Un peu d'Arna
J'ai écrit ça il y a un bout de temps, genre un 1 an/1 an demi. C'est sur Arna alias Carnage, j'ai à peine relu, pardon pour les fautes
Un seau d'eau savonneuse lui atterrit sur la tête, la sortant brutalement de son sommeil. Elle se redressa, trempée et les yeux piquant à cause du savon qui y coulait. Une grosse éponge grisâtre suivit l'eau et lui rebondit sur la tête. Elle eut du mal à reprendre tout à fait conscience de son environnement. C'était sa première nuit de sommeil depuis le début du tournoi et elle n'avait pas dormit pendant plus de deux jours d'affilés, c'est pourquoi elle était si profondément endormie, elle qui pourtant avait l'habitude d'avoir le sommeil aussi léger qu'une plume. Elle se ressaisit et se saisit de l'éponge, avant d'entreprendre de se frictionner avec. C'était l'heure de sa toilette et cela n'arrivait pas bien souvent, alors elle devait en profiter le plus possible. Surtout pendant un tournoi, comme en ce moment, où elle enchaînait combats sur combats.
Une fois qu'elle se fut bien frottée, un deuxième seau d'eau froide cette fois sans savon l'arrosa de la tête au pied. Un troisième suivit immédiatement, et tout trace du savon disparut. Elle retira sa robe qui lui collait au corps et l'étendit dans un coin sec et pas trop sale de sa cellule. Il ne lui restait plus que son épaisse brassière de bure et son short court et fixé à sa taille par un morceau de tissus brun foncé dans la même matière. Elle frissonnait un peu, mais au moins elle était propre. Elle se leva, puis s'étira longuement. Les gardiens jetaient leur seaux d'eau à travers les barreaux de chaque cellules, effectuant les mêmes gestes de façon mécanique.
Elle marcha vers la fenêtre sur le mur de gauche, et d'un petit bond, se suspendit à son rebord. Les cellules n'étaient pas faites pour les petits gabarits comme elle, et le seul moyen qu'elle avait pour observer les combats dans l'arène juxtaposée à sa geôle était d'agripper la barre en pierre qui dépassait du mur là où se trouvait l'ouverture. Elle voulait voir l'heure qu'il était.
Le ciel était pâle autour du soleil, haut, mais légèrement caché par les gradins qui surplombait l'arène. On était donc en fin de matinée. Elle reprendrait très bientôt, dans quelques heures tout au plus. Elle avait clairement entendu son maître indiquer au gardien de l'amener dans l'arène B5. Un petit combat dans une petite arène, heureusement, celui-là serait facile. Plus une mise à mort qu'un affrontement .
Il y avait cinq sortes d'arènes, et chaque sorte comportait 5 arènes, de taille et d'importance décroissante. Soit 25 arènes par complexe. Ainsi, l'arène B5 était une arène de "groupe contre 1" et était la plus petite de sa catégorie. Au centre il y avait l'arène principale, celle qu'elle apercevait de sa cellule, et dans laquelle se déroulait les combats les plus important, toutes catégories confondues.
Elle se laissa retomber sur le sol, avec légèreté, amortissant le choc en pliant genoux. Elle était certes petite, à peine un peu plus d'un mètre quarante, mais elle était musclée, et sèche. Ses cheveux brun terne, lui arrivait au milieu du dos, et étaient épais, si emmêlé qu'on ne pouvait pas y passer les doigts, formant une masse épaisse qui lui couvrait les épaules. Elle fronçait un peu ses sourcils, en permanence, et elle gardait toujours au moins un poing fermé, même au repos, presque par réflexe. Elle se rallongea, au fond de sa cellule, loin de la fenêtre. Elle regarda ses mains. Sèches, craquelées, nerveuses, couverte d'égratignures, aux paumes si calleuses que ses ongles, beaucoup trop épais, de presque 4 millimètres d'épaisseur, tranchants, toujours tachés de sang malgré sa toilette, ne pouvait la percer. Elle avait faim, mais ne pourrait probablement manger qu'après le prochain combat.
