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Chapitre 5 Réécriture : Une Fête Chamboulée

Nous arpentons silencieusement à deux le chemin de terre qui nous mène au lieu des festivités, éclairé par les faibles rayons du soleil qui subsistent à son coucher. La végétation environnante emprisonne dans son sein ces reflets orangés qui nous offrent un spectacle presque féerique, à m'en couper le souffle. Auquel s'ajoutent les couleurs chatoyantes et la senteur des fleurs noctambules qui ont élu domicile ça et là à travers les parterres fleuris des allées du camping. Je ne peux m'empêcher de porter mon regard sur mon père qui marche à mes côtés. La luminosité ambiante donne à sa peau une teinte dorée. Son visage protecteur affiche un fin sourire. Sa chevelure châtain danse au gré de la brise nocturne. Ses pupilles grises laissent paraître un brin de nostalgie. Ce cadeau de la nature me réchauffe le cœur et me réconforte bien qu'éphémère. Il cède sa place, bien avant notre arrivée, à un voile sombre que la lune splendide de sa pleine rondeur tente de dissiper. Une chape d'étoile l'aide dans ce dur labeur qui s'éternisera jusqu'à l'aube.

- Merci mon papounet de m'accompagner, dis-je affectueusement à mon père en apercevant au loin le lieu de l'évènement.

- Tu grandis si vite, ma puce, me confesse-t-il en me prenant la main.

Même si le snack est attenant à la piscine, je ne l'avais pas remarqué. Nous découvrons une vaste piste de danse recouverte pour l'occasion d'un fin tapis rouge, bordée par des tables et des chaises qui permettent aux invités de se restaurer avant de se déhancher. Les arbres qui nous abritent de leur vert feuillage sont décorés de guirlandes lumineuses semblables à des astres célestes. Dans leur tronc, ont été logées astucieusement les enceintes qui diffusent une musique douce et propice à la discussion. Nous sommes accueillis par le père de Marie qui nous invite à leur table. Mon amie me fait un grand sourire de soulagement.

- Vous êtes que tous les deux ! s'étonne la mère de ma complice de toujours.

- Oui, David est K.O. Gabrielle est restée au mobil-home pour le surveiller, l'informe mon père.

Je m'installe au côté de Marie après avoir remercié la famille de mon amie. Je ne partage pas leur discussion, je balaie du regard l'assemblée à la recherche de ma source d'intérêt du moment. J'observe alors vers le snack où le service est terminé. Mon regard se perd jusqu'à la table de mixage du DJ qui a l'air de peiner pour le branchement de son appareil. Ce spectacle m'amuse quelque peu, allons-nous avoir un amateur aux platines ce soir ? pensé-je en arquant un sourcil.

Ce divertissement est malheureusement de courte durée car Enzo entre dans mon champ de vision, pour venir en aide à cette pauvre âme en peine. Je redeviens sérieuse, ma cible est là, une vague de stress monte en moi. Comment dois-je m'y prendre ? Je vais à sa rencontre ou j'attends ici qu'il vienne de lui-même ? Pourquoi je réagis comme ça, c'est stupide ? songé-je.

Il n'a pas sa tenue de travail avec son polo vert et sa casquette noire. Une certaine assurance se dégage de lui. Son regard est plus franc quand accidentellement ses prunelles brunes croisent mes billes bien trop curieuses à son égard. Je détourne mon attention vers Marie sans pouvoir retenir le rouge qui me monte aux joues. Pourquoi suis-je aussi troublée par lui ce soir ? me questionné-je.

Je m'aventure avec précaution à jeter un nouveau coup d'œil vers lui, commençant ainsi un jeu de regard. Soudainement, Marie s'éloigne de la table, je la suis en voyant que ses parents ne l'ont pas remarquée. Elle va se mettre proche du grillage de la piscine où la lumière est plus faible.

- Tu vas bien ? m'inquiété-je en lui caressant la joue.

- Ici tu seras mieux pour le zieuter, me dit-elle un peu vexée.

- De quoi tu parles ? tenté-je naïvement.

