La petite voiture jaune
Une foule de voitures. Ils sont des millions sur la nationale, bloqués, ils n'avancent pas. Ils ont entassés le plus d'affaires sur leur toit, à présent trempé par la pluie fine qui tombe depuis longtemps. Certain pleurent, d'autres crient, et quelques un rient. C'est un rire désespéré, ou bien un rire fou.
-Il y en a qui montent sur leurs voitures...
Les enfants ont le visage plaqué sur les vitres, les parents le regard dur fixé sur la route embouteillée. Quelques courageux essaient de s'enfuir à pied, ou à vélo. Ils ont le visage rongé par l'angoisse. Le ciel, au dessus, est gris foncé, le gris que personne n'aime parce qu'il n'annonce rien de bon. Tout est ballotté par le vent terrible qui s'est abattu sur la ligne noire d'auto.
Certain récitent de grandes prophéties annonçant une apocalypse, d'autres hurlent que les dieux se déchaînent. Personne ne comprend, tout le monde est perdu.
Leur petite voiture jaune est la dernière de la file, refoulé par les humains égoïstes. Personne ne les aide à fuir, certain leur jette de leur fenêtre un regard désolé. Et derrière eux, à dix centimètres, une mer noire qui avance sur la nationale. Une mer devancée de son écume blanchâtre qui projette une myriade de gouttelettes sur la voiture jaune. Et encore plus loin, une tornade. Sur la route. Tout est détruit, rien ni personne n'est destiné à survivre. C'est ainsi que cela à été décidé, mais les humains tentent tout de même de fuir. Et derrière eux, une tache de couleur. Une petite voiture jaune.
-Papa, c'est la fin du monde?
-Je sais pas, Juliette, je sais pas...
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