O.S N°14: Louis et son faux colocataire (1/2)
✏️J ai eu envie de faire un O.S prise de tête 🤔
Je vivais tranquillement dans ma ville natale de Doncaster, quand un beau matin, je me suis lancé.
Je venais d'avoir 18 ans, je me suis soudainement senti des ailes dans le dos, un courage d'un titan. Alors, dans cet état d'esprit, j'ai avoué à mon ami d'enfance, qui était aussi mon meilleur ami à l'époque, mes sentiments pour lui. "Je t'aime", j'ai dit.
Quand il m'a répondu que "lui aussi", j'ai compris qu'il n'avait pas tout à fait compris. Alors j'ai rajouté ce qu'il ne savait pas, ce que je cachais jusqu'ici à tous: Je lui ai précisé que j'étais gay.
Liam a ouvert et fermé sa bouche plusieurs fois, et il s'est confondu en excuses et belles paroles.
"Je suis désolé Louis, je ne suis pas gay...mais...mais si j'étais gay...je crois que si j'étais gay....sûrement que je serais content...."
Après avoir essuyé ce râteau, cette déception, ce mauvais coup au coeur, j'ai souhaité "m'aérer" l'esprit.
Alors, comme j'ai une tante assez riche, qui possède plein d'appartements partout, car l'immobilier c'est son truc, je l'ai joué finement.
J'ai dit que j'étais malheureux à cause de Liam.
J'ai dit que j'avais besoin de changer d'air.
J'ai dit qu'il y avait cette école d'informatique qui me plaisait, à Londres.
J'ai dit que je désirerais "trop" aller dans cette école informatique, que ça me ferait m'éloigner de Liam...l'oublier.
J'ai versé quelques larmes.
Et comme je suis son seul neveu, et qu'elle m'aime, j'ai réussi à toucher sa corde sensible. Elle m'a cédé les clefs d'un de ses studios vacants, dans la capitale.
C'est comme ça que j'ai atterri là-bas.
Il ne faut pas s'imaginer que j'ai aménagé dans un appartement immense, de mega standing. Non, c'était un minuscule studio, tout simple. Mais il avait deux bons gros avantages. Le premier: il était à 200 mètres de mon école. Le second:....il était gratuit!
Avec mes cheveux longs toujours attachés en queue de cheval, mes lunettes de vue plutôt cool sur le nez, et mon air mystérieux, solitaire et sauvage, moi, Louis Tomlinson, je suis entré en première année.
Et j'ai croisé ce garçon. Dès les premiers cours je l'ai repéré. Grand, bavard, rieur, magnifique, toujours entouré, inaccessible. Mais je crois que lui aussi m'a de suite repéré. Car je l'ai souvent surpris à me fixer. Il me fixait, mais il ne venait jamais vers moi pour me parler, me connaitre. Autant lui il m'intriguait, par son aisance et sa beauté, mais je l'intriguais aussi. Sûrement grâce à mon look sauvage, et mon attitude solitaire qui aspirait tout de même le respect.
Il a commencé à marcher de plus en plus près de moi, dans les couloirs. Il me croisait de plus en plus souvent, aussi. Bref, il s'assurait que je connaissais son existence, et moi j'avais envie de lui crier "Je sais que tu existes, je ne viens ici quasi que pour toi!"
Un après-midi, alors que je rentrais chez moi après les cours, à 200 mètres, j'ai senti ce garçon me suivre. J'ai bien pris mon temps pour ouvrir la porte de l'immeuble. Je voulais être certain qu'il sache que j'habitais bien ici. Je l'ai aussi fait pour lui donner une marge de temps, au cas où il se décidait à m'aborder...mais rien.
C'est un matin, alors que je buvais un café à emporter sur les marches de l'école, qu'il m'a surpris. Il m'a maladroitement proposé d'aller boire un café, avec lui. C'était maladroit, car quand il a fait attention à mon gobelet, plein de ce breuvage, il a grimacé.
"Demain matin? "J'ai proposé. Il a accepté.
Le lendemain soir, on en était déjà à s'embrasser comme deux ados.
Deux semaines plus tard, on faisait l'amour.
Six mois après ce café, il s'installait avec moi, dans le mini studio de ma tante. On a terminé nos deux années d'études ensemble.
Après l'école, on a trouvé des jobs. On a déménagé dans un nouvel appartement, plus grand, à nous, pas à ma tante. Ensemble.
Ensemble. "Ensemble" est pour moi un mot bizarre, car si on est bien "ensemble", personne à part nous ne le sait.
Je ne me suis jamais caché. Tout le monde sait que je suis gay: Ma famille, celle d'Harry, mes amis, ses amis. Mais tous pensent qu'Harry et moi sommes juste "amis" et "colocataires".
Harry est toujours au placard. Il est coincé dedans. Et lui seul en a la clef, et s'y enferme.
Il y a de quoi douter, se poser des questions sur notre promiscuité. Mais Harry a une excellente réponse toute prête, pour tout.
- Pourquoi tu vis avec un ami? C'est pratique, on partage le loyer.
- Louis est gay, quand même?! Justement, comme moi je ne le suis pas, il y a zéro risque que la collocation "tourne mal", comme un gars avec une fille.
- Mais tu fais comment pour "les filles"? Louis découche souvent, je vais chez elle, et puis, si je lui demande, Louis va dormir chez quelqu'un.
- Mais ça ne te gène pas de vivre avec un gay?! C'est pratique, Louis est justement le meilleur colocataire qu'il soit. Il est soigné, pas bordélique, il cuisine, il aime faire le ménage...
Ce qui est totalement faux, car je le fais simplement car lui ne le fait pas.
Trois ans qu'on a pris cet appartement ensemble, et pour personne nous sommes "ensemble".
Harry a beaucoup d'amis. Ils sont loin d'être les miens. Ils ne m'aiment pas. C'est réciproque. Je suis l'espèce de gay qui vit avec leur pote, et qui les dérange. Même si je ne suis pas envahissant. Puis ils aiment plaisanter sur moi, et Harry va dans leur sens. Me défendre serait pour lui un signe de suspicion. Il ne va pas me défendre comme si j'étais "sa petite amie"! Voyons...Moi, j'aimerais juste qu'il me défende comme si j'était au moins son ami.
C'est un mauvais cercle vicieux, car plus ça va, plus il a peur, plus il est distant avec moi en leur présence, plus les autres ont de quoi se demander "Pourquoi ils vivent ensemble, vu qu'ils sont à peine amis et complices, tout compte fait?".
Un de ses amis, Drake, nous regarde, ME regarde, toujours bizarrement. Je crois qu'il a des soupçons. Et il n'en démord pas. Il teste sans arrêts les limites d'Harry, et les miennes. Je le crains.
Harry sort souvent avec eux, entre potes. Comme je ne les supporte pas, et il y a de quoi, je ne les accompagne jamais.
On est Vendredi soir, je rentre du boulot, je sais qu'ils sont tous à la maison. Et j'ai franchement pas envie de rentrer chez moi.
Je passe la clef dans la serrure, et avant même de les voir, je les entends. Leurs voix qui braillent, leurs éclats de rire. Courage!
- Bonsoir Louis! Me salue Harry, en me jetant un coup d'oeil pas trop prolongé, on ne sait jamais si ça le trahi. Puis il reporte son attention sur ses amis. Il a au moins marqué la politesse.
Tout le monde lance un vague "salut" collectif, et je vais dans la chambre d'amis. Celle qui est sensée être la mienne. Je les entends.
- Ouais, vendredi dernier c'était trop top. Tu te rappelles les filles qui nous collaient. Rires creux et virils.
- Comme elle était bonne, celle qui t'as branché, Nolan. T'aurais pu te la faire! Ils sont ignobles! Je ne sais pas comment Harry arrive à supporter ce genre d'hommes.
- Ma meuf me fait trop chier. Elle râle quand je sors avec vous. Je la larguerais si je pouvais. Mais elle cuisine bien! haha. Quels abrutis. Surtout ce mec, Nicolas. C'est un vrai toutou devant sa "meuf", et il doit avoir la permission de sortie uniquement car il a du inventer une histoire à la con.
- Au moins t'as de la chance Harry. Tu vis avec un mec, enfin, presque un mec. Il te fait le ménage, la bouffe, il ne te fait pas chier et il ne risque pas de te voler ta meuf. Peut être juste te mater le cul et rêver que tu défonces le sien dans ses fantasmes. Quels crétins. Ils en sont à seulement deux bières, et ils ont déjà régressé au niveau néandertalien. Le niveau était déjà bien bas à la base, faut avouer.