Elle pointe alors son doigt en direction de mon obsession de ce soir. Il fait le tour des tables en saluant toutes les personnes présentes et en s'assurant qu'elles ne manquent de rien. Je le surprends alors à scruter la foule après la découverte de notre absence à la table de nos parents. Il semble perturbé, ne se soucie plus de la vieille dame qui lui parle. Il passe une main dans ses cheveux marquant son anxiété. Étrangement ce geste ne me laisse pas indifférente. Il me cherche lui aussi ? réalisé-je.

- Mon frère est vraiment plus beau, maugre Marie dans mon dos.

J'étrangle un rire dans ma gorge pour ne pas la froisser davantage. Ma chère Marie, si elle savait que je considère Pierre comme l'aîné que je n'ai pas eu. Cependant, je ne peux m'empêcher de continuer ma surveillance malgré cette révélation.

- Je veux juste l'aider, c'est tout ! m'exclamé-je pour la calmer.

Dans un dernier échange fuyant de regard, je n'ai pas d'autre choix que de fixer mon attention sur une plante qui se situe proche de moi.

- Tu regardes quoi, me murmure-t-on à l'oreille avec une voix suave.

Son souffle chaud glisse le long de ma nuque, provoquant en moi un frisson qui longe mon échine. Cela me réchauffe et me trouble en même temps. Je n'ose pas me retourner, mon corps devient chaud. Je rougis plus qu'il ne faudrait.

- La... la plante, je la trouve sympa, argumenté-je maladroitement.

Il rit légèrement en me saisissant par la taille pour m'obliger à lui faire face. Ce contact amplifie mon état, mon cœur débute un hasardeux tambourinement dans ma poitrine. Je me dégage rapidement de son emprise en mettant une distance raisonnable entre nous deux.

- Une plante morte grillée par le soleil, c'est sympa. T'es un peu chelou, non ? m'interroge-t-il avec un regard moqueur.

Je tente désespérément de calmer le tumulte émotionnel qui sévit en moi. Je lance un regard en direction de Marie qui a l'air énervée par la situation.

- Je vous laisse tranquille, lâche-t-elle en partant se rasseoir.

Dans un dernier élan, j'essaie de la retenir pour ne pas être seule avec lui. Je me sens comme une proie prise au piège par son prédateur. Dans ce geste de la dernière chance, je baisse ma garde, laissant une nouvelle ouverture à mon assaillant.

- Je t'ai vu, me glisse-t-il de nouveau au creux de l'oreille en attrapant mon poignet.

Mon cœur bat à tout rompre, je dois agir rapidement. La pénombre dans laquelle je m'abrite masque mon teint fardé. Il me tire contre lui, m'obligeant à établir un contact visuel. Je tombe de nouveau dans ses pupilles chaudes dont l'assurance de la première rencontre a laissé place à un regard charmeur. Il profite de ce moment d'égarement pour me serrer contre lui, réduisant à néant la distance physique qui nous sépare. Je suis envoûtée par son regard et totalement à sa merci. Je ne souhaite qu'une chose, que quelqu'un vienne me sortir de ce mauvais pas.

- Eh Roméo ! T'as pas bientôt fini de tourmenter la jeune demoiselle, intervient une voix féminine.

Ma prière a trouvé une âme charitable pour me venir en aide. Enzo lâche alors son emprise en ricanant avec un air gêné.

- Je ne la tourmente pas, lance-t-il en ne cessant pas de maintenir son emprise visuelle sur moi. N'est -ce-pas ? continue-t-il.

Il défait son étreinte avec une pointe de regret. Puis, il fait face à un groupe de jeunes qui semble être du même âge que nous. Cette intrusion le détourne de moi, me laissant l'opportunité de fuir. Discrètement je me faufile vers mon père pour retrouver la sérénité qu'il me manque.

- Où vas-tu ? me demande-t-il en attrapant ma main.

Il me traîne de nouveau vers lui pour me présenter à ma sauveuse. Mes yeux timides et gênés se posent sur une jeune fille à la coupe garçonne au teint hâlé. Son regard félin m'examine de haut en bas. La musique change en devenant plus forte et plus contemporaine. La surprise détourne mon attention. Elle profite de cette distraction pour m'entraîner sur la piste de danse loin d'Enzo qui nous scrute sans en perdre une seule miette.

