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Chapitre 25 Réécriture : Le Sacrifice

La mine horrifiée de ma proie, à ce son, devient victorieuse. Au même instant, Alexandre que je traîne depuis un moment se réveille péniblement me détournant de ma victime. Je m'isole dans une pièce qui devait être un bureau où les gravats sont moins présents pour lui permettre d'émerger tranquillement. 

— Laissez-moi partir ! s'exclame-t-il en me poussant, me prenant pour un de ses ravisseurs. 

Un fin filet de sang perle de son front. Son blouson de joueur de l'équipe de basket locale est sali par la poussière des lieux. Il me repousse, ne voyant que ma silhouette dans l’obscurité dans laquelle je nous ai réfugiés. 

Il va bien, me rassuré-je en tendant ma main que je pose sur son front pour essuyer ce saignement.

Mon être s’apaise, lentement mon corps se détend, le démon se retire pour me laisser les commandes.

— Alexandre, écoute-moi, tu vas sortir d’ici. Tu vas courir aussi vite que tu peux, une voiture t'attend au parking juste après le terrain vague. Vas, ne te retourne pas, lui indiqué-je en le serrant contre moi.

Ma voix le calme, il cesse de se débattre pour m'enlacer de toutes ses forces. Je devine la peur et la souffrance qu’il a ressenties durant ces dernières heures. À mon tour de le réconforter en lui caressant tendrement les cheveux.

— Je suis désolé, j’aurais pas dû disparaître comme ça, bredouille-t-il dans mes bras.

— Tu n’as pas à t’excuser. Maintenant, va rejoindre les autres dans la voiture, ne t'arrête sous aucun prétexte. Je compte sur toi, lui chuchoté-je en lui embrassant le front avant de me relever pour affronter le danger qu’avait régurgité cette maudite trappe.

Je vais au-devant de l’unique personne qui est sortie, mais qui dégage une énergie malveillante. Le jeune Johnny finit de lui narrer notre petite altercation avant de s'engouffrer dans l'ouverture. Du coin de l'œil, j’observe mon ami se frayer un chemin à travers les décombres. Après un dernier regard rempli de regrets, il s'exécute :  il court à toute vitesse vers son salut. Une dernière fois, j’en appelle à mon Dieu pour qu’il le protège, le guide vers mon père qui doit s’impatienter. Lentement, l’énergie néfaste de la créature démoniaque me submerge, me laissant juste le temps de voir mon camarade disparaître à l’horizon.

— C’est toi qui inonde cet endroit de ta noirceur ? Qui es-tu, démon ? Comment te nommes-tu ? me questionne l’homme encapuchonné en allant voir l’adolescent grogui couché dans les décombres sales et poussiéreux de ces ruines.

Son accoutrement est identique à la tunique que portait le maître de cérémonie qui m’a affublé de ce monstre. Mon pressentiment, mon angoisse, ma crainte à travers cet homme se personnifie, me confirmant que même ma douce et paisible ville est gangrénée par cette noirceur. 

— Vous, qui êtes-vous ? l’interrogé-je sur un ton sec et froid, stoppant la progression du démon que je loge en moi.

Ma colère prend le pas, ce flux d’énergie mystique s’engouffre en moi, gagnant chaque coin de mon être, étouffant petit à petit l’être diabolique qui gémit. 

— Ne crains rien, démon, suis-moi, nous allons t’aider. Tu la possèdes entièrement comme c’était prévu ? continue-t-il sans répondre à ma question.

Cette phrase me déboussolé : tout était prévu, je devais être possédée, mais pourquoi ? Dans quel but ? Je ne comprends rien. Toute cette cruauté, toute cette douleur, ce malheur a un but, une cause. Dans ma tête, tout se bouscule. Le visage de Marie éteint, mes blessures, ma captivité, tout cela pourquoi ?

— Oui, mais la lutte a été longue et intense, j’ai oublié certaines choses, lui confessé-je bien décidé à rentrer dans son jeu pour obtenir la vérité.

L'homme, se sentant en territoire conquis, se rapproche de moi. Confiant, il pose ses mains sur mes épaules, me laissant percevoir le bas de son visage. 

— C'est normal, après tout, ce n’est pas n’importe qui, cette gamine, lâche-t-il en laissant  les effets de la satisfaction étirer ses lèvres en un sourire. Le maître sera ravi de cette nouvelle. Nous écartons ainsi toutes menaces éventuelles à son plan ; personne ne pourra l'arrêter maintenant, se réjouit-il dans un rire triomphant. 

