Chapitre 12 : Une Lueur D'espoir
J'étais toujours dans cette eau noire où je m'enfonçais de plus en plus. J'espérais à tout moment entendre cette voix amicale qui était devenue si familière et rassurante.
J'avais pour seul bruit celui de mes os qui se brisaient et ce bruit sourd de l'eau.
Je vous vois vous avez le pied qui bouge ou vous êtes en train de trépigner et râler. Je vous entend :
"Mais on s'en fout de sa baignade. On veux savoir pour le père Vincenzo."
J'ai bien compris que je ne suis pas le personnage favori de MON histoire. Je vais me mettre accroupi dans un coin et déprimer tranquillement.
Donc nous sommes restés sur le méga coup de colère du démon qui s'était armé du couteau à pain.
Ils avaient tous entendu un bruit de tintement métallique comme si le couteau avait fini son envol sur une plaque de métal, ce n'était pas normal sauf si le père Vincenzo nous avait caché sa véritable identité et qu'il était en fait un T-800 à la recherche de Sarah Connor.
Malheureusement non, pas du tout le père Vincenzo n'était pas aussi mystérieux que ça et était fait de chair et de sang.
Quand tous osèrent regarder en sa direction ils virent qu'une lame de katana avait détourné la trajectoire du couteau et avait empêché une énième catastrophe.
Une personne dans ce lapse de temps était rentrée chez moi et avait bondit puis brandit son arme donnant l'impression d'être consciente de ce qu'il se tramait ici.
C'était une jeune femme vêtue entièrement de noir. Nous ne pouvions voir que le bas de son visage, elle avait un teint de peau clair mais juste parfait et des lèvres rouges sang. Elle portait une cape avec une capuche genre petit chaperon rouge mais noir avec un écusson brodé en couleur or dans le dos.
Elle avait un look gothique steampunk avec une bustier qui épousait à merveille les lignes de son corps, il était aussi de couleur noir mais le tissu laissait apparaitre des motifs floraux en fonction de la lumière, au niveau du cou il y avait un espèce de col qui se fermait par des sangles qui ne laissaient pas voir la peau et formait une pointe quand les deux parties étaient reliées elles descendaient à mi parcours entre son cou et sa poitrine.
Ces épaules étaient couvertes mais il n'y avait pas de manches toutes les coutures du bustier étaient recouvertes d'un biais en cuir noir et il était fermé par quatre crochets en argent. Elle avait avec ce magnifique corsage un pantalon en cuir noir et des escarpins en dentelle noire dont les talons en métal imitaient une colonne vertébrale. Désolée, réflexe de fashionista, nous revennons à l'histoire.
Le démon à la vue de son échec devint fou de rage et se mit à pousser un hurlement encore plus fort que les fois précédentes mais sur elle il n'avait pas d'impact elle ne montrait aucun signe de douleurs auditives. Elle s'avança vers le démon sans difficultés alors que tous luttaient pour rester debout et éviter de se faire pousser par le souffle. Elle arriva à hauteur du démon qui lui demanda :
"Tu es qui toi ?"
Il lui cracha dessus. Elle sortit de sa poche un mouchoir avec les mêmes broderies que sur sa cape, essuya le crachat du démon et lui répondit de manière calme et sereine:
"Un fragment de ton pire cauchemar."
Elle le regarda et lui essuya les commissures des lèvres avec son mouchoir qui brûla le démon et le fit se tordre de douleur.
Elle profita de ce moment pour lui donner un coup dans l'abdomen avec la garde de son katana, le démon perdit connaissance immédiatement, il était enfin neutralisé.
Une dernière personne entra dans la maison et déclara avec un accent proche de celui du père Vincenzo :
"J'espère pour toi que ta vision était juste et que ce n'était pas un prétexte pour ne pas m'aider à porter les bagages."
Il posa deux grosses valises au sol et observa le père Vincenzo qui était pâle comme linge d'avoir frôlé la mort de si près, mes parents, mon frère ainsi que le père Emmanuel totalement surpris par ce qui venait de se passer. Il continua :
"Je vois que tu as encore mis dans le mille si je peux me permettre ce jeu de mot. Comment va mon vieil ami Vincenzo ?"
Le père Vincenzo alla à la rencontre de cet inconnu et le pris dans ces bras et lui avoua :
"Bien mieux maintenant à deux secondes près tu m'aurais loupé."
Ils rigolèrent et se donnèrent plusieurs tapes dans le dos et se lâchèrent.
Le père Vincenzo se tourna vers mes parents et leur présenta le père Luciano et sa fille May mes parents les avaient salué d'un signe de la main encore sous le choc. Mon frère était moins sur la réserve et s'avança vers May en s'exclamant :
"Tu es trop badass toi. Comme tu l'as calmé direct."
May le regarda mais ne lui avait pas répondu en effet son attention avait été détournée par l'arrivée d'Anna et Tim vu que nous étions le week-end ils souhaitaient me faire la surprise en amenant avec eux Alexandre.
