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Merci, mon fils

Ce One Shot est ma participation au concours de SakuRinHatake

Le thème était de se mettre à la place d'un personnage, et de se poser la question : Que ferait-il dans cette situation ? Voici la question que l'ont pourrait se poser :

Que ferait Kakashi s'il devenait papa ?

Bonne lecture ~

Merci, Mon fils

Kakashi souffla longuement, appréciant la douce chaleur du bain envelopper ses récentes blessures. Il rentrait tout juste de l'Hôpital où il avait passé la majeure partie de son temps à dormir et à apprécier la présence de son amant. Il aurait même pu profiter de ce bain avec lui si

« Kaashiiiiiii no Ochaaan ! »

Si aucun gringalet partageant son bain, pas plus haut que trois pommes, ne venait pas de tirer sur l'élastique de son masque de bain, avant de le relâcher brutalement.

« Aoutch ! »

Non, vraiment, il aurait préféré partager son bain avec son petit dauphin de la mer. Au moins, lui, savait parfaitement rester en apnée sous l'eau pour s'occuper de...

« Aaah ! Mes cheveux ! »

Non, pas de ses cheveux d'épouvantail qui étaient en train de subir les assauts de petites mains qui tiraient dessus farouchement. Il parlait plutôt de ce qu'il y avait entre ses...

« Suiiitoooon !! »

Et une vague de flotte moussante sur sa tête, une. C'était déjà bien trop. D'autant plus qu'aujourd'hui, on était le 15 Septembre. Et c'était son anniversaire.

Qu'avait-il fait pour mériter ça déjà ?

Ah... oui... c'est vrai.

Cette journée qui s'était déroulée plus ou moins quatre ans en arrière, deux mois après l'attaque de Kyubi, était semblable à celle d'aujourd'hui. Il était rentré comme souvent blessé, et appréciait le bain que lui avait fait couler Iruka. À la différence près que cela n'était pas son anniversaire. Ils étaient déjà ensemble et à défaut de pouvoir s'occuper de lui pour fêter son retour de mission, qui avait été longue et périlleuse, il lui avait dit en lui confiant son porte monnaie, de revenir avec absolument tout ce qu'il souhaitait.

« Kakashi ! J'ai adopté Naruto ! »

Avait-il crié en rentrant dans leur appartement.

Il n'avait pas trouvé utile de lui préciser :

« Rentre avec tout ce que tu veux sauf un bébé humain »

... Peut-être aurait-il dû ?

Ou peut être pas. Fatalement, il s'y était attaché comme si c'était son propre fils. Même si la vie de papa était difficilement compatible avec sa carrière d'Anbu.

Ce qui avait été le plus difficile au début, eh bien, c'était que l'Hatake n'avait aucune idée de comment s'occuper d'un bébé. Heureusement, l'instinct maternel de son compagnon avait fini très rapidement par déteindre sur lui.

Lui donner le biberon et le laisser dormir sur son torse étaient ce qu'il préférait quand Naruto était encore bébé. Sentir son petit cœur battre contre son torse avait le pouvoir d'apaiser les fêlures qu'il avait dans l'âme, et son regard azur qui le regardait avec amour quand il lui donnait le biberon, lui rappelait pourquoi il devait rentrer en vie chaque fois qu'il partait risquer sa vie pour son village.

C'est d'ailleurs après le premier biberon donné, qu'il avait jeté sans regarder en arrière, son livre « comment mourir comme un Ninja ».

Combien de fois avait-il activé son Sharingan pour capturer ce regard plein de vie... ?

En revanche, à l'heure à laquelle le chauffe-biberons avait été définitivement rangé dans le placard, il avait délégué la responsabilité des repas à Iruka.

Pourquoi ?

Eh bien parce-qu'arriver dans les vestiaires de l'Anbu avec les cheveux remplis de purée de carottes ou même d'épinards n'était vraisemblablement pas bon pour la réputation du Ninja Copieur.

Il avait par la suite également dû dire adieu aux siestes complices et mêmes souvent aux nuits, à mesure que son nouveau statut de commandant Anbu, avait fatalement pris le dessus sur son devoir de père.

C'était probablement la perte de ces deux activités complices qui avait enclenché le début de leur éloignement.

