PDV Scott

J'avoue que je n'étais pas très chaud pour faire ce voyage ici mais que, face à l'enthousiasme de Stiles, j'avais cédé pour la simple et bonne raison que, sans lui qui ne possède même pas de pouvoirs surnaturels, nous serions déjà tous morts. Mon frère de cœur devait en avoir marre de tous ces problèmes à Beacon Hills et je comprends qu'il ait eu envie de changer d'air même s'il aurait pu choisir un autre endroit qu'une île remplie de dinosaures non-fossilisés. Mais bon, c'est Stiles et quand Stiles a une idée derrière la tête, personne ne peut la lui retirer du crâne.

Quand l'avion nous dépose à l'aéroport de l'île, une drôle de sensation m'assaille. Cet endroit est dangereux, c'est sûr. Je croise le regard de Derek qui a l'air de penser la même chose. J'espère que cet endroit est bien sécurisé...

Stiles ressemble à un petit garçon avec tous ses sauts et ses yeux écarquillés. Je souris, il est incorrigible. Nous montons dans une navette qui est censée nous mener au centre du parc. La technologie ici est spectaculaire. Les rails ne ressemblent qu'à un long fil de métal presque invisible et l'engin ne fait aucun bruit - percevable par un humain bien sûr.

Nous arrivons rapidement et descendons. Nos valises sont emmenées par la navette dans nos chambres ce qui nous permet de profiter du parc dès aujourd'hui. Stiles, plan en main, nous emmène dans un grand bâtiment qui surplombe tout le parc. A l'intérieur se trouvent toutes sortes de plaques tactiles sur lesquelles tapent les enfants avec plaisir. En plein milieu, j'aperçois un dinosaure. Lydia sursaute et lâche un cri.

- Ne t'inquiète pas Lydia, c'est seulement un hologramme, explique Stiles, amusé.

La rousse soupire de soulagement et commence à sourire. Elle qui avait d'abord refusé de venir mais qui avait accepté pour Stiles, a finalement l'air d'apprécier l'endroit. Il faut dire que c'est... spectaculaire.

Le groupe se disperse bientôt, découvrant chaque coin de l'édifice et apprenant un maximum de choses sur les dinosaures présents dans le parc.

PDV Jackson

Et merde, ce foutu dinosaure hologrammé m'a aussi surpris. Je ne pense pas que quelqu'un ait vu que j'avais sursauté mais c'était presque imperceptible. Je vois Isaac ricaner, lui a dû le voir, sinon pourquoi rirait-il si bêtement ? Je lui jette un regard noir avant de tourner les talons et de suivre Lydia au fond du bâtiment. Je hume ses cheveux avec leur parfum si délectable et m'approche de son oreille pour susurrer :

- C'est dommage qu'on soit ici, j'aurais aimé essayer notre nouvelle chambre.

La rousse laisse paraître un sourire en coin et souffle :

- On n'est pas ici pour ça Jackson.

Je lève les yeux au ciel et m'écarte brusquement, qu'est-ce qu'elle peut être rabat-joie des fois !

- Tu vas pas me faire la tête quand même ?, demande-t-elle en se retournant et en attrapant mon visage.

- Mais non voyons...

Elle sourit et dépose un tendre baiser sur mes lèvres. Je ferme les yeux pour savourer ce court instant. Ce simple baiser me fait retomber amoureux de Lydia Martin. Chaque jour, je remercie le ciel d'être le plus chanceux du monde.

- Je t'aime..., murmuré-je à son intention.

- Moi aussi, répond-elle en recommençant à taper sur l'écran tactile.

PDV Allison

Cet endroit est vraiment magique. Stiles a eu une super idée de nous emmener ici. Tous ces dinosaures me fascinent, j'ai vraiment hâte d'en voir un en vrai !

- Venez, le spectacle du Mosasaure va commencer, lance Stiles.

Nous nous rassemblons tous pour suivre l'expert à l'extérieur du bâtiment, jusqu'aux gradins qui entourent un grand bassin. Une fois assis, une femme s'exprime au micro et nous explique que le Mosasaure est un très gros dinosaure marin et carnivore. Un énorme requin apparaît alors, accroché à un long fil qui fait la longueur de tout le bassin. Je prépare mon appareil photo quand le dinosaure sort de l'eau. Sa gueule gigantesque qui rappelle celle d'un crocodile s'ouvre en grand, dévoilant des rangées de dents pointues, et se referme sur le poisson qui tombe dans l'eau. Le Mosasaure replonge nous aspergeant par le même temps. Je lâche un cri et ris. Je suis totalement trempée et frissonne. Scott passe un bras protecteur autour de mes épaules et me serre contre lui. Cette fois-ci, ce n'est pas le froid de l'eau mais la proximité avec mon grand amour qui me procure des frissons.

- Maintenant vous allez voir comment le Mosasaure se déplace dans son élément, annonce la femme au micro.

Nos gradins bougent, arrachant des cris de surprise à certains visiteurs, et descendent d'un cran. Nous sommes alors face au bassin du dinosaure que nous voyons nager tout en arrachant des bouts de viande au requin et en les gobant. Je souris une nouvelle fois et regarde autour de moi. Lydia et Jackson rient comme des enfants, blottis l'un contre l'autre alors qu'Isaac et Stiles montrent tous les deux le dinosaure du doigt en commentant ses moindres faits et gestes et en s'extasiant. Stiles a finalement eu une superbe idée, même si je n'en ai jamais douté, je savais que certains n'étaient pas très enchantés par ce voyage au début mais maintenant, ils s'amusent comme des fous. Même Derek semble admiratif et il me semble percevoir un petit sourire au coin de ses lèvres.

PDV Owen

- Je vous dis que mes Raptors ne vous serviront pas d'armes, tonné-je.

Ce merdeux de Vic Hoskins me baratine depuis plus de dix minutes sur l'importance des Vélociraptors sur les fronts de la guerre. Mais il est hors de question que je laisse mes Raptors faire des ravages ou encore se faire tuer.

- Mais ils obéissent à vos ordres ! Ils pourraient nous faire tout gagner !, assène Hoskins.

- Je vous dis que c'est non !

- Attention, cochon en liberté !, entends-je crier.

Je lève la tête et vois un jeune homme lancer sa canne dont le fil au bout entoure le cou du cochon. Pris dans son élan, la bête de n'arrête pas et emporte le jeune homme qui tombe du haut du pont sur lequel il est perché, le faisant tomber dans l'enclos...

- Il est tombé dans la cage des Raptors, gueulé-je.

Ceux-ci sont déjà en train de l'encercler et sifflent. Je ne réfléchis pas plus longtemps et ouvre la cage dans laquelle je me glisse.

- Récupère-le, dis-je à l'adresse de mon ami Barry.

Celui-ci s'exécute alors que je fais face aux quatre Vélociraptors. Malheureusement, sans Meredith à mes côtés, ils ont du mal à me respecter. Ils ont toujours été habitués à ce qu'on soit deux, que me retrouver seul les déstabilise et ils se demandent si je ne représente donc pas une menace.

Je place mes mains devant moi et plie mes jambes, prêt à courir, mais décide d'abord de jouer la carte de la parlotte.

- Non Charlie, n'avance pas plus, ordonné-je.

Le dénommé penche la tête sur le côté et analyse ce que je viens de dire. Ça ne fait que peu de temps que je les dompte mais ils ne me respectent pas encore totalement, ce qui est normal, ce sont des animaux sauvages et recréés de toute pièce. Une main attrape alors la mienne et la fait redescendre. Je ne peux pas me permettre de perdre le contact visuel avec les dinosaures donc ne tourne pas la tête.

- Blue, recule s'il te plaît.

Un poids énorme retombe dans mon ventre quand je reconnais la voix de ma sœur. Je souris vaguement avant de reprendre mon sérieux.

- Barry..., commencé-je.

- Referme la cage, finit ma sœur comme si elle lisait dans mes pensées.

La cage recommence à se fermer alors que nous reculons doucement. Un des Raptors montre les dents mais Merry le fait taire :

- Echo, calme-toi !

Au tout dernier moment, nous nous retournons pour rouler sous la porte de la cage qui se referme avant que les dinosaures ne nous attaquent.

Je jette un coup d'œil au stagiaire, apeuré.

- La prochaine fois tu laisses le cochon filer, dis-je.

- Vous voyez ! Ces Raptors vous obéissent. Ils pourraient être spectaculaires sur le terrain si vous et votre femme les entraîniez !, rabâche Hoskins.

- Je suis sa sœur, crache Meredith. Et il est hors de questions que nos Raptors soient à votre merci.

J'adore quand elle laisse paraître son côté volcanique. Elle doit sûrement tenir ça de moi. Je souris en coin avant de regarder le parasite.

- Vous avez votre réponse, dis-je.

L'homme finit par baisser les bras et par repartir. Mais je sais bien qu'il va revenir à la charge un jour ou l'autre, ce n'est qu'une question de temps.

PDV Stiles

La journée passe à une vitesse phénoménale. J'ai déjà hâte d'être le lendemain quand notre navette nous emmène jusqu'à notre hôtel. Je suis tellement excité que je n'arrive pas à arrêter de parler.