- Je m'appelle Tina, m'indique-t-elle en dansant. Et toi c'est Stéphanie, Enzo m'a pas mal parlé de toi, ajoute-t-elle avec un air amusé.

J'ai le sentiment d'être une vulgaire poupée de chiffon et que ces deux marionnettistes se battent pour m'avoir. Je n'aime pas cette situation, la seule solution que je vois se profiler à l'horizon est de tenter un sprint vers mon père, mais je passerai pour la fille timide à son papa. Si je veux découvrir ce qui se passe réellement derrière ce sourire, je suis contrainte de jouer à leur jeu.

- Oui, c'est bien mon prénom. Il t'a raconté quoi ? demandé-je faussement intéressée par la réponse avec un sourire de façade.

- Ça, c'est un secret ! s'exclame-t-elle. Sinon je briserais la confiance qu'il a en sa grande confidente, continue-t-elle en riant.

Je tente tout de même une œillade vers la tablée qu'occupent les personnes qui me réconfortent, ma famille, pour me donner le courage de continuer. Je croise le regard de Marie qui observe la scène avec une certaine méfiance et une très grande attention. Je poursuis mon observation jusqu'à Enzo qui semble en pleine discussion avec ses deux autres camarades.

- Elle peut venir avec nous, c'est ta sœur ? me demande Tina.

Je la regarde étonnée par sa question. Elle me pointe du doigt ma tendre amie, toujours assise à fulminer. Je me fige, stoppant immédiatement les ridicules gesticulations de mon corps que j'espère faire passer pour une danse, comme une délivrance. Nous nous approchons de Marie qui se tourne brusquement. Je soupire en comprenant que ma confidente boude.

- Salut, viens avec nous au lieu de nous regarder comme ça, interpelle-Tina.

- Non, merci, j'aime pas danser, répond du tac au tac la jeune fille boudeuse.

Je me sens un peu gênée du comportement de Marie. Elle agit avec la même véhémence et le même manque de respect que cette idiote de Kimberlay.

- Si c'est que ça qui te gêne, on ne dansera pas, intervient Enzo dans notre dos.

Il nous a rejointes avec les deux autres garçons. Tina se jette dans les bras de l'un d'eux qui l'accueille avec tendresse.

- On peut aller faire de la balançoire, reprend Tina, voyant que l'intervention de son ami agace la demoiselle.

Sous le regard amusé des parents de Marie et de mon père, nous nous donnons en spectacle pour convaincre la petite butée pleine d'arrogance de nous rejoindre.

- Allez-vous amuser plus loin les enfants, tonne le père de mon amie, contraignant sa fille et la privant d'un argument supplémentaire.

Elle rage intérieurement, puis se lève d'un bond de sa chaise pour nous suivre en silence. Enzo et sa bande se donnent du mal afin de nous mettre le plus à l'aise et baisser la muraille fortifiée que Marie a érigée. Je ne peux pas m'empêcher de rire aux pitreries de ce groupe d'amis. Je me fonds volontiers dans leurs blagues et leurs histoires. Marie se détend aussi bien que je perçois facilement qu'elle restera sur la défensive toute la soirée.

Dans notre balade nocturne, une brise estivale rafraîchissante balaie délicatement nos épaules nues. Un frisson me parcourt, la chair de poule envahit mes bras. Je passe mes deux mains sur mes membres pour me réchauffer. Ce geste n'échappe pas à Enzo, qui discrètement, pose sur moi sa veste en cuir noire, restant en tee-shirt blanc sans manches.

- L'air se rafraîchit vite, me glisse-t-il avec bienveillance.

Nous échangeons un regard qui pour ma part est bien moins timide que tout à l'heure. Un fin sourire se dessine sur mes lèvres pour le remercier de son prêt. Malgré l'obscurité, je devine que ses joues se sont empourprées.

- Vite courons à la balançoire, m'empoigne Marie en courant vers les jeux d'enfant.

