loin. Je savais très peu de chose sur les personnes qui se trouvaient dans le salon et je l'aient regardés, se déchirer les uns les autres à cause de moi. Ce battant chacun à sa façon pour trouver une solution faisable pour que personne n'ait à se trouver face à une tombe.
C'était injuste pour Clyde, à cause de moi, il se devait de se remémorer la mort de ses parents chaque jour où je me tenais à ses côtés.
Joséphine, allait peut-être perdre une amie, si nous continuions à attendre les bras croisés, mais peut-être aussi celui qu'elle aimée parce qu'il était présent pour nous protéger.
Quant à Hugo, il pouvait la perdre à tout instant.
Nous avions tous quelque chose à perdre.
Clyde pivote vers mon amie, sans pour autant lâcher Hugo, mais avant qu'il ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, je prends la parole:
"-Ça suffit." Chuchotais-je, à deux doigts de fondre en larmes: "Vous pensez que c'est vraiment le moment de se battre ? Personne n'est l'ennemi ici." J'inspire, prends mon courage à deux mains avant de m'avancer vers eux: "Qu'est-ce que cela impliquerait s'il me transformait ?"
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