Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

1.27. Rencontre




Et c'est à ce moment de ma vie, celui où   je réalisais que je pourrais être heureuse même si je ne trouvais  jamais  l'Amour, que ton papa a croisé mon chemin. Il travaillait dans  le café  où j'allais étudier tous les soirs. Lui, il me servait mon  café. Moi,  je préparais des projets pour les cours.

Quand je suis  partie de  chez mes parents pour faire mon école de cinéma à six heures de  chez eux, j'étais dévastée. Dévastée de devoir vivre seule. Toute ma vie j'avais eu cette  idée que je  partirais de chez mes parents seulement le jour où je me  marierais, ou  quand je serais au moins fiancée ou avec un petit-ami. Je  n'avais aucune  envie de vivre toute seule. D'une certaine façon je le vivais  comme un échec.  Absurde façon de penser ; inculquée par le système bien  sûr.

Mais il y avait aussi le fait que  j'avais pris l'habitude de vivre entourée : entre ma  grande sœur et mon  petit frère, leurs disputes avec les parents et  leurs amis toujours à  la maison à rire à tue-tête. Depuis que je vivais seule, le silence me  pesait, mais surtout la  solitude me pesait. Alors quand je n'étais pas  en cours ou à la  bibliothèque, j'allais travailler au café, entourée  d'une agitation qui  m'inspirait et ne qui m'avait jamais empêchée de me  concentrer.

Bien sûr,  je ne passais pas ma vie à étudier :  j'avais des amis, je  sortais, je m'occupais. Je limitais le plus  possible le temps que je  passais seule chez moi, de peur de me  retrouver confrontée à ma  solitude. Sauf quand je regardais des films  ou des séries, ce que je  préférais faire seule pour pouvoir y réfléchir  à ma façon.

Mon bébé, ne  supprime jamais totalement la solitude, parce  qu'elle est importante  elle aussi. Trouve l'équilibre qui te  conviendra à toi, mais n'aie  jamais peur de la solitude.

Pendant trois mois j'ai  vu ton papa  chaque soir dans ce café ; et jamais je ne l'ai vraiment regardé. Jamais jusqu'à  ce que je me  mette à écrire ce projet qui nous a réuni.

L'une de mes  profs avait eu  la brillante idée de nous faire écrire à chacun "un  scénario suscitant  l'angoisse chez le public", avant de commencer les  cours sur ce sujet.  Et j'avais eu une idée que je trouvais absolument  géniale et qu'elle a rejetée d'un bloc lorsqu'elle a  commencé au semestre  suivant à nous faire un coaching sur nos projets  en parallèle de ses  cours.

Et si j'approuvais ses méthodes  pédagogiques, je lui en voudrais  toujours d'avoir été incapable de  reconnaître à quel point mon idée  était plus angoissante que toutes les  histoires de tueurs en séries  inventées par mes camarades. Elle était incapable de voir que  la mort spirituelle est plus  effrayante que la mort physique.

Ton papa  non plus n'aimait pas mon  histoire. Pour des raisons totalement  différentes. En fait, j'ai  commencé à lui parler justement parce que je voulais  son avis sur ce projet. Mon histoire  parlait d'un café et de ceux qui y travaillent.  Il semblait tout  naturel d'interroger des gens dont c'était le quotidien afin de recueillir  différents renseignements, des points de vue, des idées.

Alors un soir que ton papa partait du café après son service,  je lui ai  demandé s'il accepterait de répondre à quelques questions pour  m'aider  sur ce projet. Je ne pensais pas qu'il accepterait. Je me  disais qu'au  mieux il répondrait à deux trois questions là sur le pas de  la porte du  café en deux minutes. A la place il m'a proposé de venir prendre un café  chez lui. Il  habitait l'immeuble juste en face du café. Il habitait et travaillais donc dans la rue ou moi même j'habitais et travaillais. Et pourtant, je ne l'avais jamais croisé dans la rue. Ou ne  l'avais-je juste jamais reconnu ?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro