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Chapitre 9.3 : interrogatoire muet.

-Tu ne veux toujours pas me dire pourquoi ce clan s'intéresse à toi, Princesse ?

Je relevais la tête vers Dorian, mais ne répondis pas. Il sourit et pencha la sienne, me sondant de ses yeux vert. Il s'approcha et posa ses mains sur la table qui nous séparait, le visage à quelques centimètres du mien.

-Tu dois être une demie-métamorphe pour attiser la convoitise de Zaëlan Haltz, me murmura-t-il sur le ton de la confidence. Ça expliquerait pourquoi il a mis pris tellement de précautions pour empêcher mes espions d'approcher Wallstreet.

Mon silence lui répondit. Son pouce vint lentement se poser sur ma joue et frôla mes lèvres. Ses yeux suivirent son tracé. Je le mordis, mais sans oser lui faire mal. Il sourit et retira sa main de mon visage.

-Tu sais, je pourrais appeler Zaëlan et lui dire que je te détiens. Tu ferais une parfaite monnaie d'échange contre le reste de ma vie sur les littoraux de la Jungle, au soleil et sans plus aucun soucis.

Je pris bien garde à ne réagir d'aucune façon. Pour deux choses. La première, c'est qu'il était évident qu'il jouait les caïds sans savoir exactement ce qui me liait à son rival, et cela m'amusait en mon fort intérieur. Je n'avais aucun intérêt, pour ma propre survie, à lui montrer que ses manières ne prenaient pas. La seconde, c'est parce qu'il était évident qu'il bluffait. Il ne se contenterait jamais d'argent. Je n'étais pas idiote. Dorian est un homme d'action, un chef de clan sanguinaire et ses sept derniers jours ont bien suffit à me le prouver. Il ne supporte pas de rester les bras croisés. Et moi, je ne suis pas assez stupide pour plonger droit dans le piège. Il soupira, vaguement déçu.

-C'est dommage... j'aurais bien aimé le savoir avec la manière douce, tu sais ?

La manière douce consistant à me laisser sur ma faim et à attendre que la fatigue me fragilise, je me doutais que la suite n'allait pas me plaire. Ces derniers jours, Uriel avait prit un malin plaisir à me maintenir éveillé en faisant tous les bruits possibles sur les parois métallique des couloirs, me vrillant les tympans, et ne me nourrissant pas plus que nécessaire. J'avais la chance de prendre des douches avec leur propre soins, menaçant de me noyer à chaque fois dans l'eau glacée, et j'avais sans doute attrapé un rhume vu les tremblements et les éternuements qui me faisaient transpirer ces deux derniers jours. Miraculeusement, aujourd'hui, j'allais mieux. Je me doutais que Dorian avait glissé un médicament dans ma nourriture pour me permettre de parler.

Le prédateur se dirigea vers le fond de la salle. Nous étions dans l'une des innombrables salles du sous-sol, qui ne contenait que deux tables, l'une en face de moi et l'autre dans le fond, et une chaise sur laquelle j'étais assise. Fort heureusement, je n'étais pas menottée, mais vu ma force physique, les chaînes n'étaient pas nécessaire. Les éclats argentés que je voyais sur la table dans le fond de la pièce ne me rassuraient pas.

-C'est dommage, Princesse, je n'ai pas très envie d'abîmer ton joli visage, me lança le prédateur en prenant un scalpel entre ses doigts. Mais si tu ne veux pas coopérer quand je me montre conciliant et généreux, je ne vais pas avoir d'autre choix...

Il tourna son visage vers moi. Un sourire sadique étira ses lèvres. Ses yeux vert brillèrent d'impatience. Me faire du mal ne lui posait aucun problème. Il me montra le scalpel et haussa un sourcil.

-Alors ? Tu veux à ce point là que je laisse ma marque sur ta peau ? Si ça peut te faire plaisir, je peux me contenter de te faire un joli dessin.

