Je sentais encore cette main cramponner fermement à ma mâchoire.

Tel un prédateur qui tenait sa proie.

Toi, tu prenais toujours mon visage à deux mains doucement comme si tu avais peur de me briser.

Cette main ne voulait pas me lâcher.

Je savais tout de suite que ce n'était pas toi.

J'étais prise au piège et pourtant tu n'étais qu'à quelques mètres.

J'aurais du, j'aurais pu, j'aurais voulu hurler de toute ma voie.

Afin que tu puisses entendre mon appel.

Cependant des lèvres violentes et sèches s'étaient posées sur les miennes.

C'était à ce moment que la peur était à son paroxysme.

Ce n'était pas tes douces lèvres qui faisait chavirer mon cœur.

Non, cette bouche là était horrible et dégoutante.

Elle m'enfermait dans une cage qui salissait tout mon corps.

Mais mon courage à fait appelle à ma force afin d'avoir la capacité de le repousser.

Je réussi par je ne sais quel miracle.

Je profitai alors de hurler pour que tu m'entendes.

Il n'en fut rien.

Ma voie avait disparu.

Moi-même je ne pouvais l'entendre ni sentir la vibration de mes cordes vocales.

Et j'ignorais comment il comprenait ce que je voulais prononcer.

"Voyons... On se connaît bien non ?

On devrait être ensemble, toi et moi."

Oui, je le connaissais mais je ne voyais pas son visage.

Il était flou et déformer.

Seul le tien se montrait dans mon champs de vison.

Tu étais nette et précis.

Je voulais, souhaitais, suppliais, priais les dieux pour te rejoindre.

J'avais peur et tu ne pouvais pas m'entendre.

Je te voyais.

Je t'entendais.

Je te sentais.

Mais tu ne me voyais pas.

Par pitié !

Lèves les yeux vers moi !

Cette main et ces lèvres refusaient de me laisser.

Mes larmes allaient coulées.

Cet Enfer ne voulait pas s'arrêter.

Mon corps était sous l'emprise de l'anxiété.

Je voulais tellement crier.

Puis...

Tu levas les yeux.

J'avais la sensation que tu m'appelais.

Cela me libéra des chaînes de ma torpeur.

Mon corps pouvait de nouveau bouger !

Enfin je pus libéré mon visage de horrible main.

Je cours, je cours le plus vite possible vers toi prononçant, criant, hurlant ton nom.

Tu tendis les bras vers moi, le visage inquiet ne comprenant pas ce qui m'arrivait.

Je sentais cette main tenter de m'attraper de nouveaux.

Ce fut tes bras qui m'en protégèrent.

Me serrant fort contre toi.

Je me sentais enfin en sécurité.

Tu étais là !

J'étais dans tes bras !

J'étais enfin sauvée !

Mais la peur et l'anxiété étaient toujours là.

Mon âme tremblait ayant la crainte que tu disparaisses.

Puis mes poumons se mirent à suffoquer sous la panique.

Je n'arrêtais pas de dire ton nom mais je perdis rapidement le savoir de parler.

Tu pris doucement mon visage dans tes deux mains afin de me faire sentir saine et sauve.

Mes yeux fixèrent les tiens.

Refusant de fermer, cligner ou même détourner les pupilles de toi.

Ton visage était près du mien.

Nos deux fronts se touchants.

De ta magnifique voie rassurant, tu me dis ces mots qui me libérèrent.

"Calme toi ! Tout va bien, ce n'est qu'un rêve. Ferme les yeux et réveille toi !"