« -Monsieur, en réécoutant votre stratégie, c'est presque de la folie !

-Ayez confiance, disait-on... Alors, on va y arriver, coûte que coûte... »

Richard se fondit dans le cortège de passants de l'heure de pointe. Chaque personne ressemblait à une autre. Sous les visières teintées. Des Hommes. Des Femmes. Des Enfants. Des Êtres Humains transformés en machines surpuissantes et intelligentes, gavées de propagande jusqu'à ce qu'ils en vomissent. Bien que chaque individu ait le droit de porter une couleur différente sur son scaphandre, la poussière radioactive de l'air ambiant donnait à tous une teinte grise mate. 

Richard quitta la foule pour se diriger vers une rue plus étroite. Les hautes tours masquaient totalement la lumière. Il avança lentement, sans aucun bruit. Des milliers de fils électriques, barraient la route au ciel. Les bâtiments étaient bien moins élégants, par rapport à tout ce qu'il avait vu.Soudain, la ruelle donna sur une cour encadrée par de hauts murs.  Une porte lourde et blindée se trouvait au centre.

« -Monsieur, je vous le répète, c'est de la fol...

-Mais chut ! Tu vas nous faire repérer..., dit-il tout en murmurant, l'objectif tu le connais, et on ira jusqu'au bout ! Il le faut... »

Il regarda tout autour de lui, il tapota rapidement sur l'écran de son avant-bras. Il désactiva les caméras. Il avança jusqu'à l'entrée délicatement. Un digicode en bloquait l'accès.

« -Programme, prêt ?

-Si vous voulez. »

Richard posa sa main sur le clavier. Son ordinateur interne rechercha le code, parmi les milliards de combinaisons possibles. En quelques secondes la porte s'ouvrit dans le silence le plus total.

« - Alors, je n'avais pas raison ?, demanda-t-il.

-Vous aviez raison Monsieur, répondit le logiciel, Mais la partie la plus difficile est à venir.

-L'épaisseur de la porte... Il y a au moins un mètre de métal...»

Il rentra doucement dans le bâtiment. Une lumière bleue éclairait un long couloir qui n'en finissait plus. De massives colonnes d'acier et de béton encadraient des murs en métal. Une ambiance particulière régnait en ce lieu. Un bruit sourd à l'étage du dessus se faisait entendre. Il arriva à un embranchement, cinq chemins s'offraient à lui. Il hésita un moment.

« -Sachant qu'un sixième de la population écrit de la main gauche... Je dirais que cela doit être à droite, ou bien à gauche... Mais du coup... »

Il s'engagea dans la voie de droite, avant de vite revenir sur ses pas, du fait qu'il retournait systématiquement à son point de départ. Il avança prudemment, le long des ombres des murs. Des bruits de pas résonnaient par endroits.

Une porte blindée trônait au fond de ce dédale. Richard appliqua la même méthode pour l'ouvrir.

« -On touche au but !

-Calmez-vous Richard. »

La chambre forte était là, entouré par deux énormes piliers en cuivre. Le système d'ouverture était différent cette fois-ci : une carte sans fil permettait l'ouverture.

« -Tout ce chemin pour arriver sur une impasse..., s'écria-t-il.

-Rien n'est perdu Richard, accordez moi un instant..., répondit le logiciel.

-Très bien, si tu le souhaites... »

Après deux minutes de silence, Programme se mit à parler.

« -Bien, approchez votre main de l'interface de détection.

-Quel est l'intérêt ?

-Obéissez, et c'est tout... »

Richard s'exécuta il plaça sa main sur le capteur, et appuya fortement dessus. Il attendit quelque secondes et la porte du coffre s'ouvrit d'elle-même.

« -On a réussi à ouvrit trois portes blindées et verrouillées en moins de cinq minutes, dit-il d'un air étonné, c'est presque surhumain...

-C'est juste du piratage informatique de pointe Richard. Les temps ont changé. Avancez... »

Il alluma la lumière. Au rythme de l'allumage des lampes, il découvrit un stock entier de Væng, des ailes delta personnelles à fixer à un scaphandre. Cette technologie était encore très couteuse et précieuse. Rien qu'une seule aile valait des millions.

« -Mon passeport pour un monde, dit Richard émerveillé, un monde meilleur...

-Il faut sortir à présent.

-Laquelle vais-je prendre ? Une qui est encore emballée et en bon état au moins. Ce sera celle-ci. »

Il saisissait l'engin et commençait à faire demi-tour lorsque la porte du coffre se referma sur lui.

« -Quoi ?! Mais que... ? Quoi !!! Pourquoi la porte s'est-elle refermée ?

-Aucun moyen de le savoir Monsieur, nous sommes coincés et piégés pour de bon... »

La lumière s'éteignit brutalement. Cette fois-ci, c'était fini pour Richard. Mais il ne désespéra pas pour autant. Il chercha une solution rapidement. Il tenaitfermement son précieux sésame.

Au bout de quelques minutes, la porte s'ouvrit. Richard se prépara à sortir d'un seul coup. Mais ce furent des robots qui ouvrirent la porte. Richard prit son élan et essaya d'échapper aux machines. Elles le saisirent. Il se débâtit. Il chercha une solution, à peine eut-il le temps de réfléchir, que ce fut le noir complet. Plus aucun bruit ni mouvement.

***

Voilà, ce chapitre est à présent terminé ! Vous pouvez dès à présent lire le chapitre suivant. Et surtout, exprimez-vous ! Vous êtes de plus en plus nombreux à nous lire et nous suivre, Merci !

Redigé par Focus.