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Chapitre 15 : Les femmes sont vicieuses

Je n'ose même pas me retourner et continue de fixer Diego avec des yeux paniqués. C'était bien le moment de tomber sur eux. Quelle veine ! Moi qui passait une si belle soirée à la fête foraine. Un sourire se dessine sur les lèvres de Diego alors que Rafaël s'avance vers nous. J'imagine déjà la scène qu'il va me faire.

- Rym ? s'étonne-t-il en arrivant aux côtés du grand patron.

Il croise les bras en continuant.

- Rym Abril ne devait-elle pas être dans son lit à l'heure qu'il est ?

- Je voulais passer une soirée tranquille, je réponds en replaçant l'énorme doudou contre moi, m'enlevant toute crédibilité.

- Tu m'as menti, me reproche Rafaël sans baisser le regard.

- Quelle tragédie ! je mime avec des grands gestes. J'ai menti à Rafaël...

Sur le coup, je m'arrête dans ma phrase. Je ne connais absolument pas son nom de famille. Je penche la tête sur le côté en fronçant les sourcils.

- Sérieusement, est-ce un drame de vouloir passer une journée sans aller au quartier général ?

Je manque faire tomber mes churros à cause de mes grands gestes. Diego en profite pour m'en pique un.

- Je n'apprécie pas ton comportement, insiste mon coéquipier. Je n'ai pas l'impression que tu prennes le gang au sérieux.

- Donc je n'ai pas le droit de passer une soirée tranquille ? je demande, sur la défensive. Je dois être à votre merci ? Dès que vous m'appelez, je dois rappliquer dans la minute qui suit ? Non mais tu te fiches de moi ? Dis-lui, Diego, qu'il délire !

- Tu délires, mec, répond-il, tout sourire, en regardant Rafaël.

Je pouffe dans ma peluche avant de me reprendre. Mais sans aucune raison, Rafaël commence à s'énerver.

- Rym, je crois que tu as oublié pour quelle raison tu es entrée dans le gang. On a conclu un marché tous les deux et tu devais...

Je lui fais les grands yeux. Diego n'est pas au courant de notre petite entente et je le coupe avant qu'il ne puisse en dire plus.

- Bon, Rafaël, on ne va pas commencer à s'arracher la tête pour des bêtises pareilles. Je n'apprécie pas non plus ton comportement, ni la manière dont tu me parles. Et puis, qu'est-ce que vous faites ici, en plus ?

- Nous avons annulé la préparation du plan d'attaque et sommes venus faire nos échanges d'armes ici, au milieu de la foule. Nous passons ainsi inaperçus, me répond Diego en finissant de manger.

- Et bien voilà, vous vous débrouillez très bien sans moi, je conclus. Je passerai demain dans l'après-midi pour votre plan foireux.

J'adore taquiner Rafaël. Il lève les yeux en ciel en soupirant.

- Il a fini de bouder, le petit enfant, je dis sur le ton de la rigolade, ce qui fait sourire Diego.

- Et elle a fini d'en faire qu'à sa tête, la gamine capricieuse.

- Vous êtes vraiment des enfants puériles, intervient Diego dans un soupire à peine audible.

Rafaël est vraiment un très grand joueur. Malheureusement pour lui, je suis la meilleure dans ce domaine. J'allais répliquer lorsque j'entends une nouvelle voix arriver vers nous.

- Il y avait la queue aux toilettes, je ne te raconte même... Rym ? s'étonne Julio en arrivant vers nous.

À quoi je m'attendais en restant discuter avec Diego et Rafaël. Je me retourne avec un faux sourire vers Julio, cherchant un mensonge des plus plausibles.

- Julio ! Pendant que tu étais parti, je suis tombée sur... Miguel ! je m'exclame en montrant Rafaël du doigt. C'est un ami qui est avec moi à l'université.

Tel un gentleman, Julio s'avance vers lui pour lui serrer la main. Puis, il se tourne vers Diego en demandant, les sourcils légèrement froncés :

- Et à qui ai-je l'honneur ?

- Je suis..., commence Diego.

- C'est le père de Miguel ! je crie en le coupant brutalement dans sa phrase.

Diego est beaucoup plus vieux que nous, il pourrait être notre père. Ce n'est pas pour rien que c'est lui le chef du gang. Mais je ne laisse pas le temps à quiconque de parler que j'ajoute, en fixant Rafaël avec un regard de vipère.

- Oui, Miguel à quelques problèmes mentaux, il doit quasiment toujours être accompagné d'un adulte.

- Ça ne se voit absolument pas, commente Julio en hochant doucement la tête. Enchanté de te connaître, Miguel !

Si les yeux de Rafaël auraient pu me tuer, ils l'auraient fait. Mais, avant qu'il ne se venge, j'attrape de bras de mon petit-ami et souhaite une bonne fin de soirée à Miguel et son père, ou plutôt à Rafaël et Diego. Ils vont me tuer la prochaine fois qu'on se verra ! Finalement, avec Julio, nous décidons de retourner à la voiture, tranquillement, en finissant nos churros dans la joie et la bonne humeur. J'oublie mon altercation avec les garçons et profite de ma fin de soirée avec mon petit-ami.

- Je suis vraiment heureuse que ce soit devenu concret entre nous.

Je trouve ça fou d'éprouver autant de sentiments forts pour une personne, après ce qu'il s'est passé avec Alejandro. Ça me fait tellement de bien de commencer à apprécier de nouveau quelqu'un après le traumatisme que j'ai vécu.

*

Une nouvelle semaine débute, nous sommes lundi et je considère ce jour comme le meilleur. C'est le moment de commencer de nouveaux projets et d'entamer une semaine du bon pied. Je me lève donc avec une pêche d'enfer. Je suis déterminée à passer une excellente semaine. Mais c'était sans compter le fait que je devais me rendre, cet après-midi, au quartier général pour créer un plan d'attaque contre les Viboras. Au fond, je n'attendais que ça de pouvoir me venger, mais je n'étais pas très emballée par l'idée d'une attaque. Je décide, malgré tout, de passer la matinée à la faculté où je retrouve mon amie Gabriela. Nous décidons de manger au fast-food du coin avant qu'elle ne retourne en cours. J'ai inventé l'excuse de l'entreprise pour pouvoir m'éclipser sans qu'elle ne me pose trop de questions. À vrai dire ce n'est qu'un demi-mensonge. En effet, après ma visite dans le gang, j'ai prévu de partir aider Tony et Katerina pour emménager dans nos nouveaux locaux. J'entre vraiment de pied ferme dans la vie d'adulte, je n'ai vraiment eu aucune transition. Mais je fais avec, je n'ai pas le choix.

J'arrive déterminée au quartier général, prête à donner mes meilleures idées concernant leur plan. Je suppose que la réunion est dans le bureau de Diego, je m'y rends donc d'un pas rapide. J'entre sans frapper et me retrouver devant une petite assemblée : Diego, Rafaël, quelques coéquipiers et mon satané d'ex. Quelle joie !

- Je viens pour ce fameux plan, je soupire en refermant la porte derrière moi.

- Que ceux qui ne sont pas conviés sortent ! tonne Diego en rangeant les dossiers éparpillés sur la table.

Je me sens honorée qu'il fasse sortir tout le monde dès mon arrivée, comme si c'était moi qui décidait des projets à entamer. Je vois Alejandro arriver vers moi pour sortir, et, telle une hyène jusqu'au bout des ongles, je tends ma jambe et relève mon pied pour le faire tomber. Il se cogne violemment dans ma jambe et s'enfonce tête baissée dans le mur, à côté de la porte. Ça fait rire tout le monde et je m'exclame en direction du patron :

- Et tu embauches des gars qui ne sont même pas capables de tenir debout ?

Je regarde la tête minable d'Alejandro. Il me dégoûte vraiment.

- Tu feras comment le jour où quelqu'un voudra te tirer dessus ? je lui demande en penchant la tête sur le côté, tout sourire.

- Allez, sors de là ! s'exclame Diego à l'attention de mon ex.

- Un moins que rien, je déclare alors que la porte vient de se refermer.

Je m'assois sur l'une des chaises en face du bureau. Rafaël s'assoit à ma droite et un dénommé Adan s'assoit à ma gauche. Diego reste de l'autre côté du bureau, face à nous. Nous sommes donc quatre pour préparer un plan. Mais Rafaël n'a pas oublié notre altercation d'hier soir.

- Alors comme ça je m'appelle Miguel et tu m'as fait passé pour un attardé ?

- Tu ne vas pas en faire toute une histoire ! je râle. J'avais besoin d'un alibi pour mon petit-ami.

- Mais tu m'as fait passer pour quelqu'un que je ne suis pas !

- C'est la première chose qui me soit venue à l'esprit, je rigole. Et puis Diego a l'âge de nos parents, ça collait bien.

J'ai un pincement au cœur en prononçant le mot « parents ». Je décide de détourner le regard et de fixer Diego en changeant de sujet.

- Très bien, commençons l'élaboration du plan, je déclare en croisant les jambes. Vous avez déjà des idées ?

Rafaël décide de prendre la parole avec un regard entendu avec le patron.

- Nous avons choisi l'option de tendre un piège aux Viboras, dans leur propre quartier général, et de tous les tuer. Pas si simple, mais très efficace si on veut se débarrasser d'eux.

