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Vogue la vacuité

Au lieu de m'éveiller dans mon lit, je me retrouvais dans un tout autre lit tout de fer, aux draps d'un blanc sale, l'odeur de désinfectant me prit les narines. J'avais l'impression d'avoir atterri dans un bunker, des rideaux d'un bleu m'entourant, une lumière vive au dessus de moi, j'écoutais des bruits de machines. Puis en ponctuant ces sons mécaniques, un hurlement arriva, puis une requête d'un vieil homme sitôt entendue sitôt oubliée, sourd à la souffrance d'autrui me concentrant sur les effets cotonneux de mon corps. Je me relevais pour m'allonger de nouveau, percevant la perfusion à mon bras, je patientais ainsi sans savoir ce que j'attendais.

J'ignore combien de minutes s'écoulèrent avant que l'infirmière n'arrive, elle me demanda si je me souvenais de quoique ce soit. Je lui répondis par la négative. Elle se mit donc à m'expliquer, un lavage d'estomac a été pratiquée, la perfusion doit me retenir de tomber en hypoglycémie il s'agit seulement de glucose, puis elle m'interrogea sur les raisons m'ayant poussé à me suicider.

En toute honnêteté, je lui répondis ne pas avoir cherché cette fois-ci à m'ôter la vie, j'avais seulement pris en trop grande quantité mes médicaments, ni plus ni moins.

Bien sûr, je ne fus pas cru par la femme vêtue d'écru.

Ainsi, je me sentis tout du long de ma courte hospitalisation cuisiné à toutes les sauces, le concierge m'avait trouvé inconscient, son amour pour l'argent m'avait en somme sauvé la vie. De plus, j'avais ingéré un anti-dépresseur avec des comprimés de somnifères, logiquement ça ne pouvait qu'être ça.Malheureusement, non, pas cette fois ai-je essayé de faire entendre au psychiatre avec son apprenti venu m'écouter. Ah, évidemment pour eux, j'étais dans le déni, je ne reconnaissais pas mon acte, je me mis à expliquer reconnaître une tentative de suicide il y a de cela plusieurs mois, pas ce malencontreux incident avec le dosage. La fautive c'était la déconsidération sociétale avec laquelle on offre si aisément des médicaments aux dépressifs en devenant accro, pas moi !

J'eus beau me répéter, évoquer le changement de traitement avec une rigueur honorable pour un homme ayant été sorti de l'inconscience si rapidement, j'eus méprises sur méprises puis énormément de mépris. Dans leur regard, les paroles, je sentais une forme de condamnation : « C'est stupide d'en arriver là. », « Vous savez de nos jours,nous avons des numéros d'écoute, un personnel plus compétent, vous auriez dû les solliciter avant. Si vous l'aviez fait, vous n'en sauriez pas là. », « Que vivez-vous de si terrible pour en arriver là ?! », « Nous ne pouvons rien pour les gens tels que vous, se laissant couler d'eux-mêmes. » et puis: « Vous en voulez au monde entier, reprochez tout à vos parents, vos proches, vous n'arrivez pas à vous affirmer, la faute toujours à autrui.. Je connais. »

Je regrettais que ça ne soit pas vrai, tout comme je me mis à regretter l'intervention du concierge, si j'avais crevé pour overdose de médicaments dans mon appartement au moins je n'aurais pas à subir toutes ses questions et ses reproches.

Le pire dans tout ce regrettable moment fut de devoir repartir sous la tutelle parentale à mon âge, je n'avais plus personne à qui demander de me conduire, je ne songeais qu'à eux, elle m'avait quitté, mes amis également ou bien se trouvaient dans une situation tout aussi déplorable voire pire, puis je craignais de les informer de suite. Ils furent dans tout leurs états, tandis que j'étais très calme moi le déviant,l'absentéiste des séances de mentale hygiène collective, le crasseux mental, je laissais durant tout le trajet mon père m'injurier sans s'en apercevoir et ma mère verser toutes les larmes de son corps en se culpabilisant de tous.

Hôpital psychiatre, internement nécessaire, repos en clinique privé, traitements adaptés,nommés de diverses façons. Je n'allais certainement pas y couper,en attendant je vis sous la garde parentale pour quelques temps m'ont-ils déclaré car me disant se montrer criminels s'ils me laissaient de nouveau seul, enfin surtout ma mère. Par culpabilité, elle souhaitait résoudre mes problèmes, quant à mon père sa fierté entrait en jeu ainsi que la considération d'autrui, attention à ne pas aborder le sujet hors de la maison. Le dire à autrui, hors de question, il songeait me sermonnait-il à mon bien, ainsi mon bien consistait à mentir, me taire, ne parler de dépression nerveuse qu'aux spécialistes.

Il appliquait ainsi la loi du tabou,pourtant il ne me sembla pas posséder de totem avec lui.

« Que diraient autrui, penseraient autrui, que dira t-on de toi ? Que tu es fou ! »voilà la réplique.

Ma mère se répandait en excuses :« Qu'ai-je raté ? Dis-le moi, je t'en prie. Qu'avons-nous fait ? Que t'ont-ils fait ? Ne nous épargne pas ! »je refusais de l'accabler, lui demandant de cesser ça, que j'allais mieux mais elle savait cela faux.

J'avais tout tellement faussé que je ne pouvais m'attendre à être cru.

Je trouvais toutes les paroles pleines de vacuité, je vaquais dedans sans m'extraire de la pensée que tout cela fut d'une absurdité sans nom, impression horrible de me montrer spectateur de ma propre existence, je laissais aller, puisqu'ils me disaient que je me laissais aller.

Mes paroles n'arrivaient pas à changer leur opinion, chacun possède une opinion assez arrêtée sur le sujet de la dépression ou de la prise de médicaments et personne n'écoute réellement le dépressif.

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