Le pire, c'est qu'à ça, Harry répond "Ouais. C'est pour ça que je le garde". Je sais qu'il ne le pense pas, mais je fulmine. Je ne vais pas rester enfermé dans cette chambre, par ce qu'ils sont là, et qu'ils sont débiles.
Je pointe le bout de mon nez.
- On parle de moi! Je réplique, sans me démonter. Harry blêmit légèrement, mais rit.
- Oh, ne le prends pas mal, rit aussi Nicolas.
- Je ne le prends pas mal. Ceci étant dit, quand je vous entends, je comprends mieux pourquoi vous êtes célibataires. Etant "presque un mec", et donc "presque une fille", je comprends parfaitement ce qui rebute les "meufs". Je me moque. Et ce n'est pas gagné. Vous allez jouer avec vos cinq doigts encore longtemps.
- J'ai une meuf! S'énerve Nicolas.
- Oui, mais elle aime surtout ta bagnole! Je lui fais un clin d'oeil. Autant je ne risque pas de voler les "meufs" d'Harry, mais je ne risque pas de m'enticher d'un de ses potes. J'en redeviendrais presque hétéro avec vous.
Voilà, ça se passe souvent comme ça. Eux et moi on s'envoie des boites. J'ai été le coloc "muet" pendant deux ans, puis j'en ai eu marre et j'ai commencé à répliquer.
- Viens avec nous, alors, s'énerve James. Tu nous montreras où on foire.
- D'accord. Harry a failli s'étouffer avec sa bière. Je ne viens jamais pendant ses sortis avec eux. Je suis curieux de découvrir ça.
On se retrouve dans un pub, pas loin du centre où nous habitons. Ca fait une heure, et je m'ennuie mortellement. Ils ont les mêmes discussions machos, virils, qu'à la maison. Mais en plus, ils commentent chacune des filles qui passent comme du bétail. Parfois, l'une d'elles s'aventure, et boit un verre avec eux. Ca pourrait être un spectacle marrant, que de les voir se ramasser des vestes, mais là c'est moins marrant.
Voilà qu'une fille s'assoit carrément sur les genoux d'Harry. Drake me regarde avec un sourire mauvais.
- Ca ne te gène pas, Louis, qu'Harry ait une fille sur ses genoux? Harry m'ignore.
- Pourquoi ça me gênerait? Je réponds, sans rien montrer. Harry sait qu'il va prendre chers et avoir droit à une scène, ce soir en rentrant. Si par miracle un de ses potes réussis à tirer sa crampe ce soir, lui, il n'est pas près de la tirer avec moi avant un moment.
Je ne sais pas comment je fais. Je ne sais pas comment je supporte cette situation. Des fois, je me demande si je suis maso. Puis je me rappelle à quel point j'aime Harry. On a eu un nombre incalculable de discussions et de disputes, sur ce sujet. Mais il n'en démord pas. Il ne veut pas que les gens sachent qu'on est ensemble. Il ne veut pas qu'on sache qu'il est gay. J'ai beau me rappeler à quel point j'aime Harry, je n'y arrive plus. Je sais que ma patience arrive à sa limite. Cette situation me bouffe.
Je baisse les yeux, je suis mal. Mon mec est en face, il a une fille sur ses genoux qui le drague ouvertement, et il rit. Ils rient.
- Louis... Je relève les yeux.
- Zayn! Je me lève d'un bond, et le serre dans mes bras. Zayn était un ami de la fac. Il me draguait en cours d'informatique. Mais comme j'étais secrètement, comme aujourd'hui d'ailleurs, en couple avec Harry, je l'ai toujours éconduit. Mais je m'entendais bien avec lui. Qu'est ce que tu deviens?
- Je travaille là. Il sourit. Ca fait une heure que je t'observe, et je n'osais pas venir te voir. Il me sourit toujours.
- Alors tu as bien fait d'oser. Machinalement, je regarde Harry. Je sais qu'il n'aimait pas Zayn car il en était jaloux. Zayn me draguait devant lui, mais il ne pouvait pas deviner qu'Harry était mon copain, vu qu'on se cachait.
- J'ai terminé mon service. Ca te dirait de boire un verre. Je vois bien que tu te fais chier, il murmure à mon oreille. Je ris. Je regarde la fille facile sur les genoux d'Harry.
- Ok. Je ramasse ma veste. A un de ces quatre les mecs, je m'écris. Je m'éloigne. Sans me retourner vers Harry ou vers les autres, je suis Zayn hors du bar.
