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3. Margarita supplément fromage

- Anonyme -

Les quatre jeunes filles entrent dans la pizzaria en discutant. J'inspecte mon reflet dans la vitrine. La casquette de mon père et mes lunettes de soleil constituent mon déguisement de fortune. J'espère qu'elle ne me reconnaîtra pas. Je rentre dans le restaurant et choisi la table la plus proche de celle des filles.

Je les vois enfin de plus près : une brune, une blonde, une rousse et Aby. La rousse parle en faisant de grands moulinets avec ses mains. Combien de bracelets peut porter une si petite humaine ? Elle doit sûrement avoir des crampes aux bras en fin de journée, à force de les porter. Ou alors elle est née avec.

Après avoir vérifié que je n'ai qu'un vieux billet de 5, je commande une Margarita supplément fromage (eh oui! le monde est en crise, les enfants). Ma gourmandise attendra. Lorsque la serveuse s'en va, je m'applique à écouter attentivement leur conversation :

- Je t'ai quittée des yeux pendant deux secondes et paf ! Plus de Laurel !

- Tu sais bien que j'oublie le monde qui m'entoure quand je suis au téléphone, se défend ''Laurel''

A mon avis on devrait l'appeler Barbie, vu sa voix et ses mimiques. Elle porte même un débardeur rose.

- Bon, bref, coupe la rouquine. Où en étions-nous, Aby ?

Oui, où en étiez-vous, Aby ?

- Je ne sais pas par où commencer...

- Ta ville natale, par exemple, propose Barbie.

Oh je vois, c'est donc le moment des présentations... Intéressant.

- Euh... je crois qu'il n'y a pas grand-chose à dire à propos de mon enfance, à part peut-être le fait que j'ai vécu en Inde une majeure partie de ma vie.

Les filles paraissent absorbées par sa révélation. Même la brune qui n'avait rien dit jusque-là se manifeste :

- Et quand est-ce que ta famille et toi avez déménagé ici ?

- A vrai dire, je suis venue seule.

- Ça doit être dur pour toi, compatit-elle, ce nouveau pays et ses coutumes. C'était ta propre décision ? Ou bien c'est à cause de tes parents ?

Aïe. Moment crucial. Que vas-tu leur dire ?

- Eh bien... En vérité, je suis orpheline.

Un silence gênant s'installe. Je commence à me demander si elle a bien fait de leur dire la vérité. Ça n'aurait pas été si difficile que ça de le cacher. Soudain, Laurel prend la main d'Aby et lui sourit. Un sourire mielleux, dégoulinant. Quoi ? Comment ça, je suis jaloux ? Elle est jolie et alors ? Moi, je suis magnifique. Bref.

Son visage n'exprime ni pitié, ni tristesse. Elle paraît juste... compréhensive. Ce qui a l'air plutôt étonnant de sa part. J'ai beau juger sur l'apparence, mes prédictions se sont souvent révélées justes.

- Je suis vraiment désolée, de tout mon cœur, dit-elle. J'ai aussi perdu mes parents, tu sais.

C'est donc de la compassion que j'ai vu dans ses yeux. Les autres se taisent et c'est comme si le temps avait ralenti. Mais cette impression ne dure qu'une fraction de seconde. Car la petite rousse est bien trop curieuse :

- Qui s'est occupé de toi, alors ?

- Je suis fille unique et je ne connais pas le reste de ma famille biologique. J'ai été prise en charge par une tutrice et elle s'est occupée de moi comme de sa petite sœur. Elle est plutôt jeune, vous voyez ? Et comme elle s'est mariée récemment, je ne voulais plus la déranger.

Sortez les violons.

- Alors tu ne connais personne ici ? demande la brune.

Franchement bien joué, faire dire à quelqu'un ''Je n'ai pas d'amis'', faut le vouloir ! Je sens qu'on va bien s'entendre, Planche à pain !

- J'ai bien quelques amis, mais ils ne sont pas à l'université et ça fait longtemps que je ne les ai pas vus.

Tu parles de moi, Aby ? Ça fait super plaisir ! Moi aussi je suis content de te revoir ! Nan je rigole, t'avais toutes les occasions du monde pour venir me voir et t'es pas venue une seule fois ! Me faire bouder à un moment pareil, sérieusement...

- Et vous ?

Elle a enfin réussi à changer de sujet. Sa nervosité commençait à se voir. Comme à son habitude, la fille aux boucles orangées lui répond :

- C'est assez simple. Pour tout te dire, Javannah, Laurel et moi, nous nous connaissons depuis l'école primaire. C'est dire que nous sommes de grandes amies ! Nous sommes inséparables. On a vécu à Blue River, un village peu connu pour les habitants des grandes villes. Je suppose que tu ne dois pas connaître non plus. On se dit tout entre nous, et on n'aime pas quand quelqu'un s'incruste. On aime garder notre intimité. Alors c'est un peu difficile pour nous de nous retrouver dans une école aussi réputée qu'Abraham's Church.

Bravo, Poil de Carotte ! Tu sais exactement comment accueillir une étrangère, et la faire se sentir à l'aise dans votre groupe d'amis extrêmement fermé ! Je devrais te présenter à mon pote, il s'appelle Délicatesse et je suis sûr qu'il sera heureux de faire ta connaissance. Oui, je sais, je suis lourd.

Aby se dandine d'une façon pas très élégante sur son siège, ne sachant pas comment réagir, tandis que les deux autres font les gros yeux à leur amie.

- Oh désolée ! Je n'aurais pas dû le dire de cette façon ! s'écrie Poil de Carotte. Tu sais, on s'attendait vraiment au pire quand on a su qu'on aurait une quatrième colocataire. Et pourtant, on t'adore déjà ! Tu es vraiment différente des autres filles du bâtiment. On n'est pas franchement riche et si on a eu une chambre dans ce bâtiment c'est parce qu'un professeur nous a recommandées. Alors...

La petite rousse a déversé ces paroles d'un seul trait. C'est époustouflant le nombre de phrases qu'elle peut aligner en un souffle... Et la vitesse à laquelle elle rougit... C'est tordant ! Je masque mon rire en toussant. Ce n'est pas le moment de se faire repérer. Laurel prend la relève :

- Au début, nous étions un groupe de quatre. Mais je me suis disputée avec cette quatrième fille il y a de ça quelques années, et Julia et Javannah étaient de mon côté. Donc finalement, nous avons décidé de couper les ponts avec elle. C'est aussi une des raisons pour lesquelles nous avons choisi une université éloignée de notre ville.

Aby, qui a décidé de faire de l'humour pour détendre l'atmosphère, pose ''la'' question :

- Vous vous êtes disputées à cause d'un garçon... ?

La rousse éclate d'un rire fort, mais mignon. La brune, quant à elle, sourit de toutes ses dents. Qui aurait cru que Planche à Pain aurait un si beau sourire ?

- Oui, comme bon nombre de disputes entre femmes, je suppose... avoue Laurel en rougissant.

Bravo Tête de Nœud ! Mon pote Délicatesse sera enchanté de vous rencontrer, la rousse et toi ! Y'a-t-il une limite au charme d'une femme rougissante ? Eh bien notre Barbie vivante ne la connaît pas. Aby essaie lamentablement de se rattraper :

- Désolée, décidément les gaffes et moi.... s'excuse-t-elle, honteuse.

Bon, il est temps pour moi de m'en aller. Je paie l'addition en vitesse et me lève. J'entends la rouquine qui la rassure :

- T'inquiète, elle a l'habitude, avec moi dans les parages !

Je sors.

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