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Epilogue : Le Début d'une nouvelle histoire...

« ... car aujourd'hui aura lieu le rendu du jugement de justice concernant l'affaire Kunzthaler. Et comme vous pouvez le voir derrière moi, une foule très importante est déjà rassemblée devant le palais de justice afin de soutenir tous les proches des victimes. »

          L'écran de télévision fut éteint par Sébastien. Seul dans le salon vide, appuyé sur sa canne, il jaugeait qu'elle ne tarderait pas à sortir de sa chambre. Il entendait Maria babiller gaiement à travers la porte close. La brave femme entourait toujours la jeune fille d'une présence maternelle attentive.

          Un bref coup résonna avant que n'entrât Mike, en costume cravate réglementaire, son oreillette vissée d'un côté, son talkie de l'autre.

– Seb ? Y'a un envoyé papal qu'à débarqué, je l'ai monté pour qu'il attende en salle d'attente, j'me suis dit que...
– Oui, tu as bien fait.

          Le géant approuva du chef et allait ressortir lorsqu'il s'interrompit et rouvrit en grand. Là, il prit la décision d'entrer et de refermer la porte d'une poigne ferme. Ses yeux chocolat n'avaient pas quitté sur son supérieur ; il le fixait avec acuité. Il n'hésita qu'une seconde avant de reprendre, d'une voix douce.

– Tu devrais lui dire.

          Oster fronça les sourcils non sans tourner la tête dans sa direction.

– Quoi ?
– Tout.

          Silence.

– Que t'sois un maître du temps ou j'sais-pas-quoi, elle l'a sans doute compris. Mais son père t'a filé des infos, non ? Elle mérite de les avoir aussi, tu crois pas ?

          Bouderie persistante de l'adversaire. Mike décide d'utiliser son attaque spéciale « coup bas » :

– Je sais c'que c'est que d'aimer quelqu'un sans retour, Seb. Au moins, avoue-lui ce que tu ressens, à défaut d'autre chose. Tu pourras toujours décider du reste ensuite.

          Attaque critique. Il le savait, mais cet idiot était aussi têtu qu'il possédait une fierté mal placée. L'une des raisons pour lesquelles Mike l'aimait, d'ailleurs. Et l'autre le savait aussi...

– Dans ce cas, tu m'expliqueras comment vous avez coincé Kunzthaler ?

          Le chef de la sécurité grimaça. Mike préférait conserver la vérité sur Kiryu bien cachée, même de Sébastien. Mieux valait que son ancienne identité demeurât une énigme, comme elle l'était à son embauche. Seulement, voilà, Sébastien voulait savoir...

– Disons qu'il a commis une erreur...
– Stop, Mike. Un type pareil ne se fait pas démasquer d'un claquement de doigts ! Sans compter son procès qui a été tellement vite qu'on a cru la cour de justice télescopée en orbite ! Ce type arrêté, son procès aurait dû demander des dizaines d'années avant d'être bouclé, surtout qu'il touche de près à Messiah, mais non ! Les preuves découvertes chez lui, les témoins sortis des oubliettes, retrouvés par miracle, ses aveux qui tombent du ciel en pleine séance, pour finir... Non, ne viens pas me dire que tout cela n'est qu'une coïncidence !

          Le géant se racla la gorge non sans se tortiller sur place. Ce n'était que l'énième dispute qu'ils avaient à propos de Kunzthaler, sans doute pas la dernière...

– Si j'te dis qu'à ce niveau-là, je suis aussi étonné que toi, tu me croiras ?

          Pour une fois, il ne mentait pas. Il suspectait les Markford père et fils d'avoir graissé quelques pattes, voire monter certaines preuves de toute pièce avec l'aide de l'avocat Stuart. Sauf si Kiryu lui dissimulait d'autres éléments, ce qui demeurait possible, mais Sébastien ne pouvait pas se douter que...

– C'est ça, Mike, t'es l'agneau blanc qui vient de naître ! Tu sais rien, t'es innocent et tu bêles toujours les mêmes âneries !

          La porte de la chambre de Lola s'ouvrit d'un coup, sous la main furieuse d'une Maria au visage congestionné. Voilà bien cinq minutes qu'ils hurlaient l'un sur l'autre et ils venaient de réveiller « le dragon »...

– Arrrêtez toût dé soûité ! Yé voûs ai déya dit qué mi pequeña Lola avait bésoin dé SILENCIA ! éructa la femme de chambre d'une voix de stentor.

          Sans attendre une seconde, Mike approuva d'un signe de tête, s'excusa dans un souffle et s'enfuit au-dehors sous le prétexte d'aller vérifier que « tout le monde était bien en place, toussa » ; autrement dit, il venait de fuir tel un lâche. Seul Sébastien demeurait face à la brave femme, le visage impassible et l'air las de celui qui se sentait fatigué à peine réveillé.

– Pardon, Maria.

          Elle le fusilla de son regard sombre encore quelques secondes avant de se retourner. Mais, comme Mike, elle interrompit son geste au dernier instant pour mieux lâcher une autre bombe :

– Si voûs fèté pleurrer mi pequeña chica, salé hombre, yé né voûs lé parrrdonnerrré pas !

          Dans un bruit infernal, elle s'engouffra à nouveau dans la chambre avant de claquer le battant d'un geste autoritaire qui fit trembler le pauvre homme derrière. Comme s'il désirait la voir pleurer !

          Sébastien boitilla jusqu'à une chaise pour s'y effondrer, éreinté par les quelques minutes qui venaient de s'écouler. Sa tête plongée dans sa main, le coude replié sur la table, avachi sur son siège, il déprimait. Les dernières paroles de Yann, après l'avoir transformé en Gardien du Temps, lui revenaient en boucle ces dernières semaines. Devaient-ils les répéter à Lola ou attendre ? Devait-il lui avouer à nouveau ce qu'il ressentait pour elle ? L'aimait-il vraiment ou leurs âmes jumelles l'aveuglaient-elles dans ses sentiments ? Que devait-il faire ?

