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Texte écrit sur un coup de tête
Assis sur son lit, ses jambes repliées, calées contre ses bras, il serre de toutes ses forces son coussin, écoutant en même temps de la musique.
Il a peur.
Il ne cesse de se repasser toutes les discussions qu'il a eu ce mois ci en boucle. Il a peur du rejet. De l'abandon. Il en a terriblement peur. Il réanalyse tout, voulant s'assurer pour la énième fois qu'il n'avait pas fait ou dit quelque chose de mal.
Mais malgré ça, il continue d'avoir peur.
Ça lui prend comme ça, certains soirs. La peur prend le dessus, et il n'est plus maître de ses émotions.
Les gens disent l'aimer. Mais il a peur. Peur de faire quelque chose de mal. Peur qu'un jour, quelqu'un l'abandonne. Peur qu'un jour, on le rejette. Il est trop attaché à ses proches. Il les aime plus que tout, et ne supporterait pas de les perdre.
Il s'est fait "rejeter" une fois. Il ne veut plus jamais revivre ça.
Plusieurs tentent de le rassurer à ce sujet. Lui-même, certains jours, arrive à se convaincre que si ses amis le sont, c'est qu'ils veulent bien de lui. Mais d'autres jours, comme ce soir là, il n'arrive pas à se raisonner.
La Peur joue avec ses nerfs, avec son corps, avec son esprit. Elle s'amuse à insinuer le doute en lui.
"C'est stupide". C'est ce qu'il ne cesse de se répéter en boucle. Il sait que cette peur n'a pas lieu d'être, pour l'instant. Mais il ne peut s'empêcher de penser à tout ça.
Et si il avait fait quelque chose de mal ?
Et si telle ou telle personne ne voulait plus de lui, mais qu'il/elle n'osait pas lui dire ?
Et si..
Tant de "Et si..?". Mais tout ça pourquoi ?
Simplement car une personne a été légèrement distante ce jour là. Simplement car une personne n'a pas répété son refrain habituel du soir. Simplement ça.
Mais c'est ce genre de petites choses qui réactivent chez lui sa peur. Cette peur.
Il ferme les yeux, et tente de se concentrer sur la musique que son téléphone lui propose. Il se retient de rire en entendant la chanson. Anxiété, de Pomme. Comme par hasard.
Le tic tac incessant de la musique ne l'aide en rien.
Il resserre doucement sa prise sur son coussin.
Il rouvre ses yeux et regarde par sa fenêtre. Le ciel est couvert. On ne distingue ni les étoiles, ni la Lune.
Il soupire, éteint son téléphone, se couche sur le côté, serrant toujours son coussin contre lui, et fixe un instant le mur face à lui.
Il attend patiemment que Morphée vienne lui rendre visite, afin de l'emmener ailleurs, avec un peu de chance loin des soucis, et vers un autre jour.
28/08/2020
~Gwen~
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