Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 4

— Nan ! Espèce de bourreau d'enfant !

— Darla, je t'en prie. Lève toi !

— Pas avant qu'on m'ait présenté une horloge de façon à avoir un objet témoin de mon supplice !

Son père peinait à soustraire la fillette de son lit, cette dernière ayant veillé terriblement tard, une bonne partie de la nuit occupée à me fixer. Sûrement dû à la mésaventure d'hier, elle passait dorénavant le plus clair de son temps à m'observer, comme si j'allais m'échapper et ne jamais revenir. Mais finalement,  par lassitude, elle avait fini par s'abandonner dans les bras de Morphée.
Malheureusement, le réveil se faisait compliqué.

— Darla ! On est pressé ! La matinée sera très chargée. Tout ce qu'on te demande, c'est de te lever, de t'habiller et de te laver, et ensuite de prendre ton petit-déjeuner devant un dessin animé. Je m'occuperai de préparer ta valise.

— On va chez papi et mamie ?

— Oui.

— Il y aura les cousins ?

— Normalement, oui.

— Fallait le dire plus tôt !

Sur ces mots, elle jeta sa couverture sur la moquette de sa chambre, se saisit de mon bocal et se précipita en direction de la cuisine. Son géniteur émit un soupir de soulagement.

                           —●—
Alors que ses parents s'appliquaient à faire rentrer une tonne de vêtements dans des bagages, leur fille dégustait des céréales devant la boîte magique. Persuadée que j'étais passionné par l'idée de répondre aux questions (pour le moins stupides) de Dora l'exploratrice, elle n'arrêtait pas de me préciser où se trouvait le pont que l'héroïne ne cessait de quémander, de façon à ce qu'elle  puisse traverser la rivière. Entre nous, il fallait simplement qu'elle lève le menton pour le trouver. Je crains qu'une greffe de neurones s'impose...

— Darla ! Manteau et chaussures. On part dans dix minutes.

— J'arrive !

Elle sprinta dans l'entrée pour exécuter les demandes de sa mère. Quand cette dernière me vit, elle haussa un sourcil.

— Tu ne penses tout de même pas emmener Miracle avec nous ?

— Bah, si. Il fait partie de la famille.

— Il en est hors de question. Tu le laisses ici, un point, c'est tout.

— Impossible. Il n'a pas de jambes. Il aura du mal à faire des allés-retours dans la cuisine pour se nourrir.

— Chérie, voyons. On ne peut pas l'emmener. Il faut se résoudre à le laisser ici.

— Tu insinues l'abandonner ! Mais on ne peut pas faire ça !

La petite fille sanglota et me serra dans ses bras, comme si j'étais la chose la plus précieuse au monde. Je ne sais pas ce que signifie le terme "abandonner", mais ça ne doit pas être très drôle...

— Qu'est ce qui se passe ? On embarque ! Le coffre de la voiture est bondé, s'écria le père.

— Il se passe que ta fille s'est amourrachée à ce cyprinidé... et qu'elle s'obstine à partir chez mes parents avec.

— Darla... soit raisonnable ! Il sera triste, à la campagne. S'il te plaît...

— C'est un poisson ! Il ne prendra pas de place... (son père et sa mère froncèrent les sourcils et lui lancèrent un regard sévère), bon, d'accord...

— C'est bien, ma fille ! Donne le moi, je vais le mettre dans ta chambre. Il sera là quand tu reviendras.

Il saisit mon bocal et se dirigea vers la chambre de ma jeune maîtresse. Une fois arrivé là-bas, il me déposa sur la table de nuit, éteignit la lumière, puis sortit.

Trois bonnes minutes passèrent sans un bruit.

Rien.

Que dalle.

Je commençai à paniquer.

Premièrement, je n'ai pas de distributeur de nourriture,

deuxièmement, je suis dans le noir,

et pour finir, il n'y a personne pour nettoyer mon bocal.

C'est donc ça, ce que signifie abandonner ? Laisser des animaux se débrouiller par leurs propres moyens, comme dans Koh-Lanta ? Quelle blague ! Je suis un poisson rouge, par un chat ! Et même, je doute qu'ils réussissent à se débrouiller seuls longtemps...

Ô ! Heure de grâce !
Viens-tu déjà me chercher ?
Devant toi je trépasse,
Car je risque de crever...

" Tiens, pas mal ça ! Faudrait peut-être que je songe à devenir poète..."

Soudain, une lumière éclaira l'obscurité.
"Le Paradis Des Poissons !, m'esclamai-je intérieurement. À quoi donc peut bien ressembler le potentiel créateur du monde ? Sûrement à... euh, à..."

Une petite fille apparu dans le jaune éclatant.

" ...à Darla ?"

— Miracle ! J'ai pas beaucoup de temps ! J'ai récupéré le pot contenant le truc bizarre que tu manges et je l'ai mis dans un sac. J'ai simulé aux parents que je me rendais aux toilettes... Tu pensais quand même pas  que j'allais croire à leur pipeau et que j'allais te laisser ici ?

J'avais envie de lui répondre et de la serrer de gratitude dans mes nageoires. Malheureusement, vu son regard charmé et empli de pitié, elle n'a dû simplement percevoir qu'un petit "blop !", formé par une bulle...

                           —●—

"Vroum, vroum !"

"Oh, non. Pas encore !"

Quoique je sois légèrement étouffé, je me promettais intérieurement d'endurer mille souffrances, si celles-ci me permettaient de me maintenir en vie. Par moments, par l'ouverture du sac, je pouvais apercevoir le regard satisfait de Darla, heureuse de ne pas m'avoir perdu. Elle chantait à tue-tête " Hakuna Matata" sur l'air d'une musique provenant de je-ne-sais-où.
Ne ressentant aucune vitesse, je supposais que les contrôles se faisaient de plus en plus fréquents, sûrement pour traquer Coronavirus, au cas ou il se trouverait à bord d'un véhicule atteint d'une toux grasse.
Selon les infos, il ne fallait pas le laisser franchir les frontières.

Après quatorze-mille quatre-cent-trente-quatre secondes interminables, (car oui, faute de distraction, j'ai compté), j'entendis une voix fluette s'écrier.

— On est arrivé !

Je me sentis secoué, Darla ne cessant d'abord de s'agiter sur son siège, puis, après être sortie de la voiture, sautant frénétiquement derrière sa mère.

Ma jeune maîtresse, que je qualifiai dorénavant comme ma sauveuse, marchait de plus en plus vite, comme si elle courait.

J'entendis le bruit aigu d'une clochette
retentir, puis un " Oooooooh!", d'émerveillement.

— Papi ! Mamie !

— Ma louloute ! s'écria une voix féminine affaiblie, que je qualifiais être celle de la grand-mère de la fillette.
Puis un râle se fit entendre.

Un long  "Meowww !" prétentieux.

Un accent démoniaque.

Un cri de guerre.

Un chat.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro