Pdv Han :
Tout est éphémère, dans ce monde-ci.
Que ce soit la vie en elle même, les souvenirs, les envies, les bons moments Comme les mauvais...
A chaque fois que quelqu'un rend l'âme, tous les souvenirs, tous les moments passé avec cette personne s'effacent de l'esprit de l'être humain. C'est ainsi, on oublie l'existance de cette personne en une fraction de secondes.
L'être humain dans cette société est ainsi... Et on s'y est tous habitué. C'est une fatalité, qu'on le veuille ou non.
Pourtant, cette réalité, on essayait d'en faire abstraction à longueur de journée. A longueur de temps et d'espace, pour nous, rien existait.
Ça pouvait s'apparenter à une certaine forme de déni oui.
Mais rien qu'à y penser, j'avais le cœur qui s'accélérait et la tête qui tournait.
Donc on préférait ignorer et continuer à vivre, à s'aimer. Pourtant tous les matins, lorsque je me réveillais, et que mes yeux affrontaient la place vide près de moi, toutes mes pensées s'emballaient, s'excitaient et jouissaient à me faire paniquer. Parce qu'il se lève tellement tôt comparé à moi, je ne pouvais donc qu'imaginer ce moment, qui arrivera très prochainement, dans un avenir proche forcément. Le fait de l'oublier, ou qu'inversement il m'oublie.
《- Tu dors encore ou tu procrastines dans ton lit ?》
Mes yeux scrutaient le nouvel arrivant et cette fois-ci, toutes craintes s'estompaient, toutes craintes se dissipaient parce qu'il était là et encore vivant, toujours présent, devant moi et au sein de mes souvenirs.
Encore une journée de bonheur.
Je souris alors en effaçant toutes les réflexions précédentes et m'assois tout en baillant d'une façon lassé et discrète.
《- Je viens à peine de me réveiller, n'exagérons rien...
- Tout de même, je sais que le chômage fait mal mais il faut émerger à partir d'une certaine heure, plus les jours avance, plus tu recules l'horaire, ajouta-t-il d'un sourire tendre》
J'ouvre mon téléphone, ou il était bel et bien plus de 14 heures 30, mais au vu de mon habitude à faire nuits blanches sur nuit blanches, cela ne m'étonne pas vraiment. Minho me fait signe pour déjeuner ensemble.
Je me lève sans broncher et me dirige vers la cuisine, le sourire aux lèvres, à ses côtés, d'une manière légère et paisible. Ainsi on commençait à manger tranquillement, avec la douce odeur de la nourriture, la chaîne musicale qui passait à la télévision en arrière fond, l'aura de mon mari présent en face de moi et savourant son deuxième repas de la journée, tout était presque chimère.
《- Tu as passé une bonne matinée ? Demandais-je en finissant mon plat, tu aurais pu commencer à manger sans moi.
- Oui, je n'ai pas encore sauté sur l'occasion afin de tuer mon patron, ou son assitant. Qu'est-ce qu'il est niais comme supérieur, il se laisse totalement mené par son assistant, il lui cède tout. Et son assistant on en parle même pas. Son caractère... C'est vraiment un fils de riche quoi.
- Heureusement que tu ne travailles pas tous les jours avec eux.
- Manquerait plus que cela. En soi, le patron est gentil, trop gentil à vrai dire, c'est ce fait qui lui porte préjudice. Son bras droit profite de lui pour diriger l'entreprise. Il l'influence beaucoup...
- En faites ton boss à un faible pour son assistant-
- Ça saute aux yeux. 》
En riant légèrement, je me lève pour débarrasser la table. Je comptais faire la vaisselle pour laisser Minho se préparer pour son aprem au boulot, il lui fallait une préparation psychologique pour survivre à ces niaiseries, comme il les décrits.
Puis lorsqu'il eu finit de se préparer, il revint vers la cuisine, afin de continuer notre discussion.
《- Sinon, tu comptes sortir quelque part ? Faire les magasins ? Prendre l'air ? Te trouver une occupation à l'extérieur ? Ou bien tu vas rester ici à vivre tel un emo en crise d'adolescence toute ta vie ?
- Je suis à deux doigts de te lancer cette bassine d'eau, remplie à ras bord d'eau brûlante.
- Mais non mais non, ne le prends pas mal, dit-il dans un fou rire inarrêtable.
- Je ne le prends pas mal...
- Mais c'est une réelle question.
- Tu sais que sortir seul ou sans but précis me terrifie.
- Arrête de te restreindre ainsi, dit-il soudainement avec une affection non calculé, les voisins vont finir par croire que je te séquestre ou que je compte te tuer tant tu ne fais aucuns bruit, un vrai fantôme.
- Au moins je ne suis pas aussi bruyant qu'eux. A 3 heures du matin ils se lançait encore des objets non-identifié, on entendait qu'eux dans tout l'immeuble.
- Tu ne les entendrais pas, si tu dormais la nuit. Et, toi comme moi, on sait très bien que si il n'y avait pas de potentielles personnes qui t'entendrais et qui potentiellement te jugerais, tu serais deux fois plus bruyant qu'eux deux réunis.
- Tu as décidé de me vexer ou tu le fais exprès ? 》
On entendit à nouveau quelque chose de lourd tomber dans l'appartement du haut, avec un cri étouffé. Qu'est-ce que j'avais dis, ils ne s'arrêtent jamais.
Puis Minho m'ébouriffa les cheveux, et partit de son côté, me souhaitant une bonne après-midi. Salutation que je lui renvoyais instantanément.
Néanmoins ses mots me restaient bien évidemment en tête. Ce n'est pas que je n'aime pas sortir, même si ce n'est pas mon activité préférée...
Le réel problème, est que me mélanger à d'autres personnes m'angoisse, leur monde, leurs plaintes, leurs vies... Je n'en ai rien à faire. Je vivais simplement dans mon monde que j'avais créé avec Minho, cela s'arrêtait la.
Et donc, après avoir nourrit nos chats, je pouvais enfin m'asseoir sur le canapé, devant mon PC et composer quelques sons, avec la musique diffusée par mon casque, à fond.
J'avais un métier presque de rêve, je composais des chansons,-ma passion- de chez moi, pour des boîtes de production ou bien des groupes, à ma demande. Un travail totalement indépendant ce qui permet de vivre à mon rythme, évitant au maximum de stress. Toute cette situation était à mon avantage, et je ne l'échangerais pour rien au monde.
Le temps passait très rapidement et mes yeux n'avaient pas quitté l'écran depuis près de 5 heures, sans interruption. J'avais du mal à me concentrer, mais quand j'ai une réelle motivation, idée ou autre, me parvenait j'étais capable de produire sans être distrait une seule fois par ce qui m'entoure.
Finalement, c'était comme une thérapie pour m'éloigner du mon réel.
Tout était une thérapie pour m'éloigner du monde réel, tous mes choix de vie m'ont mené à m'éloigner au maximum des gens et des interactions sociales.
Et tant que j'avais Minho à mes côté, rien ne m'apportait, j'étais même extrêmement heureux.
En soupirant une énième fois, et en posant mon casque pour me chercher quelque chose grignoter, j'entendis une nouvelle fois l'un des voisins du haut crier de manière enfantine alors que le deuxième habitant riait à gorge déployé.
Moi, plus bruyant qu'eux ? Jamais.
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