Son enthousiasme croissant écrase ma détermination. La confusion et le doute me gagnent de nouveau, acculant mon esprit dans un torrent de questions. Qui est ce maître ? Qui est cette personne, son but ? Qu’est-ce qui mérite qu’on sacrifie des êtres humains ? Je dois en savoir plus.

— Le maître, le plan… bredouillé-je confuse en me tenant la tête pour mimer l’amnésie. 

Un trou dans la toiture de cette carcasse sans vie laisse passer un courant d’air glacial qui  glisse sur mon être. La pluie  l’accompagne dans son bruissement qui d’ordinaire m’apaiser ; elle perle sur mon visage, dissimulant à merveille mes larmes.

— La prophétie… reprend-il en voyant mon trouble.

Sa phrase s’interrompt brusquement quand le démon, profitant de mon état, s’immisce pour clouer violemment cet individu bavard au mur le plus proche. 

— Tu vas fermer ta gueule, hurle le démon à bout de nerfs.

L’homme dont la capuche tombe me laisse voir son visage. Un jeune homme un peu plus vieux que moi. Ses traits fins et harmonieux se crispent sous la douleur que lui provoque la tige métallique qui lui a transpercé le thorax. Son sourire si confiant disparaît en une moue de peur laissant couler une gerbe de sang. Ses pupilles à la couleur rougeâtre se floutent d’un voile terne avant de se fixer vers le sol. Ses cheveux longs et noirs viennent comme un rideau masquer son visage, marquant la fin d’un long spectacle. Le calme règne, seuls les gouttes d'hémoglobine tombant dans la flaque rouge qui se forme au pied de la victime marquent le rythme des secondes qui défilent.

— La prophétie…, murmuré-je en contemplant tristement la mort de cet individu dont j’ignore le nom, mais qui me touche sans que je comprenne vraiment la raison.

Au loin, j’entends de l'agitation, des sirènes de police retentissent. La lueur  des gyrophares reflétant sur la tôle délabrée noie de bleu ce tableau macabre. Je ne peux plus rester ici, je fuis, courant à quatre pattes comme un animal laissant la police derrière moi faire la découverte de ce corps sans vie. Dans ma course effrénée à travers le champ adjacent au terrain vague, j’entends les voix des agents des forces de l’ordre. 

— Stéphanie ! hurle l’un d’entre eux, promenant le faisceau lumineux de sa lampe dans les méandres des restes de la bâtisse à ma recherche.

Mon père, dans son inquiétude, les a appelés pour m’aider à me sortir des serres de ces malsains corbeaux. Cette voix qui répète inlassablement mon prénom dans cette nuit noire et pluvieuse me drape dans un mélange de tristesse et d'effroi. Je reprends ma course, je ne veux pas me montrer au père de Marie dans cet état. L’indice que je laisse derrière moi, un des assassins de sa fille, lui sera d’une plus grande utilité que ma simple personne. 

Je cours comme une bête les yeux embués de larmes. Le froid pénètre ma chair, j’ai si froid, mes dents s’entrechoquent, je grelotte. Mes doigts se rigidifient tout comme mes pieds. Mes vêtements crasseux avec la pluie me collent à ma peau. Les phares de la voiture familiale me guident pour m’accueillir en son sein, me promettant réconfort et chaleur. Dans cette obscurité, je me faufile jusqu’à eux, mon corps, au fur et à mesure de mon ascension, devient douloureux. C’est tremblotante que je m’installe sur le siège du véhicule, percevant à peine les cris de soulagement et de joie des occupants. 

— On rentre, ordonné-je à mon père qui m’étreint contre lui.

Sans un mot, sans un regard, pour mes amis je lutte. La promesse de cette chaleur humaine n’est pas au rendez-vous. Mon corps se glace de plus en plus, mes muscles se tétanisent. Mon cœur tambourine si fort dans ma poitrine que son rythme entre en écho avec mes tympans. Ma respiration se fait courte face aux assauts répétés du démon qui cherche à s’emparer de mon corps. Je le repousse difficilement, mon énergie faiblit. Dans ma bulle, je me concentre sur les souvenirs de mon enfance avec mes amis, mais rien ne parvient à stopper sa progression, je ne fais que le ralentir. Cette lutte m’épuise, je n’arrive pas à répondre aux sollicitations inquiètes de mes proches qui  me couvrent de leurs vestes. Anna me parle, mais je ne l’entends pas, elle frotte mes bras pour me réchauffer, ses billes bleues se baladent sur mon visage blafard et gelé. Tim m’observe avec tristesse alors qu’Alexandre semble encore sous le choc.