Mes mains se crispèrent légèrement sur mes bras croisés. Mais je m'enfermais dans le silence, le dévisageant de mon regard impassible. Il prendra du plaisir dans la torture, mais moi, je ne céderais pas à sa demande. C'était ma façon, idiote peut-être, de résister. Tant qu'on n'en était pas à de la torture à coups de poignards et d'aiguilles, je pouvais tenir. Dorian revint vers moi et s'assit sur la table, posant le scalpel sur ma joue jusqu'à la couper. Un léger filet de sang coula sur ma peau. Ses yeux brillants suivirent la goutte carmin jusqu'à-ce qu'elle atterrisse sur mon bras. Ça faisait mal, mais rien d'insurmontable comparé à ce qu'il pouvait me faire. Vu le plaisir malsain dans ses yeux rien qu'à la vue de ce petit point rouge, je me doutais que ce n'était que le début. Il pencha sa tête et replongea ses yeux dans les miens.

-Toujours aucune idée ? chuchota-t-il.

Pas de réponse de ma part. Je me contentais de le regarder droit dans les yeux, me parant de mon masque impénétrable. Dorian soupira de lassitude.

-Tu ne rends pas les choses faciles, Princesse. Ta dernière chance de t'en sortir indemne est en train de te passer sous le nez. Ça me frustre, tu sais ?

Il mentait. Il n'aura aucun regret à me défigurer le visage.

Soudain, son regard se tourna vers la lourde porte en fer menant au couloir. Je jetais un coup d'œil vers la fenêtre, mais les barreaux qui la fermait étaient trop solides, j'étais trop faible et elle était trop haute. Je ne pourrais pas l'atteindre sans qu'il ne me rattrape. Dorian se releva.

-Ah, il semblerait que Uriel ait envie de participer à notre petite conversation. Tu n'y vois aucun inconvénient, j'espère ?

Uriel, soit le métamorphe qui avait pris plaisir à m'enfermer dans une chambre sans chauffage ni électricité et à me noyer deux fois par jour, décidait de participer à notre « conversation » ? Ça ne voulait rien dire de bon. Le chef de clan n'attendit pas ma réponse et alla reposer son scalpel rougit par mon sang sur la table. Quelque part, j'étais tentée de profiter qu'il me tourne le dos pour m'enfuir, mais je devais me rendre à l'évidence : je ne pouvais pas. Dorian s'adossa au mur et croisa les bras, le regard brillant rivé sur ma silhouette.

-Tu ne vas pas pouvoir résister encore longtemps avant de céder. Tu le sais, non ?

Oui, je le savais, mais je me refusais toujours à lui répondre. Son acolyte, Uriel, entra enfin dans la pièce. Il me porta à peine un regard pour directement se diriger vers son maître. Il lui murmura quelque chose a l'oreille. Dorian fronça ses sourcils.

-Prépare nos défenses, ils ne doivent pas entrer.

Uriel hocha la tête et ressortit tout aussi vite qu'il était arrivé. Dorian s'approcha à nouveau de moi, le visage souriant, et posa ses mains de part et d'autre de la table devant moi pour plonger ses yeux dans les miens.

-Manifestement, je n'ai pas besoin de réponse de ta part, Zaëlan vient de décharger ses troupes avec pour objectif de t'emmener.

Je tressaillis à cette nouvelle. Dorian le remarqua et un nouveau sourire narquois étira ses lèvres.

-De ce que je constate, tu n'as pas plus envie que moi qu'ils t'emmènent. Alors ? Qu'est-ce qu'on fait ? Je te laisse partir avec eux ou je les massacre... ?

Il pencha la tête en fronçant ses sourcils, indécis. Sa main prit une mèche de mes cheveux bruns pour jouer avec. Je ne fis pas mine de réagir. Il n'avait pas envie que je m'en aille et lui file entre les doigts. Il espérait peut-être que je craque à cause de ce nouveau moyen de pression et tout lui avouer, mais il se trompait. Je préférais mille fois partir avec mon père plutôt que de répondre à ses questions, alors je ne risquais pas de craquer. Comme il l'ignorait, la situation en mon fort intérieur devint quelque peu comique.