« Quand j'serai Hokage, tu s'ras mon esclave vieil épouvantail pas net ! »

Naruto était un jeune garçon plein de vie. Iruka et lui avaient pris la décision de ne pas lui cacher ses véritables racines, ni même les sombres événements. Et de surcroît, la bravoure de ses véritables parents, Minato et Kushina, qui avaient sauvé Konoha. Ni même que ce que signifiaient les marques sur son ventre.
Malgré son très jeune âge, l'Uzumaki avait très bien assimilé ces informations, et avait déjà pris la ferme décision d'être Hokage comme son père biologique. Sa chambre était même tapissée de nombreux posters du Namikaze.

« Tu n'as encore que quatre ans, Naruto. Répondit Kakashi en faisant couler le shampoing sur la tête blonde en la frottant paresseusement. »

Si Kakashi prenait finalement son rôle de père vraiment à cœur, il avait en revanche beaucoup de mal à communiquer avec son garçon. Et cela se ressentait malheureusement dans leur relation.

Si les deux premières années avaient été fusionnelles, les suivantes étaient catastrophiques. Il aurait voulu être un aussi bon père que l'avait été le sien, Sakumo Hatake, mais il ne s'était jamais imaginé à quel point cela pouvait être difficile.

« C'est pas à un vieil épouvantail comme toi d'choisir pour moi ! S'énerva l'Uzumaki en tentant en vain de se défaire de l'étreinte de son père adoptif, qui s'attelait tant bien que mal à sa toilette. »

Ce qui rendait triste le fils du Croc Blanc de Konoha, c'était que les tendres souvenirs de ses débuts en tant que père modèle, ne feraient jamais parti des souvenirs du blond. Ce dernier ne se souviendrait jamais des instants biberons, ni même des siestes fusionnelles qu'ils partageaient régulièrement, avant que leur relation ne se détériore.

Lui, se souviendrait sans aucun doute toute sa vie de ses premiers pas.

Il était en train de découvrir le premier tome d'un livre écrit et conseillé par Jiraya, le parrain du garçon, qu'il avait reçu deux semaines plus tôt pour son anniversaire, confortablement assis dans son canapé ; lorsque encouragé par Iruka, Naruto était parvenu à le rejoindre sur ses deux jambes. Le livre avait été lâché au sol dès lors qu'il avait vu ses deux pupilles azurs baignant dans la joie venir à sa rencontre, de même que ses deux petites mains tendues vers lui, qu'il avait tendrement attrapé pour l'aider à terminer sa course jusqu'à lui. C'est à l'instant où il l'avait soulevé bien haut devant son visage en le félicitant pour ses exploits, que les mains adorables avaient abaissé son masque pour prononcer son premier mot : Shakashi.

Ce souvenir rendu éternel par son Sharingan larmoyant, rendait même encore à l'heure actuelle jaloux l'Umino.

Mais pour l'Hatake, ce souvenir joyeux cachait en fait une profonde tristesse.

Aujourd'hui, ce garçon n'avait plus qu'à son encontre de la moquerie ou du dédain, et il ne recevrait certainement plus jamais d'amour de sa part.

« D'toute façon j'préfère quand c'est Iruka qui prend le bain avec moi ! Râla la petite tête blonde en se laissant finalement laver docilement, les bras croisés et la moue renfrognée. »

C'était sans aucun doute parce que les rares fois où il était présent, il ne savait plus comment appréhender ce garçon qui grandissait bien évidemment sans l'attendre.

Le temps était son pire ennemi, et bientôt ils ne deviendraient plus que des étrangers.

Peut être même était-ce déjà le cas... ?

Sans même relever la dernière remarque de son garçon qui brisa une nouvelle fois son cœur, qui était de toute façon déjà réduit en miette depuis longtemps, il termina leur toilette et prit tendrement dans ses bras celui qui se débâtait vainement dedans.

Une fois tout deux sortis de la baignoire, il lui enfila son peignoir orange à l'effigie du Yondaime, qu'il lui avait offert pour ses quatre ans. Il remarqua même les manches devenues trop courtes. Il s'habilla du sien à l'effigie de lui-même, après s'être débarrassé de son masque absolument trempé.

S'attelant à ressuyer machinalement la chevelure de blé, il vit son reflet dans le miroir. Il n'y voyait qu'une pâleur livide et un regard creusé par le travail qui l'empêchait d'être un bon père.

Rapidement, l'éternel et célèbre masque noir vint cacher sa plus grande honte : le visage de celui qui avait failli à son rôle de père.

« Demain, c'est ta rentrée à l'académie Ninja. Tache de te montrer à la hauteur. Dit-il platement en terminant de sécher sa chevelure, déposant ensuite la serviette sur le radiateur. »

Il savait très bien que Naruto était au courant, son autre père y étant même professeur. Mais il n'avait rien trouvé d'autre à dire pour briser ce silence pesant qui régnait entre eux.

« Ouais, j'vais m'faire plein d'copains ! Et même que j'les inviterai à la maison pour qu'ils m'voient t'botter les fesses gniéhéhéhé ! Comme ça ils verront à quel point Naruto Uzumaki est super fort ! »

S'ils avaient en effet expliqué au garçon qu'il était lui aussi un héros comme ses parents, pour abriter en lui le démon à queues, aucun d'eux n'avait encore trouvé le courage de lui avouer certaines choses plus douloureuses.

Il l'habilla une fois séché, de son pyjama d'un orange éclatant, une nouvelle fois à l'effigie de son défunt Sensei, que son parrain lui avait offert récemment.

Minato avait pourtant souhaité qu'il soit considéré en héros, et même si pour Kakashi, Naruto était effectivement son petit héros à lui qui l'avait sauvé de ses ténèbres, notamment de ses cauchemars incessants où il revivait sans cesse la funeste nuit de la mort de Rin, qu'il avait tué de ses propres mains, les citoyens de Konoha pensaient malheureusement le contraire et influençaient même leurs enfants. C'est ce qui l'inquiétait le plus pour son garçon qui allait devoir affronter la dure réalité, lui qui était plein de vie et d'amour.

Une fois lui-même habillé d'un pull et d'un pantalon de coton noir, il prit la main de son petit garçon pour l'amener dans sa chambre, malgré ses railleries incessantes comme quoi il pouvait y aller lui-même.

S'il ne savait plus comment communiquer avec lui, il espérait au moins que les gestes ne remplacent ce qu'il n'arrivait pas à lui dire. Cela semblait malheureusement avoir l'effet inverse, puisque Naruto avait fini par se dégager de sa main, pour courir lui-même dans sa chambre, laissant penaud l'Hatake devant la porte qui venait de lui être claquée au nez.

Il pénétra tout de même à l'intérieur de la chambre du futur étudiant ninja, qui commençait à jouer avec des Shuriken en plastique. La lumière s'adoucit quand il fit glisser les rideaux devant la fenêtre.

« Pas comme ça tes genoux. Reprit l'Hatake en le portant dans ses bras pour aller l'assoir sur son lit.

- J'suis pas fatigué d'abord ! J'suis un grand garçon qui a plus besoin de faire de siestes !

- Si tu es un grand garçon, alors écoute moi bien ! Gronda gentiment Kakashi en se mettant accroupi devant lui, attrapant fermement les mains d'enfants dans les siennes. »

La vérité devait être dite. Il n'était pas doué pour ça, il était sans doute trop franc et peut être trop dur.

« Tu te souviens ce que tes deux papas t'ont expliqué sur la marque qu'il y a sur son ventre ?

- Ouais ! J'suis un héros pour avoir emprisonné une saleté renard méchant dedans ! Sourit fièrement le petit blond en sortant ses petits muscles de ses biceps avant de frapper sur sa peluche de Kyubi déjà mal en point.

- C'est vrai. Tu es un Héro. Malheureusement, les gens de Konoha font ce qu'on appelle un amalgame.

- C'est quoi ça ? Une sorte de nouilles ? Tu m'as caché qu'il existait des nouilles qui

- Non ! Ce ne sont pas des nouilles... souffla d'exaspération le commandant Anbu. C'est un mot qui signifie que les gens ont eu tellement peur et ont perdu tellement de proches, qu'ils ne savent plus penser correctement.

- Et alors ? C'est quoi le rapport avec ma rentrée à l'académie ? Souffla l'Uzumaki qui regardait ses jouets Ninja l'attendre au sol. »

Kakashi serra très fort les petites mains qu'il avait repris dans les siennes. Il s'apprêtait à briser les rêves de celui qu'il aimerait tant appeler son fils, il s'apprêtait à être celui qui lui inspirerait alors un douloureux souvenir et probablement du dégoût. Mais c'était nécessaire. Iruka ne parvenait pas à le faire, et ils s'étaient jurés d'être toujours francs avec lui. Kakashi s'imaginait donc mal ne pas le préparer à ce qui l'attendait demain, et les années à venir.