Qu'est ce que j'ai fait de faire ça!
Le lendemain matin, je me réveille dans mon lit. Mon lit de ma chambre d'amis. Quand je suis rentré, à une heure raisonnable, et sans avoir commis de "fautes" avec Zayn, parce que je suis le mec le plus fidèle et patient qu'il soit, Harry n'était toujours pas rentré. Alors, pour être sûr que s'il rentre avec un pote, je ne sois pas dans SON lit, je suis allé en chambre d'amis.
Je me lève et Harry n'est pas là. Je commence à m'inquiéter. Je me fais couler un café, et je me connecte sur Facebook.
Je me prends tout en pleine face.
Harry identifié par Drake, alors qu'il embrasse de pleine bouche la fille sur ses genoux.
Harry identifié sur un lit, avec seulement un drap sur lui, toujours avec cette fille. Et Drake qui met en commentaire. "Un qui a passé une bonne nuit." Je hais Drake. Je sais qu'il a fait exprès de les identifier pour que je les vois. Il sait que je suis "en ami" avec Harry, donc, que je les verrais.
Je ne m'abaisse pas à répondre. Je pose mon pad, et je pleure.
Peut être une demie heure plus tard, j'entends la porte. Harry apparait avec une gueule qui dit clairement "j'ai la gueule de bois, ne me faites pas chier".
J'ai envie de lui balancer mon iPad dans sa sale tronche, mais à la place, je me contente de simplement le lui tendre, en appuyant sur l'icône Facebook.
Ca le réveille.
- Je...je...tu...
- Tu es pathétique. Tes amis sont pathétiques, mais alors toi! Toi et ta fausse hétérosexualité! Toi et tes peurs! Et tes couilles que t'as pas.
- J'étais énervé que tu sois parti avec Zayn.
- Et tu voulais que je fasse quoi? Je garde mon calme, je ne sais pas comment je fais. Tu voulais que je reste à te regarder draguer des filles avec tes potes? Que je reste à t'admirer pendant que tu galochais cette pouffe?
- J'ai bu, je me suis laissé entrainer. Je n'ai pas couché avec elle. Ca en a l'air, mais je n'ai rien fait. Je récupère le pad. Je me remets sur la première photo.
- Et là, ce n'est pas ta langue dans sa bouche. C'est un clone. C'est ça?
- C'était juste ...D'accord, ok, pour ce qui est du baiser, j'ai merdé.
- Tu le prendrais comment, si tu avais une photo de moi faisant pareil avec Zayn?
- Je comprendrais. Je me dirais... que...que tu as merdé, mais ce ne serait pas grave. Je pouffe, mais c'est nerveux. Mauvaise fois. J'étais jaloux que tu partes avec lui! Il dit encore.
- Harry! J'en ai marre de cette situation. J'en ai marre de ton comportement. Alors je vais te poser un ultimatum. Je lui tends le pad. Je veux trois trucs. Un: Je veux que tu écrives en commentaire que ce n'est pas ce à quoi on pense. Il hoche la tête. Deux: Je veux que tu écrives que "Drake n'est qu'un gros salopard puceau, qui se touche devant la fausse vie sexuelle de ses potes. Car lui il est bien trop con pour en avoir une". Il grimace, mais hoche la tête. Trois: Tu te mets en statut "en couple" avec moi.
- Ca je ne peux pas, Louis.
- Tu te rends compte de ce que je subis pour toi depuis 5 ans? J'explose. J'en ai marre! Tu réalises le comportement de merde que tu as?
- Quand on est que tous les deux je suis "bien", avec toi. Il tente.
- Quand on est que tous les deux tu es merveilleux Harry. Mais tu es ce qu'il y a de pire quand on l'est pas.
- Je ne peux pas, Louis.
- Si tu ne peux pas, moi je ne peux plus. C'est terminé.
- Alors c'est terminé. Il confirme, en me regardant droit dans les yeux, sans plier, alors que j'ai les larmes aux yeux. Je le connais, il joue au plus fort. Sauf que là, c'est moi.
- Je vais chez une amie. Je réponds. Je passerais récupérer ce qui est à moi demain. Et je viendrais récupérer le mobilier qui m'appartient quand j'aurais un nouvel appart.
- Bien.
Je claque la porte. Je claque la porte sur notre vie à tous les deux.
Fin de la partie 1/2
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