63 : tout est blanc (version définitive)
Bonsoir ! (oui, même si il est 8h)
Voici la version définitive de tout est blanc. En fait je vais l'utiliser pour un concours donc je l'ai modifié...Dites moi ce que vous en pensez ! (Natilix03 j'ai changé la fin ;))
Assise auprès du feu, ses cheveux blonds retombant sur ses épaules, elle regarde la neige tomber à travers sa fenêtre.
Cette après midi d'hiver est terriblement morose. Le ciel est blanc, les flocons tombent inlassablement depuis le matin, recouvrant le paysage d'un linceul blanc.
Habitant seule, elle s'ennuie beaucoup. Pendant les journées de semaine, son travail lui prend tout son temps, mais lorsque vient le week-end, elle se rend compte à quel point la vie peut être ennuyante. Elle ne fait que déambuler dans sa maison, cherchant frénétiquement quelque chose pour occuper son esprit.
Mais non. Tout est vide, tout est blanc.
Ses yeux sont perdus dans le vague, comme hypnotisés par le défilé infini des flocons de neige. Elle ferme les yeux et écoute attentivement...Mais n'entend rien. Rien ne vient briser ce moment sourd.
Excédée, elle se lève. Elle n'en peut plus de ce silence assourdissant qui occupe son temps lorsqu'elle est seule. Elle enfile son manteau et se dirige vers le petit village à quelques centaines de mètres de chez elle.
Là-bas, tout le monde s'active. Des décorations de Noël apparaissent sur les façades de magasins et d'appartements, et nombreux sont les gens perchés en haut de leurs échelles pour en accrocher d'autres.
Elle pousse la porte d'un bar, la chaleur l'enrobe et elle enlève tout de suite son manteau.
Elle s'assoit à une table et interpelle une serveuse, qui la toise d'un air froid pendant qu'elle prend commande. Lorsque cette dernière s'éloigne vers la cuisine, la blonde sort un carnet se sa poche.
Elle regarde autour d'elle, cherchant une source d'inspiration pour un éventuel dessin. L'ambiance est tamisée, de part et d'autres de la salle des personnes discutent tranquillement. Son regard croise alors celui d'une femme penchée sur une tasse de café, un livre à la main. Ses cheveux bruns bouclés retombent sur ses épaules, cachant presque ses yeux noisette. Notre dessinatrice détourne le regard, gênée, et tente de se concentrer sur son chocolat chaud que la serveuse vient de lui apporter.
Depuis quelques années, elle s'est découvert un certain intérêt pour les femmes, trouvant les hommes repoussants et inintéressants. Mais, vivant assez isolée et seule, elle n'a jamais vraiment eu l'occasion de vérifier si c'était vrai.
Quelques minutes plus tard, la brune se lève, et se dirige vers la porte. Mais au lieu de la pousser et de s'en aller, elle semble hésiter quelques instants, puis s'approche de la blonde, au plus grand désarroi de cette dernière. Elle s'arrête à quelques mètres de sa table, et fait mine de s'intéresser au menu du bar, tout en observant à la dérobée le carnet posé près de la tasse de chocolat.
"Tu veux quelque chose ?" lui demande la dessinatrice.
La brune rougit, démasquée.
"Oh, non...Je regardais le menu...
- Je ne suis pas dupe, dit-elle en souriant.
- Bon."
Elle s'assoit à table, en face d'elle.
"J'ai écrit un livre et je voudrais l'éditer. Mais aucune maison d'édition ne l'accepte parce que je n'ai pas de couverture valable ! Alors j'ai vu que tu dessinais et...
- J'ai compris. Tu voudrais que je dessine une couverture pour ton livre, c'est ça ?
- Exactement."
La blonde détourne le regard et se met à réfléchir. C'est vrai que ça pourrait être sympa de faire ça pour elle...On pourrait créer des liens...Elle plonge son regard dans celui de la brune.
"Je vais réfléchir. Pourrais-tu me laisser ton numéro de téléphone ?
- Bien sûr."
Elle note les dix chiffres sur un bout de papier, puis se lève. Et s'apprête à repartir mais avant de pousser la porte, elle lui lance, souriante :
"À bientôt, j'espère !"
Puis la clochette accrochée à la porte tintille, elle est partie.
La neige a cessé de tomber. A la place du nuage grisâtre de la veille, le ciel est plutôt dégagé, faisant scintiller le sol blanc. La blonde est assise sur son canapé, le bout de papier sur lequel est écrit le numéro est posé devant elle. Elle hésite à l'appeler.
Elle se lève, fait les cent pas pendant quelques minutes, puis se rassoit et saisit son téléphone.
Même à l'autre bout du fil, sa voix est claire.
" Oui allô ?"
La blonde prend une grande respiration et lui dit d'une voix qu'elle espère assurée :
"Oui bonjour, c'est moi. On s'est...Rencontrées dans un bar, hier.
- Ah oui ! Bonjour ! Tu es d'accord, maintenant ?
- Et bien...Oui."
Au bout de quelques minutes, après que la brune lui ai fait part des détails, et raccroche et prend un instant pour réaliser ce qu'elle vient de faire.
Elle souffle un bon coup, puis se lève. Elle attache ses beaux cheveux blonds en une queue de cheval, puis se met au travail.
Sur sa tablette graphique, elle réalise d'abord un croquis, selon les informations que l'autre lui a donné. Puis elle dessine les détails, met de la couleur et, au bout de deux heures, son travail est achevé.
Elle compose le numéro qui commence à s'inscrire dans son esprit, puis la sonnerie retentit.
« Oui allô ?
- Oui, c'est encore moi. J'ai fini la première version de ta couverture et je voudrais voir ce que tu en penses...
- D'accord ! Encore merci...Au bar, à 14h ?
- Parfait. »
A 14h tapantes, elle pousse la porte du bar.
La brune est déjà assise à une table, un verre à des côtes.
« Au fait, moi, c'est Hannah. » La brune lui sourie en prononçant ces paroles.
« Moi c'est Juliette ! C'est vrai qu'on ne s'était pas présentées... »
L'après midi passe alors très vite. Elles parlent de la couverture du livre, cherchent des moyens de la rendre plus cohérente avec l'histoire.
Puis après quelques heures, elles commencent à parler d'elles. Elles font connaissance, et la blonde est de plus en plus attirée par le charisme d'Hannah.
Alors que le ciel se rosît, annonçant le début du crépuscule, Juliette décide qu'il est temps pour elle de rentrer.
« Quand vais-je te revoir ? Dit elle en souriant.
Et bien, quand tu veux. » Elle se lève, enfilant son manteau et ses gants. Elle reprend :
« Mais tu sais comment me joindre, n'est-ce pas ? »
Avant de se diriger vers la porte du bar, elle se penche vers elle et dépose un chaste baiser sur ses lèvres. Puis elle s'en va, laissant Juliette ressasser ce moment qu'elle n'oubliera pas.
Cette dernière tourne la tête vers la silhouette d'Hannah et la regarde s'éloigner, au loin.
Elle n'est plus seule, désormais.
Et comme pour rendre cet instant encore plus magique, la neige se remet à tomber. Elle n'est plus seule, tout est blanc.
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