Il était de toute façon déjà le pire père de l'histoire de Konoha. Alors il allait avouer ce qu'ils n'étaient pas parvenus à avouer à leur fils adoptif avant.

« Naruto, pour les citoyens de Konoha, c'est toi, souffla-t-il tristement... le renard à neuf queues. Pour eux, c'est toi qui a tué leurs familles, leurs amis, et détruit leur village. »

Et voilà, c'était trop tard. Ce regard pétillant venait d'être terrassé par la désillusion.

« ...Quoi ? »

La fière voix de rebelle avait laissé la place à une petite voix en détresse, et Kakashi s'en voulait déjà.

« Mais je... je ne ferai jamais ça ! Je veux devenir Hokage pour tous les protéger de ma force... fit le petit garçon en lâchant sa peluche au sol. Moi je m'appelle Uzumaki Naruto...

- Je sais... Je sais que tu ne feras jamais ça ! Gémit douloureusement l'Hatake, les lèvres pincées et le regard peiné.

- Vous m'avez toujours dit que j'étais un héros...

- Et tu l'es ! Gronda fermement Kakashi, faisant sursauter l'enfant blond. Tu es un héros. Seulement, ils ne le savent pas encore, continua-t-il d'une voix plus douce. »

C'est un silence douloureux qui venait de remplacer les railleries habituelles de l'Uzumaki.

« Tu devras te battre pour prouver ta valeur, plus que les autres. Et c'est ce qui fera ta force. »

Les petites jambes se mirent à remuer nerveusement.

« Quand ils auront compris qui tu es réellement, tu te feras des amis, beaucoup d'amis. Car c'est important.

- Finalement j'ai pas besoin d'amis pour devenir Hokage. Si personne ne reconnait ma valeur, alors j'deviendrai Hokage rien qu'pour leur prouver ! Cria désespérément le jeune Naruto.

- Tu ne devras jamais faire cavalier seul ! Car le travail d'équipe est ce qui est le plus important. Ce n'est pas en devenant Hokage tout seul que tu prouveras ta valeur.

- De toute façon t'as jamais cru en moi toi ! Toi aussi tu seras bien obligé de croire en moi quand je serai devenu

- C'est à l'inverse en prouvant ta valeur aux yeux de tout le monde que tu deviendras Hokage ! Coupa Kakashi avec assurance, avant de murmurer d'une voix plus douce... Et à moi, tu n'auras jamais besoin de me prouver ta valeur. Car tu es déjà mon héros qui m'a sauvé, Naruto. Sourit timidement l'Hatake en lâchant les mains du petit garçon qui s'était mis à bailler. ».

Kakashi ne savait pas si Naruto était parvenu à entendre le reste de son discours, qui avait pourtant été le plus difficile à sortir, puisqu'il s'était mis à bailler. Celui sur le fait que contrairement à ce que l'Uzumaki pensait, il n'avait jamais cessé de croire en lui, et qu'il était le héros qui avait refermé les plaies de son passé douloureux.

Les plaies post traumatiques qu'il avait sur sa main meurtrière.

Mais il avait au moins fait le plus important, même s'il avait dû se sacrifier une nouvelle fois. C'était toujours lui qui prenait le mauvais rôle, ne voulant pas que son compagnon ne perde sa réputation de mère poule.

« Allez, il est l'heure de la sieste maintenant... murmura l'être pâle en allongeant le petit garçon de bientôt cinq ans, qui s'était tristement muré dans le silence, le bordant délicatement avec attention sous les couvertures. »

Il resta assis sur le rebord du lit.

Regarder celui qu'il aimerait tant appeler son fils, s'en aller dans le monde des rêves. Probablement là où il se faisait plein d'amis, où tout le monde l'admirait, où son rêve d'être Hokage se réalisait, où son père adoptif n'était pas un minable.

Le monde était injuste. Kakashi le savait et l'avait toujours su, dès lors que le peuple de Konoha avait poussé au suicide celui qu'il aurait dû considérer en héros quand il était encore vivant. Allant jusqu'à même renier son propre père, il s'était emmuré dans un respect maladif des règles qui avait causé la mort d'Obito Uchiha. Le garçon qu'il n'était pas parvenu à considérer comme son égal de part sa fierté, et qui avait sans hésiter donner sa vie pour sauver sa pitoyable existence.