J'imagine la scène que cela pourrait donner, avec tous ces corps sans vie, j'en ai froid dans le dos. Mais j'ai d'autres idées entête.

- Je n'ai qu'une seule chose à vous dire, les garçons : vous avez bien fait de choisir une femme pour vous aider dans l'élaboration de votre plan.

- On t'écoute, m'invite Adan d'un geste de la main.

- Vous, les hommes, ne pensez qu'à tuer. Alors qu'il existe tellement d'autres moyens de se venger.

- Tu as l'air tellement sûre de toi, ricane Rafaël en secouant la tête.

- Et tu devrais être le premier à savoir que j'ai toujours raison, je rétorque en me levant et en posant mon sac sur la chaise.

Je me place au bout de la table pour avoir une vue sur les trois hommes de la pièce.

- L'idée du piège est pas mal du tout. Mais le reste, en revanche, c'est du grand n'importe quoi. Vous n'avez pas la finesse d'un esprit féminin, j'appuie en regardant Rafaël dans le blanc des yeux. Je vous propose donc le plan suivant. Nous allons tendre un piège aux Viboras, comme vous l'avez expliqué. Je vous laisse chercher le motif de rencontre, peut-être un achat de drogues ? Mais vous vous débrouillerez pour que leur chef soit là.

Diego hoche doucement la tête.

- Après ça, vous prévoyez un nombre suffisant de membres pour pouvoir maîtriser les personnes du gang adverse qui seront présentes lors de la prise au piège. Une fois fait, vous menacez de tuer tout le monde, y compris le chef, si ce dernier ne se soumet pas à vous et n'intègre pas votre gang. Comme ça, vous gagnez deux fois plus d'effectifs, vous gagnez tout leur marché, toutes leurs armes, toutes leurs drogues et un nouveau quartier général. Vous détruisez leur gang tout en ne tuant personne, dans la mesure où tout se passe bien, et vous gagnez absolument tout.

Je vois les bouches d'Adan et de Rafaël s'entrouvrir et Diego bouger lentement sa tête de haut en bas.

- C'est une excellente idée, lâche le patron après quelques secondes de silence. C'est du génie !

Il m'attrape par l'épaule et me félicite devant les garçons.

- Tu as raison, Rym, nous avons bien fait de t'engager.

Je lâche un grand sourire à Rafaël.

- Nous serions tellement gagnants si le plan fonctionne. Il faut que j'approfondisse plus la question et que je confectionne le plan parfait en partant de toutes tes idées, Rym. Tu veux rester avec moi pour m'aider ? me demande-t-il, très gentil.

- Non, je suis désolée, je dois m'en aller. Mais j'ai été ravie de vous aider.

- L'attaque se fera sûrement d'ici un mois, le temps que nous nous approvisionnons en chargeur et en nouvelles armes, qui devraient arriver d'ici trois semaines.

Je hoche la tête en récupérant mon sac à main sur la chaise.

- Tu boudes, Rafaël ? je souris en levant un sourcil.

Je le vois se retenir de rire à son tour.

- Tu sais que tu es très chiante, Rym Abril ?

En réponse, je jette mes cheveux en arrière avec un regard de peste. Je sais que ça l'énerve lorsque je fais ça. Mais il ne peut s'empêcher de rigoler et de me lancer un regard complice. On ne peut pas s'embrouiller bien longtemps, on s'entend beaucoup trop bien pour ça. Je m'apprête à quitter la pièce lorsqu'une nouvelle idée me vient en tête.

- Au fait, pour votre plan, au moment des « négociations », je mime avec des guillemets, je pense qu'il serait plus judicieux que ça soit moi qui parle avec le chef des Viboras. Les hommes ne réagissent pas pareil face à un homme et face à une femme. C'est juste une suggestion, vous n'êtes pas obligés de l'appliquer.

- Elle a raison, me soutiennent Rafaël et Adan d'une même voix.

Ça nous fait tous sourire.

- Les femmes sont très manipulatrices et persuasives, notamment la race de Rym, déclare Rafaël en me regardant avec un sourire narquois. Je pense que c'est une bonne idée.

- Je te remercie du soutien, je dis ironiquement en frappant gentiment le bras de mon binôme.

- Je vais prendre toutes vos idées en compte et j'élaborerai un plan.

Je suppose que nous pouvons disposer et sors de la pièce. Rafaël reste dans le bureau et je décide de quitter les lieux. Un quart d'heure plus tard, je suis déjà dans les nouveaux locaux de Sublimeza pour aider mes deux collègues. Lorsque j'y entre, je vois que les nouveaux meubles nous ont été livrés et que tout commence à prendre forme. Ça fait plaisir à voir.

- Bonjour, Rym, que tu es jolie ! s'exclame Katerina en me voyant entrer dans une des pièces.

- Tu as fait de l'excellent travail dans le choix des meubles, j'aime beaucoup ! Où est Tony ?

- Il est parti chercher certains colis informatiques en point relais.

Je hoche doucement la tête, ils font un travail d'orfèvre. Je suis contente d'être bien entourée.

- Nous avons décidé de faire de ce grand espace un open space plutôt que des bureaux séparés pour créer une ambiance et un travail de groupe plus solide, me montre de la main Katerina.

- Vous avez bien fait, j'acquiesce en admirant le travail qu'ils ont fourni.

Nous nous installons à une table et je sors un bloc-note et un stylo.

- J'ai envoyé les annonces que tu m'as demandée et j'ai reçu énormément de curriculum vitae. Tu vas devoir commencer à engager des personnes car, à ce rythme, nous ne tiendrons plus très longtemps.

- Je commence les entretiens cette semaine, je déclare en notant cela sur mon carnet. Fais-moi un premier tri afin que je fasse des entretiens seulement pour les personnes qualifiées.

Je note également le montant de la prime que j'accorderai à mes deux collègues pour tout ce qu'ils ont fait ces dernières semaines. Nous continuons de débriefer sur toutes les tâches à accomplir pour les prochains jours. Au moment de repartir, je croise Tony et nous discutons un peu. Avant de rentrer chez moi, je passe à la banque récupérer le nouveau chéquier au nom de Sublimeza et je m'en vais à la poste modifier l'adresse d'envoi des colis et des courriers. J'arrive à la maison en fin d'après-midi, épuisée. Je ne reste pas longtemps à discuter avec María et monte dans ma chambre. Je m'en vais dans la salle de bain adjacente et me glisse sous une douche bien chaude. Je reste un certain temps sous l'eau brûlante le temps de profiter de ce petit moment de répit. Qu'est-ce que ça fait du bien !

Je ressors de la salle de bain en chantonnant les airs de la chanson passant dans ma playlist. J'essuie mes cheveux avec ma serviette de bain et me lance dans une chorégraphie des plus intimes. Parfois, ça fait du bien d'être cent pour cent soi-même. J'enfile un débardeur et un short puis m'allonge sur le lit en continuant de chanter. Puis la musique change et je décide d'arrêter pour commencer à lire le journal de ma mère. J'attends ça depuis hier, c'est l'occasion pour moi de connaître ma mère comme je ne l'ai jamais connue. À la date inscrite sur la première page, je devine qu'elle avait dix-huit ans au moment où elle a commencé à écrire sa vie sur ces pages. Je me cale bien dans au fond de mon lit et débute la lecture.

« Je pense commencer ce journal avec une bonne nouvelle : je viens d'être acceptée dans l'université que j'ai demandée. Je n'ai jamais été plus heureuse dans ma vie. Et je crois même n'avoir jamais été malheureuse de toute mon existence, non plus. Ma vie file droit comme je la prédis depuis que je suis gamine. J'ai le copain dont chaque fille rêverait, je ne manque de rien, j'ai une famille au petit soin, et des amies en or. Mon petit-ami est sûrement l'une des personnes les plus précieuses à mes yeux. Nous sommes en couple depuis toujours, si on peut dire ça comme ça. Nous nous sommes connus lorsque nous avions deux ans, quand nous étions en maternelle. Puis nous avons toujours été dans les mêmes classes et avons grandi ensemble, tels des inséparables.

Je l'aime comme jamais je n'aimerais quelqu'un d'autre. Je n'ai connu que lui et je ne veux que lui. Il ne verra sûrement jamais ces pages mais Dieu seul sait combien je suis amoureuse de lui. J'ai tout fait avec lui, j'ai tout découvert en sa compagnie. Ses yeux noirs m'envoûtent, ses lèvres m'attirent et son sourire me fait craquer ».

Tiens, je suis attirée par les mêmes caractéristiques que ma mère l'était à mon âge. On m'a toujours dit que je ressemblais en tout point à ma mère. Même taille, mêmes yeux, même forme du visage, mêmes cheveux et même silhouette. Je suis bien la fille de ma mère !

« Je pense réellement qu'on ne peut avoir qu'un seul, vrai et unique amour dans sa vie. J'ai trouvé bien plus, j'ai trouvé l'amour de ma vie. Je veux faire ma vie avec lui, je veux découvrir le monde à ses côtés, je veux que nous ne formions plus qu'un.

Je me suis égarée, cette première page parle seulement de Diego, mais c'est l'homme le plus important de ma vie, je suis éperdument amoureuse de lui ! ».

Je bloque sur cette dernière phrase.

- Ne me dites pas que...

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