-Décidément... tu n'es vraiment pas bavarde. Je comprends pourquoi jamais aucune de nos actions n'a fuité. Tu étais la seule témoin de la position de Sam et pourtant aucun garde n'a jamais eu connaissance de son existence sur ton toit. Tu veux nous protéger ?

Il essayait de chercher les raisons de mon comportement, maintenant ? La seule raison pour laquelle je n'avais jamais parlé à la police était principalement la culture du silence qui régnait en maître à Wallstreet. Puis ce n'est pas comme si la police en avait franchement quoi que ce soit à faire des guerres entre clans. Au contraire, elle préférait qu'ils se déciment entre eux. Dorian le savait. Il voulait juste me mettre dans sa poche. Ses doigts tirèrent plus fort sur mes cheveux.

-Kate... me prévint-il. Je ne suis pas aussi patient que j'en ai l'air. Si tu ne réponds pas, je vais me fâcher.

La menace pourrait être drôle si ses yeux ne s'étaient pas mis à briller. Des bruits de lutte nous parvînmes depuis les couloirs, mais il ne s'alarma pas. En tant que chef, il survivra à cette attaque. Il lui suffira de me laisser partir et il n'aura aucun problème. Mais moi, c'était différent. S'il se métamorphosait, je ne pourrais pas me défendre. Et en admettant que mon père réussisse à percer ses défenses, rien ne me dit qu'il gagnera la bataille contre le clan de Dorian. Dans les deux cas, j'étais obligée de choisir un camp. Maudits métamorphes. J'avais horreur de me sentir coincé.

Je reportais mon attention sur Dorian. Il avait arrêté de jouer avec mes cheveux pour me regarder. Ses yeux brillaient d'une vive lumière verte. Il n'allait pas tarder à se transformer au vu de la colère qui commençait à le gagner. Je devais faire un choix.

Heureusement, ou malheureusement, je n'eus pas à prononcer le moindre mot. Des métamorphes hurlèrent et crièrent dans le couloir. Uriel débarqua à nouveau dans la salle d'interrogatoire, les cheveux roux décoiffés, les yeux crèmes brillants de colère.

-Maître, ils sont entrés dans le hall principal.

-Ce n'était pas les ordres que j'avais donné ! rugit Nowan.

Il se releva de la table et hurla le prénom d'un métamorphe dans le couloir. Uriel s'effaça du chambranle de la porte, la tête baissée. Intérieurement, je ris. Il avait beau faire le fier et l'impitoyable devant moi, il n'était rien d'autre qu'un chien devant son maître. Ses yeux lumineux se reportèrent sur moi. Il dû voir dans mon regard un semblant d'amusement, car ses dents se transformèrent en crocs.

-Ne fait pas trop la maligne, toi. Si Dorian n'arrive à rien avec toi, te bouffer sera un grand plaisir.

Je me figurais à nouveau un visage impassible. Il ne valait mieux pas le mettre au défi de faire quoi que ce soit. Toujours aussi furieux, Dorian entra à nouveau dans la pièce et se dirigea vers moi d'un pas décidé. Un métamorphe venait de se glisser dans son dos. Il attendait sur le pas de la porte. Nowan se pencha sur moi et passa mes mains autour les miennes, les ramenant dans mon dos. Il me chuchota à l'oreille :

-Ne t'avise pas d'essayer de t'enfuir, Kate, parce que je te retrouverais au bout du monde.

Un frisson traversa mon dos. Quand il le voulait, Dorian était d'une nature encore plus ténébreuse que la majeure partie des métamorphes. Des menottes se referment autour de mes poignets. Merde. Il me prit fermement par le bras et me força à me lever. Il présenta d'un mouvement théâtral le métamorphe resté sur le pas de la porte.