Ses pensées vagabondaient un peu au hasard, jusqu'à ce qu'enfin, un gardien s'arrête devant sa cellule pour venir la chercher. Elle s'approcha des barreaux et souleva ses cheveux pour qu'il puisse y attacher le lourd collier de fer relié à une épaisse chaîne. Elle tendit ensuite ses poignets pour qu'il y mette les menottes habituelles. Ensuite seulement, il ouvrit la porte qui grinça, comme toujours, à cause du deuxième gond qui était un peu rouillé. Puis il la guida à travers les geôles situées sous les gradins, jusqu'au lieu du combat. Ils s'arrêtèrent devant le grillage qui menait directement à l'entrée de l'arène, en face duquel, derrière un autre similaire se tenait ses adversaires du jour. Puisqu'ils étaient en arène B, le combat serait un groupe contre un seul combattant. Comme elle combattait toujours seule, ce serait elle qui ferait ferrait face à un groupe. Elle entendit l'arbitre, qui servait aussi de présentateur, annoncer leur prééminente arrivée.
Elle affronterait deux Taureaux-Garous. Une soeur et un frère, nommés Méli et Mélo, comptant à leur actif 324 victoires, pour une quatre défaites. Du menu-fretin. Elle compta 1268 victoires. Pour deux défaites. Une moyenne de presque 3 combats par jours depuis 10 ans.
Le grillage devant elle s'ouvrit en même temps que celui en face. Les Taureaux-Garous, déjà sous leur état Éveillé, s'élancèrent immédiatement dans l'arène. Carnage n'avait pas d'état Éveillé, puisqu'elle n'était une vrai Peuple-Garou. Seulement une hybride, trop agressive pour être Garou-domestique, revendu pour une poignée de piécette aux premier petit marchant. Petit marchant aujourd'hui devenu richissime grâce à elle et ses victoires répétées. Si elle avait eut un état Éveillé... Peut-être serait-elle encore plus forte qu'aujourd'hui, ou peut-être que, sans cette faiblesse qui l'avait contrainte à faire dix fois plus d'effort pour vaincre, elle serait morte. L'état Éveillé avait pourtant beaucoup d'avantage. Les Peuple-Garou perdait leur apparence humaine pour prendre celle ou bien d'un animal immense, ou bien d'une bête légèrement humanoïde selon le degré d'Éveil.
L'arbitre siffla le début du combat. Méli et Mélo lui foncèrent dessus, la prenant en sandwich, elle bondit en avant en rasant le sol. Ils étaient déjà repartie à la charge, mais elle esquiva de nouveau en dérapant sur le sable frôlant Mélo, profitant au passage pour griffer profondément sa jambe. Elle percevait le public, s'échangeant papier bleu et pièces, qui avait déjà commencer ses paris, paris qui seraient bloqués au bout de deux minutes trente à partir du début. Elle en aurait finit avant. Lors des tournois comme celui en ce moment, elle pouvait faire presque 6 combats par jour, le double de d'habitude. Et chaque combat rapporterait un nombre de points à son maître. À la fin du tournoi un classement était fait et des récompenses étaient attribuées aux trois premiers. Elle n'arrivait que rarement sur le podium pour une raison très simple : elle était le seul Garou-combattant de son maître là où certains en possédaient plus d'une trentaine, voire plus.
Mélo poussa un cri bovin, surprit par la douleur qui venait de traverser sa cuisse. Pendant ce temps Méli riposta en fonça droit sur elle, corne en avant. Carnage sauta, et se saisit de l'une d'entre elle en vol, puis retomba sur l'autre et d'un violent coup de pied associé à une traction brusque sur la corne qu'elle tenait, elle brisa celle-ci nette. Mélo était déjà là, prêt à aider sa soeur, mais Carnage s'était retourné dans l'instant qui suivit, et d'un geste fluide elle planta la corne brisée de Méli droit dans le crâne de Mélo tout en sauta au sol pour éviter la contre-attaque de Meli. Le Taureaux-Garou beugla en tomba en arrière, le crâne transpercé par la corne. Il cessa de s'agiter quelques secondes plus tard. Sa soeur, furieuse, voulut lui assener un violent coup de sa main noire et cornée aux deux gros doigts maladroit, mais elle était d'une lenteur désespérante, et Carnage se contenta de nonchalamment esquiver l'attaque d'un bond agile en avant, se retrouvant ainsi juste devant Méli. Elle lui sauta à la gorge avant même qu'elle ait le temps de réagir et lui arracha la trachée avec les dents, ses dents trop pointues, inhumaines, semblables à des crocs.
Le corps de Méli souleva un nuage de poussière en retombant lourdement au sol, l'éclaboussant de sang. Le combat avait duré deux petites minutes. Le public l'acclama, et l'arbitre officialisa sa victoire. Elle jeta un regard à son maître, sous une tente rouge, placé aux meilleurs loges des gradins. Il la regardait d'un air satisfait, silencieux. C'était normal après tout. À côté de lui, sous une tente bleu, la propriétaire des deux Taureaux-Garous la fixait, dépitée, pleine de rage.