Des lors que sa main avait transpercé par mégarde le cœur de Rin, sa vie était fichue. Il n'attendait alors qu'une seule chose : mourir au combat. Mourir comme un Ninja. Mourir comme ses deux amis.

Quand Iruka était rentré avec ce bébé dans les bras, le fils de son défunt Sensei, il n'avait pas compris sur le moment la raison de cette décision. Il avait en premier lieu pensé que son compagnon avait simplement besoin de pouponner, mais il avait fini par comprendre une chose.

S'occuper de la vie, s'occuper d'un enfant qui n'a d'yeux et d'amour que pour vous, confrère le mystérieux pouvoir de guérir n'importe quels maux. En particulier les maux d'une personne qui a justement arrêté de croire en la vie.

Si Iruka avait effectivement eu le besoin de pouponner, il avait très certainement pris cette décision en connaissance de cause.

Mais sa pitoyable existence était vite revenue à la charge dès lors qu'il avait failli misérablement à son rôle de père, devenant un étranger aux yeux azur.

Il caressait doucement la petite main de son sauveur entre les siennes, la main du héros pour le quel il n'était pas digne.

Sans aucun doute qu'il était affreusement triste de constater qu'il fallût que ce dernier ne dorme, pour pouvoir caresser doucement sa joue du revers de sa main libre, le regard tendre.

Le retarder dormir lui rappelait avec une atroce douleur dans le cœur, les siestes qu'ils partageaient quand ils étaient encore inséparables.

Une fois, il avait même envoyé Iruka dormir dans le canapé pour ne dormir qu'avec lui. Ce dernier avait râlé, bien que cela n'eut été comme à l'habitude, que de la gueule. Et dès le moment où la porte avait été fermée, ils s'étaient ensuite regardés en riant avec espièglerie et complicité. Naruto n'avait pas encore trois ans à cette époque, c'était quelque temps avant qu'il ne soit nommé commandant d'une équipe Anbu et que tout ne dégénère.

Il souffla doucement en fermant les yeux. Ses souvenirs étaient à la fois les plus joyeux, mais ils n'en étaient que les plus douloureux. Il venait de briser les rêves du garçon, et cela ne se reproduirait jamais.

Il avait ses plaies à aller désinfecter, et ses cheveux à sécher. Alors la main qu'il avait encore de posée sur sa joue se retira, de même que celle qui câlinait doucement la petite main. Mais alors qu'il se redressa du lit, sa main fut retenue.

« Est-ce que... se réveilla le jeune garçon d'une petite voix. Tu peux rester dormir avec moi ? ... Comme avant ? »

Kakashi se figea en position semi-debout. Avait-il bien entendu ce qu'il venait d'entendre ?

La douce main qui continuait de tirer sur la sienne le confirmait alors qu'il pivota son visage, pour plonger son regard sombre dans l'océan qui le regardait avec... admiration ?

Il tomba des nues ; s'asseyant de nouveau sur le rebord du lit, sans lâcher ce regard qu'il pensait irréaliste.

Il se souvenait...

« Quand je deviendrai Hokage, ce sera grâce toi... J'ai pas été très gentil pour celui qui est ton héros... annonça l'Uzumaki d'une voix et d'une moue adorable. »

Kakashi referma sa main tremblante sur la petite qui s'était invitée sur la sienne.

Les joues roses sublimées d'un timide sourire avaient souligné ces paroles, d'une douce mélodie régénératrice pour celui qui sentit son cœur bondir.

Ça aussi, son Sharingan venait de le capturer à travers la larme qui débordait de l'œil d'Obito Uchiha.

« Oui... répondit-il tout bas, les lèvres tremblantes d'un sourire maladroit de toute façon masqué, en s'allongeant près de l'enfant qui escalada aussi tôt son torse pour s'allonger dessus. »

Kakashi referma ses bras autour de son petit corps plus si petit que ça.

C'est qu'il avait bien grandit depuis leur dernière sieste... le bougre.

Peut importe ce que lui rapporterait comme cadeau son compagnon tout à l'heure, il ne serait jamais aussi beau que celui-là.