Mon attention se porte sur mon père qui conduit à une allure bien trop vive. Au téléphone, il informe ma mère de la situation, lui décrivant mon état de santé. La pluie ruisselle sur le pare-brise dans la lueur jaunâtre des lampadaires des rues qui défilent à toute vitesse devant mes prunelles vides de toutes expressions. Mon regard cherchant permis les nuages la bienveillance de l'astre reine de ces heures nocturnes, mais même elle se cache, refusant de voir l'inévitable se produire ici-bas. 

En arrivant à la maison, mon corps tout entier tremble sous la douleur que m'inflige le démon pour me faire céder une bonne fois pour toutes. Nous sommes accueillis par ma mère qui m'emmitoufle dans une épaisse couverture avant que mon père me porte à l’intérieur de notre douce maison. Il m’allonge délicatement sur le canapé comme ma mère lui a demandé. Cette dernière se précipite pour aller chercher les outils de premiers soins qu’elle a préparés, pensant vainement pouvoir me sauver de la noirceur qui m’attend. Le salon de mon enfance, cette pièce ou j’ai passé tant de moments de joie et de bonheur, ne m’apporte pas cette chaleur habituelle. Elle me semble sombre et froide. Mes paupières se ferment lentement pour encaisser une énième attaque du démon. Je n’ai plus la force de lutter.

— Stéphanie, accroche-toi ! Qu'est-ce qu’il s’est passé? Qu’est-ce que tu as fait ? me questionne-t-on.

Michael, sa voix angélique résonne dans l’obscurité dans laquelle ce monstre souhaite m’immerger à jamais. Une dernière fois, je regroupe toute l’énergie qui reste dans mon corps pour rouvrir mes yeux, pour repousser ce démon.

— C’est toi, il faut que tu m'aides, articulé-je dans un soupir.

Son visage rayonnant m'apparaît au milieu des ténèbres. Son regard azur balaie mon visage frigorifié. D’une main tremblante, il me caresse la joue. L’assurance de ces pupilles disparaît, ce bleu intense se voile d’inquiétude avant de s’embuer. Cet allié sur lequel j’avais reposé toute ma confiance se présente à moi faible et impuissant.

— Michael, j’ai mal, soufflé-je de nouveau.

Sa cage thoracique sursaute sous l’effet des sanglots qu’il ne peut plus retenir. Ne se souciant plus des autres personnes qui nous entourent, il me prend dans ses bras laissant échapper sa tristesse. Il ne peut agir, c’est la règle.

— Allez, accroche-toi, tout dépend de toi, Stéphanie, me murmure-t-il à l’oreille.

— La prophétie, lâché-je inconsciemment. 

Je ne vois quasiment plus rien, l'obscurité me dévore, m'enveloppant dans sa froideur. J'aurais aimé voir une dernière fois le visage de mes parents ; celui de mon frère en pleurs avant mon départ reste gravé dans ma mémoire. C'est fini, je n'ai plus une once de force en moi, il s'est assuré que je la consomme entièrement. 

— Où es-tu, Michael ? Je ne te vois plus. J'ai si froid, soupiré-je une dernière fois. 

Mes paupières se scellent, mon corps se rigidifie. Mon âme s'enfonce dans ce voile épais où tout espoir s'évanouit, où toute lumière est absente, où toute chaleur est annihilée. L'être angélique pose son front sur le mien, inondant mon visage de ses larmes. 

— Reviens, réveille-toi ! hurle-t-il en me serrant contre lui. 

Dans cet abîme, je ne perçois qu'un vague murmure de ses mots. J'imagine la déception sur le visage de mes parents et de mon frère. La tristesse de mes amis, mais surtout l'incompréhension des récents événements. 

— Ne me dites pas que ce que je vois est la réalité, le puissant, si puissant archange qui pleure dans mes bras, ça m’arracherait presque une larme, s'exclame le monstre qui luttait en moi. 

Sous les yeux de tous, cet être me remplace. Ce cauchemar, ce poison se délecte de sa victoire en lâchant son rire le plus atroce. 

— Une larme de joie, en te voyant aussi minable, l'angelot ! s'euphorise la bête. 