Elle retourna vers la sortie de l'arène, là où le même gardien qu'avant le combat l'attendait toujours. Il l'a raccompagna jusqu'à sa cellule mais à mi-chemin, son maître apparut. Il s'adressa au gardien.
- Laisse-la moi, je viens à peine d'accepter un autre combat, elle n'a pas le temps de se reposer.
À ces mots le gardien lui tendit la chaîne, que son maître saisit, avant de retourner à ses activités. Le maître de Carnage la tira jusqu'en arène D3. Elle se sentit agacée. Elle avait faim et les combats des arènes D étaient fatigants et longs, bien qu'ils aussi ce qu'il l'avait propulsé au statut de Barbare, l'élite des Garou-combattant, et c'était aussi de là que venait son nom. Dans les arènes D, ce ne sont pas des combats, mais des carnages qui sont organisés : des suites d'affrontements, où un seul Peuple-Garou faisait face à toutes les propriétés d'un humain successivement par petits groupes de jusqu'à cinq combattants. Dans ce genre d'arène elle pouvait combattre une cinquantaine d'adversaires, à elle seule, sur la même arène.
Son maître l'a laissa devant le grillage, et détacha sa laisse et ses menottes. Puis il lui dit, de la même manière qu'on pourrait parler à son chat.
- Te fais pas blesser, hein ? T'as encore plein de matchs qui t'attendent.
Puis il fit demi-tour pour rejoindre sa place dans les gradins et l'arbitre annonça les combattants. Elle affronterait les 23 Peuple-Garou de Monsieur Amùmá. Il devait avoir confiance en lui pour faire ce genre de combat contre elle, car il pouvait s'y ruiner. En fait, c'est même ce qu'il se passerait puisqu'elle ne perdrait pas, elle en était convaincue. Le grillage s'ouvrit, et elle s'avança sur la piste.
Ses premiers adversaires était cinq, quatre Loup-Garou et un Chien-Garou, sûrement une espèce de dogue agressive, car il n'avait physiquement rien à envier à ses compagnons. Carnage n'était qu'une hybride, mais sa mère était une Puma-Garou, et son père humain. Les Pauple-Garous sont tout aussi intelligent que les humains, mais pourtant ces derniers exploitent les autres les Garous sont considérés comme inférieur. Elle c'était différent, on l'a considérait comme une bête sauvage, incapable de comprendre ou parler le langage humain. C'était faux mais ça lui allait très bien, comme ça on ne lui posait aucune questions et on la laissait tranquille.
Deux des loup-garou lui foncèrent dessus, elle prit à peine la peine d'esquiver et se contenta d'une torsion du torse pour éviter les crocs au dernier instant, puis, quand les autres passèrent à l'attaque elle sauta sur le bas du dos de l'un d'entre eux et planta fermement ses ongles presque qualifiable de griffes au niveau de omoplates. Un autre lui lança un coup de mâchoire pour la déloger du dos de son camarade, mais elle bascula les hanches pour lui envoyer son genoux sur le museau lui brisant la mâchoire. Puis elle monta au niveau de la tête de celui sur lequel elle était et mordit férocement dans sa nuque, tout en tordant sa nuque qui craquant en se cassant nette. Le Loup-Garou, s'effondra comme une poupée de chiffon, et elle en profita pour s'appuyer sur ses épaules pour reprend de l'élan a fin de sauter au dessus du troisième. Elle retomba derrière lui et s'apprêtait à lui déchiqueter les arrières des genoux pour le faire tomber à terre, mais le quatrième s'y était préparé et lui assena un grand coup de griffe qu'elle évita de justesse, laissant sur sa peau trois fine griffure. Le troisième s'était retourné et elle battit en retraite quelques secondes. Elle remarqua alors que le Chien-Garou n'avait presque pas bougé, attaquant avec prudence. Elle opta pour s'attaquer d'abord à lui, et elle s'élança sur lui. Il bondit en arrière évitant le combat. À ce moment, les deux loup-garous restant les rejoignirent et ré-attaquèrent. Elle se pencha pour éviter une main griffue et lança son poing à elle. Dans la figure du troisième, puis elle le fit tomber et commença à frapper. Le quatrième arriva par derrière et tenta de la saisir mais elle roula sur le côté à ce moment et lui mordit le bras jusqu'à briser l'os. Il cria en reculant. Elle en profita pour retomber au sol et jeta un grand coup de pied à celui à terre, l'assommant. C'est à ce moment que le Chien-Garou attaqua. Il avait le même genre d'attaque que les autres, mais il était plus rapide. Elle dérapa au sol pour passer entre ses jambes, mais le quatrième était juste là essaya de la mordre, action inutile puisqu'elle avait déjà sauté, et le griffant très profondément au visage, arrachant l'un de ses yeux. Il tomba au sol, et en même temps, Carnage sentie dans son dos le mouvement du Chien-Garou. Elle sauta en avant et roula pour amortir le choc. Elle se retourna arracha la peau et la chair en balayant le hait du ventre du Combattant restant. Il recula surprit par la douleur, mais elle ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits et sauta à son cou, labourant avec ses pieds le buste du Garou et lui mordant la gorge entre ses crocs le plus fort qu'elle put. Elle voulut la déloger en lui envoyant un coup de griffes sur le dos, mais elle lâcha l'appui de sa main gauche et balançant sur le côte seulement retenue par une main, profitant de la libre pour le frappa à plusieurs reprise au visage. Il trébucha et tomba en reculant. Une fois a terre, elle n'eut plus qu'à finir le travail en lui ouvrant la trachée une bonne fois pour toute.