Il réajusta sa position pour se mettre bien au milieu du lit, puis amena la couverture jusqu'à la nuque de son fils, qui agripait tendrement son sous-pull.

« Joyeux anniversaire... Otousan. »

Se faire appeler ainsi était sans le moindre doute le plus magnifique cadeau d'anniversaire de toute sa vie.

Les battements du petit cœur frappant une nouvelle fois sa poitrine, étaient en train de recoller les morceaux du sien, qui se mit à exploser si fort qu'il n'entendît plus rien d'autre que son propre cœur battre et la respiration sereine de son fils.

« Merci... mon fils. »

Ce merci était sans aucun doute plus profond que n'importe quels remercîments d'un quelconque joyeux anniversaire, pour l'Hatake qui se sentait revivre une nouvelle fois.

Et même renaître.

Il venait de renaître en tant que père.

Kakashi Hatake, père d'Uzumaki Naruto, le héros incompris de Konoha, mais son héros à lui. Car s'il s'était noyé dans les ténèbres, il n'aurait jamais plus se noyer dans cet océan d'amour.

Et c'est à cet instant qu'il se jura que plus jamais rien ne viendrait se mettre entre lui et l'amour de son fils. Pas même sa carrière d'Anbu, et encore moins cette dernière d'ailleurs.

Peut lui importerait maintenant s'il rejoidrait les vestiaires avec de la glace au chocolat dans les cheveux, sur le nez ou même dans ses oreilles, des nouilles instantanées cachés dans son masque de chien ou même encore un Lego Shuriken® coincé dans son bandeau frontal.

Car s'il partait risquer sa vie tous les jours pour Konoha, c'était sans aucun doute pour rentrer chez lui le soir, là où l'attendraient toujours les yeux azur qui l'avaient sauvé.

Et à partir d'aujourd'hui, il allait se montrer digne du Héros qui venait de s'endormir dans ses bras en devenant le sien.

Il avait une nouvelle mission, une nouvelle raison de vivre : devenir le héros de Naruto, comme l'était son défunt père pour lui.

Il sombra très vite dans un sommeil apaisant, bercé par la respiration de son fils, comme le ferait un enfant dans les bras de son père.

*

Attendri par une scène qu'il trouva sur le moment absolument irréaliste, le jeune brun qui venait de rentrer dans la chambre décida de ne pas briser cet instant qu'il jugea important, et laissa dormir ceux qui étaient son fils et son compagnon.

*

C'est la bave de Naruto coulant dans son cou qui avait réveillé le Ninja copieur de son sommeil on ne pouvait plus réparateur.

Il n'était pas Jônin et commandant Anbu pour rien, et sentait d'ailleurs encore la rémanence du chakra de son compagnon dans la pièce. Souhaitant tout de même savoir ce que ce dernier lui avait prévu pour son anniversaire, il se défit le plus doucement possible de l'étreinte de celui pour qui il venait enfin d'inspirer de l'admiration et de l'amour.

Cela avait été difficile, mais il y était parvenu. Être père.

Être père ne s'improvise pas, c'est une relation qui se travaille, qui s'entretient, et par-dessus tout, qui se mérite. Et ça, Kakashi venait de le comprendre tout juste avant que cela ne soit trop tard.

Alors qu'il refermait discrètement derrière lui la porte de la chambre de son... fils, deux mains masculines s'invitèrent sur ses hanches quand il sentit un torse musclé contre son dos. Il sourit. Il avait hâte que son petit dauphin de la mer ne s'occupe enfin de son épouvantail favori...

« Ton cadeau t'attend sur le canapé... murmura l'Umino près de son oreille. ».

Alors qu'il remarqua l'insistance de son compagnon sur le fait que son cadeau « l'attendait », il se dit que peut être était-ce un clone de l'ombre qu'il avait dans son dos, et que sur le sofa l'attendrait le vrai Iruka...

Iruka déguisé en dauphin enrubanné avec un air soumis ? Ce serait définitivement la cerise sur le gâteau pour l'anniversaire de ses vingt-six ans.

Il sourit pour lui-même en pressant le pas vers son salon. Mais ce qui l'attendait sur le canapé, n'était autre que le responsable des innombrables Shuriken plantés dans la télévision hors de prix qu'ils venaient tout juste d'acheter.

« Kakashi, j'ai adopté Sasuke ! »

F I N

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