Michael me lâche, restant sous le choc de son impuissance, se rendant compte du piège savamment tendu dans lequel il avait sauté les deux pieds joints. Un rire le submerge face à la stupidité dont il avait fait preuve. 

— Bien joué, dit-il en applaudissant. Tu t'es servi de ses émotions. Comment as-tu pu gangrener un sentiment tel que l'amour pour arriver à tes fins ? Tu savais que pour le sauver elle ferait n'importe quoi, explique l'être céleste en s'essuyant les larmes qui glissent lentement sur ses joues. 

Les poings serrés, la mâchoire fermée, il essaie d’encaisser sa défaite, imaginant dans un long soupir les conséquences de ces funestes événements. Il tape des poings sur ses genoux avant de jeter un regard colérique à la monstruosité devant lui. La colère le défigure, ses pupilles azuréennes sont devenues rougeâtres.

— Franchement, le rouge te va beaucoup mieux au teint, s’amuse la créature à la voix rauque. Allons, Michael, arrête de nous faire ta drama queen, grâce à votre petit privilège, tout recommencera. On traquera de nouveau la médium, l'hôte et les autres pour les tuer dans la plus grande ignominie possible. Un humain de plus ou de moins, ça change quoi ? C‘est fini, continue le démon en fixant son interlocuteur en lui frottant le dos.

Sous les yeux apeurés de mes parents et amis, les deux êtres continuent leur discussion. Michael, assis sur le canapé, tente de contenir sa rage alors que le démon dans mon corps s'avachit sur le sofa.

— Métérise ! hurle Michael en se levant d’un bond. Je veux bien t’aider et je sais que, là où tu es ce n’est pas évident, mais j’ai besoin de toi. Je t’en supplie, fais quelque chose, articule-t-il avec rage avant de me saisir par le crâne, laissant ses ailes majestueuses apparaitre.

Une lumière aveuglante envahit la pièce. Du fond de ma torpeur, j'entends chacune de ses paroles, le dialogue qu’ils ont eu m’est parvenu. Son appel à l’aide m’a traversé de part en part, apportant un grain de clarté, d’espoir dans les ténèbres. Le démon s’écroule sur la banquette garantissant la sécurité de mes proches. Ma mère, en larmes, ne comprend plus rien, vacille. Le plateau qu’elle tient dans ses bras heurte le parquet de la pièce dans un grand fracas. Mon père la rattrape avant qu’elle ne chute. 

— C’est quoi ce bordel, hurle mon père en essayant d’encaisser le choc de ma perte et l’état de la femme qu’il aime plus que tout au monde.

Il pleure en voyant sa famille s’étioler petit à petit. La crainte de tout perdre, de revivre cette solitude qui l’a tant fait souffrir autrefois se ravive en lui. Un froid inonde le salon, saisissant toutes les personnes présentes. La lumière à son tour clignote comme un signal. Progressivement, sous l’instabilité des luminaires les cheveux de ma mère deviennent blancs. Son teint blêmit, ses yeux s’ouvrent pour nous laisser entrevoir la noirceur de ses pupilles. Elle se relève pour saisir l’archange par les épaules.

— Michael, calme-toi, nous nous occupons du reste, dit-elle avec la voix de la créature qui accompagne l’enfant de mes visions. Il y a une erreur qu’il a commise dans son plan qui va jouer en notre faveur, son sacrifice ne sera pas vain. affirme-t-elle avec assurance.

L’angelot, à ces mots, cesse ses sanglots. Il relève la tête comme si une solution venait d’être énoncée. Les bras ballants, il s’écroule à genoux par terre. Son visage reprend son expression habituelle, ses prunelles luisantes affichent leur douce couleur azuréenne. 

— Que dois-je faire maintenant ? demande-t-il sur un ton calme et apaisé.

— Guide-les vers la bonne personne pour nous débarrasser de cette engeance, lui ordonne-t-elle.

Dans un dernier clignotement de lumière, le corps de la femme qui m’a donné la vie chavire à nouveau. Michael l’attrape pour l’installer sur le canapé. L’une à côté de l'autre, inertes, nous sombrons dans deux univers diamétralement opposés. Je me noie dans les ténèbres alors qu’elle revit dans un rêve merveilleux tous nos moments de joie et de complicité. Un silence oppressant étouffe les sanglots de mon père et de mon frère, écrase les pleurs de mes amis tout en accablant ce pauvre Alexandre.

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