Elle me serre le poignet en riant d'excitation comme l'aurait fait mon jeune frère. Elle laisse ainsi son insouciante innocence prendre le dessus sur ses émotions, livrant aux jeunes inconnus un nouveau visage d'elle bien plus agréable. Nous prenons ainsi place sur la planche suspendue au portique métallique. Nous observons la jeune fille féline au bras d'un jeune homme à la crinière blonde qui ne cesse de plonger ses prunelles azurs dans les billes vertes de sa belle. Il est clair que Tina et Loïc sont en couple, ils avancent blottis l'un contre l'autre. Devant eux, Enzo les mains dans les poches est en grande discussion avec le frère jumeau de la jeune fille. Sam à l'allure militaire, semble beaucoup plus introverti que sa sœur.

Ainsi tous regroupés, ils se confient à nous. Ils nous livrent leur quotidien de résidents à l'année dans ce camping. Je les envie un peu de pouvoir profiter de ce coin de paradis tout le temps. Ils expliquent que cela leur est permis car leurs parents travaillent à rénover et à entretenir ce havre de paix. Ils nous narrent leurs plus anciennes anecdotes et les plus flippantes sur leur Halloween grandeur nature. Nous profitons dans la bonne humeur et avec toute la légèreté de nos jeunes années, comme le font les adolescents de notre âge. Cependant, au loin, dans le faible faisceau de la lumière du portique de l'accueil, une ombre se dessine étrangement. Enzo continue de nous conter une histoire effrayante avec une très grande dextérité dans cet exercice. Marie est terrifiée, agrippant si fort les cordes de la balançoire que ses phalanges blanchissent à vue d'œil. Les autres sont tous captivés par le récit du grand ténébreux.

Mon attention est troublée par cette chose tapie dans l'obscurité de cette nuit d'été, qui revêt soudainement une aura angoissante. La douce quiétude, qui jusqu'à présent m'enivrait, se résorbe. Je garde pour moi ce spectacle, ne sachant pas distinguer de quoi il s'agit. Est-ce une de mes visions ou la réalité ? Ce pantin désarticulé, dont les gestes sont absents de toute logique, me noue l'estomac. Je pâlis de peur, mes doigts se resserrent frénétiquement autour de la corde, la mâchoire contractée, les yeux écarquillés focalisés sur ce monstre. Je commence à trembloter. Mais qu'est-ce que c'est ? Est-ce humain ? Est-ce réel ?

Le récit de notre talentueux narrateur prend une tournure plus bruyante lorsqu'il tape vigoureusement ses mains sur ses cuisses. Cela provoque une vive réaction dans notre petit groupe. Tina et Marie laissent échapper un cri de surprise, Loïc et Sam tentent de cacher vainement le sursaut qui les a assaillis. Enzo éclate de rire en voyant les visages médusés qui le fixent. La silhouette lointaine perçoit les bruits de notre groupe qui retient son attention.

- T'es con ! J'ai eu trop peur, s'exclame Tina qui s'est levée pour aller lui hurler dessus.

Les autres garçons gloussent doucement devant l'aveu de la brune féline. Marie reste assise sur sa balançoire, cherchant un réconfort familier que je ne peux pas lui accorder.

- Toi aussi, il t'a fait peur, me murmure-t-elle.

Je suis terrorisée par cette créature ou cet être déshumanisé par la noirceur de l'obscurité qui s'avance vers nous. Mon corps totalement crispé m'empêche de parler. Je perçois vaguement le murmure de Marie qui me semble venir de l'autre bout du camping. Ma bonne amie, qui me connaît mieux que personne, sait que cette histoire ne m'a pas effrayée. Face à mon immobilisme et à la pâleur de mon visage, elle comprend facilement que mon anxiété est autre. Elle saute de la planche en bois pour venir à ma rencontre. Son attention se porte sur l'allée.

- Tu le vois, lui soufflé-je à peine.

Ses yeux s'écarquillent, sa main vient à la rencontre de la mienne. Elle se crispe à son tour, son cœur bat à vive allure ce qui n'est pas recommandé dans son état.

- C'est quoi ce truc, Seigneur Dieu, viens nous en aide, lâche-t-elle en se mettant à genoux.

Le reste du groupe, interpellé par notre échange et le comportement de Marie qui se met à prier, s'empresse de regarder dans la direction de ce sinistre personnage. Malgré la situation, je suis quelque peu rassurée, mon esprit ne m'a pas joué de tours ce n'est pas une nouvelle vision. J'attrape mon téléphone portable pour envoyer un message à mon père, sans réfléchir.

