Les feuilles des cerisiers sont devenues rouges

La moitié d'entre elles est tombée

L'herbe a jauni et toujours rien ne bouge

À part moi qui se demande quand cela va se terminer.

Quatre tiroirs et je suis au troisième

C'est passé vite, finalement, il suffit de penser

À ma philosophie, à ce qui m'est arrivé

En y repensant, ma naissance est un blasphème.

Née loin de tout, élevée par des parents se détestant

J'ai fini par les aimer puis les ai réconciliés

Chacun d'eux à gravi les échelons de la société

Pour finalement devoir subir la mort de leur unique enfant.

Je les ai fait souffrir

Je les ai fait pleurer

Il sont venus se recueillir

Sur ma tombe fraîchement dressée

Je les ai vus partir, c'était un spectacle triste

Avant d'atterir dans cet univers fantaisiste.

Je regrette amèrement le fait d'être partie

Mais apparemment ce n'est pas moi qui décide que faire de ma vie

Je suis en train d'accepter la proposition de l'oiseau

Qui est d'oublier et de tout reprendre à zéro

Je suis en train d'assumer ma mort et le fait que mon sang ne coule

Je suis prête à commencer une nouvelle vie, à accepter ce qui en découle