Ils avaient été étonnés de voir la porte ouverte, cependant ils entrèrent, quand ils me virent gisant sur le sol inerte ils avaient immédiatement compris que quelque chose ne tournait pas rond.
Anna s'était élancée pour me venir en aide mais elle fut stoppée par May qui s'était interposée entre elle et moi. Elle lui fit un signe de s'arrêter puis elle interpella le père Vincenzo :
"Si vous avez fini vos touchantes et poignantes retrouvailles, j'aurais besoin d'un coup de main pour mettre en sûreté cette jeune personne possédée."
Elle avait retiré sa capuche qui avait laissé apparaître une jeune fille d'environ notre âge au cheveux brun foncé voir noir et des yeux d'un magnifique bleu profond. Sa voix était douce et rassurante, elle inspirait confiance au premier regard. Nous lui aurions donné le bon dieu sans confession.
Le père Vincenzo s'était exécuté à la seconde et couru pour aider May à me porter. Ma mère les avait accompagnés pour leur faciliter le passage et s'assurer qu'aucune maltraitance ne me serait infligée.
Elle est comme une louve avec ses petits. Ils m'avaient installé dans mon lit et de nouveau ligoté, pour plus de sécurité, May avait suspendu à la tringle à rideau des espèces de pièces de manière que quand le démon était en position assise il avait le reflet du soleil ou l'ombre des pièces sur lui. Puis ils étaient descendus avec tout le monde, le père Luciano invita avec bienveillance et politesse le père Vincenzo et le père Emanuelle à partager leur mésaventures sur mon cas.
Tout le monde s'était alors installé dans le salon et écoutait le récit des prêtres. Le père Vincenzo conclu avec un air de découragement :
"Nous avons tout tenté sauf que cette voix ne se manifeste plus. Elle est la clé de tout pourtant, je ne comprends plus."
A la fin de sa phrase, il s'était pris la tête dans ses mains.
May qui était debout avec le dos et un pied appuyé sur le mur s'était mise à faire les cent pas, elle questionna les prêtres :
"Ce n'est pas normal effectivement, l'exorcisme aurait dû être terminé à l'heure où nous avons cette discussion je te rejoins sur ce point Vincenzo. Qu'est-ce qui était différent lors de la dernière apparition de la voix."
Les prêtres réfléchirent, quand le visage du père Emanuelle s'illumina et s'exclama :
"Mais bien sûr la dernière fois où la voix s'était manifestée s'était quand le démon avait le dessus sur Stéphanie comme actuellement. J'espère que vous ne lui avez pas fait trop mal tout à l'heure."
May écouta avec beaucoup d'attention et hocha la tête en répondant :
"Non ne vous inquiétez pas je lui ai juste coupé le souffle un cours instant pour provoquer une perte de conscience. Vôtre analyse est pertinente, vous avez essayé de trouver le nom du démon avec d'autres indices comme des plaies ou un discours qui seraient spécifiques à un démon ?"
Le père Vincenzo enchaîna :
"Ces discours sont identiques et communs à n'importe quel démon et pour les plaies nous n'avons pas examiné par respect envers Stéphanie et éviter toute ambiguïté. L'Église catholique vit actuellement suffisamment de tourment à ce sujet. "
May faisait le tour du salon en réfléchissant et proposa un plan :
"OK donc voilà ce que je vous propose. Les parents vous allez vérifier le corps de votre fille à la recherche de plaies ou d'hématomes qui aurait une forme ou aspect pas normal pour vous, vous les prenez en photos nous les enverront pour analyse à Émilia. Vincenzo, vous mon père et moi même allons refaire un rituel d'exorcisme je resterais en retrait pour analyser ce qui se passe. Mais avant ça vous allez tous me dire quel lien vous avez avec Stéphanie. Est ce que ça vous va? "
Tous firent un oui de la tête un peu rassuré de voir que rien n'était perdu. May enchaîna :
"Parfait qui vient partager en premier nous pouvons nous isoler si vous souhaitez."
Cependant, cette invitation était restée sans réponse face à ce silence qui devenait un peu dérangeant le père Vincenzo déclara :
"Je pense que nous avons oublié un détail qui mettra j'en suis sûre à l'aise tout le monde."
May lui avait lancé un regard de méfiance et lui dit:
"Tu ne leur a pas parlé de papa et moi, ni de ton plan"
Il se gratta l'arrière de la tête et fit un rire un peu gêné et bégaya :
"Ben en fait non je leur ai dit que j'avais un plan et que je prévenais ma hiérarchie et l'obligation de signaler le cas de Stéphanie ainsi que le rôle du pourfendeur. Voilà elle va me tuer avec un simple regard."
May qui lui tournait le dos à ces mots s'était retournée avec un regard noir et chargé de colère. Elle lui dit sur un ton neutre:
" Te tuer, tu plaisantes je vais t'étriper et te torturer jusqu'à ce qu'une mort lente et douloureuse arrive. Donc là pour ces personnes ici présentes je suis celle qui va exécuter leur enfant, sœur ou amie. T'es un grand malade. C'est du Vincenzo tout craché."