- Ne vous inquiétez pas, c'est mon paternel. Je vais le ramener chez nous, avoue faiblement Enzo.

Le jeune homme affiche de nouveau ce visage triste et éteint que j'avais aperçu à la piscine. Nous le laissons aller à la rencontre de son géniteur. Cet homme consumé par l'alcool a une carrure impressionnante, je me sens soudainement vulnérable en réalisant que sa main est aussi grande que mon visage. Nous entendons les deux discuter vivement. Enzo essaie d'être le plus pédagogue possible alors que son tuteur ne veut rien savoir. L'échange s'envenime, les gestes sont plus amples et les mots se transforment en insultes. Avec agilité, l'adolescent évite les mouvements devenus violents de son interlocuteur.

- Tout est de ta faute, tu n'es pas mon fils, tu n'es rien ! hurle l'adulte avec rage.

Nous sommes tous inquiets, redoutant de devoir voir ce havre de quiétude être entaché pour toujours par la laideur de la nature humaine. Sans crier gare, un bruit sourd nous parvient. L'agilité et la patience, ne sont pas parvenus à prendre le dessus sur l'ivresse et la colère. Le théâtre d'horreur qui se joue face à moi m'arrache un cri que j'étouffe en mettant mes mains sur ma bouche. Marie, en pleurs, se réfugie dans mes bras, continuant ses prières au milieu de quelques sanglots. Sam tente de venir en aide à son ami, mais Loïc le retient, restant ainsi comme moi spectateur d'un massacre.

Enzo ne peut esquiver le premier coup de poing de son père dans son abdomen. Ce choc le prive d'oxygène, il tombe à genoux, son visage affiche une grimace de douleur, triste témoin de la violence du geste. Sans défense, à la merci de son agresseur, un deuxième coup part pour se loger sur son visage. Nous voyons le corps de la victime tomber au sol, accompagné d'une gerbe de sang. Son bourreau, toujours sous emprise, titube. Il profite de cette perte d'équilibre pour se redresser péniblement à genoux, le nez et la bouche entachés d'hémoglobine. Le jeune homme se tient le ventre.

- Partez, c'est bon je gère ! nous hurle-t-il en affichant ce sourire que je déteste tant.

Sa phrase à peine terminée qu'une nouvelle avalanche de coups s'effondre sur lui. Le visage de son agresseur est défiguré par la haine. Il frappe encore et encore de plus en plus fort. Marie se bouche les oreilles pour ne plus entendre les cris et gémissements de douleur d'Enzo qui gît maintenant au sol. Sam n'en pouvant plus d'être simple spectateur de cette tragédie, réussit à se défaire de l'étreinte de Loïc qui ne lutte pas pour le retenir. Tina, blottie contre le torse de son bien-aimé, pleure à chaudes larmes, implorant de l'aide. Le jeune homme arrive à atteindre son ami mal en point. Choqué par la vision d'horreur en voyant le bain de sang, il reste paralysé. L'homme fou de rage s'apprête à changer de cible, quand une personne parvient à le plaquer au sol avec une très grande facilité. Soudainement, mon père apparaît dans mon champ de vision.

- Les filles ça va, nous demande-t-il en nous serrant contre lui.

Je réalise alors que le texto envoyé plus tôt a fait son effet. Nous sommes secourus, des larmes perlent le long de mes joues pâlies par la peur. Mon protecteur se hâte de nous mener loin de tout ce capharnaüm. Nous sommes vite remplacés par la police qui arrive alors sur les lieux pour embarquer l'homme saoul. Les pompiers embarquent Enzo qui gît inerte sur leur civière.

- Papa, comment peut-on faire ça à son enfant ? articulé-je entre deux sanglots.

- Je ne sais pas ma puce, me répond-il tristement en renforçant son étreinte et en accélérant le pas.

Le petit groupe se dissout, chacun part de son côté, aussi troublé que choqué par cette tragique scène du quotidien d'Enzo. Maintenant, je sais ce que dissimulait cet agaçant sourire, mais j'ignore encore que cette curiosité malsaine va me conduire dans la noirceur la plus profonde.

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