          La tornade Maria ressortit de la chambre moins de cinq minutes plus tard, non sans jeter sur sa pauvre carcasse un coup d'œil dégoûté. Il ne lui en tint pas rigueur. Lui-même ne pensait pas mieux de sa propre personne...

          Une main fine se posa sur sa tête, quelques instants plus tard, dans le silence retrouvé de cet immense salon. Elle sentait la rose et la lavande et il l'aurait reconnue entre mille. Bien malgré lui, il poussa un soupir de contentement et se laissa aller à cette caresse réconfortante. Juste un instant de faiblesse...

– Tu as encore mal aux jambes ?

          Sa voix le sortit de ses pensées éphémères d'un bonheur illusoire et il se redressa d'un coup, avant de se relever tout aussi vite, comme si avoir été vu dans une telle position le rendait vulnérable – ce qui était le cas.

– Non, tout va bien. Vous êtes prête ? La voiture vous attend.

          Sébastien retrouva vite son air guindé, sa politesse et le reste, tandis que Lola soupirait à son tour non sans lui lancer des regards noirs. Décidément, personne n'était content de lui, aujourd'hui.

– Gaël peut attendre, il a trois infirmières à ses petits soins et s'il lui arrive quelque chose, un bataillon de médecins. J'aimerais savoir pourquoi vous vous disputiez — encore — toi et Mike.

          Il évita son regard et boitilla jusqu'à la porte d'entrée. Messiah avait sauvé son ami quelques jours après son réveil, avec une facilité qu'elle ne possédait pas avant sa « mort ». Ce simple fait avait assuré à Sébastien qu'elle avait une pleine maîtrise de ses pouvoirs, à présent. L'unique chose qu'elle ne pouvait pas soigner, c'était lui. Il avait été obligé de lui révéler avoir rencontré son père, être devenu Gardien du Temps, arrêté ce dernier afin de lui éviter une mort définitive ainsi qu'une seconde fois sur la place de la Concorde, pour faire gagner de précieuses minutes à Mike et aux agents...

– Tu me caches — encore — quelque chose, je l'ai compris. Très bien... J'attendrai que tu veuilles m'en parler, ne t'inquiète pas.

          Lola se rapprocha de lui avant même qu'il n'ait réussi à décortiquer les sentiments qu'il ressentait et lui déposa un baiser sur la joue, mutine.

– Si tu pouvais m'en faire cadeau à mon dix-neuvième anniversaire la semaine prochaine, ce serait bien. Cela m'éviterait d'entendre crier tous les jours chez moi !

          Sans l'attendre, elle sortit de son appartement et se dirigea vers l'ascenseur où une dizaine d'agents surentraînés l'attendaient déjà. L'impétueuse Lola s'était transformée en une jeune messie calme et plus réfléchie. Son changement de comportement avait bien déstabilisé son entourage, les premiers temps, avant de les rassurer finalement.

– Attendez, Messiah ! Un envoyé papal vous attend dans la salle d'attente...

          Sébastien l'a rattrapa aussi vite que le lui permettait ses jambes encore endolories. Créer cette capsule temporelle autour de la jeune femme pour lui sauver la vie l'avait bien amoché. Mais il le referait sans hésiter, s'il le fallait.

Tandis que Lola se dirigeait vers la pièce où patientait son rendez-vous imprévu, les yeux de Sébastien remarquèrent la présence immobile et silencieuse de Kiryu. Il se rapprocha de lui, intrigué.

– Que faites-vous là ? Vous étiez censé attendre dans la voiture...
– Hm ? Mike ne vous a pas dit ?
– ... Visiblement non, pesta Sébastien.
– Je suis le garde du corps rapproché de Messiah, maintenant.

          Un tireur d'élite, chauffeur de l'extrême qui devenait d'un coup garde du corps rapproché ? Ah ah... Mike...

– Je vois. C'est vous qui avez arrêté Kunzthaler.

          S'il s'attendait à une réponse, il en fut pour ses frais. Kiryu ne répondait qu'aux questions directes. Mike lui avait en plus demandé d'éviter de révéler la vérité aux autres, à moins d'extrême urgence.

– Et je suppose que vous avez reçu l'ordre de ne rien me dire... Je me trompe ?
– Non, monsieur.

          Sébastien vitupéra avant de rejoindre Messiah pour ne pas rater cet entretien avec l'envoyé papal. Il allait devoir cuisiner Mike sérieusement, encore une fois.

          Kiryu le regarda disparaître derrière l'une des portes vernissées de l'étage privé, non sans une moue intérieure. Il semblerait qu'il n'ait rien remarqué... Sa main sortit une barre de céréales de sa poche intérieure, tandis que les autres agents reprenaient leur discussion interrompue plus tôt.

          Seul dans son coin, l'ancien assassin « mister K » songeait aux aléas de la vie lorsque Sam arriva, à son tour, tout sourire. Il ne connaissait personne de plus gentil et heureux que ce rouquin. Sa seule présence le rendait toujours plus détendu...

– Alors ? Tu lui as dit ? chuchota l'irlandais tel un comploteur.
– Non. Il n'a rien ressenti. Peut-être plus tard, en cas d'extrême urgence...

          À côté d'eux, les agents de sécurité s'étaient figés quelques secondes, comme statufiés, avant de reprendre leur discussion, comme si de rien n'était.

          Le Destin du Temps demeurait bien incertain...

Publié le 20/02/19


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