Cinq corps sur le terrain, l'un vivant mais hors combat. L'un gravement blessé et potentiellement mort, et les autres seulement mort. Les corps furent dégagés, et trois autres combattants les remplacèrent, qu'elle vaincue sans se prendre de coup. Puis encore cinq, où cette fois, elle se prit un coup dans les côtes, sans rien avoir de cassé. Les combat s'enchaînèrent, et au fur et à mesure que ses Garou se faisaient décimés, le visage de Monsieur Amùmá se décomposait un peu plus.
Elle termina enfin de vaincre la totalité des propriétés de l'homme. Le sable était désormais recouvert de sang, il y avait même une main qu'elle avait mordu si fort qu'elle s'était détaché. Elle avait quelques égratignure et un ou deux bleus, mais elle allait bien.
Son nom, elle le tenait de ce genre de combat. Dès ses premiers combat, elle avait toujours fait preuve d'une très grande endurance, et elle avait ruiné de nombreux humains en tuant tout leur Garous. Mais c'était un carnage d'une soixantaine de Peuple-Garous, sans laisser un seul survivant, qu'on lui avait donné son nom. Elle ne s'en était pas sortie indemne, mais elle gens s'en moquait : tout ce qu'il voyait c'est qu'elle valait plus de soixante combattant à elle seule.
Enfin, elle put rejoindre sa cellule et renfiler sa robe propre qui devait être sèche maintenant, bien que Carnage se soit déjà re-salit. On lui avait laissé de la nourriture, et elle fut soulagée de pouvoir manger. Elle aurait encore un dernière combat dans la soirée, et sûrement un heure tôt le matin d'après ce qu'elle avait entendu de la part de son maître.
Dans la cellule face à la sienne une Hyène-Garou lui jeta un regard haineux et lui lança d'un ton amer.
- Ça va ? Tu t'es bien amusé, ton maître est content ? Ça te plaît comme vie, hein ? Tuer, tuer, tuer, dormir manger et encore tuer ?
Elle attendit comme une réponse, puis reprit en s'agrippant aux barreaux, lui crachant sa haine
- Eh quoi petite Carnage ? Tu ne me répond pas ? Ce sont tes crocs qui s'empêche de parler, où ta part animale te rend trop bête pour me comprendre ?
Elle ne se posait pas ce genre question. C'était sa vie et elle ne pouvait pas la changer. Carnage ne parlait pas, parce qu'on le lui avait apprit, parce que c'était ancré en elle, parce qu'elle ne savait pas quoi dire, parce que parler était inutile, les gens mourrait, alors pourquoi leur parler, leur parler pour quoi ? Elle ne parlait certes pas mais elle grognait, et c'est ce qu'elle fit pour répondre à la femme, un grognement sourd et grave qui venait du fond de sa gorge. Celle-ci cracha avant de se ré-appuyer contre le mur de sa cellule.
- Sale barbare...
Ce n'était pas ce genre d'insultes qui blessaient Carnage, les mots ne la blessaient jamais. Elle était très bien seule, dans son silence. Elle survivait, et ne pensait pas. Ainsi, elle ne ressentait pas. Ni ennui, ni peine, ni colère, ni haine, ni regret, ni désir, ni amour, ni rien. Et elle était très bien comme ça.
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