Ira101010

Stade de La Rabine, 9h45 :

- Tu pars ?, demandent Olivier et Jean-Noël en chœur.

- Oui, je m'en vais. Nolann et moi, on s'est rendu compte qu'on ne pouvait vivre l'un sans l'autre.
Comme je me faisais courtiser par la Rochelle et que lui aussi, on a accepté la proposition.
Donc oui, je pars de Vannes. Mais je vous remercie de toutes ses années de bonheur, de convivualités près de vous.
Et je vous souhaite le meilleur, pour le RCV que je continuerai de suivre et de supporter malgré le fait que je n'y habiterait plus, le meilleur pour vos vies professionnelles ou personnelles.

- Merci pour ses belles années Agathe, répond Jean-Noël à ma plus grande surprise, on comprend tout à fait que tu ais besoin de sortir, de ne pas rester bloqué dans la Bretagne et en particularité Vannes toute ta vie.
On te souhaite un bon envol ma grande !

- Merci beaucoup !, m:exclamais-je.

Toutes les personnes présentes à ce moment-là dans le vestiaire vinrent faire un câlin collectif.
Même si je ne le voulais pas, des larmes ont coulé naturellement pendant cette magnifique étrainte qui voulait tout dire.
Je salue une dernière fois tout le monde avant de partir le cœur lourd, mais heureux de retrouver Nolann.

Vannes, 11h :

Je venais de finir d'embarquer toutes mes affaires dans le coffre de ma voiture.
Je suis contente et à la fois stresssée, et si je n'aimais plus Nolann ?
Si je me rendais compte que c'était la pire idée de ma vie de se rendre à Paris.
Et si Nolann avait changé depuis le temps que l'on ne s'est pas côtoyé.
Après tout, ce choix a été dans la précipitation et c'est normal d'avoir des doutes.
Et puis, Nolann, je l'aime et je l'ai aimé depuis toujours, il n'y aurait pas de raisons pour laquelle cet amour s'arrêtera. On peut appeler ça un " Amour Adolescent ".
J'envois un message à Nono pour le prévenir que je pars.
Quitter Vannes, tout plaquer, ce n'est pas la meilleure idée du monde mais sûrement celle qui me rendra la plus heureuse.
J'active la musique pour me détendre, pour penser à autre chose et que toutes mes autres pensées s'estompent.

________

J'étais bien arrivée à Paris, les monuments me l'ont fait dire.
Je traversa la rue et vit Nolann. Mon cœur battait la chamade, et au fur et à mesure que je m'approchais de lui, je me rendais compte que j'avais choisi la bonne solution.
Ces retrouvailles étaient un peu timides, on ne savait pas vraiment comment réagir.

Samedi 14 juin, 21h :

Cela fait maintenant 8 mois que nous sommes arrivés à Paris, enfin que je suis arrivée à Paris. Et c'est une des meilleures idées que j'ai eu de toute ma vie. Le retrouver, se retrouver, c'était avéré parfait.
Je me sentais bien avec lui et il se sentait bien avec moi.
C'était le plus important.
Ce soir, Nolann jouait à l'Arena, j'avais donc pris mes billets, ce match était vraiment important pour lui. Je voulais vraiment être là pour l'aider pour la victoire ou pour la défaite...

Fin du match :

Le Racing vient de perdre le quart de finale, Nolann est dépité, je le vois au sol, encore troublé par la défaite.
C'est le premier match important qu'il joue et cela se lie finalement avec le mot défaite.
Je suis vraiment triste pour lui, mais prête à l'aider pour surmonter cette étape.
Les joueurs faisaient leur tour d'honneur tandis que j'attendais Nolann, au bord des tribunes.
Je n'ai pas l'habitude de faire ça, je préfère le faire plus discret après le match, mais je ne veux pas le voir si triste et ne pouvoir rien faire.
Pour une fois, je peux me permettre de me faire remarquer.
C'est ça que je n'aime pas, être perçue en public comme la copine officielle de Nolann Le Garrec.
Il arrivait, retenant ses larmes jusqu'à moi.
Je l'enlaçais, sentant ses larmes couler sur mon cou.

- Je suis nul...

- Je te promets que non, c'était un match très compliqué et tu as fait un bon match Nono', c'est juste que l'équipe n'était pas avec toi.
Personne ne t'en veux, tu sais !
Et puis, des opportunités comme celle-là, il y en aura d'autres et même des meilleures. Mais c'est en faisant des erreurs qu'on apprend.
Je pense qu'il faut que tu y ailles.
Je t'aime et je suis fier de toi Nolann. Même si tu as perdu. Et je serai toujours fière de toi.

Il l'embrassa et partit en trombe, il était en retard, impossible de prendre encore plus de retard qu'il n'a déjà.

Point de vue de Nolann :

6 ans plus tard :

Agathe venait de revenir du Stade, j'avais fini à peine plus tôt aujourd'hui et je l'attendais.

- Salut mon cœur !

- Ça va ?, lui demandais-je en préparant un plat pour le lendemain.

- Ça va. Gérer les photos a été un peu compliqué mais sinon la journée s'est bien passé.

- J'ai un cadeau à te donner... Ou plutôt une surprise...

- C'est vrai ?! Ok, je vais m'asseoir alors.

Je sortis alors un paquet équipé d'une lettre. La lettre devait être lue d'abord afin de comprendre la suite.

- Il faut lire la lettre d'abord.

- Je le lis à voix haute ?

- Si tu veux.

- Pour Agathe,
je voulais te remercier pour ce que tu fais chaque jour, pour moi, pour nous. Je pense être tombé sur la bonne personne.
Et le choix de quitter Paris était clairement le bon, j'adore ma vie à La Rochelle maintenant.
Revenons à notre surprise,
je pense et j'espère que ça te plaira.
Ce n'est pas la meilleure surprise de toute ta vie, mais presque...
Je ne sais pas vraiment expliquer...
Je te conseille d'ouvrir la carte pour découvrir cette fameuse surprise.

- Juste si c'est un voyage, ça va être compliqué.

- Ne t'inquiètes pas et ouvre.

Agathe ouvrit en fermant les yeux, pour avoir la surprise encore plus longtemps.
Sur le papier, il y avait écrit " Regarde moi ".
Nolann se trouvait juste devant elle, agenouillé, tenant une bague dans sa main.

- Mathilde, veux-tu m'épouser ?

- Oui, dit-elle, émue.

Nolann lui passa la bague au doigt et l'embrassa.

- Je t'aime Mathilde, déclare Nolann.

- Je t'aime aussi Nolann.

~~~ FIN ~~~

J'espère que ça t'a plu !!!