- Et vous avez vu quand...

- Stiles, me coupe gentiment Lydia. On était là, on a tout vu.

Je souris et me calme. La rousse est plus heureuse que jamais depuis que Jackson est revenu. Nous sommes devenus de très bons amis et je pense que c'est cette amitié qui m'a permis de ne plus être amoureux d'elle. Evidemment je la trouve toujours super canon mais je ne pense plus à elle à chaque minute et ne rêve plus de sentir ses beaux cheveux "blonds vénitiens", comme j'aimais répéter. Maintenant que j'y repense, savoir sa taille et presque le nombre de cheveux qu'elle a sur la tête était ridicule. Mais c'est mon côté hyperactif qui l'emportait à chaque fois qu'il était question d'elle. Dorénavant, je me promets de ne plus tomber amoureux d'une fille et de craquer sur elle pendant dix ans sans qu'elle ne fasse attention à moi. C'était insupportable, bon dieu ! Dire qu'à cause de Lydia, je ne suis sortie avec personne alors que j'ai dix-sept ans ! C'est la honte la plus totale, tout ça parce que je me disais sans cesse que je ne pouvais pas faire ça à la jeune Martin qui n'avait même pas connaissance de mon existence.

Arrivé à l'hôtel, je me rends compte que je suis exténué et je m'affale sur mon lit. Scott s'assoit sur celui juste à côté et éclate de rire.

- Quoi ?, lui demandé-je étonné.

- Je n'aurais jamais cru que ce voyage serait la meilleure idée que tu aies eue !

Je me mets aussi à éclater de rire, heureux que tout le monde se soit amusé.

PDV Meredith

- Alors, comment c'était aujourd'hui ? Le parc n'était pas trop bondé ?

Je souris à mon amie Susan que je vois sur l'écran de mon ordinateur.

- Bah écoute ça peut aller. En fait c'est plutôt le dimanche qu'il y a du monde... Quoique (je réfléchis), en fait c'est kiff-kiff.

L'adolescente aux cheveux châtains rit légèrement. Susan est une des seules amies que j'ai pu me faire en suivant des cours par correspondance qui se font en vidéoconférence avec un professeur de Chicago. Les élèves ne se voient pas mais peuvent s'entendre répondre aux questions et ainsi vivre pleinement le cours. Ils peuvent aussi se parler par messages privés sur le site de l'école par correspondance et c'est ainsi que je me suis fait des amis. Susan suit des cours par correspondance car ses parents sont militaires et qu'elle vit donc sur un bateau. Nous sommes chacun des adolescents qui vivent dans des endroits plutôt bizarres et qui ne connaissent rien du monde alentour. Je ne nous qualifierais pas d'asociables mais le problème c'est que, les contacts humains ne sont pas notre fort. Je dois être celle qui s'en sort le mieux car, en me baladant dans le parc, je peux faire de jolies rencontres. Je me rappelle d'un garçon une fois. Il était venu pour une semaine et l'avait passée avec moi qui lui avais fait visiter le parc. A la fin du séjour, je me souviens du baiser que nous avions échangés avant qu'il ne reparte pour son pays natal, la France. Je ne l'ai jamais revu... Il a été mon premier et mon seul baiser. Et ça remonte à deux ans !

Susan est la seule à avoir visité le parc et la seule que j'aie vue en chair et en os, ce qui nous a rapproché. On s'appelle au moins une fois par semaine par Skype. Le reste du temps nous nous "voyons" en classe.

- Sinon t'en es où avec ces universités ?, demande-t-elle.

Je soupire. Susan est déjà acceptée à l'Université de Chicago depuis deux mois alors que moi, je bataille pour avoir une seule petite réponse.

- Bah rien pour le moment mais on va positiver, j'ai encore un petit mois, réponds-je en forçant un sourire.

- Ne t'inquiète pas, si ça se trouve tu es prise mais l'Université ne trouve pas l'adresse de ton trou paumé !, rit-elle.

Je souris et contre-attaque :

- Et toi ? Ils ont peut-être l'adresse de ton bateau ?

- Moi j'ai postulé par mail, NA !, ricane-t-elle.

Nous partons dans un fou rire jusqu'à ce que je m'affole en voyant l'heure.

- Oh Putain, il est 23 heures ! Va falloir que je te laisse. Mon frère va me tuer si je me lève pas à l'heure demain. Bisous.

Je referme mon ordinateur après son salut et me dépêche de me glisser sous les draps.

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Chapitre bouclé ! J'espère que celui-ci vous aura plu ! Comme promis, il est plus long que le premier. Des avis sur les personnages et leur situation ?