Ceci est une fiction, une représentation déformée de la réalité, une incision à vif sur un sujet brûlant et tabou : le suicide. Je me moque de l'avis scientifique, je ne cherche pas à décrédibiliser la souffrance des dépressifs, des suicidaires, des familles ou proche connaissant bien la situation, il ne s'agit pas d'une apologie du suicide ou de la mort, voire du rejet de la science.

J'ai décidé de traiter d'un personnage maltraité par de nombreuses personnes y compris par lui même, une personne vivant des traitements divers et variés n'arrivant pas à aller mieux. Au lieu de toujours traiter ce sujet sous l'angle sentimental, sensationnaliste ou psychiatrique ; j'ai pris la décision d'écrire sous le point de vue du dépressif. Ainsi, je montre l'humain, non un morceau de statistiques, une personne à corriger ou à juger.

Tout ce que je souhaite avec cet écrit c'est montrer la violence dont la société fait preuve à leur égard, toutes ces souffrances infligées à des personnes tout à fait ordinaires allant de plus en plus crescendo en invoquant la puissance de la volonté, la science pour mieux les isoler, les détruire et les construire à notre manière. Nous ne laissons plus le temps à l'humanité de souffrir, porter le deuil, nous refusons de plus en plus l'idée d'une exploitation ou du déterminisme social.

Une société où tout le monde est heureux sans choix, ça se nomme une dictature.

Remémorez-vous également cette phrase de Montaigne : « On construit des maisons de fous pour faire croire à ceux qui n'y sont pas enfermés qu'ils ont encore la raison. »

Pour sûr, sans le vouloir, j'y mets de moi ou d'autrui, je ne connais pas une personne en France n'ayant jamais vécu de dépression nerveuse ou n'ayant pas connu dans son entourage de personnes en souffrant. Notre pays est le premier consommateur d'anti-dépresseurs. Sans compter les plus grands consommateurs :les professeurs ! Il y a une chanson excellente des Fatals Picards se nommant la Sécurité de l'emploi, je vous la conseille vivement, également la bande-dessinée Idées noires.Puisque je me sens l'âme sympathique de vous donner à rire de ces sujets atroces, regardez ou lisez: Sayonara Zetsoubou Sensei ou Adieu professeur Désespoir ou bien le film avec Coluche jouant un instituteur, ça vaut de votre temps. Après, je suis bon public, la preuve j'aime le deuxième Jurrassic Parc, mais si celui commençant avec les petits dinosaures essayant de dévorer la petite fille des bourgeois se disant que c'est une bonne idée de faire un pique-nique sur une île déserte.

Revenons au thème, selon moi cela manque une telle liberté sur ce sujet, donc j'ai décidé timidement de la prendre.

Merci de ne pas me lire si vous êtes en ce moment-même très vulnérables ou sensibles et si vous pensez que je risque d'empirer la situation avec mon récit.

J'ai inscrit cette nouvelle dans le cadre d'un concours afin de donner de la visibilité au thème abordé, je demande donc aux juges de tenter de ne pas trop en appeler à leurs sentiments ou souvenirs peu réjouissants, de juger un récit non un message. Le seul que j'essaye de passer est : Nous avons le droit artistiquement de traiter de sujets graves et actuels pour exorciser nos primaires démons.

Je vous avertis mettre en lien des musiques pas toujours recommandables, elles sont selon moi de qualité, des années 50 aux années 2000, l'exception étant ce cher Vivaldi. Je ne me vois pas promouvoir une époque sur une autre, chacune a apporté. Si vous ne supportez pas le disco, la techno, le rock, la pop, les couleurs flashy, la poésie, le violon, la provocation ou être choqués en observant des éphèbes féminins, des femmes masculines ou dans des tenues mettant en valeur leurs formes, les voix trop rauques ou aiguës ou être perturbés, ne cliquez pas sur les vidéos. J'ai mis par exemple Pornography de The Cure, un morceau pas facile à écouter.

Puis, bien entendu, je ne mets pas ces musiques pour le plaisir, cela a un lien avec chaque segment de cette nouvelle, j'ai pris la liberté de mélanger illustres inconnus et célébrités ! Je me suis senti assez musical, c'est la première fois que j'agis ainsi. Au pire des cas, si je reçois bien trop de critiques négatives, je les retire, j'en connais un que si vous n'avez pas la chance de le connaître vous allez vous demander s'il existe réellement, c'est mon héros. Lors d'un de ses concerts, il arrivait en cercueil avec une canne surmontée d'un crâne, dans ses chansons il hurle presque un siècle avant l'arrivée du rock du type Sex Pistols ou du métal ! Parfois, je mets les clips, lives, si vous les regardez, que ce soit avant ou après votre lecture, ça ne me dérange pas.

Enfin bref, musicalement n'ayez pas peur, je n'ai pas mis les chansons de Arielle Dombasle, quoiqu'elle me fait involontairement rire la dame, je me demande la position de l'église catholique au sujet de sa chanson sur un certain saint. Cette femme si elle n'existerait pas, on ne pourrait pas l'inventer tellement elle plane trop loin pour nous vraiment, personne ne peut la haïr quand elle parle, j'entends une enfant découvrant le monde alors qu'elle le connaît mieux que beaucoup..

Ces avertissements agrémentées de digressions vous ont été servi par votre humble serviteur: le déviant Lycomede, le comédien, gênant comédon numérique, comique triste et sacré coquin !

Bonne expérience dans les tréfonds de la dépression !