-Princesse, voici Arthur. Il va t'accompagner en tant qu'escorte jusqu'à notre lieu de rendez-vous.

Je fronçais légèrement mes sourcils. Pourquoi aurais-je besoin d'un garde ? Plus encore : pourquoi Dorian voulait-il me voir sur le champ de bataille ? Il aurait été plus intelligent de m'enfermer ici. Ou alors, son arrogance le poussait à provoquer mon père jusque dans ma présence en haut. Ou alors, je ferais un parfait otage pour le convaincre de partir. Je ne connaissais pas très bien mon père, mais secrètement, j'espérais soudainement qu'il ne laissera pas son rival me trancher la gorge. Dorian du sentir mon trouble, car ses lèvres frôlèrent mon oreille.

-Ne me sous-estime pas. Tu ne me fileras pas entre les doigts aussi facilement que ça.

Je dissimulais un nouveau frisson. Les mains enchaînées dans mon dos, je ne pouvais pas l'éloigner. Dorian me remit aux bons soins d'Arthur et passa devant, ouvrant la marche. Ledit Arthur passa rapidement sa main dans ses cheveux châtains. Ses yeux marrons regardaient anxieusement vers le couloir. Il me força à avancer en me poussant dans le dos. Uriel fermait notre escorte. Les bruits de lutte s'intensifièrent. Nous remontâmes le couloir, prîmes un escalier, et passâmes une porte pour entrer dans ce qui ressemblait à un hall d'hôtel. Des canapés rouges et noirs étaient repoussés dans la pièce ou renversés de sorte à faire une protection opportune contre les balles, de même que les tables basses. Un lustre s'était écrasé contre le sol en mille morceaux au centre de la pièce, et le papier peint alternant entre rouge et noir était déchiré. Les portes de l'immeuble avaient été forcés. Nombre de grognements et cris de bête se rajoutaient au spectacle désolant qu'offrait ce champ de bataille improvisé.

Dorian se dirigea d'un pas assuré vers le centre de la salle, stoppant les offensives. Arthur me mena automatiquement sur le côté, dissimulée derrière les métamorphes de Nowan. Devant nous, Zaëlan s'avança à son tour au milieu de la pièce. Les métamorphes avaient formés comme un cercle autour des deux chefs. La testostérone empestait dans l'air. Maudits métamorphes. On aurait dit une répétition d'une scène pour film d'action. Mais il y avait dans toute cette effervescence et ma présence ici une opportunité pour me permettre de m'échapper.

Mon instinct de survie s'éveilla et me força à rester en alerte. Les quelques forces que je m'exhortais de garder depuis le début de ma détention me revinrent. Une chance pour filer allait forcement surgir à un moment ou à un autre. L'arrogance de Dorian et son impulsivité avaient au moins un intérêt : il m'avait présenté sur un plateau d'argent une porte de sortie. Et je n'allais pas laisser passer cette chance en restant sagement dans mon coin. Reste attentive, garde ton sang-froid.

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Bizur les Méta ! Comment allez-vous ? C'est un long chapitre que je vous donne aujourd'hui, puisqu'il fait 2362 mots. J'espère qu'il vous a plu ! (Pour la petite anecdote de Métamorphose, sachez qu'il fait partie des tous premiers chapitres de l'histoire que j'ai écris ^^)

- Vous préférez, dans ce chapitre : Kate ou Dorian ?

- Et en général (au-delà de ce chapitre), vous préférez lequel des deux ? Kate ou Dorianou ? (J'aime ce surnom x3)

- Vous pensez que Kate arrivera à s'enfuir ?

- Comment vous sentez le prochain chapitre ?

C'est tout pour aujourd'hui, on se retrouve mercredi prochain (en tout cas la semaine prochaine) pour la suite !

Auvouar !

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