Le père Luciano s'était interposé, il avança vers May en essayant de la calmer. Il posa ces mains sur ces épaules et lui dit :
"Allons calme-toi, nous allons faire connaissance maintenant et Vincenzo va leur expliquer. N'est-ce pas Vincenzo ?"
Le père Vincenzo s'était empressé de faire un oui de la tête. Le père Luciano enchaîna avec les présentations il se racla la gorge et commença :
"Bonjour à tous, je suis le père Luciano. Je suis un prêtre exorciste comme Vincenzo d'une petite ville italienne proche du Vatican. May est ma fille, elle est une exorciste du Vatican et pourfendeuse."
Il s'avança vers mes parents, prit la main de ma mère dans les siennes et continua :
"Cher parents, je sais que vous êtes inquiets pour votre enfant."
A cette phrase ma mère s'écroula en larme, il continua :
"C'est bien laissé sortir votre anxiété. Vincenzo a fait appel à May car elle fait partie des meilleurs j'ai confiance en ma fille. Elle n'a jamais échoué sur un exorcisme. Vôtre fille est entre de bonne main et si dans une supposition des plus improbable elle échoue je suis là."
Il mit sa main sur l'épaule de mon père qui était dans le même état que ma mère et ajouta :
"Je vais vous dire un secret, vous savez pourquoi elle réussit toujours et ce qui la différencie des autres exorcistes ?"
Mes parents le regardèrent un peu étonné et lui firent un non de la tête. Il ricana légèrement et murmura :
"C'est une médium elle voit et entend des choses que nous nous ne pouvons ni voir ni entendre et elle a des visions ce qui explique son arrivée fracassante. Donc tout va bien se passer."
Il se tourna vers May en continuant à tenir mes parents et lui annonça :
"Ce sont les parents de Stéphanie, Gabrielle et Luc et le petit bonhomme assis sur le canapé c'est David. Ils forment une famille unie et aimante. Ils sont énormément inquiets. Mais ils viennent de lâcher la pression ça va aller mieux. David a une forte confiance en sa sœur. Il est très doué pour trouver des stratagèmes pour contrer le démon, il se bat avec elle depuis le début."
Il regarda mes parents et leur demanda :
"Est-ce que je me trompe?"
Tous étaient restés bouche bée après la description sans faute du père Luciano. Mon frère brisa ce moment de stupeur et s'adressa au père Luciano :
"Il n'y a pas que votre fille qui a un don visiblement. Ce don elle n'a pas pu l'hériter de vous. N'est ce pas ?"
Le père Luciano ria et répondit à mon frère en allant à sa rencontre :
"Mais tu as un excellent sens de la déduction et de l'observation. Effectivement j'ai aussi un don et j'ai adopté May à ses 5 ans. Tu es un jeune garçon très épatant, tu en penses quoi May ?"
Elle le regarda longuement et intensément nous avions l'impression qu'elle le passait au scan et répondit :
"Un tel sens de la déduction est presque déroutant, aurions nous un futur talent devant nous."
Mon frère lui lâcha directement :
"Il n'y a pas que toi qui es badass dans cette maison."
Le père Luciano posa alors sa main sur le bras de David et interpella mon frère en lui disant :
"Je te souhaite un jour d'être encore plus badass comme tu dis que May."
Et il continua :
"May, la jeune fille assise dans le fauteuil c'est Anna la meilleure amie de Stéphanie elles ont un lien très fort qu'elles partagent avec Tim le jeune homme assis dans l'autre fauteuil quand au deuxième jeune homme c'est Alexandre... "
Il n'avait pas pu finir sa phrase car mon frère avait poussé la main du père Luciano qui fût surpris par son geste et en déduit qu'un secret se cachait derrière ce comportement en regardant mon frère d'un air amusé il murmura :
"Chuut... mais il faudrait un jour le mettre au courant."
Alexandre encore un peu marqué par les dernières révélations sur son passé se rapprocha du prêtre et de mon frère en s'exclamant :
"Au courant de quoi ?"
Mon frère le regarda et fit un geste de la main en lui disant :
"T'inquiètes pas rien de dramatique mais c'est à Steph de te le dire donc tu dois attendre qu'elle revienne."
May coupa court à la discussion entre Alexandre et mon frère en déclarant :
"Donc les présentations et les liens de chacun ont été présentés, puis-je inviter les parents de Stéphanie à monter et photographier ces plaids. Il faut bien vérifier au niveau du ventre, de la poitrine, du dos et des hanches. Papa, est-ce que tu peux les accompagner au cas où. "
Mes parents et le père Luciano se dirigèrent vers ma chambre en passant devant May elle tendit au père Luciano son téléphone pour les photos. Il le prit et lui fit un baiser sur son front avant de suivre mes parents May lui chuchota :
" Fais attention. "
Il lui fit un signe de la tête et lui donna une tape affective sur l'épaule. A ce simple échange nous comprenions l'énorme lien affectif qui les liait. May alla à la rencontre du père Vincenzo et lui ordonna :
"Préparez-vous après c'est à nous de jouer."
Puis elle s'était assise sur le canapé à côté de mon frère.
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